Fondements de l'ordre constitutionnel Fédération Russe

Présentation______________________________________________________________ 3

Chapitre 1. Le concept des fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie 4

Chapitre 2. Principes fondamentaux de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie ______

2.1. État démocratique________________________________

2.2. L'homme, ses droits et libertés comme valeur suprême _____________

2.3. État souverain ________________________________________

2.4. Base économique _________________________________________

2.5. État-providence ___________________________________________

Chapitre 3. Des menaces à l'ordre constitutionnel au XXIe siècle et de la nécessité d'une réforme juridique en Russie

Conclusion______________________________________________________

Liste de la littérature et des sources utilisées ___________________

introduction

Chaque état est caractérisé par certaines caractéristiques dans lesquelles s'exprime sa spécificité. Elle peut être démocratique ou totalitaire, républicaine ou monarchique, etc. La combinaison de ces traits permet de parler d'une certaine forme, d'une certaine manière d'organiser l'État ou de système d'état. Ce système, inscrit dans la constitution de l'État, devient son système constitutionnel. Ainsi, le système constitutionnel est une certaine forme ou une certaine manière d'organiser l'État, inscrite dans sa constitution.

Cependant, il existe un autre concept de système constitutionnel, qui est défini, en particulier, dans la Constitution de la Fédération de Russie et ne s'applique à aucun État, mais uniquement à celui dont la forme ou le mode d'organisation se caractérise par des caractéristiques strictement définies qui permettent de le considérer comme un État de droit.

Le fait est que la présence d'une constitution dans un État ne signifie nullement qu'un tel État puisse être considéré comme constitutionnel. L'État de droit se caractérise tout d'abord par le fait qu'il assure la subordination de l'État à la loi.

On sait que tout État, y compris totalitaire, est en quelque sorte subordonné au droit, est à la fois sujet de droit et facteur de formation du droit. Par conséquent, pour que l'État obéisse pleinement à la loi, cette subordination doit être assortie de certaines garanties. Ces garanties dans leur ensemble fournissent telle forme ou telle manière d'organiser l'État, que l'on peut appeler un système constitutionnel.

Ainsi, le système constitutionnel est une forme ou une méthode d'organisation de l'État, qui assure sa subordination à la loi et le caractérise comme État de droit.

Limitation le pouvoir de l'État droit a l'un des objectifs de créer conditions optimales pour le fonctionnement société civile, qui fait partie intégrante d'un État de droit

Chapitre 1. Le concept des fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie

La première place parmi les normes juridiques régissant le système constitutionnel de la Russie appartient aux normes de la Constitution de la Fédération de Russie. Cela est dû au fait que la Constitution est dotée de la plus haute force juridique et constitue la base de la législation en vigueur.

Parmi eux, le rôle principal est joué par les normes qui fixent les fondements fondamentaux du système constitutionnel russe, dans lequel s'exprime son essence humaine, appartenant à la famille des pays démocratiques. Ils agissent comme des piliers fondamentaux de l'ordre constitutionnel, qui confèrent à la Fédération de Russie le caractère d'un État de droit.

De cette façon, les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie sont compris comme les principaux fondements de l'État, ses principes de base, qui visent à garantir le caractère de l'État constitutionnel de la Fédération de Russie.

La Constitution de la Fédération de Russie contient un chapitre distinct (I) consacré aux fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie, couvrant un éventail assez large de relations sociales réglementées par la Constitution qui constituent les principaux fondements de l'ordre constitutionnel de la Russie.

Parmi les fondements du système constitutionnel, selon la Constitution de la Fédération de Russie (article 1), figurent principalement les fondements inhérents à chaque État de droit. Ceux-ci inclus la démocratie exprimée dans la souveraineté populaire ; séparation des pouvoirs; diversité idéologique et politique; à reconnaître et à garantir l'autonomie locale, ainsi que l'État de droit, dont l'État de droit est l'incarnation. La base de l'État de droit est aussi la reconnaissance par l'État d'une personne, ses droits et libertés la plus haute valeur. Une telle base est également une économie sociale de marché, au sein de laquelle s'effectuent principalement la production et la distribution de biens et de bénéfices.

Parmi les fondements du système constitutionnel, inscrits dans la Constitution de la Fédération de Russie, il y a aussi fédéralisme, la souverainetéÉtat russe et forme républicaine de gouvernement. Ils ne sont pas décisifs pour la caractérisation de la Russie en tant qu'État de droit. Après tout, les républiques de la Fédération de Russie sont aussi des États constitutionnels, bien qu'elles ne soient ni fédérales ni souveraines. De nombreux États et républiques constitutionnels ne le sont pas (par exemple, l'Angleterre, le Danemark, la Suède et bien d'autres). L'inclusion du fédéralisme, de la souveraineté et de la forme républicaine de gouvernement parmi les fondements du système constitutionnel de la Fédération de Russie est assurée par la volonté du législateur de donner l'image la plus complète des principales caractéristiques qui caractérisent l'État russe. Cependant, cela ne signifie pas que ces fondements ne sont en aucun cas liés au reste des principes. Au contraire, dans les conditions de la Fédération de Russie, ils créent l'environnement le plus favorable à la mise en œuvre de tous les autres principes de l'État russe.

Et en général, chaque principe constitutionnel n'existe pas par lui-même. Ensemble, ils constituent l'État et ne doivent donc être considérés que conjointement. Ces principes peuvent se compléter et se corriger, et par conséquent, ils sont tous interdépendants.

Étant les fondements de l'État russe, tous ne peuvent être modifiés que dans un ordre spécial, spécialement établi par la Constitution de la Fédération de Russie (article 16). Dans le même temps, aucune autre disposition de la Constitution actuelle de la Fédération de Russie ne peut contredire les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie (article 16).

Fixant les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie, la Constitution de la Fédération de Russie ne réglemente pas toutes, mais les relations sociales les plus importantes qui caractérisent l'État russe. L'ensemble des normes juridiques régissant ces relations forme l'institution juridique constitutionnelle "Fondements du système constitutionnel de la Fédération de Russie", qui occupe une place de premier plan dans le système de droit constitutionnel en Russie.

Chapitre 2. Fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie

2.1. État démocratique

Conformément à la Constitution de la Fédération de Russie (article 1). La Fédération de Russie est un État démocratique. Son démocratisme s'exprime tout d'abord en y instituant la démocratie; séparation des pouvoirs en législatif, exécutif et judiciaire; diversité idéologique et politique; gouvernement local .

La Constitution de la Fédération de Russie stipule (article 3) que le détenteur de la souveraineté et la seule source de pouvoir dans la Fédération de Russie est son peuple multinational. Cela signifie que la Russie est proclamée un État de démocratie ou, en d'autres termes, un État démocratique (démocratie est la traduction du mot «démocratie» du grec ancien).

Concernant gens, puis, d'un point de vue juridique, le mot « peuple » s'identifie à la notion de « citoyens » et se définit comme appartenant à un ensemble donné, associé au sein d'un même État, de personnes à l'État correspondant. Le peuple forme la substance physique de l'État.

Pouvoir représente la capacité de disposer ou de gérer quelqu'un et quelque chose, de subordonner les autres à sa volonté. Le pouvoir est un phénomène social. Elle apparaît avec l'émergence de la société humaine et existe dans toute société humaine, puisque toute société humaine a besoin d'une gestion, qui est assurée divers moyens y compris la coercition.

Avec l'émergence de l'État, le pouvoir d'État apparaît également, agissant comme l'une des caractéristiques essentielles de l'État. Le pouvoir d'État a pour éléments principaux la volonté et la force générales capables d'assurer la subordination de tous les membres de la société à lui.

Le pouvoir d'État se caractérise par la souveraineté de l'État. Elle se manifeste dans la suprématie du pouvoir étatique, son unité et son indépendance.

Le pouvoir de l'État ne coïncide pas directement avec la population et est exercé par un appareil spécial. Un tel appareil est l'appareil d'État, qui est un ensemble d'institutions d'État à travers lesquelles les fonctions de l'État sont mises en œuvre. L'appareil d'Etat fédère tous organismes gouvernementaux, ainsi que l'armée, le renseignement, les institutions obligatoires

Le pouvoir d'État a le pouvoir de coercition de l'État, exercé par un appareil coercitif spécialement adapté à cet effet, qui fait partie de l'appareil d'État. L'État, dans les cas nécessaires, applique des mesures de coercition étatique aux personnes qui commettent des infractions. Ces mesures, selon la nature des violations, sont divisées en sanctions disciplinaires, impact administratif, responsabilité civile et sanctions pénales.

Le pouvoir d'État n'est pas la seule forme de pouvoir du peuple. Son autre forme est gouvernement local . Les organes de l'autonomie locale ne sont pas inclus dans le système des autorités de l'État.

Dans un État démocratique, la seule source de pouvoir et son détenteur est le peuple. La reconnaissance du peuple comme détenteur suprême de tout pouvoir est l'expression de la souveraineté populaire. souveraineté populaire signifie que le peuple, ne partageant son pouvoir avec personne, l'exerce indépendamment et indépendamment de toute force sociale, l'utilise exclusivement dans son propre intérêt. La souveraineté populaire est indivisible, n'a et ne peut avoir qu'un seul sujet : le peuple.

Comme nous l'avons déjà noté, la Constitution de la Fédération de Russie établit la prérogative du peuple multinational de Russie pour tout pouvoir, sa souveraineté. Cela signifie que le peuple russe ne partage le pouvoir avec personne et que personne d'autre qu'eux-mêmes ne peut revendiquer le pouvoir dans la Fédération de Russie. "Personne ne peut usurper le pouvoir dans la Fédération de Russie", stipule la Constitution de la Russie (article 3). "La prise du pouvoir ou l'appropriation du pouvoir est punissable par la loi fédérale".

De cette façon, la démocratie signifie que tout pouvoir appartient au peuple, ainsi que le libre exercice de ce pouvoir par le peuple en pleine conformité avec sa volonté souveraine et ses intérêts fondamentaux.

DANS dans les conditions de la démocratie, l'exercice du pouvoir est constitué, légitimé et contrôlé par le peuple, c'est-à-dire par les citoyens de l'État, puisqu'il agit sous la forme d'autodétermination et d'auto-gouvernement du peuple, dans laquelle tous les citoyens peuvent participer sur un pied d'égalité.

Le peuple de la Fédération de Russie exerce son pouvoir à la fois directement et par l'intermédiaire des autorités de l'État et des organes de l'autonomie locale (article 3 de la Constitution).

Selon la forme d'expression de la volonté du peuple, on distingue démocratie représentative et démocratie directe.

Démocratie représentative- l'exercice par le peuple du pouvoir par l'intermédiaire de représentants élus autorisés qui prennent des décisions exprimant la volonté de ceux qu'ils représentent, le peuple tout entier, la population vivant sur un territoire déterminé.

La représentation élue est le moyen le plus important d'assurer une véritable démocratie. Il est formé d'organes de l'État élus par le peuple et d'organes d'autonomie locale.

La démocratie directe- c'est une forme d'expression directe de la volonté du peuple ou de n'importe quel groupe de la population. "La plus haute expression directe du pouvoir du peuple", déclare la Constitution de la Fédération de Russie (article 3), "sont un référendum et des élections libres".

2.2. L'homme, ses droits et libertés comme valeur suprême

La Constitution de la Fédération de Russie (article 2) considère la personne, ses droits et libertés comme la valeur la plus élevée. Ainsi, il déclare sa compréhension de la relation entre l'État et l'individu, mettant l'individu au premier plan. Le respect de l'individu et sa protection est un attribut intégral d'un État de droit, son devoir est "La reconnaissance, le respect et la protection des droits et libertés de l'homme et du citoyen, - est indiqué dans la Constitution de la Fédération de Russie (article 2), - le devoir de l'Etat."

Les dispositions fondamentales établies par la Constitution relatives à l'attitude de l'État envers une personne servent de condition préalable à la résolution de tous les problèmes spécifiques de réglementation juridique du statut d'une personne et d'un citoyen dans la Fédération de Russie. "Ainsi, la reconnaissance d'une personne, de ses droits et libertés comme la valeur la plus élevée est une norme fondamentale de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie, qui constitue la base la plus importante non seulement pour une société constitutionnelle organisée, mais aussi pour la protection juridique de cette société de la renaissance des tentatives de créer des conditions pour réprimer l'individu, violer ses droits, ignorer les intérêts individuels et les besoins des gens.

Il faut dire que le lien entre la reconnaissance d'une personne et de ses droits et libertés comme la valeur la plus élevée et les droits et libertés spécifiques d'une personne et d'un citoyen est que si l'article 2 de la Constitution de la Fédération de Russie, qui énonce le principe de la relation entre une personne et l'État, n'énonce ce principe que négativement, c'est-à-dire du point de vue d'une éventuelle violation des droits de l'homme, c'est-à-dire uniquement l'objet de la protection, puis les articles de la Constitution consacrés à des droits fondamentaux spécifiques et les libertés d'une personne et d'un citoyen sont déjà formulées de manière plus subjective et à partir de positions positives (par exemple, l'article 22 de la Constitution stipule que toute personne a droit à la liberté et à la sûreté de sa personne).

Le principe de la reconnaissance d'une personne, de ses droits et libertés comme la valeur la plus élevée doit avoir une influence décisive non seulement sur le contenu des libertés et droits fondamentaux d'une personne et d'un citoyen, mais aussi sur toutes les activités d'un État démocratique, sa compétence et potentiel.

L'État de droit repose sur la souveraineté populaire, qui est l'un de ses fondements les plus importants. En attendant, le porteur de cette souveraineté, le peuple, est composé de citoyens, de qui, en dernière analyse, vient tout pouvoir.

Dans les conditions d'un État de droit, le peuple devient une communauté démocratiquement constituée, consciemment orientée vers la protection de l'homme comme la valeur la plus haute et la considérant comme son devoir. Une telle orientation du peuple permet d'éviter les conséquences qui résultaient d'une exagération consciente du rôle du collectif et de l'État et conduisaient à la domination du totalitarisme.

Un peuple qui est en permanence incapable ou peu désireux de reconnaître la valeur de l'individu et d'agir en conséquence ne peut s'organiser en une société véritablement démocratique, même avec l'aide de différentes sortes instruments juridiques.

Ainsi, l'autorité de toute organisation, y compris l'État, est par nature secondaire. Il n'y a pas et il ne peut y avoir de reconnaissance de la valeur de l'État ou de toute autre organisation, si la plus haute valeur d'une personne et d'un citoyen n'est pas reconnue en même temps.

2.3 État souverain

La souveraineté de l'État est la propriété de l'État d'exercer indépendamment et indépendamment du pouvoir des autres États ses fonctions sur son territoire et au-delà de ses frontières, en communication internationale

La souveraineté de l'État se manifeste dans la suprématie du pouvoir d'État, son unité et son indépendance.

Au sens littéral, le mot "souveraineté", dérivé du latin encore supraneitas (à partir de supra - ci-dessus), signifie la suprématie du pouvoir en vertu de laquelle il est "supérieur", c'est-à-dire sa domination. Suprématie le pouvoir de l'État se manifeste dans le fait qu'il détermine l'ensemble du système des relations juridiques dans l'État, établit l'ordre juridique général, la capacité juridique, les droits et obligations des organes de l'État, des associations publiques, des fonctionnaires et des citoyens. Une expression vivante de la suprématie du pouvoir de l'État est la suprématie dans tout l'État de la constitution et des autres lois émises par les plus hautes instances du pouvoir de l'État.

Une propriété importante du pouvoir de l'État souverain est sa indépendance. L'indépendance du pouvoir d'État signifie l'indépendance de l'État dans ses relations avec les autres États

Depuis sa fondation en 1917, la Fédération de Russie n'a jamais formellement perdu sa souveraineté. Elle a été reconnue comme État souverain par toutes les constitutions soviétiques en vigueur sur son territoire, tant unionistes que républicaines. Cependant, cette souveraineté n'avait qu'un caractère potentiel et ne pourrait être réalisée qu'en cas de retrait de la Russie de l'URSS.

Une étape importante vers la garantie de la véritable souveraineté de la Fédération de Russie a été la Déclaration «Sur la souveraineté de l'État de la République socialiste fédérative soviétique de Russie», adoptée le 12 juin 1990 par le premier Congrès des députés du peuple de la RSFSR. les peuples de la RSFSR, la Déclaration a proclamé la souveraineté étatique de la RSFSR sur l'ensemble de son territoire et a déclaré sa détermination à créer un État de droit démocratique dans le cadre de l'URSS renouvelée.

La déclaration caractérise la RSFSR comme un État souverain, créé par les peuples qui s'y sont historiquement unis. Il souligne que la souveraineté de la RSFSR est la seule et unique condition nécessaire l'existence de la Russie, qui a une histoire, une culture et des traditions établies séculaires, qu'elle est proclamée au nom d'objectifs supérieurs - assurer à chacun le droit inaliénable à une vie décente, au libre développement et à l'usage de sa langue maternelle, et à chaque peuple - à l'autodétermination dans les formes nationales-étatiques et nationales-culturelles qu'ils ont choisies.

Pour la première fois, le peuple multinational de la RSFSR est reconnu comme le détenteur de la souveraineté et la source du pouvoir d'État, et son droit à l'exercice direct du pouvoir d'État est garanti.

La Déclaration déclare qu'elle constitue la base de l'élaboration d'une nouvelle Constitution de la RSFSR et de l'amélioration de la législation républicaine.

Afin de protéger la base économique de la souveraineté de la Fédération de Russie et guidé par la Déclaration sur la souveraineté de l'État de la Fédération de Russie, le 31 octobre 1990, le Conseil suprême de la Fédération de Russie a adopté la loi "Sur la garantie de la base économique de la la souveraineté de la RSFSR".

Les idées principales de la Déclaration et de la loi "Assurant la base économique de la souveraineté de la Fédération de Russie" sont reflétées dans la Constitution actuelle de la Fédération de Russie. Ainsi, la Constitution établit que le détenteur de la souveraineté et la seule source du pouvoir dans la Fédération de Russie est son peuple multinational (article 3) ; que la souveraineté de la Fédération de Russie s'étend à l'ensemble de son territoire et que la Constitution de la Fédération de Russie et les lois fédérales prévalent sur l'ensemble du territoire de la Fédération de Russie (article 4)

2.4 Base économique

La base économique du système constitutionnel de la Fédération de Russie est l'économie sociale de marché, qui en est à ses balbutiements, au sein de laquelle la production et la distribution de biens et d'avantages s'effectuent principalement par relations de marché, dont les participants sont des entités commerciales privées qui entretiennent entre elles une relation de concurrence. La Fédération de Russie soutient cette concurrence, prend également des mesures pour empêcher les privilèges de monopole et exerce un contrôle approprié.

« Dans la Fédération de Russie », déclare la Constitution de la Fédération de Russie (article 8), « l'unité de l'espace économique, la libre circulation des biens, des services et des finances, le soutien à la concurrence, la liberté activité économique».

La Fédération de Russie a également la loi du 22 mars 1991 sur la concurrence et la restriction des activités monopolistiques sur les marchés des produits de base, qui définit le cadre organisationnel et juridique de la prévention, de la restriction et de la suppression des activités monopolistiques et de la concurrence déloyale et vise à fournir conditions de création et de fonctionnement effectif des marchés de produits de base.

En créant une économie sociale de marché, la Fédération de Russie s'efforce d'assurer la liberté de l'activité économique, de l'esprit d'entreprise et du travail, une concurrence loyale et l'intérêt public, de sorte que l'État réglemente la vie économique dans l'intérêt de l'individu et de la société, et que les relations économiques soient fondées sur partenariat social entre l'homme et l'État, l'employé et l'employeur, le fabricant et l'acheteur.

Le système économique de la Fédération de Russie se caractérise par une variété de formes de propriété. La réglementation juridique des relations de propriété s'effectue à travers diverses normes juridiques, dont la place centrale appartient aux normes constitutionnelles qui servent de base à toute la réglementation juridique des relations de propriété dans l'État.

Les domaines les plus importants pour la création d'une économie de marché en Russie sont la privatisation et la dénationalisation de biens économiquement importants.

En Fédération de Russie, les relations de propriété non prévues par la Constitution sont régies par Code civil et d'autres actes législatifs de la Fédération de Russie, ainsi que des actes législatifs des républiques de la Fédération de Russie, des territoires, des régions, des villes d'importance fédérale, région autonome et les régions autonomes délivrées dans les limites et les pouvoirs.

2.5. État providence

Selon la Constitution de la Fédération de Russie (article 7), la Fédération de Russie est un État social. Sous le social, il est d'usage de comprendre l'État, dont la tâche principale est de réaliser un tel progrès social, qui repose sur les principes d'égalité sociale, de solidarité universelle et de responsabilité mutuelle inscrits dans la loi. L'État-providence est conçu pour aider les faibles, s'efforcer d'influencer la répartition des avantages économiques dans l'esprit du principe de justice afin d'assurer l'existence de toute personne digne.

Il convient de noter que déclarer la Russie État social ne signifie pas le retour du pays à un État totalitaire qui promettait à ses citoyens le bien-être général par la création d'un système économique entièrement géré et organisé par l'État possible dans un pays démocratique de contribuer à parts égales à le bien-être de tous les citoyens et au maximum possible une répartition égale des difficultés de la vie.

L'État-providence cherche à fournir à chacun de ses citoyens un salaire décent digne d'une personne.

L'objectif principal de l'État est de fournir à chacun de ses habitants, dit-on, un salaire décent. Ceci est mis en œuvre de deux manières :

1. Assurer un niveau de vie décent à la population active au détriment des salaires gagnés et fournir des emplois.

2. Fournir aux segments handicapés et à faible revenu de la population un niveau de vie décent grâce à des paiements et des subventions de l'État.

Mais, malheureusement, à l'heure actuelle, l'état Économie russe ne vous permet pas d'exécuter pleinement les fonctions ci-dessus. Le salaire minimum et la pension ne garantissent pas un niveau de vie normal.

On ne peut qu'espérer que ce phénomène soit temporaire pour notre pays.

Chapitre 3. Des menaces à l'ordre constitutionnel au XXIe siècle et de la nécessité d'une réforme juridique en Russie

Depuis plus de dix ans, la Russie vit dans un système démocratique de véritable constitutionnalisme. Il y a une opinion, et elle est assez répandue, que la démocratie constitutionnelle n'est pas encore un résultat acquis, mais un objectif prometteur du mouvement. Il y a des arguments de poids pour le penser, mais néanmoins, nous pouvons maintenant dire en toute confiance que les bases d'un système constitutionnel démocratique ont déjà été créées. De plus, il convient de tenir compte du fait qu'en Russie, ce processus a commencé beaucoup plus tard que dans d'autres pays. Nous avons construit les fondations d'un État fédéral unifié dans les conditions de tendances centrifuges explosives causées par les conséquences de l'effondrement Union soviétique. Et cette tendance la plus dangereuse, qui pourrait détruire l'État russe unifié (comme cela s'est produit parallèlement en Yougoslavie), a été largement surmontée. Même s'il est encore trop tôt pour parler d'un arrêt complet de l'emprise des forces centrifuges, car jusqu'à présent, après les élections présidentielles de 2004, certains dirigeants régionaux entendent à nouveau parler de la nécessité de construire une fédération sur la "souveraineté partagée". Et cela malgré la décision de la Cour constitutionnelle sur l'exclusion des dispositions sur la souveraineté des constitutions des sujets de la Fédération de Russie.

Selon la position juridique formulée par la Cour constitutionnelle, la souveraineté de la Fédération de Russie en tant qu'État de droit fédéral démocratique, s'étendant à l'ensemble de son territoire, est inscrite dans la Constitution de la Fédération de Russie comme l'un des fondements de l'ordre constitutionnel (partie 1, article 4). Le détenteur de la souveraineté et la seule source de pouvoir dans la Fédération de Russie, selon la Constitution de la Russie, est son peuple multinational (partie 1, article 3), qui, en préservant l'unité de l'État historiquement établie, sur la base des principes généralement reconnus de l'égalité et l'autodétermination des peuples et la relance de l'État souverain de la Russie, a adopté la Constitution de la Fédération de Russie (préambule).

La souveraineté, qui implique, au sens des articles 3, 4, 5, 67 et 79 de la Constitution de la Fédération de Russie, la suprématie, l'indépendance et l'autonomie du pouvoir de l'État, l'intégralité des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire de l'État sur son territoire et l'indépendance dans la communication internationale, est une caractéristique qualitative nécessaire de la Fédération de Russie en tant qu'État, caractérisant son statut constitutionnel et juridique.

La Constitution de la Fédération de Russie n'autorise aucun autre porteur de souveraineté et source de pouvoir, en dehors du peuple multinational de Russie, et, par conséquent, n'implique aucune autre souveraineté d'État, en dehors de la souveraineté de la Fédération de Russie. La souveraineté de la Fédération de Russie, en vertu de sa Constitution, exclut l'existence de deux niveaux d'autorités souveraines, situées dans un système unique de pouvoir d'État, qui auraient la suprématie et l'indépendance, c'est-à-dire qu'elle ne permet pas la souveraineté de l'un ou l'autre les républiques ou autres sujets de la Fédération de Russie.

La Constitution de la Fédération de Russie lie la souveraineté de la Fédération de Russie, son statut et ses pouvoirs constitutionnels et juridiques, ainsi que le statut et les pouvoirs constitutionnels et juridiques des républiques qui font partie de la Fédération de Russie, non avec leur volonté sous la forme d'un accord, mais avec la volonté du peuple russe multinational - le détenteur et l'unique source du pouvoir dans la Fédération de Russie, qui, réalisant le principe d'égalité et d'autodétermination des peuples, a constitué l'État souverain ressuscité de la Russie en tant qu'État historiquement a établi l'unité de l'État dans sa structure fédérale actuelle.

La solution de la question de la souveraineté contenue dans la Constitution de la Fédération de Russie prédétermine la nature de la structure fédérale, historiquement déterminée par le fait que les sujets de la Fédération de Russie n'ont pas de souveraineté, qui appartient initialement à la Fédération de Russie dans son ensemble . Au sens du préambule de la Constitution de la Fédération de Russie, art. 3, 4, 5, 15 (p. 1), 65 (p. 1), 66 et 71 (p. "b") dans leur relation, les républiques en tant que sujets de la Fédération de Russie n'ont pas le statut de souverain état et résolvent cette question différemment dans leurs constitutions, ils ne peuvent pas, et n'ont donc pas le droit, de se doter des propriétés d'un État souverain - quand bien même leur souveraineté serait reconnue comme limitée (Décret du 6 juin 2000 en l'affaire de vérifier la constitutionnalité de certaines dispositions de la Constitution de la République de l'Altaï et de la loi fédérale "Sur principes généraux organisations des organes législatifs (représentatifs) et exécutifs du pouvoir d'État des entités constitutives de la Fédération de Russie"; Décision du 27 juin 2000 à la demande d'un groupe de députés Douma d'État sur la vérification du respect de la Constitution de la Fédération de Russie de certaines dispositions des constitutions de la République d'Adyguée, de la République du Bachkortostan, de la République d'Ingouchie, de la République des Komis, de la République d'Ossétie du Nord-Alanie et de la République du Tatarstan ).

Lorsqu'on me demande aujourd'hui quelle a été la chose la plus dangereuse de la dernière décennie de la Constitution de la Fédération de Russie, je réponds sans aucune hésitation que c'était un réel danger d'effondrement du pays. Pas un défaut, pas une inégalité sociale toujours croissante, pas une augmentation de la pauvreté et des vices sociaux sous forme de crime, de corruption, d'ivresse, de toxicomanie et de prostitution. A savoir, l'effondrement du pays. Parce que si toutes les autres crises sociales et phénomènes antisociaux peuvent être surmontés, surmontés et renverser la situation, alors l'effondrement de l'État ne peut pas être surmonté. Il n'y a pas de retour en arrière ici. Et personne dans l'histoire n'a jamais été capable de restaurer quoi que ce soit dans son ancienne forme.

Il n'est devenu possible d'arrêter la désintégration qu'en s'appuyant sur la Constitution actuelle. Par conséquent, la tâche principale de la Cour constitutionnelle est d'assurer sa stabilité, de renforcer et de développer le contrôle constitutionnel sur les autorités et les institutions publiques.

En raison de l'ignorance juridique et du nihilisme juridique direct, des voix se font à nouveau entendre sur la nécessité de "corriger" la Constitution. Il peut y avoir des modifications, bien sûr, mais elles sont nécessaires lorsqu'elles sont dictées par des conditions sociales objectives, lorsque les modifications sont causées par le cours du développement historique lui-même, et non par le désir d'un groupe de personnes de plaire à un groupe supérieur de personnes. gens. Pour être honnête, jusqu'à présent, de toutes les propositions d'amendement de la Constitution, il n'y en a aucune qui ne puisse être réalisée dans le cadre de la Constitution actuelle. Je voudrais dire à ceux qui ont une démangeaison réformiste au sujet de la Constitution : changez les codes, les lois fédérales, les règlements, créez des Structures organisationnelles, introduire de nouveaux Informatique, trouver de nouvelles formes de contrôle, mais sans empiéter sur la Constitution.

Cela vaut la peine de toucher la Constitution une fois de manière injustifiée dans un contexte social et historique, et ce virus anticonstitutionnel infectera tout l'organisme de la société et de l'État.

Assurer la stabilité de la Constitution ne signifie nullement que la Cour constitutionnelle ne doit être qu'un « gardien de l'antiquité ». Au contraire, dans ce monde en évolution rapide, à bien des égards incompréhensible, dans lequel l'humanité est entrée au XXIe siècle et que l'on appelle de plus en plus l'ère de la mondialisation, la Cour constitutionnelle doit agir, comme le disent les experts dans le domaine de l'informatique, « en temps réel."

Agir ainsi signifie être conscient des menaces que le monde moderne fait peser sur la stabilité de la Constitution.

La première menace est liée aux attaques contre le système westphalien de l'ordre mondial.

Comme vous le savez, la structure constitutionnelle moderne des États et la structure politique du monde ont essentiellement pris forme après la signature des traités de Westphalie en 1648 et reposent sur l'institution de l'État en tant que principale unité structurelle. La base de ce système est le principe de la souveraineté nationale.

C'est à l'intérieur du Westphalien système politique des organisations intergouvernementales et internationales non gouvernementales se sont constituées et ont commencé à fonctionner activement (dans la première moitié du XIXe siècle, après la victoire sur Napoléon, la Commission permanente pour la navigation sur le Rhin a été créée, puis l'Union télégraphique internationale, l'Union universelle Union postale, etc.).

Les deux guerres mondiales du XXe siècle n'ont pas réussi à ébranler ce système, qui s'est encore renforcé après la création des Nations Unies.

Et maintenant, au début du 21e siècle, après les événements du 11 septembre 2001, la menace la plus grande et la plus réelle à l'existence du système westphalien, et donc aux fondements mêmes de la structure constitutionnelle des États souverains, a surgi.

Il existe deux types d'attaques sur le système westphalien. L'une est liée à l'opposition des droits de l'homme et du droit des peuples à l'autodétermination aux principes de la souveraineté de l'État et de l'intégrité territoriale. La seconde - avec l'accusation des États-nations dans l'incapacité d'assurer une gouvernance efficace dans le contexte de la mondialisation, en présence, selon les mots du premier vice-président pour l'Europe de la Banque mondiale, Jean-François Richard, « d'anciens instincts territoriaux des États-nations. » D'où l'idée d'une gestion en réseau et de la construction d'organisations basées sur ce principe pour résoudre des problèmes mondiaux est mise en avant.

Les idéologues des « structures de réseau » disent directement que la « nouvelle pensée » peut avoir ses propres erreurs de calcul. Mais cela, à leur avis, est "un prix nécessaire à payer". De l'avis de Richard déjà mentionné, "la structure internationale actuelle et toute réforme cosmétique de cette structure ne produiront pas de bien par elles-mêmes". Autrement dit, du point de vue d'une telle idéologie, tout doit être démoli : le système westphalien, les souverainetés étatiques, l'intégrité territoriale et, par conséquent, le système existant la loi internationale. Et tout cela sera prix nécessaire qui doit être payé.

Le choc du 11 septembre a conduit au fait que l'unilatéralisme (politique égoïste unilatérale) a vaincu le multilatéralisme (politique qui nécessite un mécanisme de négociations multilatérales). Mais une telle politique a ses propres lois. Ici, on ne peut qu'être d'accord avec l'éminent scientifique moderne Manuel Castells, qui estime que lorsqu'une logique unilatérale est imposée à un monde multilatéral, le chaos s'ensuit. En ce sens, nous sommes tous vraiment entrés dans un monde absolument chaotique, où tout devient imprévisible. Le chaos mondial non légal a un droit - le droit du fort et de l'agressif : ce n'est pas seulement le "droit" d'une superpuissance, mais aussi le "droit" des dictateurs, le "droit" des dirigeants des communautés mafieuses et terroristes .

Dans l'analytique politique américaine, les mots sur les « souverainetés douces » sont de plus en plus prononcés. Les concepts de "droit des groupes ethniques et des régions à l'autodétermination" et "interventions humanitaires" s'opposent aux souverainetés nationales.

Un politicien aussi important que Henry Kissinger, dans son interview de l'année dernière au journal Die Welt, déclare la mort du système westphalien et le non-sens de l'idée de souverainetés étatiques.

Les déclarations des politiciens individuels sont renforcées par la justification "scientifique" agressive déjà créée pour la destruction du système westphalien. L'un des idéologues de cette tendance est Michael Glennon, professeur de droit international aux États-Unis. Dans ses livres et articles, il formule les « postulats » suivants : « Les créateurs d'un véritable nouvel ordre mondial doivent laisser des châteaux en l'air et abandonner les vérités imaginaires qui vont au-delà de la politique, comme la théorie des guerres justes ou l'idée de ​l'égalité des États souverains. Ces dogmes et d'autres obsolètes reposent sur des notions archaïques de système universel, de justice et de moralité.

"Alors que le monde entre dans une nouvelle ère de transition, l'ancien vocabulaire moraliste doit être abandonné afin que les décideurs puissent se concentrer de manière pragmatique sur l'ampleur réelle des enjeux."

"L'humanité n'a pas besoin de parvenir à un accord final sur le bien et le mal. Devant lui se trouve une tâche empirique et non théorique."

"Un dérivé extrêmement destructeur du droit naturel est l'idée de l'égale souveraineté des États... Traiter les États comme des égaux rend difficile de traiter les gens comme des égaux."

La logique de cette approche est claire et la position est plus que franche. Suivant cette logique, toute loi nationale est archaïque et n'a pas besoin de protection. Il n'y a pas de morale « archaïque » (c'est-à-dire qu'il n'y a pas de morale), il n'y a pas de loi « correspondant à la politique ». Il y a la destruction de la légalité internationale et nationale en tant que telle.

Il est frappant de voir à quel point ces vues sont similaires aux idées du fascisme allemand. Au début des années 1930, Alfred Rosenberg, l'un des idéologues du fascisme, appelait à « une attaque contre les vieux concepts d'État, contre les vestiges du système politique médiéval ». Les conséquences d'une telle offensive sont bien connues de tous.

Le système westphalien a également été remis en question par un certain nombre d'accords internationaux en vertu desquels une part importante de la souveraineté de l'État est déléguée à des organes supranationaux ou à des parties de l'État. Un exemple du premier est les Accords européens de Maastricht de 1992. Un exemple du second est le "principe de subsidiarité", selon lequel les problèmes doivent être transférés au niveau le plus bas qui a les ressources et les capacités pour les résoudre.

En ce moment, sous nos yeux, le premier État "réseau" est en train d'être créé - l'Union européenne, dans laquelle toutes les décisions sont prises par un réseau de gouvernements européens. De plus, dans l'Union européenne elle-même, le principal différend est désormais de savoir si les membres de l'Union européenne seront des États souverains ou des États régionaux au sein d'un même réseau.

Il faut dire que l'ONU est également tiraillée entre une interprétation westphalienne rigide de la souveraineté des États et l'influence croissante du droit international humanitaire et des droits de l'homme, qui limitent le pouvoir des chefs d'État sur les citoyens de leurs pays. Cela a été souligné Secrétaire général L'ONU Kofi Annan, après le début de la guerre au Kosovo en 1999 - sans résolution du Conseil de sécurité.

Tout cela est une tendance très ambiguë. Il peut être dangereux car il contient des notions politiques les États et les frontières sont supplantés par des termes juridiquement vagues, non étayés par aucune loi, géographiques et socio-économiques.

Évidemment, nous sommes tous déjà "dans la mondialisation", et nous n'avons pas besoin de tomber paix mondiale, établir avec lui une relation d'ouverture mutuellement bénéfique. Mais en même temps, vous devez comprendre avec précision le risque associé à l'ouverture. Le risque de se dissoudre dans ce monde loin d'être défini. Le risque d'absorber et de reproduire sur son propre territoire le chaos non juridique qui progresse sur le système politique mondial.

Et c'est pourquoi c'est précisément maintenant que la communauté internationale des spécialistes du droit constitutionnel a particulièrement besoin d'une analyse précise du concept moderne de pleine souveraineté. Tenir compte au maximum de tous les impératifs de la démocratie libérale et fournir en même temps toutes les composantes d'un pouvoir fort et légal, c'est-à-dire légal. Précisément à présent, la préservation et le renforcement de la subjectivité globale des États souverains dans toutes ses dimensions - politique, économique, sociale - en dépendent dans une large mesure.

Le piétinement des souverainetés des États entraîne toute une chaîne de changements catastrophiques pour la communauté mondiale. Les idées raciales de Rosenberg au 21e siècle ont été remplacées par une nouvelle philosophie encore plus sophistiquée consistant à nier le souverain État-nation et la démocratie en tant que telle. Un manifeste particulier de cette philosophie est le livre de deux scientifiques suédois - Alexander Bard et Jan Zoderqvist appelé "NETOCRACY". Ces auteurs pensent que le 11 septembre 2001 dans le futur sera un symbole qui " Société de l'information a remplacé le capitalisme comme paradigme dominant." Selon eux, le réseau remplacera l'individu comme grand projet de société. (netiquette. - V.Z.) remplacera la loi et l'ordre comme principaux types activité humaine de plus en plus se déplaceront dans le monde virtuel... Les conservateurs assumeront la fonction de l'État pour contrôler le respect des normes morales...".

Et à quoi ressemblera cette moralité dans une "société en réseau" sans État ni frontières est également décrite dans le livre :

"Le 21e siècle appartient à la biologie. Un tout nouveau monde se dessine sous nos yeux. Un monde dans lequel l'humanisme est remplacé par le transhumanisme."

"Le sexe devient de plus en plus un passe-temps, une manifestation de l'individualité, sans aucune conséquence souhaitable ou indésirable. La reproduction se fera de plus en plus sous stricte contrôle de laboratoire... dans une large mesure, il sera possible de programmer la progéniture et même de la doter de qualités que nous considérions à peine comme "humaines".

"Ce qui est contraire à l'éthique aujourd'hui sera universellement accepté demain."

Il est impossible de traiter de telles déclarations comme "l'excentricité" de deux scientifiques peu connus : "NETOCRATY" est déjà devenu un ouvrage de référence pour de nombreux intellectuels.

La deuxième menace est liée à l'atteinte aux droits constitutionnels de l'homme face aux nouveaux défis et menaces.

Le 11 septembre 2001 a non seulement marqué le début d'attaques à grande échelle contre la souveraineté nationale et l'intégrité des États, mais est également devenu un élément déclencheur de l'attaque contre les droits humains constitutionnels dans de nombreux États. Une telle offensive a balayé presque partout dans le monde - des États-Unis et de l'Europe à Asie du sud est et l'Australie. Voici quelques exemples.

Aux États-Unis, après le 11 septembre, le président a signé le Patriot Act et le Congrès l'a approuvé à l'unanimité. Ce document normatif a largement limité les droits démocratiques des citoyens et des médias aux États-Unis et, en même temps, élargi les droits des agences de renseignement américaines.

Des militants américains des droits de l'homme ont tenté de protester contre cette acte législatif. Mais la Cour d'appel spéciale des États-Unis a encore élargi les droits du ministère de la Justice (le FBI est subordonné au ministère de la Justice) à mettre secrètement sur écoute les téléphones et toute la gamme de mesures opérationnelles de surveillance électronique des « personnes suspectes ».

Mais ce n'est pas tout. Le Pentagone est en train de créer un environnement sans précédent Système automatisé collection renseignements personnels appelée "conscience totale". Il comprend: e-mail, Données sur cartes de crédit et opérations bancaires, informations sur les voyageurs et les touristes. Parallèlement, des bases de données commerciales sont couplées à des dossiers gouvernementaux, notamment à des données de services spécialisés.

En Allemagne, les services secrets ont également reçu de nouveaux pouvoirs - et, en particulier, la possibilité de vérifier les comptes bancaires des personnes, même celles qui ne sont accusées de rien.

Au Royaume-Uni, il est permis de détenir des étrangers pour Temps indéfini et aucune autorisation judiciaire n'est requise.

En Belgique, une loi a été adoptée qui permet à la police de mener des enquêtes soi-disant douces dans les cas où l'on soupçonne qu'un crime est en préparation, mais l'enquête manque d'informations spécifiques pour porter des accusations.

En soi, l'adoption de telles lois ne constitue bien entendu pas une menace pour les fondements constitutionnels de ces États. Et, apparemment, c'est une réponse tout à fait adéquate aux manifestations toujours croissantes du terrorisme, à la croissance du crime organisé, du trafic de drogue et de la migration illégale - ces phénomènes que l'on appelle communément les nouveaux défis et menaces pour l'humanité.

Autre chose - jusqu'où peut-on aller dans la restriction des droits de l'homme constitutionnels ? Les recettes ici sont variées. Même une idéologie particulière de renonciation aux droits fondamentaux de l'homme est en train de se former. Aux États-Unis, par exemple, un livre a été publié par un scientifique bien connu, dans un passé récent un ardent militant des droits de l'homme - Alan Dershowitz intitulé "Pourquoi le terrorisme fonctionne-t-il ?", dans lequel l'auteur appelle à l'utilisation du principe de représailles collectives contre les familles, les groupes ethniques, les groupes confessionnels des terroristes ; utiliser tout type de torture ; restreignent de manière significative l'immigration et les droits des étrangers, notamment ceux de certaines régions du monde, etc.

De telles opinions sont de plus en plus répandues dans d'autres pays, dont la Russie. Et pas seulement parmi les scientifiques, mais aussi parmi les politiciens, pour lesquels de larges groupes d'électeurs ont voté.

Ces tendances peuvent-elles être ignorées par la communauté du droit constitutionnel ? Où est la ligne dans les restrictions des droits de l'homme, au-delà de laquelle vient le déni de ces droits ? Au nom de quoi et pour qui ces restrictions sont-elles réalisées ? Comment ne pas bouleverser l'équilibre entre la garantie de la sécurité de l'État et de la société et le respect des droits de l'homme ? Je pense qu'il faut ici chercher des réponses adéquates aux questions les plus difficiles, les plus aiguës que pose la vie.

La troisième menace liée aux restrictions dans la mise en œuvre du principe constitutionnel " État providence". Le terme "État-providence" n'est pas une manifestation de l'idéologie post-communiste. Dans les constitutions de l'Espagne, de l'Allemagne, de la France et de la Turquie, ce terme est inscrit depuis longtemps. Son essence réside dans la volonté de créer l'égalité des chances Un État-providence implique une politique sociale, reconnaissant le droit de chaque membre de la société à un tel niveau de vie (y compris l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux et service social), nécessaire au maintien de sa santé et de son bien-être et de celui de sa famille lorsqu'il travaille, ainsi qu'en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de vieillesse, de veuvage.

Est-il possible d'appeler de nombreux États, dont la Russie, sociaux à partir de ces positions ? Nous pouvons dire en toute responsabilité que non. Les processus de mondialisation ont rendu les pays riches encore plus riches, les pauvres - encore plus pauvres. Ces derniers incluent les pays de la période dite de transition, dont la Russie.

Dans un rapport publié en mars 2004 par le Centre panrusse d'étude opinion publique(VTsIOM) sous le titre "La Russie à la veille des élections présidentielles", il est particulièrement souligné que les citoyens ont posé le problème n ° 1 au futur président de la Russie pour résoudre le problème de la pauvreté.

Un cinquième de la population de notre pays se trouve aujourd'hui dans la zone de pauvreté.

Selon le rapport du VTsIOM, la sensibilité à cette question est démontrée non seulement par les groupes de la population qui se trouvent directement dans la "zone de pauvreté", mais aussi par un nombre considérable de Russes qui se considèrent comme des couches moyennes, mais sont néanmoins contraints faire de grands efforts pour maintenir un niveau de vie acceptable.

Les Russes placent les tâches de vaincre la pauvreté et d'augmenter le bien-être des citoyens au-dessus des tâches de relance économique et d'augmentation de la production.

Sans le succès des réformes en sphère sociale, y compris une réforme à grande échelle du système salaires, ce problème ne peut pas être résolu.

La conclusion suivante des sociologues concerne l'attitude des répondants à rôle socialÉtats. Dans la société, disent les scientifiques, il y a un besoin urgent de « retour » de l'État, en particulier dans les domaines qu'il a effectivement quittés dans les années 90, mais où il est vital (culture, science, éducation, moralité publique, protection des anciens l'âge et l'enfance, la sécurité personnelle des citoyens, l'augmentation du niveau soins médicaux, ainsi que la qualité et l'accessibilité de l'éducation, l'amélioration des conditions de vie des Russes, la création d'un marché du logement abordable). Cela prouve non seulement que l'attention portée par l'État aux problèmes sociaux en dernières années affaibli, mais aussi le fait que la "charge sociale" elle-même est répartie de manière loin d'être égale.

L'inégalité des chances existante, que le peuple russe ne tolérera pas, crée la base de l'instabilité.

Une telle base d'instabilité est caractéristique de tout l'espace post-soviétique. Et les événements récents en Géorgie l'ont clairement montré : lorsqu'il n'y a pas d'État-providence, l'État de droit s'effondre également. Et il n'est pas du tout nécessaire que le changement de pouvoir de manière anticonstitutionnelle suive toujours l'option "de velours".

Je pense qu'il est possible et nécessaire de garantir le principe de "l'État-providence" par des moyens légaux, y compris par des restrictions législatives à la mise en œuvre de telles réformes socio-économiques qui violent les droits et libertés constitutionnels des citoyens.

Nous comprenons qu'il n'y a pas de solutions simples et momentanées. La loi devrait agir à bien des égards lorsque l'effet socio-économique est calculé, lorsque la prévision des conséquences de certains changements ne fonctionnera pas pour augmenter les inégalités, mais pour les réduire sensiblement (perceptibles pour les citoyens ordinaires).

D'un point de vue économique, comment y parvenir ? Retirer des ressources budgétaires pour soutenir les pauvres ? Mais après tout, il faut de l'argent pour l'armée, et pour l'industrie, et pour l'éducation, et pour beaucoup d'autres choses. Augmenter les impôts et le budget pour qu'il y en ait assez pour tout le monde ? Ou, comme le conseillent certains radicaux de gauche, prendre la propriété des oligarques ? Comment les entrepreneurs vont-ils alors investir dans les entreprises et créer les conditions de la croissance économique et du développement technologique du pays, qui seuls peuvent assurer la place légitime de la Russie dans le monde du XXIe siècle et, entre autres, vaincre de manière décisive la pauvreté ?

C'est-à-dire que la question du droit et de la justice sociale en tant que principes fondamentaux de la transformation juridique de la société russe, et ici, dans le domaine économique, s'avère être un problème qui devra être résolu à l'aide de solutions complexes et loin d'être compromis simples et approximations successives.

Un rôle important revient ici à la Cour constitutionnelle, qui contrôle l'exactitude et la spécificité des normes juridiques qui sous-tendent les décisions pertinentes des responsables de l'application des lois, y compris les tribunaux, ce qui est nécessaire pour que les participants aux relations juridiques pertinentes puissent raisonnablement prévoir la conséquences de leur comportement et avoir confiance dans l'immuabilité de leur statut officiellement reconnu, de leurs droits acquis, de l'effectivité de leur protection étatique.

Selon la position juridique formulée par la Cour constitutionnelle dans le décret du 24 mai 2001 sur le cas de la vérification de la constitutionnalité des dispositions de la partie 1 de l'article 1 et de l'article 2 de la loi fédérale "sur les subventions au logement pour les citoyens qui quittent l'Extrême-Nord et les localités équivalentes », redonnant force de loi, ce qui aggrave la situation des citoyens et signifie, en substance, l'abolition pour ces personnes du droit acquis par elles conformément à la législation antérieure et mis en œuvre par elles dans relations juridiques spécifiques, est incompatible avec les dispositions de l'art. 1 (partie 1), 2, 18, 54 (partie 1), 55 (partie 2) et 56 de la Constitution, puisque, selon le sens de ces dispositions constitutionnelles, le législateur doit modifier les conditions préalablement établies de telle manière que le principe du maintien de la confiance des citoyens dans la loi et l'action de l'État, qui implique la préservation d'une stabilité raisonnable de la réglementation juridique et l'inadmissibilité d'apporter des modifications arbitraires à le système actuel normes, ainsi que - si nécessaire - en offrant aux citoyens la possibilité (notamment par la mise en place d'une réglementation temporaire) pendant une certaine période transitoire de s'adapter aux changements introduits. Dans le même ordre d'idées, les citoyens s'attendent légitimement à ce que le droit acquis par eux sur la base de la législation actuelle soit respecté par les autorités et mis en œuvre.

Cette situation juridique est caractère général et confirmé par la Cour constitutionnelle dans la résolution du 29 janvier 2004 sur le cas du contrôle de la constitutionnalité de certaines dispositions de l'article 30 de la loi fédérale "sur les pensions de travail dans la Fédération de Russie", la résolution du 23 avril 2004 sur la cas de contrôle de constitutionnalité de certaines dispositions Lois fédérales"Sur le budget fédéral 2002", "Sur le budget fédéral 2003", "Sur le budget fédéral 2004" et leurs annexes, ainsi que dans l'Arrêt du 4 décembre 2003 à la demande d'un groupe de députés de la Douma d'État pour vérifier la constitutionnalité Partie 1 de l'article 128 de la loi fédérale "sur le budget fédéral pour 2003" et alinéa 16 du paragraphe 1 de l'annexe 20 à la présente loi fédérale.

La quatrième menace est associée aux problèmes de garantie du principe constitutionnel de « l'État de droit ». Cette menace peut être qualifiée de principale, car son essence réside dans l'existence d'un État de droit dans les conditions d'attaques contre les souverainetés, l'intégrité des États, les droits de l'homme et l'érosion de la justice sociale comme base d'un État-providence .

Ce danger est réel pour de nombreux États, notamment, comme je l'ai déjà noté, pour ceux qui sont apparus dans l'espace post-soviétique.

On peut s'en affliger pendant longtemps, mais je voudrais réfléchir à ce qui doit vraiment être contré par cette menace complexe des plus importantes, en se référant, bien sûr, principalement aux problèmes russes.

L'État de droit est notre objectif inconditionnel, vers lequel nous avons sans aucun doute fait de très sérieux progrès au cours de la décennie d'existence de la Constitution russe. Mais dire que nous avons déjà pleinement atteint cet objectif, aucun citoyen responsable et sain d'esprit, hélas, ne le peut.

Un État de droit est impossible sans une société de droit. Ici, comme dans aucune autre sphère de notre vie, l'État est ce qu'est la société. MAIS Société russe, encore une fois, ne peut pas encore être qualifié de légal. Et ils évoluent trop lentement - à la fois l'État et la société - vers un État juridique à part entière.

Résultats obtenus en sphère juridique pour l'ère post-soviétique sont vraiment significatifs. Mais en même temps, je vois à quel point ces résultats sont encore loin de l'idéal juridique, et aussi à quel point cette circonstance entrave le développement réel de la Russie et quels risques et menaces divers elle crée.

Par conséquent, il est tout à fait justifié de soulever la question de la nécessité d'une réforme juridique à grande échelle en Russie. Si ce n'est pas forcé, alors toutes les autres réformes dans le pays vont très probablement commencer à déraper. Et très bientôt.

Quel contenu spécifique est-ce que j'attribue au concept de "réforme juridique" et quels sont ses domaines que je considère comme prioritaires ? Je distinguerais les trois tâches principales suivantes et en même temps les orientations de la réforme juridique :

Transformation juridique de la société russe ;

Transformation et stabilisation du système judiciaire ;

Mise en place d'un système rigide et durable d'application de la loi et garantie de l'accès des citoyens à la justice.

De plus, je souligne qu'il s'agit précisément d'une tâche systémique "trinitaire" qui, dans tous les domaines, doit être abordée de manière globale et simultanée.

Pour accomplir cette tâche trinitaire, il faut, à mon avis, résoudre trois problèmes majeurs.

Le premier problème est la qualité, la modernité et la cohérence de la législation. Nous, à en juger par les recours devant la Cour constitutionnelle auxquels nous devons faire face, avons encore beaucoup de mauvaises lois. Et mauvais de différentes manières.

Certaines des lois adoptées, hélas, contredisent bien évidemment à la fois la lettre et l'esprit de la Constitution.

En outre, des lois sont souvent adoptées qui contredisent le droit international contraignant pour la Russie. Après tout, nos obligations juridiques en vertu des conventions et accords internationaux, toujours selon la Constitution, ont préséance sur le droit national. Mais de nombreux législateurs russes ne sont apparemment tout simplement pas au courant de ces conventions internationales. Et ils adoptent des lois qui contiennent déjà initialement de futurs conflits juridiques.

Enfin, pas mal de lois sont votées sous la pression de "groupes d'intérêts" de lobbying. Et ces lois contredisent souvent les intérêts fondamentaux de la société et de l'État.

L'insuffisance des qualifications et de l'expérience d'une partie importante des législateurs russes est un fait objectif qui ne peut être ignoré. Cependant, les avocats professionnels ne sont pas les seuls à siéger dans les parlements d'autres pays (bien qu'il y ait généralement beaucoup plus de professionnels là-bas). Comment être ici ?

Dans de nombreux pays, cette question a depuis longtemps été résolue par une discussion approfondie des projets de loi dans la communauté professionnelle et (publiquement !) dans la société dans son ensemble, puis dans des discussions (avec des avocats indépendants) dans les factions et les commissions spécialisées des parlements, et seulement ensuite dans les débats parlementaires généraux.

C'est le seul moyen de minimiser la possibilité de "mauvaises" lois et le risque de nouveaux conflits juridiques, qui sont utilisés par toutes sortes de lobbyistes sans scrupules, de fonctionnaires corrompus et d'aventuriers politiques.

Mais, je voudrais souligner une fois de plus que des professionnels de haut niveau doivent être à l'origine du processus législatif. Ceux qui sont capables à la fois de maîtriser et de comprendre de manière critique toute l'expérience juridique historique russe et internationale la plus riche, et de l'appliquer de manière créative au développement d'un système juridique russe spécifique. C'est précis : je suis convaincu qu'un droit mondial unifié - eau propre mythe. Et cela appelle simplement copier en Russie, par exemple, le système juridique allemand, américain ou français - par inconscience.

Deuxième problème Droit russe- instabilité de la législation. Bien sûr, c'est l'une des conséquences inévitables de ces réformes forcées "post-révolutionnaires" qui sont menées en Russie. Mais même ici, nous avons un dépassement clair. Par exemple, les codes nouvellement adoptés - Pénal, Procédure Pénale, etc. - sera bientôt changé presque de moitié. De plus, ils ont été modifiés de sorte que certains "trous" ont disparu, mais d'autres sont apparus, non moins dangereux. Et en plus, tous les codes sont mal liés les uns aux autres, ce qui crée des conflits juridiques mutuels.

Parlant du problème des changements continus et injustifiés de la législation, je soulignerai qu'il existe ici un autre danger. La stabilité du système juridique, y compris la Constitution en tant que loi fondamentale, est la clé de la stabilité sociale, politique, économique et, en fin de compte, de l'État. Et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est la clé du développement.

Il ne peut y avoir d'individu, d'entreprise, planification de l'état et la prévision, si l'on ne sait pas comment les plans et les prévisions se comparent aux lois de demain. Il ne peut y avoir de durabilité et de développement s'il n'y a pas de planification et de prévision efficaces. Même purement psychologiquement, une personne, une communauté, une société ne peut fonctionner normalement si les « conditions du jeu » de demain sont inconnues.

Le troisième problème est le personnel juridique. Leur nombre dans la Russie d'aujourd'hui est extrêmement insuffisant et leurs qualifications laissent beaucoup à désirer. Les avocats hautement qualifiés manquent cruellement. La science juridique en tant que telle n'est pas dotée de spécialistes du niveau permettant de résoudre la tâche grandiose de créer un nouveau système juridique. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles les étudiants en droit russes sont souvent mal enseignés, mais aussi "le droit d'avant-hier".

Mais l'essentiel est que dans ces conditions il est généralement impossible d'enseigner le droit efficacement ! Le fait qu'un étudiant soit enseigné même en troisième ou quatrième année, au moment où il obtient son diplôme universitaire, est déjà dépassé ou s'avère erroné. De plus, il devient souvent obsolète dans les indicateurs clés de base. Évidemment, dans une telle situation, même le concept de "formation juridique avancée", qui devient maintenant très à la mode en Occident, n'aidera pas.

Les problèmes de formation juridique ne concernent pas seulement les juges et les agents de la force publique. Ils affectent les fonctionnaires, les entrepreneurs et les militaires - tous les citoyens russes sans exception. C'est-à-dire que nous devrions parler d'éducation juridique professionnelle, d'éducation juridique de masse et de « programme d'alphabétisation ». En fait, nous devrons créer une large conscience juridique russe moderne.

Comment le créer ? Puisque, je vous le rappelle, nous ne discutons pas de problèmes, mais de problèmes, personne n'a de recettes toutes faites. Dans l'approximation la plus grossière, je ne peux qu'esquisser la chaîne suivante : de la conscience juridique moderne à part entière de la communauté juridique à travers la conscience juridique de toutes les branches du gouvernement jusqu'à la conscience juridique de masse.

Séparément, il faut parler de la conscience juridique du pouvoir. Si le gouvernement s'efforce de créer une loi commode « pour lui-même », alors toute réforme juridique ne deviendra rien de plus qu'une fiction.

L'idéal de la réforme juridique est l'unité de la conscience juridique de masse et de la conscience juridique des autorités dans un effort pour protéger l'état de droit dans le monde instable et en évolution rapide d'aujourd'hui.

Une telle unité est réalisée lorsque la masse et la puissante conscience juridique réalisent la vérité, qui réside dans le fait que la Constitution est un accord général entre tous groupes sociaux, y compris le gouvernement, les entreprises, la société dans son ensemble, sur les règles fondamentales selon lesquelles le pays vit.

Oui, la politique est une lutte, et la Constitution est un ensemble de règles à l'intérieur desquelles la lutte politique est possible. La Cour constitutionnelle est un arbitre, conçu pour contrôler le respect des règles principales du combat, garantissant que le combat se déroulera exactement dans les règles, et que personne ne changera ces règles principales pour plaire aux joueurs choisis.

Bien entendu, la Constitution n'épuise pas ces règles. En plus de cela, il existe des règles pour les codes législatifs et les lois individuelles, les règles morales, les idées et idéaux personnels et de groupe, et bien plus encore. Mais tout cela doit exister dans le cadre constitutionnel. Et l'une des menaces particulières pour la société est la violation du cadre constitutionnel en tant que règles principales.

Changements déraisonnables, instabilité, violations de la Loi fondamentale - impulsion au fait que le reste du système de règles par lequel la société vit commencera à être remis en question, érodé, flou. Et puis d'abord l'esprit, puis la lettre des règles - toutes les règles - commenceront à perdre leur sens.

Cela est vrai pour toutes les sociétés. Même pour celui dans lequel la conscience juridique des citoyens est délibérément élevée dès l'enfance, comme, par exemple, aux États-Unis ou en Allemagne.

Mais en Russie, la conscience juridique de masse est encore balbutiante, faible et incertaine. Par conséquent, nous risquons d'affaiblir davantage ce sens de la justice à la suite de tentatives de révision des normes constitutionnelles - à la fois bien réelles et extrêmement dangereuses.

Je tiens à souligner que je ne suis pas un opposant conservateur à tout changement. La vie continue, la réalité change. La constitution n'est pas une « vache sacrée ». Et par conséquent, les fondements constitutionnels de l'État russe peuvent et doivent être analysés, discutés et soumis à une analyse approfondie. Mais cela ne doit être fait que d'une manière hautement professionnelle. Et, surtout, n'en faites pas un outil pour des campagnes de relations publiques et des jeux politiques.

La Constitution est un sujet trop sérieux et dangereux pour un tel jeu. C'est la base sur laquelle repose notre État russe, qui est loin d'être aussi fort que nous le souhaiterions. C'est le fondement de cette commune maison russe dans lequel nous vivons tous - d'un politicien à un travailleur et d'un entrepreneur à un sans-abri.

Mais en même temps, la Constitution n'est pas un texte mort, pas un manuscrit poussiéreux qui traîne sur une étagère au cas où. Elle n'a pas peur de la métaphore - la Parole dans sa compréhension biblique originelle. C'est-à-dire que la Parole est active et créatrice. Et le fait qu'il agit et crée - vous et moi devons le prouver quotidiennement et toutes les heures.

Le texte de la Constitution existe dans un contexte complexe de culture et d'idéologies, qui ne peut qu'influencer son action créatrice. Moments de contact de ce texte avec tous vrai vie, incluant la réalité politique, économique, sociale - dans ses interprétations. Et l'essence de ces interprétations réside dans la pratique de l'élaboration et de l'application des lois.

Et c'est là que se trouvent beaucoup de "pièges" juridiques.

Aucune constitution ne fonctionne "toute seule". Ses principales projections sur la pratique quotidienne sont les lois et l'application de la loi. C'est-à-dire une pyramide d'interprétations juridiques dont la base est la Constitution.

Comme vous le savez, la Cour constitutionnelle est le sommet du pouvoir judiciaire, exerçant le contrôle constitutionnel.

Je dois noter que le nombre de recours devant la Cour constitutionnelle sur des questions de violation des normes constitutionnelles par les tribunaux de diverses instances est en constante augmentation.

Cette tendance peut être qualifiée de positive, car elle signifie que de plus en plus de citoyens du pays maîtrisent le système judiciaire et commencent à l'utiliser activement.

Mais en même temps, la même tendance peut être qualifiée d'alarmante. Parce que bon nombre des plaintes qui doivent être traitées devant la Cour constitutionnelle sont liées aux erreurs des forces de l'ordre. Et le flux croissant de requêtes à cet égard ne peut que réduire l'efficacité de notre travail sur l'examen des affaires qui ont essentiel pour l'État russe.

On dit à juste titre que la Cour constitutionnelle n'est pas pompiers qui doit se précipiter avec une sirène à chaque feu légal au premier appel. Mais en même temps, il ne faut pas permettre à la Cour constitutionnelle de se révéler être l'organe qui "vient" chaque fois aux cendres juridiques déjà refroidies. Et là encore se pose le problème du niveau de conscience juridique des autorités et des citoyens.

La Cour constitutionnelle n'a pas le droit d'examiner les problèmes de sa propre initiative. La législation stipule clairement que la base de leur examen est une demande des organes officiels du pouvoir de l'État ou la plainte d'un citoyen concernant la violation de ses droits et libertés constitutionnels par la loi appliquée dans son cas. C'est pourquoi beaucoup dépend de la réaction des citoyens russes et, surtout, des politiciens sur la présentation en temps opportun des problèmes devant la Cour constitutionnelle qui relèvent de notre domaine de compétence et nécessitent une réponse.

Le rôle de la Cour constitutionnelle est directement lié au plus haut niveau de la politique russe. C'est pourquoi la moindre politisation des activités et des décisions est catégoriquement inacceptable pour moi et mes collègues. Cependant, chacun de nous est bien conscient que nous sommes tous dans une réalité russe unique et à bien des égards en crise.

C'est une réalité très complexe et très contradictoire. Dans ce document, les processus mondiaux les plus aigus et les structures effondrées du droit international échappent à notre contrôle et à notre influence décisive.

Dans cette réalité, il existe de nombreux écarts entre les enveloppes des institutions gouvernementales, sociales et autres et leur contenu. Beaucoup d'écarts entre la forme et le fond. Et la Constitution, en tant qu'institution juridique la plus importante, ne peut échapper à l'influence déformante et transformatrice d'une telle réalité.

Partie intégrante haut niveau la politique de l'État est la politique anti-corruption. Cela découle, par exemple, du préambule du décret du président de la Russie (24 novembre 2003 N 1384), conformément auquel le Conseil présidentiel de lutte contre la corruption a été créé, qui comprenait le Premier ministre, les présidents des chambres de parlement, ainsi que les présidents des Cours constitutionnelle, suprême et d'arbitrage.

Dans le rapport mentionné du VTsIOM intitulé "La Russie à la veille des élections présidentielles", il est noté que la lutte contre la corruption au pouvoir occupe la deuxième place (après avoir vaincu la pauvreté) dans les demandes des Russes au chef de l'Etat.

Il n'y a pas de définition de la corruption dans la législation russe. Il est généralement admis que le terme "corruption" vient du latin "corruptio", qui se traduit par "corruption", "décomposition", "séduction", "corruption". En termes de sens - exactement, mais pour un avocat, bien sûr, pas assez.

La communauté mondiale a élaboré des définitions juridiquement claires des manifestations criminelles de la corruption. Elles sont contenues dans des documents tels que les conventions du Conseil de l'Europe sur la responsabilité pénale pour la corruption (1999) et la responsabilité civile pour la corruption (1999), les conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (2000) et contre la corruption (2003). .).

Maintenant, la tâche prioritaire est de ratifier les quatre conventions ci-dessus et de commencer à apporter Législation russe conformément à leurs exigences.

De plus, il n'y a pas que le Code criminel qui devra être modifié. La ratification des conventions de l'ONU nous obligera à améliorer également la procédure pénale, la législation administrative, la recherche opérationnelle, la législation civile, bancaire et autres.

Par exemple, la Convention des Nations Unies contre la corruption (2003) parle de la nécessité d'une prévention efficace de la corruption. Il est notamment proposé de parvenir à une plus grande transparence dans le financement des partis politiques et des candidats aux fonctions électives, dans la gestion des finances publiques et dans la procédure d'approbation du budget national. Il est proposé d'introduire des normes légales internationales de comptabilité et d'audit, d'adopter des procédures permettant au public de recevoir des informations sur les processus décisionnels, etc.

La ratification des conventions est une procédure très importante pour un pays. Mais il n'est pas nécessaire d'attendre la ratification des conventions internationales. Dans la lutte contre la corruption, il faut agir sur le principe du « ici et maintenant ». Par exemple, depuis août 2002, la région de Kaliningrad applique la loi "Sur la procédure d'information des autorités publiques", qui a été élaborée par les députés de la Douma régionale avec la participation de l'organisation publique internationale Transparency International. La loi réglemente les mécanismes d'accès aux documents et matériels officiels, aux réunions des autorités publiques, ainsi que les cas de restriction d'accès. Les problèmes de fourniture de matériel et de documents sur la base de demandes ont également été réglés. Cette loi régionale, à mon avis, pourrait servir de base à l'adoption d'une loi fédérale correspondante.

A l'heure actuelle, un projet de loi "Principes fondamentaux de la législation sur la politique de lutte contre la corruption" a été préparé au niveau fédéral. C'était la base de la loi type de la CEI portant le même nom, qui avait déjà été adoptée par l'Assemblée interparlementaire le 15 novembre 2003. Certes, il convient d'apporter des modifications importantes à ce projet de loi conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies contre la corruption (2003).

Un autre projet de loi prometteur a été préparé sur les questions de contrôle parlementaire (enquêtes parlementaires) à l'initiative d'un organisme public - le Comité national de lutte contre la corruption.

Maintenant, de plus en plus souvent, ils disent qu'il est nécessaire de procéder à des examens des lois existantes et développées pour leur corruption. maison et très problème difficile voici les critères pour de tels examens. Beaucoup ici dépend des attitudes idéologiques des experts eux-mêmes. Certains verront des signes de corruption dans les tentatives d'augmenter contrôle d'état dans telle ou telle sphère de l'économie, d'autres, au contraire, dans le but d'affaiblir ce contrôle. Mais il existe un critère reconnu par la quasi-totalité de la communauté des experts. A savoir : la loi fait place à la corruption si elle contient de nombreuses normes de référence qui permettent de « créer » des arrêtés, des actes départementaux. Et les instructions départementales, à leur tour, ne répondent pas à de nombreuses questions, ce qui conduit les participants aux relations juridiques dans un domaine extrajudiciaire.

Conclusion

En résumant tout ce qui précède, en trois mots sur la Fédération de Russie, nous pouvons dire ceci : la Russie est un État indépendant (souverain), doté d'un système établi de institutions sociales, est un État constitutionnel, dont le document principal est la Constitution de la Fédération de Russie, qui détermine tous les principaux aspects de l'existence de l'État lui-même et de la population qui y vit.

À l'heure actuelle, la Fédération de Russie traverse une crise dans tous les domaines de son existence, se trouve au carrefour de la période de transition et a besoin d'un leadership intellectuel, professionnel, dur et déterminé, dont les tâches seront d'améliorer et de ramener une vie vraiment normale conditions pour la population, pour hisser la "bannière tombée" Armée russe, éradiquer la corruption, conduire le pays sur la voie du développement progressif et se tenir sur un pied d'égalité avec les pays les plus développés du monde, devenir leur partenaire commercial égal

Liste de la littérature et des sources utilisées

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Le système constitutionnel est la structure de la société et de l'État, inscrite dans les normes du droit constitutionnel.

Le système constitutionnel est caractérisé par des principes spéciaux (principes de base) qui sous-tendent la relation entre une personne, l'État et la société. Aujourd'hui en Russie, l'État est une organisation politique de la société civile, a un caractère juridique démocratique et une personne en elle, ses droits, libertés, honneur, dignité sont reconnus comme la valeur la plus élevée, et leur respect et leur protection sont le devoir principal de l'état.

Les normes constitutionnelles et juridiques qui fixent les fondements de l'ordre constitutionnel, les formes et institutions de la structure politique de la société, les fondements du système économique constituent l'institution des fondements de l'ordre constitutionnel, qui occupe une place prépondérante dans le système du droit constitutionnel.

Ses normes sont concentrées dans le ch. 1 "Fondements du système constitutionnel" de la Constitution de la Fédération de Russie. Il est à noter que chaque principe exprimé dans ces normes est la base, le point de départ des dispositions des autres chapitres de la Constitution. Le contenu de certains fondamentaux est exprimé non pas dans un, mais dans plusieurs articles. Ainsi, la caractérisation de la Russie en tant qu'État est contenue dans l'art. 1,7, 14 de la Constitution. La Fédération de Russie est définie comme un État de droit fédéral démocratique avec une forme de gouvernement républicaine ; en tant qu'État social dont la politique vise à créer des conditions qui assurent une vie décente et le libre développement d'une personne ; comme un État laïc dans lequel aucune religion ne peut être établie en tant qu'État ou obligatoire.

La Fédération de Russie se constitue ainsi en tant qu'État de droit, se limitant au cadre de la Loi fondamentale.

Fondements de l'ordre constitutionnel

Les fondements de l'ordre constitutionnel de la Russie comprennent des principes tels que la structure de l'État et de la société :

l'homme, ses droits et libertés comme valeur suprême ;

la démocratie;

pleine souveraineté de la Fédération de Russie;

égalité des sujets de la Fédération de Russie;

citoyenneté unique et égale, quels que soient les motifs de son acquisition;

la liberté économique comme condition du développement du système économique ;

séparation des pouvoirs;

garanties d'autonomie locale;

diversité idéologique;

pluralisme politique (principe du multipartisme) ;

la priorité de la loi;

la priorité des principes et normes généralement reconnus du droit international et des traités internationaux de la Russie sur le droit national ;

une procédure spéciale pour modifier les dispositions de la Constitution de la Fédération de Russie, qui constituent les fondements de l'ordre constitutionnel.

Considérant la personne, ses droits et ses libertés comme la valeur la plus haute, la Constitution détermine ainsi l'ordre des relations entre l'État et l'individu. « Reconnaissance, respect et protection des droits et libertés de l'homme et du citoyen », art. 2 de la Constitution, est le devoir de l'État ». Ce principe est fondamental pour établir statut légal personne et citoyen dans les normes du ch. 2 de la Constitution de la Fédération de Russie. et témoigne également de la possibilité de former un État de droit.

Conformément à l'art. 3 de la Constitution de la Fédération de Russie, le détenteur de la souveraineté et la seule source de pouvoir en Russie est son peuple multinational. L'essence du principe de démocratie réside dans le fait que le peuple exerce le pouvoir directement, par voie de référendum et d'élections libres, ainsi que par l'intermédiaire d'organes représentatifs élus du pouvoir d'État et d'organes d'autonomie locale. La démocratie est protégée par l'interdiction constitutionnelle d'attribuer le pouvoir à quiconque dans la Fédération de Russie. Prise de pouvoir ou appropriation de pouvoir conformément à la partie 4 de l'art. 3 est poursuivi en vertu du droit fédéral.

La plénitude de la souveraineté de la Fédération de Russie est la base de l'État de notre pays. Le contenu de ce principe est les caractéristiques de l'État russe: la suprématie du pouvoir d'État, son unité, son indépendance dans les relations avec les autres États. Malgré la structure fédérale de la Russie, c'est un État à part entière, et la Constitution et les lois fédérales sont valables dans tout l'État. Art. 4, fixant le principe considéré, ainsi que le principe suivant, constituent la base des dispositions du ch. 3 "Structure fédérale" de la Constitution.

L'égalité des sujets de la Fédération de Russie est pour la première fois inscrite dans la Constitution actuelle. Partie 1 Art. 5 donne une liste complète des types de sujets de la Fédération de Russie: républiques, territoires, régions, villes d'importance fédérale, régions autonomes et districts autonomes. La base de l'égalité des sujets de la Fédération de Russie est leur égalité constitutionnellement établie dans leurs relations avec les organes du gouvernement fédéral. Cependant, cette disposition est programmatique. Les entités constitutives de la Fédération de Russie n'ont pas atteint l'égalité réelle, comme en témoigne le processus de conclusion d'accords bilatéraux sur la délimitation des pouvoirs entre une partie importante des entités constitutives de la Fédération de Russie et les organes du gouvernement fédéral.

La citoyenneté est une relation politique et juridique particulière entre l'individu et l'État, caractérisée par l'établissement de droits, devoirs et responsabilités réciproques entre eux, fondés sur la reconnaissance et le respect de la dignité, des droits et libertés fondamentaux d'une personne. La citoyenneté est un élément fondamental du statut juridique d'un individu. DANS en entier seuls ses citoyens jouissent des droits et libertés sur le territoire de l'État. La Constitution de la Fédération de Russie à l'art. 6 proclame une citoyenneté unique et égale, quels que soient les motifs de son acquisition. Pour la première fois, une interdiction constitutionnelle a été établie de priver un citoyen de la citoyenneté russe, ainsi qu'une interdiction de le priver du droit de changer la citoyenneté russe en citoyenneté d'un autre État.

Les relations de marché ne peuvent se développer que dans des conditions de liberté économique et d'égalité de toutes les formes de propriété. Les articles 8 et 9 de la Constitution garantissent une réglementation uniforme du droit civil sur tout le territoire de la Fédération de Russie. Cela s'exprime dans l'unité de l'espace économique, la libre circulation des biens, des services et des ressources financières, le soutien à la concurrence et la liberté de l'activité économique. L'État reconnaît et protège également propriété privée, étatique, municipale et autres formes de propriété, y compris la terre. Dans le même temps, la terre et les autres ressources naturelles sont considérées comme la base de la vie et de l'activité des peuples vivant sur le territoire respectif.

La séparation des pouvoirs caractérise la Russie comme étant entrée dans la période de formation d'un État de droit démocratique. Le but de la division du pouvoir en trois branches - législative, exécutive et judiciaire - est d'éviter l'arbitraire dans les activités des autorités de l'État, la répartition des pouvoirs entre elles de telle manière qu'elles créent, par leurs activités, les conditions les plus favorables aux citoyens d'exercer leurs propres droits, libertés et devoirs. La proclamation de ce principe à l'art. 10 de la Constitution est également programmatique, puisqu'il existe encore deux types d'autorités publiques : le Président et le parquet. Conformément à l'art. Le pouvoir d'État en Russie est exercé par le président de la Fédération de Russie, l'Assemblée fédérale (le Conseil de la Fédération et la Douma d'État), le gouvernement de la Fédération de Russie et les tribunaux de la Fédération de Russie. L'article 129 de la Constitution établit que le Bureau du Procureur de la Fédération de Russie constitue un système centralisé unique, sans préciser la place de cet organe dans le système de séparation des pouvoirs.

Ainsi, conformément à la Constitution actuelle, les types d'organes d'État suivants ont été formés : l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, qui incarne le pouvoir législatif ; Gouvernement de la Fédération de Russie - pouvoir exécutif ; les tribunaux fédéraux (la Cour constitutionnelle, la Cour suprême, la Cour suprême d'arbitrage et d'autres tribunaux fédéraux) - le pouvoir judiciaire ; Le président de la Fédération de Russie est le chef de l'État, assurant le fonctionnement coordonné et l'interaction des autorités de l'État (article 80) ; parquet - autorités de contrôle.

Un principe important dans la formation de l'État de droit est l'établissement de garanties pour l'autonomie locale. La Constitution ne fixe pas les systèmes et les types de collectivités locales, car elles ne sont pas incluses dans le système des autorités de l'État, mais indique (à l'article 12) l'indépendance des collectivités locales dans le cadre de leurs compétences.

Art. 13 de la Constitution établit deux principes qui déterminent la formation et le développement du système politique de la société russe. Le principe de la diversité idéologique réside dans le fait qu'aucune idéologie ne peut être érigée en état ou obligatoire. Le principe du pluralisme politique (diversité politique) implique un système multipartite. Une caractéristique de la mise en œuvre de ces principes est l'égalité constitutionnellement garantie de toutes les associations publiques devant la loi. Partie 5 Art. L'article 13 de la Constitution interdit la création et les activités d'associations publiques dont les objectifs ou les actions visent à modifier par la force les fondements de l'ordre constitutionnel et à violer l'intégrité de la Fédération de Russie, à porter atteinte à la sécurité de l'État, à créer des formations armées, incitant à la haine sociale, raciale, nationale et religieuse.

La Russie est un État constitutionnel, où la Constitution, en tant que loi fondamentale, a la plus haute force juridique, a un effet direct, c'est-à-dire qu'elle est appliquée par les tribunaux dans l'administration de la justice et est appliquée sur tout le territoire de la Fédération de Russie. Les lois et autres actes juridiques ne doivent pas contredire la Constitution. La principale manifestation du principe de la priorité de la loi est l'obligation constitutionnelle de tous les pouvoirs publics, gouvernements locaux, fonctionnaires, citoyens et leurs associations de se conformer à la Constitution de la Fédération de Russie et aux lois (partie 3 de l'article 15). Le contenu de ce principe est complété par une garantie constitutionnelle qui établit un cadre juridique pour l'État intéressé au respect des lois, puisque c'est lui qui est le législateur : « Les lois font l'objet d'une publication officielle. Les lois non publiées ne s'appliquent pas. Les actes juridiques réglementaires affectant les droits, libertés et devoirs d'une personne et d'un citoyen ne peuvent être appliqués s'ils ne sont pas publiés officiellement pour information générale » (partie 3 de l'article 15).

Le principe de priorité du droit international et traités internationaux La Russie devant le droit national caractérise la position de la Fédération de Russie dans la communauté internationale des États. En tant que membre de l'ONU, du Conseil de l'Europe et d'autres organisations internationales, la Russie assume les obligations découlant des décisions prises par ces organisations. En concluant des accords avec d'autres États, la Russie assume l'obligation de remplir leurs conditions. Toutes ces normes ne sont incluses dans la composition du droit national russe qu'après la ratification de ces actes par la Douma d'État. Partie 4 Art. 15 de la Constitution établit que les principes et normes généralement reconnus du droit international et des traités internationaux de la Fédération de Russie font partie de son système juridique. La garantie de la mise en œuvre de ce principe est l'exigence constitutionnellement fixée : si un traité international établit d'autres règles que celles prévues par la loi, alors les règles du traité international s'appliquent.

Une procédure spéciale pour modifier les dispositions de la Constitution, qui constituent les fondements du système constitutionnel de la Russie, agit comme un principe fondamental qui garantit non seulement la stabilité de la Loi fondamentale, mais également l'inviolabilité du système étatique de la Fédération de Russie. . Le contenu de ce principe comprend deux dispositions principales ;

les dispositions du ch. 1 de la Constitution ne peut être révisé par l'Assemblée fédérale;

aucune autre disposition de la Constitution ne peut contredire les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie

Principes fondamentaux de la Constitution de la Fédération de Russie

La base juridique de la Constitution de la Fédération de Russie contient le concept selon lequel la Russie moderne est en train de se construire comme un État légal, fédéral et démocratique avec une forme de gouvernement républicain. Où, le devoir principal L'État reconnaît le respect et la protection des droits et libertés de l'homme et du citoyen. La Constitution de la Fédération de Russie est le principal acte juridique valide de l'État, fixant les fondements du système constitutionnel de la Fédération de Russie, ainsi que directement la structure de l'État, les droits et libertés de l'homme et du citoyen, la formation de trois branches du gouvernement et des collectivités locales. La Constitution de la Russie se compose du préambule, qui consacre les valeurs humanistes et démocratiques de l'État et de 2 sections qui définissent les fondements de la société sociale, politique, économique, juridique systèmes sociaux en Russie, fixant les droits et libertés fondamentaux de l'individu, la structure fédérale de l'État et la procédure d'amendement et de modification de l'acte juridique réglementaire le plus élevé du pays.

Principes fondamentaux de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie

Pour commencer, il convient de préciser que les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie sont établis par les articles 1 à 16 du chapitre 1 de la Constitution de la Fédération de Russie. Le système constitutionnel de la Russie est un système de relations politiques, juridiques, économiques et sociales, qui sont non seulement établies, mais aussi strictement protégées par la Constitution actuelle. Parmi les caractéristiques importantes de l'ordre constitutionnel figurent:

la souveraineté populaire,

l'inviolabilité des droits de l'homme et des libertés universellement reconnus,

division du pouvoir. \

Principes du système constitutionnel de la Fédération de Russie

Conformément à l'acte juridique normatif des fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie - il existe un système de principes couvrant tous les domaines vie publique la société et l'État dans son ensemble - socio-économique, politique et juridique, culturel et idéologique, international et autre. Considérez les principes les plus importants de l'ordre constitutionnel de la Russie:

Sphère politique et juridique :

le principe de la démocratie (article 2) - un système électif pour élire le pouvoir suprême de l'État et l'autonomie locale pendant une certaine période ;

le principe de la primauté des droits et libertés de l'homme (article 2) est l'objet principal de la garantie et de la protection de l'ordre constitutionnel ;

le principe de la nature juridique de l'État (article 1) - l'État s'autolimite par les normes juridiques en vigueur, tous les fonctionnaires, organes de l'État, organismes publics et citoyens, sans exception, doivent obéir à ces normes ;

le principe du républicanisme (article 1) - notre État est une république mixte, possédant à la fois les caractéristiques d'une république parlementaire et présidentielle.

le principe du fédéralisme (article 1) - établit une forme de démocratisation du gouvernement ; le principe de la séparation des pouvoirs (article 10) - dans les pouvoirs principaux - législatif, exécutif et judiciaire ; le principe de l'autonomie locale (article 12) ;

le principe de séparation de la religion de l'État (article 14).

Sphère socio-économique :

le principe de diversité et d'égalité des formes de propriété (article 8.9);

le principe d'un espace économique unique (article 8) ;

le principe de l'orientation sociale de la politique de l'État (article 7) - la tâche principale de l'État est de réaliser un progrès social élevé, qui se caractérise par la croissance du bien-être des citoyens, y compris l'amélioration de leur vie, la satisfaction de leurs besoins spirituels et matériels .

Sphère culturelle et idéologique:

le principe du pluralisme idéologique (article 13) ;

le principe de séparation de l'idéologie de l'État (article 13) ;

le principe de l'égalité des religions et des associations religieuses (article 14).

Périmètre international :

le principe de la priorité des règles des traités internationaux de la Fédération de Russie sur les lois nationales (article 15) ;

le principe d'ouverture du système juridique russe (article 15).

De cette façon, base légale La Constitution de la Fédération de Russie contient le concept selon lequel la Russie moderne est en train d'être construite comme un État légal, fédéral et démocratique avec une forme de gouvernement républicain. En même temps, le devoir principal de l'État est le respect et la protection des droits et libertés de l'homme et du citoyen.

ÉTABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT D'ÉTAT FÉDÉRAL

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL SUPERIEUR

UNIVERSITÉ DE MOSCOU MIA DE RUSSIE

Département de droit constitutionnel et municipal

abstrait

« Principes fondamentaux de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie»

Vérifié : Exécuté :

docteur en jurisprudence cadet 120 professeur académique du département peloton

Colonel de police Police privée

Tchervoniouk V.I. Filatov A.A.

Moscou 2013

Présentation…………………………………………………………………….…….…...3

Le concept des fondements de l'ordre constitutionnel……………………………………………………….4

Principes du système constitutionnel…………………………………………….……...6

La base économique de l'ordre constitutionnel……………………………………...8

Fondements sociaux et spirituels de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie……………………13

Diversité idéologique et politique…………………………………….17

Conclusion………………………………………………………………………………19

Liste de la littérature utilisée…………………………………………………..21

introduction

Chaque pays qui se considère civilisé a sa propre constitution. Et c'est naturel. La constitution est importante et nécessaire pour un État moderne, principalement parce qu'elle en fixe les principes et les buts initiaux, les fonctions et les fondements de l'organisation, les formes et les méthodes d'activité. La Constitution établit les limites et la nature de la réglementation de l'État dans tous les grands domaines du développement social, la relation de l'État avec la personne et le citoyen. Plus important encore, la constitution donne la plus haute force juridique aux droits et libertés fondamentaux d'une personne, protège son honneur et sa dignité. A partir de caractériser les fondements du système constitutionnel de l'Etat, il est nécessaire de rappeler la notion d'Etat.

L'État est une organisation spéciale de pouvoir et d'administration, qui dispose d'un appareil spécial de coercition et est capable de rendre ses ordres contraignants pour la population de tout le pays. La Constitution est appelée à juste titre la loi fondamentale et principale de l'État. Les fondements du système constitutionnel sont un ensemble de dispositions et de principes fondamentaux inscrits dans la Constitution, conformément auxquels doivent être conformes les autres dispositions de la Constitution et tous les actes normatifs adoptés dans la Fédération de Russie. Dans le même temps, les fondements du système constitutionnel semblent modeler le nouvel État et la société civile russes. Actes spéciaux complexes qui développeraient et illustreraient les caractéristiques constitutionnelles de l'État (démocratique, juridique, fédéral (art. 1), souverain (art. 4), social (art. 7), laïc (art. 14), à caractère républicain forme de gouvernement (art. 1) et les principes du système constitutionnel : démocratie (art. 3), séparation des pouvoirs (art. 10), diversité idéologique et politique (art. 13), etc.), non. Il existe, bien sûr, des actes législatifs et autres actes juridiques illustrant directement ou indirectement les dispositions du nouveau chapitre de la Constitution de la Fédération de Russie, et cet ouvrage tente de le confirmer. une

Le concept des fondements de l'ordre constitutionnel

La constitution de 1993 prévaut dans Système légal notre état. Elle applique le concept, nouveau dans notre législation, des « fondements du système constitutionnel ». Il a remplacé le concept de "structure sociale" contenu dans la Constitution de la RSFSR de 1937 et le concept de "base" dans la Constitution de la RSFSR de 1978. l'ordre social"Chaque société a son propre système : relations économiques, politiques, sociales, spirituelles. Ce système social est la base de l'État et du droit. Le système constitutionnel est un ensemble de principes inscrits dans la constitution, ses principales dispositions, conformément à laquelle doivent être toutes les autres dispositions constitutionnelles, ainsi que la législation en vigueur. l'existence d'une loi fondamentale perd tout sens, de même que la notion d'État de droit. Cependant, la notion d'ordre constitutionnel n'est applicable qu'à un État dans lequel la constitution reconnaît, consolide, protège et garantit de manière fiable les droits et libertés de l'homme et du citoyen, toute loi correspond à cette constitution, et l'État est subordonné à la loi en tout. Le premier ordre ne se réduit donc pas seulement au fait de l'existence d'une constitution, mais suppose l'existence de deux conditions nécessaires : la constitution est démocratique et elle est respectée. 2

Éléments du système constitutionnel de la Fédération de Russie :

1. forme républicaine de gouvernement ;

2. souveraineté de la Fédération de Russie ;

3. droits et libertés de la personne ;

4. source de pouvoir - le peuple multinational de Russie;

5. suprématie de la Constitution de la Fédération de Russie et de la législation fédérale ;

6. structure de l'État fédéral ;

7. Citoyenneté de la Fédération de Russie ;

8. division du pouvoir de l'Etat en législatif, exécutif et judiciaire ;

9. organisation de l'autonomie locale.

Les dispositions du chapitre 1 de la Constitution de la Fédération de Russie, qui constituent les fondements du système constitutionnel, occupent la place principale dans la hiérarchie des normes constitutionnelles. Cela trouve son expression dans le fait que toutes les autres dispositions de la Constitution ne peuvent contredire les fondements du système constitutionnel conformément à la partie 2 de l'art. 16 de la Constitution de la Fédération de Russie : "Les dispositions du présent chapitre de la Constitution constituent les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie et ne peuvent être modifiées que de la manière établie par la présente Constitution. Aucune autre disposition de la présente Constitution ne peut contredire les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie." Cette instruction s'adresse, en premier lieu, au deuxième niveau (après l'Assemblée constitutionnelle) organe du pouvoir constituant - l'Assemblée fédérale, qui peut adopter des lois portant modifications et compléments aux articles de la Constitution, mais à l'exception de celles contenues au chapitre 1, ainsi qu'aux chapitres 2 et 9 (partie 1). 1 article 135). Pas une seule loi adoptée par l'Assemblée fédérale qui modifie la Constitution de la Fédération de Russie ne devrait contredire les fondements du système constitutionnel. Toutes les normes contenues dans les chapitres suivants de la Constitution de la Fédération de Russie doivent être interprétées conformément aux dispositions du chapitre 1. Les dispositions du ch. 1 de la Constitution de la Fédération de Russie ne peut être modifié qu'au cours d'une révision complète de l'ensemble de la Constitution. Ainsi, les articles 1 du chapitre de la Constitution de la Fédération de Russie ont la plus haute force juridique sur les autres articles, toute modification de ces articles est inacceptable. 3 L'article 16 complète le chapitre le plus important de la Constitution de la Russie "Fondements du système constitutionnel", qui définit les principales caractéristiques de l'État et du système social, la forme de gouvernement et régime politique. Ces dispositions sont extrêmement importantes, tous les chapitres ultérieurs de la Constitution s'en inspirent. Les principes consacrés au chapitre 1, en raison de leur extrême importance, nécessitent une protection particulière. Cela se reflète dans la Loi fondamentale, qui ne permet pas la révision parlementaire des dispositions de ce chapitre. Cette disposition constitutionnelle donne de la stabilité à notre Constitution et à l'ordre constitutionnel. Si les propositions de révision des dispositions de la Constitution sont soutenues par les 3/5 voix de nombre total membres du Conseil de la Fédération et députés à la Douma d'État, ils peuvent être considérés d'une manière spéciale, prévue au chapitre 9 de la Constitution, suivant une procédure très compliquée.

Principes de l'ordre constitutionnel

Fondements de l'ordre constitutionnel ce sont les principaux fondements de l'État, ses principes de base qui caractérisent la Fédération de Russie en tant qu'État de droit, qui sont garantis et fournis par l'État.

La Constitution de la Fédération de Russie, tout d'abord, consolide les principes, les principaux fondements du système constitutionnel russe, dans lesquels s'expriment son orientation humaniste et son essence démocratique, qui caractérisent la Fédération de Russie en tant qu'État de droit.

La Constitution de la Fédération de Russie reconnaît des principes et des propriétés du pouvoir d'État tels que la souveraineté de l'État, la séparation des pouvoirs, les autorités de l'État et la relation de l'autonomie locale avec eux comme fondements du système constitutionnel.

Chaque principe constitutionnel ne fonctionne pas en soi. Tous ensemble et interconnectés constituent l'État, se complètent et sont interdépendants.

Le principal suivant principes de l'ordre constitutionnel RF :

1 ) la démocratie (elle se caractérise par la règle du pouvoir du peuple ; l'origine du pouvoir d'État uniquement au nom du peuple multinational de la Fédération de Russie ; la présence de 2 formes de démocratie : directe et représentative) ;

2 ) la priorité des valeurs humaines universelles, des droits et libertés d'un individu ;

3 ) suprématie du droit;

4 ) le fédéralisme (il comprend l'intégrité territoriale de l'État ; la suprématie du pouvoir de l'État et système fédéral droits sur tout le territoire de la Fédération de Russie, y compris le territoire des entités constitutives de la Fédération de Russie ; l'égalité des sujets de la Fédération de Russie devant la Fédération de Russie en tant que seul détenteur de la souveraineté de l'État, etc.) ;

5 ) la souveraineté de l'État (elle comprend les éléments suivants : l'intégrité de l'État, l'unité du système de pouvoir de l'État, la délimitation de la juridiction et des pouvoirs entre les autorités de l'État de la Fédération de Russie et les autorités de l'État des entités constitutives de la Fédération de Russie, la reconnaissance de l'égalité des les peuples de Russie);

6 ) le caractère social de la Fédération de Russie (c'est-à-dire que la politique de la Fédération de Russie vise à créer des conditions garantissant une vie décente et le libre développement d'une personne);

7 ) la nature laïque de l'État russe (c'est-à-dire qu'en Fédération de Russie, les activités du pouvoir de l'État et des associations religieuses sont menées indépendamment les unes des autres, l'État n'a pas le droit de s'ingérer dans les affaires de l'Église);

8 ) forme républicaine de gouvernement (une caractéristique de la forme républicaine de gouvernement en Fédération de Russie est qu'elle est mixte, et non présidentielle ou parlementaire) ;

9 a) séparation des pouvoirs ;

10 ) pluralisme politique (la Fédération de Russie garantit la diversité sociale et politique, la liberté d'opinion et la vision du monde des citoyens) ;

11 ) la diversité des formes de propriété et la liberté des relations économiques (le territoire de la Fédération de Russie est un espace économique unique, il garantit la libre circulation des biens, des services et des ressources financières, le soutien à la concurrence, la liberté de l'activité économique).

La société des gens libres (société civile) oblige l'État à servir une personne, pose certaines exigences concernant l'organisation du pouvoir de l'État et ses limites. Les fondements du système constitutionnel contiennent des garanties contre l'instauration d'un contrôle étatique total sur la vie publique. L'article 4 de la Constitution de la Fédération de Russie est l'un des articles de départ inclus dans le chapitre 1 "Fondements du système constitutionnel". L'essence de la première partie de l'article 4 est la déclaration de souveraineté. Cette souveraineté suppose la suprématie et l'unité du pouvoir de la Fédération et les actes obligatoires de ses organes pour tous les citoyens et en général pour tous personnes sur le territoire de la Fédération de Russie. Le principe de la séparation des pouvoirs, inscrit dans Forme généraleà l'article 10 de la Constitution de la Fédération de Russie, est mis en œuvre et spécifié dans les normes de la Constitution, qui déterminent le statut et la compétence de l'Assemblée fédérale, du Président, du Gouvernement et des tribunaux de la Fédération de Russie. 4

La base économique de l'ordre constitutionnel

Contenus dans l'article 8, les principes constitutionnels constituent la base du système économique constitutionnel. Ces principes sous-tendent un large ensemble de normes constitutionnelles, unies par des liens logiques et juridiques et, par conséquent, représentant une certaine unité, un sous-système de normes construit à partir du concept de "constitution économique". Grâce aux efforts d'économistes et de juristes d'Allemagne, de France, d'Espagne, d'Italie, des États-Unis et du Portugal, une construction théorique a été créée, intégrée au système de droit constitutionnel, qui tente d'expliquer comment la constitution réglemente les relations économiques. Elle a permis de lier en un tout des phénomènes aussi hétérogènes et contradictoires que la liberté de l'activité économique et l'intervention de l'État dans l'économie. Associée au concept d'État-providence, la constitution économique devient la base constitutionnelle et juridique d'une économie de marché à vocation sociale.

En tant que sous-système de normes constitutionnelles et juridiques, la constitution économique couvre :

1) les principes des fondements du système constitutionnel sur la liberté d'activité économique, l'espace économique unique, la diversité et l'égalité Formes variées la propriété, la protection de la concurrence (article 8), sur le caractère social de l'État (article 7) ;

2) les normes constitutionnelles sur les droits et libertés économiques fondamentaux et les droits fondamentaux d'importance économique et constitutionnelle, ainsi que sur les garanties constitutionnelles de l'entrepreneuriat (article 7, partie 2 de l'article 34, partie 1 de l'article 74, partie 2 de l'art. 75) ; sur l'importance des normes et principes généralement reconnus du droit international et des normes contenues dans les traités internationaux de la Fédération de Russie (article 15);

3) normes établissant l'ordre public économique constitutionnel : a) principes constitutionnels de régulation étatique de l'activité économique ; b) des normes sur la possibilité de restreindre les droits économiques fondamentaux ; c) des normes sur les pouvoirs des organes gouvernementaux fédéraux et régionaux dans le domaine de la réglementation juridique de l'entrepreneuriat. Le thème général réunit les dispositions de la Constitution relatives aux finances et aux impôts. Le droit financier constitutionnel est une partie indépendante de la "constitution économique". Le principe de l'unité de l'espace économique revêt une importance particulière dans les États fédéraux, dont les sujets ont leur propre législation (article 5 de la Constitution). Elle est également liée à la catégorie « unité nationale » utilisée dans le préambule de la Constitution. Un certain nombre de dispositions constitutionnelles du ch. 3 de la Constitution "Structure fédérale" établissent les garanties de l'intégrité économique de l'Etat fédéral. cinq

La Fédération de Russie garantit l'unité de l'espace économique, la libre circulation des biens, des services et des ressources financières, le soutien de la concurrence et la liberté de l'activité économique. En Fédération de Russie, les formes de propriété privées, étatiques, municipales et autres sont reconnues et protégées de la même manière. Le droit de propriété privée est protégé par la loi. Terre et autres Ressources naturelles sont utilisés et protégés dans la Fédération de Russie comme base de la vie et des activités des peuples vivant sur le territoire respectif. La terre et les autres ressources naturelles peuvent appartenir à des propriétés privées, étatiques, municipales et autres. Les citoyens et leurs associations ont le droit de posséder des terres en propriété privée. La possession, l'utilisation et l'aliénation des terres et autres ressources naturelles sont librement exercées par leurs propriétaires, si cela ne porte pas atteinte à l'environnement et ne viole pas les droits et intérêts légitimes d'autrui. La base économique du système constitutionnel de la Russie est l'économie sociale de marché, qui en est à ses balbutiements, au sein de laquelle la production et la distribution de biens et de bénéfices s'effectuent principalement par le biais de relations de marché. Leurs participants sont des entités commerciales privées qui se font concurrence. La Fédération de Russie soutient cette concurrence, prend également des mesures pour empêcher les privilèges monopolistiques et exerce un contrôle approprié. La liberté de l'activité économique est un principe fondamental d'une économie de marché. En combinaison avec le droit de propriété privée, c'est le principal antipode de l'économie étatique totalitaire avec ses systèmes planifiés et administratifs. La liberté d'activité économique signifie que les personnes peuvent librement créer et transformer des entreprises, disposer des produits de leur activité afin de réaliser un profit. Ils ont le droit de commercer librement, d'ouvrir des banques et des bourses et de créer des associations économiques. L'enrichissement individuel d'une telle activité, s'il n'est pas illégal, non seulement n'est pas hostile aux intérêts de la société, mais sert simplement ces intérêts. Par conséquent, les citoyens ont le droit d'exiger de l'État une protection contre les impôts exorbitants, la corruption des agents publics, le racket et le crime organisé. Plus les garanties dans ce domaine sont réelles et solides, plus les taux de développement économique et le niveau de vie de la population sont élevés. 6

Dans le même temps, la liberté de l'activité économique nécessite une attention particulière de la part de l'État, car son abus est lourd d'explosion sociale. L'État doit non seulement garantir cette liberté, mais aussi réglementer son utilisation, en donnant à l'économie une orientation sociale. La liberté d'un entrepreneur, par exemple, ne devrait pas donner lieu à l'arbitraire dans la création des conditions de travail des travailleurs, violer les droits des consommateurs et la justice sociale dans la société. Ainsi, la proclamation de la liberté de l'activité économique non seulement n'exclut pas, mais présuppose une réglementation étatique détaillée et systématique des relations économiques. La Constitution consacre la diversité des formes de propriété, leur égale protection. "Dans la Fédération de Russie", il est établi à l'article 8, clause 2 de la Constitution de la Fédération de Russie, "les formes de propriété privées, étatiques, municipales et autres sont reconnues et protégées de la même manière". Cette disposition est complétée par les normes de l'article 35 de la Constitution de la Fédération de Russie, qui établit que le droit de propriété privée est protégé par la loi, chacun a le droit de posséder des biens, de les posséder, de les utiliser et d'en disposer à la fois individuellement et conjointement avec d'autres personnes. Nul ne peut être privé de sa propriété que par décision de justice. L'expropriation de biens pour les besoins de l'Etat ne peut être pratiquée qu'à la condition d'une indemnisation préalable et équivalente. La propriété de l'État est divisée en propriété fédérale et propriété des entités constitutives de la Fédération de Russie. La propriété communale est la propriété de la ville, du district ou de l'autre commune sur le territoire de laquelle s'exerce l'autonomie locale. D'autres formes de propriété comprennent la propriété d'associations publiques, d'organisations à but non lucratif. Le droit de propriété privée est également complété par le droit des citoyens d'utiliser librement leurs capacités et leurs biens pour des activités entrepreneuriales et autres activités économiques consacrées par la loi (article 34, alinéa 1 de la Constitution de la Fédération de Russie). la Constitution précédente, la Constitution de 1993 établit le régime juridique de la terre. L'article 9 de la Constitution dispose que « 1. La terre et les autres ressources naturelles sont utilisées et protégées dans la Fédération de Russie comme base de la vie et des activités des peuples vivant sur le territoire respectif. 2. La terre et les autres ressources naturelles peuvent appartenir à des propriétés privées, municipales et autres. Les dispositions du présent article sont complétées par les normes de l'art. 36 de la Constitution de la Fédération de Russie, selon lequel les citoyens et leurs associations ont le droit de posséder des terres en propriété privée. La possession, l'utilisation et la disposition des terres et autres ressources naturelles sont librement exercées par leurs propriétaires, si cela ne porte pas atteinte à l'environnement et ne viole pas les droits et intérêts légitimes d'autrui. En 2001, le Code foncier de la Fédération de Russie a été adopté, qui établit le régime juridique de plusieurs catégories de terres (terres de peuplement, fonds forestier, terres à des fins spéciales - défense, transport, etc.), permet leur libre circulation (achat et vente de terrains de colonies, de terrains sous bâtiments, de terrains de banlieue, de jardins, etc.). Sont exclus du chiffre d'affaires les terres du fonds forestier, les terres de protection des eaux, les territoires spécialement protégés, etc.. Le chiffre d'affaires des terres agricoles est régi par la loi fédérale. Les terres agricoles ne peuvent appartenir qu'à la Russie (État, municipalités, citoyens de la Fédération de Russie, personnes morales de la Fédération de Russie). Les citoyens étrangers, les apatrides, les personnes morales étrangères, ainsi que les personnes morales dont la part des non-ressortissants de la Fédération de Russie dans le capital autorisé (de réserve) est supérieure à 50 %, ne peuvent posséder des parcelles de terres agricoles que sur la base d'un bail. Les superficies maximales et minimales des terrains sont fixées par les sujets de la Fédération. Ainsi, conformément au paragraphe 2 de l'article 9 de la loi "Sur les particularités du chiffre d'affaires des terres agricoles dans la région de Belgorod" du 31 décembre 2003. taille minimale Le terrain ne peut être inférieur à 50 hectares. En cas d'utilisation abusive des terres agricoles, la parcelle peut être retirée de force par le biais du tribunal. Un terrain peut être réquisitionné (payant) en cas de catastrophes naturelles et autres situations, confisqué par un tribunal (payant) ou nationalisé pour les besoins de l'État ou de la municipalité (transition de la propriété privée en propriété publique), mais uniquement sur une base remboursable et avec un paiement équitable, qui ne peut être imposé par les autorités étatiques ou municipales. Le développement de la propriété privée en Russie est associé à la privatisation des entreprises publiques et municipales, des terrains et des logements. Actuellement, la privatisation se poursuit conformément à la loi fédérale du 21 décembre 2001 n ° 178-FZ (telle que modifiée le 18 juillet 2005) «sur la privatisation des biens de l'État et des municipalités» en vendant aux enchères (enchères publiques). Le gouvernement établit chaque année les conditions et les listes des entreprises susceptibles d'être privatisées. Ces listes sont examinées par le Parlement en même temps que l'approbation du budget. La Constitution de la Fédération de Russie autorise également le processus inverse : l'aliénation forcée de la propriété privée (y compris entités juridiques) dans l'intérêt de la société et de l'État (partie 3, article 35). Cela ne peut se faire qu'à la condition d'une indemnisation préalable et équivalente. Tenant compte de la nature fédérale de la structure de l'État-national de la Russie, la Constitution de la Fédération de Russie de 1993 définit : « L'unité de l'espace économique, la libre circulation des biens, des services et des ressources financières, le soutien de la concurrence et la liberté d'activité économique sont garanties dans la Fédération de Russie (article 8, alinéa 1 de la Constitution de la Fédération de Russie). Le terme constitutionnel «garanti» signifie l'obligation pour toutes les autorités de l'État de Russie et leurs fonctionnaires de ne pas violer l'unité de l'espace économique, de ne créer aucun obstacle à la circulation des biens, des services, des ressources financières à l'intérieur du pays, de ne pas faire décisions de ne prendre aucune mesure visant à limiter la concurrence ou l'activité économique indépendante des citoyens et autres sujets de relations économiques. La garantie de la libre circulation des biens, des services et des ressources financières est d'assurer un régime sans frontières douanières intérieures, la même position (égale) des entrepreneurs dans toute la Russie, quel que soit leur lieu d'enregistrement et leur localisation. En outre, la libre circulation des biens, des services et des ressources financières devrait être assurée par des normes uniformes de réglementation juridique de la création et du fonctionnement des entreprises, des normes uniformes de certification des biens et services, des règles uniformes pour l'octroi de licences à divers types d'activités entrepreneuriales. 7

Fondements sociaux et spirituels de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie

La Fédération de Russie est un État social. La tâche principale de l'État-providence est de réaliser ce développement social, qui repose sur les principes de justice sociale, de solidarité universelle et de responsabilité mutuelle inscrits dans la loi. L'État-providence est appelé à aider les plus faibles, à influer sur la répartition des avantages économiques afin d'assurer une existence digne à chacun.

Il convient de noter que la déclaration de la Russie en tant qu'État social ne signifie pas le retour du pays à un État totalitaire, qui promettait à ses citoyens le bien-être général par la création d'un système économique entièrement contrôlé et organisé par lui. L'État-providence, au sens que lui donne la Constitution, ne doit s'efforcer que d'assurer la promotion uniforme maximale du bien-être de tous les citoyens d'un pays démocratique et la répartition équitable maximale possible des difficultés de la vie.

L'État-providence cherche à fournir à chacun de ses citoyens un salaire décent digne d'une personne. En même temps, elle procède du fait que chaque adulte doit pouvoir gagner pour lui-même et pour l'entretien de sa famille. L'intervention de l'État n'est effectuée que lorsqu'une telle opportunité, pour diverses raisons, ne peut être réalisée et que les besoins humains ne peuvent être correctement satisfaits.

La capacité d'une personne à gagner de l'argent suppose, bien sûr, avant tout, la disponibilité de travail. Dans un État-providence, en règle générale, le droit au travail est fixé en relation avec cela. La Constitution ne contient que le droit (article 37) "de disposer librement de ses capacités de travail, de choisir le type d'activité et de profession". Certes, une telle situation assure pleinement la liberté du travail, mais elle remet en cause l'exigence la plus importante de l'État-providence, selon laquelle chacun doit veiller à obtenir un revenu du travail pour satisfaire ses besoins. Certes, la situation est quelque peu facilitée par la présence dans la Constitution du droit à la protection contre le chômage (article 37). 8

Selon l'article 7 de la Constitution de la Fédération de Russie, la Russie est proclamée État social, dont la politique vise à créer des conditions garantissant une vie décente et le libre développement d'une personne. La tâche principale de l'État-providence est de réaliser ce progrès social, qui repose sur les principes de justice sociale, de solidarité universelle et de responsabilité mutuelle inscrits dans la loi. L'État-providence est conçu pour aider les plus faibles, pour influer sur la répartition des avantages économiques sur la base du principe de justice, afin d'assurer une existence digne à chacun. L'État social s'efforce d'assurer à chacun de ses citoyens un salaire décent digne d'une personne. En même temps, elle procède du fait que chaque adulte doit pouvoir gagner pour lui-même et pour l'entretien de sa famille. La capacité d'une personne à gagner de l'argent suppose avant tout la disponibilité de travail. Dans un État-providence, en règle générale, le droit au travail est fixé en relation avec cela. La Constitution de la Fédération de Russie ne contient que le droit (article 37) "de disposer librement de ses capacités de travail, de choisir le type d'activité et de profession". La responsabilité personnelle de chacun pour son propre bien-être est inextricablement liée à la famille. La famille est la composante la plus importante de la société, la reliant à l'État. Augmenter le potentiel social de la famille, son activité dans toutes les sphères de la société, renforcer le mariage et les relations familiales - tout cela est directement lié à développement social pays à la pleine utilisation de ses capacités. La famille est tout aussi importante pour la société que pour l'État. Cela signifie que la famille, la maternité, la paternité, l'enfance doivent être protégées à la fois par la société et par l'État, à la fois juridiquement et socialement. L'un des objectifs les plus importants de l'État-providence est de lisser les inégalités sociales et de surmonter leurs formes extrêmes. Une sorte d'inégalité sociale est l'inégalité associée à la perte de revenus ou de moyens de subsistance due à la maladie, au handicap, à la vieillesse, à la perte d'un soutien de famille, au chômage, etc. L'outil que l'État-providence utilise pour contrer cela est la sécurité sociale. Plus traits de caractère de l'État social se reflètent dans sa politique sociale qui, conformément à la Constitution de la Fédération de Russie (article 7), "vise à créer des conditions qui assurent une vie décente et le libre développement d'une personne". La politique sociale fait partie de la politique générale de l'État, qui concerne les relations entre les groupes sociaux, entre la société dans son ensemble et ses membres, associée aux changements de la structure sociale, à la croissance du bien-être des citoyens, à l'amélioration de leur vie , la satisfaction de leurs besoins matériels et spirituels, l'amélioration de leur mode de vie. Au paragraphe 2 de l'art. 7 indique les grandes orientations de la politique sociale de l'Etat. "En Fédération de Russie, le travail et la santé des personnes sont protégés, un salaire minimum garanti est établi, un soutien de l'État est fourni à la famille, à la maternité, à la paternité et à l'enfance, aux handicapés et aux personnes âgées, un système de services sociaux est en cours de développement , des pensions d'État, des prestations et d'autres garanties sont en cours d'établissement. protection sociale". Le domaine de l'établissement des fondements sociaux de la structure sociale devrait également inclure l'article 2 déjà mentionné de la Constitution de la Fédération de Russie, qui proclame une personne, ses droits et libertés comme la valeur la plus élevée et reconnaît la reconnaissance, le respect et la protection de les droits et libertés d'une personne et d'un citoyen en tant que devoir de l'État. L'orientation sociale de la Constitution de la Fédération de Russie de 1993 se manifeste également dans les dispositions du chapitre 2 "Droits et libertés de l'homme et du citoyen", dont le contenu sera discuté dans le sujet suivant. L'article 14 de la Constitution établit que la Fédération de Russie est un État laïc. Un État laïc est un État dans lequel il n'y a pas de religion d'État officielle et aucune des croyances n'est reconnue comme obligatoire ou préférable. Dans un tel état, la religion, ses canons et ses dogmes, ainsi que associations religieuses agissant en son sein n'ont pas le droit d'influencer le système de l'État, les activités des organes de l'État et de leurs fonctionnaires, le système d'éducation publique et d'autres domaines de l'activité de l'État. La laïcité de l'Etat est assurée, en règle générale, par la séparation de l'Eglise (associations religieuses) de l'Etat et la laïcité de l'enseignement public (séparation de l'école et de l'Eglise). étatique ou obligatoire. Les associations religieuses sont séparées de l'État et sont égales devant la loi. Ces dispositions constitutionnelles ont été développées dans la loi fédérale du 26 septembre 1997 no. N° 125-FZ (telle que modifiée le 29 juin 2004) « Sur la liberté de conscience et les associations religieuses ». En ce qui concerne les relations entre l'État et les associations religieuses, la loi établit que l'État n'interfère pas dans la détermination de l'attitude d'un citoyen à l'égard de l'appartenance religieuse, dans l'éducation des enfants par les parents, conformément à leurs convictions et en tenant compte du droit de l'enfant à la liberté de conscience et à la liberté de religion. L'État n'impose pas aux associations religieuses l'exercice des fonctions du pouvoir de l'État, des autres organes de l'État, des institutions de l'État et des organes de l'autonomie locale ; ne s'immisce pas dans les activités des associations religieuses, si cela ne contrevient pas à la loi ; garantit la laïcité de l'enseignement dans les établissements d'enseignement publics et municipaux. Officiels les autorités publiques, les organes de l'autonomie locale ainsi que le personnel militaire ne sont pas autorisés à utiliser leur position officielle pour adopter telle ou telle attitude à l'égard de la religion. À leur tour, les associations religieuses, conformément aux principes constitutionnels, sont créées et exercent leurs activités indépendamment de l'État - conformément à leur propre structure institutionnelle hiérarchique, elles sélectionnent, nomment leur personnel conformément à leurs propres règlements, tandis que les conditions de travail et leur rémunération est établie conformément à la législation du contrat de travail de la Fédération de Russie (contrat). Selon la loi, les associations religieuses n'exercent pas les fonctions d'autorités de l'État et d'organes d'autonomie locale ; ne pas participer aux élections des autorités de l'État et des organes de l'autonomie locale ; ne participez pas aux activités des partis politiques et des mouvements politiques, ne leur fournissez pas aide financière. Mais cela ne signifie pas du tout que les membres du clergé ne peuvent pas être élus aux autorités de l'État et à l'autonomie locale. Ils le peuvent, mais leurs candidats ne sont pas nommés par des associations religieuses ni en tant que représentants de l'église respective. Selon la loi, une association religieuse de la Fédération de Russie est une association volontaire de citoyens de la Fédération de Russie, d'autres personnes résidant de manière permanente et légale sur le territoire de la Fédération de Russie, constituée aux fins de la confession commune et de la diffusion de la foi et ayant signes correspondant à cet usage : religion ; accomplir des services divins, d'autres rites et cérémonies religieux ; l'enseignement de la religion et l'éducation religieuse de leurs fidèles. Les associations religieuses peuvent être créées sous la forme de groupes religieux et d'organisations religieuses. Les groupes religieux sont des associations religieuses qui mènent des activités sans enregistrement auprès de l'État et acquièrent la capacité juridique d'une personne morale, c'est-à-dire formes organisationnelles et juridiques des petites communautés religieuses. Les locaux et biens nécessaires aux activités d'un groupe religieux doivent être mis à la disposition du groupe par ses membres. Contrairement à eux organisations religieuses– les associations religieuses enregistrées en tant que personnes morales. Les organisations religieuses, en fonction de la portée territoriale de leurs activités, sont divisées en locales et centralisées. Une organisation religieuse locale est une organisation composée d'au moins dix membres ayant atteint l'âge de 18 ans et résidant en permanence dans la même localité ou dans la même agglomération urbaine ou rurale. Une organisation religieuse centralisée est une organisation qui, conformément à sa charte, se compose d'au moins trois organisations religieuses locales. Les organisations religieuses ont le droit d'organiser des cérémonies religieuses dans les établissements médicaux, préventifs et hospitaliers, les orphelinats, les maisons de retraite pour personnes âgées et handicapées, dans les établissements d'exécution des peines d'emprisonnement, à la demande des citoyens qui s'y trouvent, dans des locaux spécialement attribués par le administration pour ces objectifs. Le commandement des unités militaires, compte tenu des exigences des règlements militaires, n'a pas le droit d'empêcher la participation du personnel militaire au culte et à d'autres rites et cérémonies religieux. À la demande des associations religieuses, les autorités compétentes de l'État ont le droit de déclarer les fêtes religieuses chômées (jours fériés) sur les territoires respectifs. Tel vacances publiques annonçait notamment la Nativité du Christ, ainsi qu'un certain nombre de fêtes religieuses musulmanes. Les organisations religieuses peuvent posséder des bâtiments, des terrains, à des fins industrielles, sociales, caritatives, culturelles, éducatives et autres, en espèces et autres biens nécessaires à l'exercice de leurs activités, y compris ceux classés monuments historiques et culturels. Les organisations religieuses peuvent être liquidées par une décision de leurs fondateurs ou par un organe autorisé à le faire par la charte d'une organisation religieuse, ainsi que par une décision de justice en cas de violations répétées ou flagrantes des normes de la Constitution de la Fédération de Russie, lois fédérales, ou dans le cas d'une organisation religieuse menant systématiquement des activités contraires aux objectifs de sa création. neuf

Système constitutionnel : concept et principaux éléments

Le concept de système constitutionnel et ses fondements :

Chaque État présente certaines spécificités dont l'ensemble permet de juger de la forme ou du mode de son organisation, c'est-à-dire sur le système étatique. Ce système, inscrit dans la constitution, devient le système constitutionnel.

Le système constitutionnel (au sens étroit) est une certaine organisation de l'État établie par la Constitution. Le système constitutionnel (au sens large) est un ensemble de relations économiques, politiques, sociales, juridiques, idéologiques, publiques découlant de l'organisation des autorités supérieures, du système étatique, des relations entre l'homme et l'État, ainsi que la société civile et l'État.

Le concept des fondements du système constitutionnel de la Russie comprend les caractéristiques inscrites dans la constitution en tant qu'État fédéral démocratique, légal, social, laïque avec une forme de gouvernement républicain.

La Constitution actuelle de la Fédération de Russie a été adoptée lors d'un référendum national tenu le 12 décembre 1993. Le 25 décembre 1993, la nouvelle Constitution de la Fédération de Russie a été officiellement publiée et a commencé à fonctionner.

Les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie sont les principes fondamentaux et les principes qui forment la base théorique et cadre réglementaire l'ensemble du système de droit constitutionnel de la Fédération de Russie. Ils sont fixés au ch. 1 de la Constitution de la Fédération de Russie". Les principes du système constitutionnel de la Fédération de Russie sont les principes fondamentaux de la structure étatique de la Fédération de Russie, qui dépendent directement des éléments du système constitutionnel de la Fédération de Russie.

L'adoption de la constitution signifie l'établissement de l'obligation de l'État d'obéir aux préceptes constitutionnels. Faute de quoi, l'existence de la loi fondamentale perd tout son sens, ainsi que la notion d'Etat de droit. Cependant, le concept de système constitutionnel ne s'applique pas à tous les États. Elle n'est applicable qu'à un État dans lequel la constitution reconnaît, consolide, protège et garantit en toute sécurité les droits et libertés de l'homme et du citoyen, toute loi correspond à cette constitution et l'État est subordonné à la loi en tout. Le système constitutionnel ne se réduit donc pas au seul fait de l'existence d'une constitution, mais suppose l'existence de deux conditions nécessaires : la constitution est démocratique et elle est respectée.

De cette façon, ordre constitutionnel - il s'agit d'une forme ou d'un mode d'organisation de l'État dans lequel les droits et libertés de l'homme et du citoyen sont respectés et la subordination de l'État à la loi est assurée.

Éléments du système constitutionnel de la Fédération de Russie :

1. forme républicaine de gouvernement ;

2. souveraineté de la Fédération de Russie ;

3. droits et libertés de la personne ;

4. source de pouvoir - le peuple multinational de Russie;

5. suprématie de la Constitution de la Fédération de Russie et de la législation fédérale ;

6. structure de l'État fédéral ;

7. Citoyenneté de la Fédération de Russie ;

8. division du pouvoir de l'Etat en législatif, exécutif et judiciaire ;

9. organisation de l'autonomie locale.

Le concept de système constitutionnel inclut souvent l'ordre établi (système) des relations entre les citoyens, les autorités, l'État et organismes publics dans laquelle leurs droits et obligations sont inscrits dans la constitution (loi fondamentale) de l'État et sont certainement respectés.

À cet égard, les caractéristiques du système constitutionnel comprennent :

" la règle de droit;

» larges droits et libertés de l'homme, leur garantie ;

» la participation du peuple à l'exercice du pouvoir étatique et une large représentation populaire ;

" séparation des pouvoirs.

La protection du système constitutionnel est assurée par :

Une procédure spéciale de propositions et d'amendements au chapitre I de la Constitution - Fondements du système constitutionnel ;

L'inévitabilité de la sanction des personnes réalisant des actions visant à renverser l'ordre constitutionnel.

Les fondements du système constitutionnel déterminent les principes d'organisation de l'État dans ses relations avec l'individu et la société civile. C'est le sens de ces fondamentaux.

Les fondements de l'ordre constitutionnel de la Fédération de Russie ne sont pas régis par tout, mais par les relations sociales les plus importantes qui caractérisent l'État russe. L'ensemble des normes juridiques régissant ces relations forme l'institution juridique constitutionnelle "Fondements du système constitutionnel de la Fédération de Russie", qui occupe une place de premier plan dans le système de droit constitutionnel en Russie.

La consolidation constitutionnelle des fondements du système constitutionnel assure leur proclamation au nom des peuples de Russie, leur volonté d'Etat. Cela détermine leur signification juridique, leur suprématie et leur obligation pour tous les sujets de relations juridiques. Les fondements du système constitutionnel constituent le fondement de toute la réglementation juridique de l'État et de la vie publique de la Russie, ils déterminent sous forme juridique tous les liens les plus importants inhérents à son organisation. Tous ne peuvent être modifiés que dans un ordre spécial, spécialement établi par la Constitution de la Fédération de Russie. Dans le même temps, aucune autre disposition de la Constitution ne peut contredire les fondements du système constitutionnel (article 16 de la Constitution de la Fédération de Russie).

Grâce à la consolidation constitutionnelle des fondements du système constitutionnel, le système de leurs garanties est formé par des garanties à la fois matérielles, politiques, sociales et juridiques, et leur mise en œuvre doit être assurée par l'État.

Les fondements du système constitutionnel sont les principaux fondements de l'État, ses principes fondamentaux qui caractérisent la Fédération de Russie en tant qu'État constitutionnel, qui sont garantis et fournis par l'État.

La Constitution de la Fédération de Russie, tout d'abord, consolide les principes, les principaux fondements du système constitutionnel russe, dans lesquels s'expriment son orientation humaniste et son essence démocratique, qui caractérisent la Fédération de Russie en tant qu'État de droit.

La Constitution de la Fédération de Russie reconnaît des principes et des propriétés du pouvoir d'État tels que la souveraineté de l'État, la séparation des pouvoirs, les autorités de l'État et la relation de l'autonomie locale avec eux comme fondements du système constitutionnel.

Chaque principe constitutionnel ne fonctionne pas en soi. Tous ensemble et interconnectés constituent l'État, se complètent et sont interdépendants.

Les principes de base suivants du système constitutionnel de la Fédération de Russie sont distingués:

1) la démocratie (elle se caractérise par la règle du pouvoir du peuple ; l'origine du pouvoir d'État uniquement au nom du peuple multinational de la Fédération de Russie ; la présence de 2 formes de démocratie : directe et représentative) ;

2) la priorité des valeurs humaines universelles, des droits et des libertés d'un individu ;

3) l'état de droit ;

4) le fédéralisme (il comprend l'intégrité territoriale de l'État ; la suprématie du pouvoir de l'État et le système de droit fédéral sur tout le territoire de la Fédération de Russie, y compris le territoire des sujets de la Fédération de Russie ; l'égalité des sujets de la Fédération de Russie avant la Fédération de Russie en tant que seul détenteur de la souveraineté de l'État, etc.) ;

5) souveraineté de l'État (elle comprend les éléments suivants : intégrité de l'État, unité du système de pouvoir de l'État, délimitation de la juridiction et des pouvoirs entre les autorités de l'État de la Fédération de Russie et les autorités de l'État des entités constitutives de la Fédération de Russie, reconnaissance de l'égalité des peuples de Russie);

6) le caractère social de la Fédération de Russie (c'est-à-dire que la politique de la Fédération de Russie vise à créer des conditions garantissant une vie décente et le libre développement d'une personne);

7) la nature laïque de l'État russe (c'est-à-dire qu'en Fédération de Russie, les activités du pouvoir de l'État et des associations religieuses sont menées indépendamment les unes des autres, l'État n'a pas le droit de s'ingérer dans les affaires de l'Église);

8) forme républicaine de gouvernement (une caractéristique de la forme républicaine de gouvernement en Fédération de Russie est qu'elle est mixte, et non présidentielle ou parlementaire) ;

9) séparation des pouvoirs ;

10) pluralisme politique (la Fédération de Russie garantit la diversité sociale et politique, la liberté d'opinion et la vision du monde des citoyens) ;

11) la diversité des formes de propriété et la liberté des relations économiques (le territoire de la Fédération de Russie est un espace économique unique, il garantit la libre circulation des biens, des services et des ressources financières, le soutien à la concurrence, la liberté de l'activité économique).

La société des gens libres (société civile) oblige l'État à servir une personne, pose certaines exigences concernant l'organisation du pouvoir de l'État et ses limites. Les fondements du système constitutionnel contiennent des garanties contre l'instauration d'un contrôle étatique total sur la vie publique.

Les garanties constitutionnelles qui déterminent les fondements de l'ordre constitutionnel de la Russie dans les domaines économique et politique sont les suivantes :

Unité de l'espace économique, libre circulation des biens, des services et des ressources financières, soutien à la concurrence ;

Reconnaissance des formes de propriété privées, étatiques, municipales et autres et leur protection de la même manière ;

Attitude à l'égard de la terre et des autres ressources naturelles comme base de la vie et de l'activité des peuples vivant sur le territoire respectif, et possibilité qu'ils appartiennent à des formes de propriété privées, étatiques, municipales et autres ;

L'interdiction de l'établissement d'une idéologie en tant qu'État ou obligatoire, la reconnaissance de la diversité idéologique et politique, le multipartisme ;

Le droit des citoyens de former des associations publiques et la liberté de leurs activités.

Caractéristiques des fondements de l'ordre constitutionnel :

Les fondements du système constitutionnel de la Fédération de Russie peuvent être conditionnellement divisés en groupes suivants:

♦ structure étatique - fondations étatiques ;

♦ système politique - fondements politiques ;

♦ système économique - fondamentaux économiques ;

♦ système social - fondements sociaux ;

♦ système juridique - cadre juridique ;

♦ le statut juridique de la personne.

Les fondements de la structure étatique du système constitutionnel de la Fédération de Russie sont :

» selon la forme de gouvernement de la Fédération de Russie - une république ;

» selon la forme de la structure territoriale-étatique de la Fédération de Russie - une fédération;

» selon la forme du régime d'État de la Fédération de Russie - un État démocratique;

» en Fédération de Russie, l'autonomie locale est garantie, dont les organes ne sont pas inclus dans le système des autorités de l'État ;

» La Fédération de Russie est un État souverain ;

» le territoire de la Fédération de Russie est intégral et inviolable ;

La base du système constitutionnel de la Russie est la démocratie.

Démocratie - la volonté du peuple de gouverner l'État directement ou par l'intermédiaire de représentants, qui est exercée librement par le peuple, mais conformément aux exigences de la loi, à sa volonté souveraine et aux intérêts de l'État. En Fédération de Russie, le pouvoir est légitimé et contrôlé par le peuple, les citoyens de la Fédération de Russie.

Éléments de démocratie dans la Fédération de Russie :

› entité collective - citoyens de la Fédération de Russie ;

› objet - pouvoir.

Formes de démocratie :

1) démocratie directe (directe);

2) la démocratie représentative (indirecte).

La démocratie directe est l'expression directe de la volonté du peuple ou d'une partie de celui-ci de résoudre les problèmes les plus importants pour l'État dans la régulation de la vie publique.

Types de démocratie directe :

1) référendum ;

2) élections ;

3) réunions pacifiques, rassemblements, manifestations, cortèges, piquetage, etc. ; 4) l'initiative législative du peuple auprès des organes d'autonomie locale, l'initiative des citoyens d'organiser un référendum ; 5) appels individuels et collectifs des citoyens aux organes de l'État et aux organes de l'autonomie locale.

La démocratie représentative (démocratie) est l'exercice du pouvoir par le peuple à travers les organes représentatifs du pouvoir de l'État et de l'autonomie locale.

Formes de démocratie indirecte :

1) discussion des projets de loi et autres questions importantes de la vie publique de l'État ;

2) initiative législative populaire auprès des organes législatifs de la Fédération de Russie;

3) la participation des citoyens à la gestion de la société à travers les gouvernements locaux, les organisations publiques, les rassemblements et réunions de citoyens ;

4) appels individuels et collectifs des citoyens aux autorités de l'État et aux gouvernements locaux sur toutes les questions.