Sociologie des institutions sociales brièvement. Institutions sociales

Comme vous le savez, les relations sociales sont l'élément principal de la communication sociale, qui assure la stabilité et la cohésion des groupes. La société ne peut exister sans connexions et interactions sociales. Un rôle particulier est joué par les interactions qui assurent la satisfaction des besoins les plus importants de la société ou de l'individu. Ces interactions sont institutionnalisées (légalisées) et ont un caractère stable et auto-défi.

Dans la vie de tous les jours, les liens sociaux se réalisent précisément à travers les institutions sociales, c'est-à-dire à travers la régulation des relations ; une répartition claire (des fonctions, droits, devoirs des participants à l'interaction et la régularité de leurs actions. Les relations durent tant que ses partenaires remplissent leurs devoirs, fonctions, rôles. Assurer la stabilité des relations sociales sur lesquelles l'existence de la société dépend, les gens créent une sorte de système d'institutions, des institutions qui contrôlent le comportement de leurs membres. Transmis de génération en génération, les normes et les règles de comportement et d'activité dans diverses sphères sociales sont devenues une habitude collective, une tradition. Ils ont dirigé la façon de penser et le mode de vie des gens dans une certaine direction. Tous ont été institutionnalisés (établis, consolidés) au fil du temps. sous la forme de lois et d'institutions).Tout cela a formé un système d'institutions sociales - le mécanisme de base pour Ce sont eux qui nous conduisent à comprendre l'essence de la société humaine, ses éléments constitutifs, ses signes et ses étapes d'évolution.

En sociologie, il existe de nombreuses interprétations, définitions des institutions sociales.

Institutions sociales - (du lat. Institutum - institution) - formes d'organisation historiquement établies des activités communes des personnes. Le concept d'« institution sociale » est emprunté à la science juridique, où il définit un ensemble de normes juridiques qui régissent les relations sociales et juridiques.

Institutions sociales- ce sont des ensembles relativement stables et intégrés (historiquement établis) de symboles, de croyances, de valeurs, de normes, de rôles et de statuts, grâce auxquels diverses sphères de la vie sociale sont contrôlées : famille, économie, politique, culture, religion, éducation, etc. c'est une sorte d'outils puissants, des outils qui aident à lutter pour l'existence et à survivre avec succès à la fois à l'individu et à la société dans son ensemble. leur but est de satisfaire les besoins sociaux importants du groupe.

La caractéristique la plus importante du lien institutionnel (la base d'une institution sociale) est l'obligation, l'obligation de se conformer aux devoirs, fonctions et rôles assignés à l'individu. Les institutions sociales, ainsi que les organisations du système des liens sociaux, ne sont rien d'autre qu'une sorte d'attache sur laquelle repose la société.

Le premier qui a commencé le terme "institution sociale" et introduit dans la circulation scientifique et développé la théorie correspondante était G. Spencer, un sociologue anglais. Il a étudié et décrit six types d'institutions sociales : industrielles (économiques), politiques, syndicales, rituelles (culturelles et cérémonielles), ecclésiastiques (religieuses), domestiques (familiales). Toute institution sociale, selon sa théorie, est une structure stable d'actions sociales.

L'une des premières tentatives d'explication de la nature d'une institution sociale dans la sociologie "domestique" a été faite par le professeur Yu. Levada, l'interprétant comme un centre (nœud) d'activités populaires qui maintient sa stabilité pendant un certain temps et assure la stabilité de tout le système social.

Il existe de nombreuses interprétations et approches pour comprendre l'institution sociale dans la littérature scientifique. Elle est souvent considérée comme un ensemble stable de règles, de principes, de normes et de lignes directrices formels et informels qui régissent divers domaines de l'activité humaine.

Les institutions sociales sont des associations organisées de personnes qui remplissent certaines fonctions socialement significatives qui assurent la réalisation conjointe d'objectifs basés sur l'accomplissement de leurs rôles sociaux dans le cadre de valeurs et de modèles de comportement.

Il comprend:

■ un groupe spécifique de personnes exerçant des fonctions publiques ;

■ un ensemble organisationnel de fonctions exercées par des individus, membres du groupe pour le compte de l'ensemble du groupe ;

■ ensemble d'institutions, d'organisations, de moyens d'activité ;

■ certains rôles sociaux particulièrement importants pour le groupe, c'est-à-dire tout ce qui vise à satisfaire les besoins et à réguler le comportement des personnes.

Par exemple, le tribunal - en tant qu'institution sociale - agit comme :

■ un groupe de personnes exerçant certaines fonctions ;

■ formes d'organisation des fonctions exercées par le tribunal (analyses, juges, analyses)

■ institutions, organisations, modes de fonctionnement ;

■ le rôle social d'un juge ou procureur, avocat.

L'une des conditions nécessaires à l'émergence des institutions sociales est certains besoins sociaux qui ont toujours surgi, existé et changé. L'histoire du développement des institutions sociales montre la transformation constante des institutions de type traditionnel en une institution sociale moderne. Les institutions traditionnelles (dans le passé) se caractérisent par des rituels stricts, des circulaires, attisées par des siècles de tradition, ainsi que par des liens et des relations familiales. Historiquement, le clan et la communauté familiale ont été les premières institutions dirigeantes. Puis sont apparues des institutions qui régulent les relations entre clans - institutions d'échange de produits (économiques). Par la suite, sont apparues les institutions dites politiques (régulation de la sécurité des peuples), etc.. Au cours du développement historique, certaines institutions sociales ont dominé la vie de la société : les chefs tribaux, le conseil des anciens, l'église, l'État , etc.

Les institutions doivent organiser les activités communes des personnes afin de répondre à certains besoins sociaux.

Chaque institution est caractérisée par la présence du but de son activité, des fonctions spécifiques qui assurent la réalisation de ce but, un ensemble de positions sociales, des rôles typiques pour cette institution, un système de normes, de sanctions et d'incitations. Ces systèmes déterminent la normalisation du comportement des personnes, tous sujets de l'action sociale, coordonnent leurs aspirations, établissent des formes, des moyens de répondre à leurs besoins et intérêts, résolvent des conflits et assurent temporairement un état d'équilibre au sein d'une société particulière.

Le processus de formation d'une institution sociale (institutionnalisation) est assez complexe et long, il se compose de plusieurs étapes successives :

Toute institution a des fonctions et un éventail de tâches dans la vie publique, qui sont de nature différente, mais les principales sont :

■ permettre aux membres du groupe de répondre à leurs besoins ;

■ réglementer les actions des membres du groupe dans certaines limites ;

■ assurer la pérennité de la vie publique.

Chaque personne utilise les services de nombreuses composantes structurelles des institutions sociales, c'est-à-dire :

1) est né et a grandi dans une famille ;

2) études dans des écoles, des institutions de toutes sortes ;

3) travaille dans diverses entreprises;

4) utiliser les services de transport, de logement, de distribution et d'échange de marchandises ;

5) tire des informations des journaux, de la télévision, de la radio, du cinéma ;

6) réalise ses loisirs, utilise son temps libre (divertissement)

7) utilise des garanties de sécurité (police, médecine, armée), etc.

Au cours de la vie, en satisfaisant ses besoins, une personne est incluse dans le réseau des institutions sociales, s'acquittant de chacun de ses rôles, devoirs et fonctions spécifiques. Une institution sociale est un symbole d'ordre et d'organisation dans la société. Les gens, au cours du développement historique, ont toujours cherché à institutionnaliser (réguler) leurs relations liées aux besoins réels dans divers domaines d'activité, par conséquent, selon le type d'activité, les institutions sociales sont divisées en:

Économique - ceux qui sont engagés dans la production, la distribution, la régulation des biens, des services (satisfaisant les besoins d'obtention et de régulation des moyens de subsistance)

Associations économiques, commerciales, financières, structures de marché, (système de propriété)

Politique - répondant aux besoins de sécurité et d'établissement de l'ordre social et associé à l'établissement, à l'exécution, au soutien du pouvoir, ainsi qu'à l'éducation, à la réglementation des valeurs morales, juridiques et idéologiques, au soutien de la structure sociale existante de la société ;

État, partis, syndicats, autres organismes publics

Éducatif et culturel - créé pour assurer le développement de la culture (éducation, science), le transfert des valeurs culturelles; à leur tour, ils sont divisés en: socioculturels, éducatifs (mécanismes et moyens d'orientation morale et éthique, mécanismes de sanction normative pour réglementer le comportement basé sur des normes, règles), publics - tout le reste, conseils locaux, organisations cérémonielles, bénévoles les associations qui réglementent les contacts interpersonnels quotidiens ;

Famille, institutions scientifiques, institutions artistiques, organisations, institutions culturelles

Religieux - réglementant la relation des personnes avec les structures religieuses, résolvant les problèmes spirituels et les problèmes du sens de la vie;

clergé, cérémonies

Mariage et famille - qui satisfont les besoins de reproduction du genre.

Relations de parenté (paternité, mariage)

Une telle typologie n'est pas complète et unique, mais comprend les principales qui déterminent la régulation des fonctions sociales de base. Cependant, il est impossible d'affirmer que toutes ces institutions sont séparées. Dans la vraie vie, leurs fonctions sont étroitement liées.

Concernant les institutions sociales économiques, l'économie en tant qu'institution sociale a une structure complexe. elle peut être représentée comme un ensemble d'éléments institutionnels plus spécifiques de production, de distribution, d'échange et de consommation, comme un ensemble de secteurs institutionnalisés de l'économie : étatiques, collectifs, individuels, comme un ensemble d'éléments de conscience économique, de régulations économiques et de relations, organisations et institutions. L'économie en tant qu'institution sociale remplit plusieurs fonctions :

■ distribution (soutien et développement des formes de division sociale du travail) ;

■ stimulant (fournissant des incitations accrues au travail, intérêt économique)

■ l'intégration (garantir l'unité d'intérêts des salariés) ;

■ innovant (mise à jour des formes et des organisations de production).

Selon la formalisation et la légalisation des institutions sociales, elles sont divisées en : formelles et informelles.

Formels - ceux dans lesquels les fonctions, les moyens, les méthodes d'action sont exprimés [dans les règles formelles, les normes, les lois, ont la garantie d'une organisation stable.

Informel - ceux dans lesquels les fonctions, les moyens, les méthodes d'action n'ont pas trouvé leur expression dans des règles formelles, des règlements, etc. (un groupe d'enfants qui jouent dans la cour, des groupes temporaires, des clubs d'intérêt, des groupes de protestation).

La diversité des rapports sociaux et la versatilité de la nature humaine modifient à la fois la structure des institutions sociales et dynamisent leur développement (dépérissement, liquidation des unes, émergence des autres). Les institutions sociales, en constante évolution, changent de formes. Les sources du développement sont des facteurs internes (endogènes) et externes (exogènes). Dès lors, le développement moderne des institutions sociales se fait selon deux options principales :

1) l'émergence de nouvelles institutions sociales dans de nouvelles conditions sociales ;

2) développement et amélioration des institutions sociales déjà établies.

L'efficacité des institutions sociales dépend d'un grand nombre de facteurs (conditions), notamment :

■ une définition claire des buts, des objectifs et de l'étendue des fonctions de l'institution sociale ;

■ le strict respect de l'exercice des fonctions par chaque membre de l'institution sociale ;

■ inclusion sans conflit et fonctionnement ultérieur dans le système de relations publiques.

Cependant, une situation peut survenir lorsque les changements des besoins sociaux ne se reflètent pas dans la structure et les fonctions d'une institution sociale, et un manque d'harmonie, un dysfonctionnement peuvent survenir dans ses activités, exprimés dans l'ambiguïté des objectifs de l'institution, des fonctions incertaines et une diminution de son autorité sociale.

La société est une formation sociale complexe, et les forces qui y opèrent sont si interconnectées qu'il est impossible de prévoir les conséquences de chaque action individuelle. À cet égard, les institutions ont des fonctions manifestes qui sont facilement reconnues comme faisant partie des objectifs reconnus de l'institution, et des fonctions latentes qui sont exercées par inadvertance et peuvent ne pas être reconnues ou, si elles sont reconnues, sont considérées comme un sous-produit.

Les personnes ayant des rôles institutionnels importants et élevés ne réalisent souvent pas suffisamment les effets latents qui peuvent affecter leurs activités et les activités des personnes qui leur sont associées. Comme exemple positif de l'utilisation des fonctions latentes dans les manuels américains, les activités d'Henry Ford, le fondateur de la campagne qui porte son nom, sont le plus souvent citées. Il détestait sincèrement les syndicats, les grandes villes, les gros prêts et les achats à tempérament, mais à mesure qu'il avançait dans la société, il stimulait leur développement plus que quiconque, réalisant que les fonctions secondaires latentes et cachées de ces institutions fonctionnent pour lui, pour lui. Entreprise. Cependant, les fonctions latentes des institutions peuvent soit soutenir des objectifs reconnus, soit les rendre non pertinents. Ils peuvent même conduire à des dommages importants aux normes de l'institution.

Comment fonctionne une institution sociale ? Quel est son rôle dans les processus qui se déroulent dans la société ? Considérons ces questions.

Fonctions explicites des institutions sociales. Si l'on considère sous sa forme la plus générale l'activité de toute institution sociale, on peut supposer que sa fonction principale est de satisfaire les besoins sociaux, pour lesquels elle a été créée et existe. Cependant, pour remplir cette fonction, chaque institution exerce, vis-à-vis de ses participants, des fonctions qui assurent l'action conjointe des personnes s'efforçant de répondre aux besoins. Il s'agit principalement des fonctions suivantes.
1. La fonction de consolidation et de reproduction des rapports sociaux. Chaque institution dispose d'un système de règles et de normes de comportement qui fixe, normalise le comportement de ses membres et rend ce comportement prévisible. Un contrôle social approprié fournit l'ordre et le cadre dans lesquels les activités de chaque membre de l'institution doivent se dérouler. Ainsi, l'institution assure la stabilité de la structure sociale de la société. En effet, le code de l'institution de la famille, par exemple, implique que les membres de la société doivent être divisés en petits groupes suffisamment stables - les familles. A l'aide du contrôle social, l'institution de la famille vise à assurer la stabilité de chaque famille individuelle, et limite la possibilité de sa désintégration. La destruction de l'institution familiale, c'est d'abord l'apparition du chaos et de l'incertitude, l'effondrement de nombreux groupes, la violation des traditions, l'impossibilité d'assurer une vie sexuelle normale et une éducation de qualité à la jeune génération.
2. La fonction régulatrice est que le fonctionnement des institutions sociales assure la régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles de comportement. Toute la vie culturelle d'une personne se déroule avec sa participation à diverses institutions. Quel que soit le type d'activité qu'un individu exerce, il rencontre toujours une institution qui réglemente son comportement dans ce domaine. Même si une activité n'est pas ordonnée et réglementée, les gens commencent immédiatement à l'institutionnaliser. Ainsi, avec l'aide des institutions, une personne présente un comportement prévisible et standardisé dans la vie sociale. Il remplit le rôle exigences-attentes et sait à quoi s'attendre des personnes qui l'entourent. Une telle réglementation est nécessaire pour les activités conjointes.
3. Fonction intégrative. Cette fonction comprend les processus de cohésion, d'interdépendance et de responsabilité mutuelle des membres des groupes sociaux, se produisant sous l'influence des normes institutionnelles, des règles, des sanctions et des systèmes de rôles. L'intégration des personnes dans l'institut s'accompagne d'une rationalisation du système d'interactions, d'une augmentation du volume et de la fréquence des contacts. Tout cela conduit à une augmentation de la stabilité et de l'intégrité des éléments de la structure sociale, en particulier des organisations sociales.
Toute intégration dans un établissement comporte trois éléments principaux ou exigences nécessaires : 1) la consolidation ou la combinaison des efforts ; 2) la mobilisation, lorsque chaque membre du groupe investit ses ressources dans la réalisation des objectifs ; 3) la conformité des buts personnels des individus avec les buts des autres ou les buts du groupe. Les processus d'intégration menés avec l'aide des institutions sont nécessaires pour les activités coordonnées des personnes, l'exercice du pouvoir et la création d'organisations complexes. L'intégration est l'une des conditions de survie des organisations, ainsi que l'un des moyens de corréler les objectifs de ses participants.
4. Fonction de diffusion. La société ne pourrait pas se développer s'il n'était pas possible de transférer l'expérience sociale. Chaque institution pour son fonctionnement normal a besoin de l'arrivée de nouvelles personnes. Cela peut se produire à la fois en élargissant les frontières sociales de l'institution et en changeant les générations. À cet égard, chaque institution fournit un mécanisme qui permet aux individus de socialiser à ses valeurs, normes et rôles. Par exemple, une famille, élevant un enfant, cherche à l'orienter vers les valeurs de la vie familiale auxquelles adhèrent ses parents. Les institutions étatiques cherchent à influencer les citoyens afin de leur inculquer des normes d'obéissance et de loyauté, et l'église essaie d'habituer le plus grand nombre possible de membres de la société à la foi.
5. Fonction communicative. Les informations produites dans un établissement doivent être diffusées à la fois au sein de l'établissement aux fins de gestion et de contrôle du respect de la réglementation, et dans les interactions entre établissements. De plus, la nature des liens communicatifs de l'institut a ses propres spécificités : il s'agit de liens formels réalisés dans un système de rôles institutionnalisés. Comme le notent les chercheurs, les capacités communicatives des institutions ne sont pas les mêmes : certaines sont spécifiquement conçues pour transmettre des informations (médias de masse), d'autres ont des possibilités très limitées pour cela ; certains perçoivent activement l'information (institutions scientifiques), d'autres passivement (maisons d'édition).

Les fonctions explicites des institutions sont à la fois attendues et nécessaires. Ils sont formés et déclarés dans des codes et fixés dans le système des statuts et des rôles. Lorsqu'une institution ne remplit pas ses fonctions explicites, elle est condamnée à faire face à la désorganisation et au changement : ces fonctions explicites et nécessaires peuvent être appropriées par d'autres institutions.

fonctions latentes. Outre les résultats directs des actions des institutions sociales, il existe d'autres résultats qui sont en dehors des objectifs immédiats d'une personne, non planifiés à l'avance. Ces résultats peuvent être d'une grande importance pour la société. Ainsi, l'église cherche à consolider son influence au maximum par l'idéologie, l'introduction de la foi, et y parvient souvent. Cependant, quels que soient les objectifs de l'église, il y a des gens qui quittent les activités de production au nom de la religion. Les fanatiques commencent à persécuter les non-croyants, et il peut y avoir la possibilité de conflits sociaux majeurs pour des motifs religieux. La famille cherche à socialiser l'enfant aux normes acceptées de la vie familiale, mais il arrive souvent que l'éducation familiale conduise à un conflit entre l'individu et le groupe culturel et serve à protéger les intérêts de certaines couches sociales.

L'existence des fonctions latentes des institutions est mise en évidence par T. Veblen, qui a écrit qu'il serait naïf de dire que les gens mangent du caviar noir parce qu'ils veulent satisfaire leur faim et s'achètent une Cadillac de luxe parce qu'ils veulent acheter un bon auto. Évidemment, ces choses ne sont pas acquises pour satisfaire des besoins urgents évidents. T. Veblen en conclut que la production de biens de consommation remplit une fonction cachée, latente : elle satisfait le besoin des gens d'augmenter leur propre prestige. Une telle compréhension des actions de l'institut pour la production de biens de consommation change radicalement l'opinion sur ses activités, ses tâches et ses conditions de fonctionnement.

Ainsi, il est évident que ce n'est qu'en étudiant les fonctions latentes des institutions que l'on peut déterminer le véritable tableau de la vie sociale. Par exemple, très souvent les sociologues sont confrontés à un phénomène incompréhensible à première vue, lorsqu'une institution continue d'exister avec succès, même si non seulement elle ne remplit pas ses fonctions, mais en empêche également la mise en œuvre. Une telle institution a évidemment des fonctions cachées par lesquelles elle satisfait les besoins de certains groupes sociaux. Un phénomène similaire peut être observé particulièrement souvent parmi les institutions politiques, dans lesquelles les fonctions latentes sont le plus développées.

Les fonctions latentes sont donc le sujet qui devrait avant tout intéresser l'étudiant des structures sociales. La difficulté à les reconnaître est compensée par la création d'une image fiable des liens sociaux et des caractéristiques des objets sociaux, ainsi que par la capacité de contrôler leur développement et de gérer les processus sociaux qui s'y déroulent.

Relations entre établissements. Il n'y a pas d'institution sociale qui fonctionnerait dans le vide, isolée des autres institutions sociales. L'action de toute institution sociale ne peut être comprise tant que toutes ses interrelations et relations ne sont pas expliquées du point de vue de la culture générale et des sous-cultures des groupes. Religion, gouvernement, éducation, production et consommation, commerce, famille - toutes ces institutions sont en interaction multiple. Ainsi, les conditions de production doivent prendre en compte la formation de nouvelles familles afin de répondre à leurs besoins en nouveaux appartements, en articles ménagers, en structures d'accueil pour les enfants, etc. Dans le même temps, le système éducatif dépend largement des activités des institutions gouvernementales qui maintiennent le prestige et les perspectives possibles de développement des établissements d'enseignement. La religion peut également affecter le développement de l'éducation ou des agences gouvernementales. L'enseignant, le père de famille, le prêtre ou le fonctionnaire d'une organisation bénévole sont tous soumis à l'influence du gouvernement, puisque les actions de ce dernier (par exemple, la publication de règlements) peuvent conduire à la fois au succès et à l'échec dans atteindre des objectifs vitaux.

Une analyse des nombreuses interconnexions des institutions peut expliquer pourquoi les institutions sont rarement capables de contrôler pleinement le comportement de leurs membres, de combiner leurs actions et attitudes avec les idées et les normes institutionnelles. Par exemple, les écoles peuvent appliquer des programmes d'études standard à tous les élèves, mais la réponse des élèves à ceux-ci dépend de nombreux facteurs indépendants de la volonté de l'enseignant. Les enfants dont les familles encouragent et mènent des conversations intéressantes et qui se joignent à la lecture de livres qui les développent acquièrent des intérêts intellectuels plus facilement et dans une plus large mesure que les enfants dont les familles préfèrent regarder la télévision et lire de la littérature de divertissement. Les églises prêchent des idéaux éthiques élevés, mais les paroissiens ressentent souvent le besoin de les négliger sous l'influence d'idées commerciales, d'allégeances politiques ou du désir de quitter la famille. Le patriotisme glorifie le sacrifice de soi pour le bien de l'État, mais il est souvent incompatible avec les nombreux désirs individuels de ceux qui ont grandi dans les familles, les entreprises ou certaines institutions politiques.

La nécessité d'harmoniser le système des rôles attribués aux individus peut souvent être satisfaite par un accord entre les différentes institutions. L'industrie et le commerce dans tout pays civilisé dépendent du soutien du gouvernement, qui réglemente les impôts et organise les échanges entre les différentes institutions de l'industrie et du commerce. À son tour, le gouvernement dépend de l'industrie et du commerce pour soutenir économiquement les réglementations et autres actions gouvernementales.

De plus, compte tenu de l'importance de certaines institutions sociales dans la vie publique, d'autres institutions tentent de prendre le contrôle de leurs activités. Puisque, par exemple, l'éducation joue un rôle très important dans la société, des tentatives de lutte pour influencer l'institution de l'éducation sont observées parmi les organisations politiques, les organisations industrielles, les églises, etc. Les politiciens, par exemple, contribuent au développement de l'école, convaincus que ce faisant, ils soutiennent les attitudes envers le patriotisme et l'identité nationale. Les institutions ecclésiastiques essaient, avec l'aide du système éducatif, d'inculquer aux étudiants la loyauté envers les doctrines ecclésiastiques et une foi profonde en Dieu. Les organisations industrielles tentent d'orienter les étudiants dès l'enfance vers le développement des professions industrielles et militaires - pour élever des personnes capables de servir avec succès dans l'armée.

On peut dire la même chose de l'influence des autres institutions sur l'institution de la famille. L'État essaie de réglementer le nombre de mariages et de divorces, ainsi que le taux de natalité. En outre, il établit des normes minimales pour la prise en charge des enfants. Les écoles recherchent la coopération avec la famille en créant des conseils d'enseignants avec la participation des parents et des comités de parents. Les églises créent des idéaux pour la vie familiale et tentent de tenir des cérémonies familiales dans un cadre religieux.

De nombreux rôles institutionnels commencent à entrer en conflit parce que la personne qui les remplit appartient à plusieurs institutions. Un exemple est le conflit bien connu entre les orientations professionnelles et familiales. Dans ce cas, nous avons affaire à des conflits de normes et de règles de plusieurs institutions. Les recherches sociologiques montrent que chaque institution cherche dans toute la mesure du possible à « déconnecter » les individus qui la composent des rôles joués dans d'autres institutions. Les entreprises essaient d'inclure les activités des épouses de leurs employés dans leur sphère d'influence (système d'avantages sociaux, commandes, vacances familiales, etc.). Les règles institutionnelles de l'armée peuvent également nuire à la vie de famille. Et ici, ils trouvent des moyens d'inclure les épouses dans la vie militaire, de sorte que le mari et la femme soient liés à des normes institutionnelles uniformes. Le problème de l'accomplissement par l'individu du rôle exclusif de cette institution est très certainement résolu dans certaines institutions de l'Église chrétienne, où le clergé est dégagé des responsabilités familiales en faisant vœu de célibat.

L'apparence des institutions s'adapte en permanence aux évolutions de la société. Les changements dans une institution ont tendance à entraîner des changements dans les autres. Après avoir changé les coutumes familiales, les traditions et les règles de conduite, un nouveau système de sécurité sociale pour ces changements est créé avec la participation de nombreuses institutions. Lorsque les paysans viennent de la campagne à la ville et y créent leur propre sous-culture, les actions des institutions politiques, des organisations juridiques, etc. doivent changer. Nous sommes habitués au fait que tout changement dans l'organisation politique affecte tous les aspects de notre vie quotidienne. Il n'y a pas d'institutions qui se transformeraient sans changement en d'autres institutions ou qui existeraient séparément d'elles.

autonomie institutionnelle. Le fait que les institutions soient interdépendantes dans leurs activités ne signifie pas qu'elles soient prêtes à renoncer au contrôle interne idéologique et structurel. L'un de leurs principaux objectifs est d'exclure l'influence des dirigeants d'autres institutions et de maintenir intacts leurs normes, règles, codes et idéologies institutionnelles. Toutes les grandes institutions développent des modèles de comportement qui aident à maintenir un certain degré d'indépendance et à résister à la domination des personnes regroupées dans d'autres institutions. Les entreprises et les commerces aspirent à l'indépendance vis-à-vis de l'État ; les établissements d'enseignement tentent également d'atteindre la plus grande indépendance et d'empêcher la pénétration des normes et des règles des établissements étrangers. Même l'institution de la parade nuptiale acquiert une indépendance par rapport à l'institution de la famille, ce qui conduit à un certain mystère et secret dans ses rituels. Chaque institution essaie de trier soigneusement les attitudes et les règles apportées par d'autres institutions afin de sélectionner les attitudes et les règles qui peuvent le moins affecter l'indépendance de cette institution. L'ordre social est une combinaison réussie de l'interaction des institutions et de leur respect de l'indépendance les unes par rapport aux autres. Cette combinaison évite des conflits institutionnels graves et destructeurs.

La double fonction des intellectuels par rapport aux institutions. Dans toutes les sociétés complexes, les institutions ont besoin d'un soutien idéologique et organisationnel constant et d'un renforcement de l'idéologie, du système de normes et de règles sur lequel s'appuie l'institution. Ceci est effectué par deux groupes de rôles de membres de l'institution : 1) les bureaucrates qui surveillent le comportement institutionnel ; 2) des intellectuels qui expliquent et commentent l'idéologie, les normes et les règles de comportement des institutions sociales. Dans notre cas, les intellectuels sont ceux qui, quelle que soit leur formation ou leur profession, se consacrent à l'analyse sérieuse des idées. L'importance de l'idéologie réside dans le maintien de la fidélité aux normes institutionnelles, à travers lesquelles se développent les attitudes hétérogènes des personnes capables de manipuler les idées. Les intellectuels sont appelés à satisfaire des besoins urgents d'explication du développement social, et à le faire en termes conformes aux normes institutionnelles.

Par exemple, des intellectuels associés aux institutions politiques communistes se sont donné pour tâche de montrer que l'histoire moderne se développe effectivement conformément aux prédictions de K. Marx et de V. Lénine. Dans le même temps, les intellectuels qui étudient les institutions politiques américaines soutiennent que la véritable histoire se construit sur le développement des idées de libre entreprise et de démocratie. En même temps, les dirigeants des institutions comprennent qu'on ne peut pas faire entièrement confiance aux intellectuels, puisqu'en étudiant les fondements fondamentaux de l'idéologie qu'ils soutiennent, ils analysent aussi ses imperfections. À cet égard, les intellectuels peuvent commencer à développer une idéologie compétitive plus adaptée aux besoins de l'époque. De tels intellectuels deviennent révolutionnaires et attaquent les institutions traditionnelles. C'est pourquoi, au cours de la formation des institutions totalitaires, elles cherchent avant tout à protéger l'idéologie des actions des intellectuels.

La campagne de 1966 en Chine, qui a détruit l'influence des intellectuels, a confirmé la crainte de Mao Zedong que les intellectuels refusent de soutenir le régime révolutionnaire. Quelque chose de similaire s'est produit dans notre pays dans les années d'avant-guerre. Si nous nous tournons vers l'histoire, nous verrons sans aucun doute que tout pouvoir fondé sur la foi dans la capacité des dirigeants (pouvoir charismatique), ainsi que le pouvoir qui utilise la violence, des méthodes non démocratiques, cherche à protéger les actions de l'institution du pouvoir contre la participation d'intellectuels ou les subordonner complètement à son influence. Les exceptions ne font que renforcer cette règle.

Ainsi, il est souvent difficile d'utiliser les activités des intellectuels, car s'ils peuvent aujourd'hui soutenir les normes institutionnelles, ils en deviennent demain les détracteurs. Néanmoins, il n'y a pas d'institutions dans le monde moderne qui ait échappé à l'influence constante de la critique intellectuelle, et il n'y a pas de caractéristiques d'institutions qui puissent continuer à exister longtemps sans protection intellectuelle. On comprend pourquoi certains régimes politiques totalitaires sont tiraillés entre une certaine liberté et la répression des intellectuels. L'intellectuel le plus apte à défendre les institutions fondamentales est celui qui le fait par souci de vérité, indépendamment des obligations envers les institutions. Une telle personne est à la fois utile et dangereuse pour le bien-être de l'institution - utile parce qu'elle réalise habilement la protection des valeurs institutionnelles, le respect de l'institution, et dangereuse parce que, en quête de vérité, elle est capable de devenir un adversaire de cet établissement. Ce double rôle oblige les institutions fondamentales à faire face au problème de la discipline de la société et au problème du conflit et de la loyauté des intellectuels.

Notion, signes ,types, fonctions des institutions sociales

Philosophe et sociologue anglais Herbert Spencer Il fut le premier à introduire le concept d'institution sociale en sociologie et à le définir comme une structure stable d'actions sociales. Il a distingué six types d'institutions sociales: industriel, syndical, politique, cérémoniel, religieux, domestique. Il considérait que le but principal des institutions sociales était de répondre aux besoins des membres de la société.

La consolidation et l'organisation des relations qui se développent dans le processus de satisfaction des besoins de la société et de l'individu sont réalisées en créant un système d'échantillons standard basé sur un système de valeurs généralement partagé - un langage commun, des idéaux communs, des valeurs , croyances, normes morales, etc. Ils établissent les règles de comportement des individus dans le processus de leur interaction, incarnées dans des rôles sociaux. Ainsi, le sociologue américain Neil Smelzer appelle une institution sociale « un ensemble de rôles et de statuts destinés à répondre à un besoin social spécifique »

De plus, afin d'assurer la mise en œuvre de ces règles, il est nécessaire de former un système de sanctions qui établit comment une personne doit se comporter dans une situation donnée. Les activités conformes aux normes des personnes sont encouragées et les comportements qui s'en écartent sont supprimés. Ainsi, les institutions sociales sont complexes normatifs de valeur à travers lesquels les actions des gens sont dirigées et contrôlées dans des domaines vitaux - économie, politique, culture, famille, etc.

Étant donné qu'une institution sociale a une structure normative de valeurs stable, dont les éléments sont des modèles d'activités et de comportements, des valeurs, des normes, des idéaux, se caractérise par la présence d'un objectif et remplit également des fonctions socialement importantes, elle peut être considérée comme système social.

Alors, institution sociale(lat.socialest- public et lat.institution- établissement) - ce sont des formes d'activité spécialisée historiquement établies, stables et auto-renouvelables qui satisfont les besoins humains et assurent le fonctionnement stable de la société.

Les séquences suivantes sont distinguées dans la littérature étapes du processus d'institutionnalisation:

1) l'émergence d'un besoin (matériel, physiologique ou spirituel) dont la satisfaction nécessite des actions organisées en commun ;

2) formation d'objectifs communs;

3) l'émergence de normes et de règles sociales au cours d'interactions sociales spontanées réalisées par essais et erreurs ;

4) l'émergence de procédures liées aux règles et réglementations ;

5) institutionnalisation des normes, règles et procédures, c'est-à-dire leur adoption, leur utilisation pratique ;

6) la mise en place d'un système de sanctions pour maintenir les normes et les règles, la différenciation de leur application dans les cas individuels ;

7) création d'un système de statuts et de rôles couvrant tous les membres de l'institut sans exception.

En outre, l'un des éléments les plus importants de l'institutionnalisation est la conception organisationnelle d'une institution sociale - la formation d'un ensemble de personnes, d'institutions, dotées de ressources matérielles, pour remplir une certaine fonction sociale.

Le résultat de l'institutionnalisation est la création, conformément aux normes et règles, d'une structure statut-rôle claire soutenue par la majorité des participants à ce processus social.

panneauxinstitution sociale. L'éventail des caractéristiques est large et ambigu, car en plus des caractéristiques communes aux autres institutions, elles ont leurs propres spécificités. Alors. comme principal A. G. Efendiev met en évidence ce qui suit.

    Une répartition claire des fonctions, des droits, des obligations des participants à l'interaction institutionnelle et l'exercice par chacun d'eux de leur fonction, qui assure la prévisibilité de leur comportement.

    Division du travail et professionnalisation pour répondre efficacement aux besoins des personnes.

    un type particulier de réglementation. La condition principale ici est l'anonymat des exigences pour l'exécutant des actions prévues par cette institution. Ces actions doivent être menées indépendamment des intérêts personnels des personnes incluses dans cette institution. La désindividualisation des exigences assure l'intégrité et la stabilité des liens sociaux, quelle que soit la composition personnelle, la préservation et l'auto-reproduction du système social ;

    Un caractère clair, souvent rationnellement justifié, rigide et contraignant des mécanismes de régulation, qui est assuré par la présence de normes univoques, d'un système de contrôle social et de sanctions. Les normes - modèles de comportement standard - régissent les relations au sein de l'institution, dont l'efficacité repose, entre autres, sur des sanctions (encouragements, punitions) qui garantissent l'application des normes qui la sous-tendent.

    La présence d'institutions dans lesquelles s'organisent les activités de l'institut, la gestion et le contrôle des moyens et ressources nécessaires (matériels, intellectuels, moraux, etc.) à sa mise en œuvre.

Les caractéristiques énumérées caractérisent l'interaction sociale au sein d'une institution sociale comme régulière et auto-renouvelable.

SS Frolov combine des caractéristiques communes à toutes les institutions dans cinq grands groupes :

* attitudes et comportements (par exemple, pour l'institution de la famille, c'est l'affection, le respect, la responsabilité ; pour l'institution de l'éducation, c'est l'amour du savoir, l'assiduité aux cours) ;

* symboles culturels (pour la famille - alliances, rituel de mariage; pour l'État - armoiries, drapeau, hymne; pour les entreprises - symboles d'entreprise, signe de brevet; pour la religion - objets de culte, sanctuaires);

*traits culturels utilitaires (pour une famille - une maison, un appartement, des meubles ; pour une entreprise - un magasin, un bureau, du matériel ; pour une université - des salles de classe, une bibliothèque) ;

* codes de conduite oraux et écrits (pour l'État - la constitution, les lois; pour les entreprises - les contrats, les licences);

* idéologie (pour une famille - amour romantique, compatibilité, individualisme; pour les entreprises - monopole, liberté de commerce, droit au travail).

La présence des signes ci-dessus dans les institutions sociales suggère que les interactions sociales dans n'importe quelle sphère de la vie de la société deviennent régulières, prévisibles et auto-renouvelables.

Types d'institutions sociales. Selon la portée et les fonctions, les institutions sociales sont divisées en

relationnel, déterminer la structure des rôles de la société sur une variété de motifs : du sexe et de l'âge au type de profession et aux capacités ;

relatif, établir des limites acceptables pour le comportement individuel par rapport aux normes d'action existant dans la société, ainsi que des sanctions qui punissent lorsqu'elles dépassent ces limites.

Les institutions peuvent être culturelles, associées à la religion, à la science, à l'art, à l'idéologie, etc., et intégratives, associées à des rôles sociaux, chargées de répondre aux besoins et aux intérêts de la communauté sociale.

De plus, allouer officiel et informelétablissements.

Dans le cadre de institutions formelles l'interaction des sujets s'effectue sur la base de lois ou d'autres actes juridiques, d'ordonnances formellement approuvées, de règlements, de règles, de chartes, etc.

Institutions informelles fonctionner dans des conditions où il n'y a pas de réglementation formelle (lois, actes administratifs, etc.). Un exemple d'institution sociale informelle est l'institution de la vendetta.

Institutions sociales les fonctions diffèrent également qu'ils exercent dans diverses sphères de la société.

Institutions économiques(propriété, change, argent, banques, associations économiques de divers types, etc.) sont considérés comme les plus stables, soumis à une réglementation stricte, assurant l'ensemble des liens économiques. Ils sont engagés dans la production de biens, de services et leur distribution, régulent la circulation monétaire, l'organisation et la division du travail, tout en reliant simultanément l'économie à d'autres domaines de la vie publique.

Institutions politiques(l'État, les partis, les associations publiques, la cour, l'armée, etc.) expriment les intérêts et les relations politiques existant dans la société, créent les conditions d'établissement, de répartition et de maintien d'une certaine forme de pouvoir politique. Ils visent à mobiliser les opportunités qui assurent le fonctionnement de la société dans son ensemble.

Instituts de culture et d'éducation(église, médias, opinion publique, science, éducation, art, etc.) contribuent au développement et à la reproduction ultérieure des valeurs socioculturelles, à l'inclusion des individus dans toute sous-culture, à la socialisation des individus par l'assimilation de normes stables de comportement et la protection de certaines valeurs et normes.

Fonctions des institutions sociales. Les fonctions des institutions sociales sont généralement comprises comme divers aspects de leurs activités, plus précisément les conséquences de ces dernières, qui affectent la préservation et le maintien de la stabilité du système social dans son ensemble.

Distinguer latent(complètement imprévu, inattendu) et explicite fonctions (attendues, prévues) des institutions. Les fonctions explicites concernent la satisfaction des besoins des personnes. Ainsi, l'institution de l'éducation existe pour l'éducation, l'éducation et la préparation des jeunes pour le développement de divers rôles spéciaux, l'assimilation des normes de valeur, la moralité et l'idéologie qui prévalent dans la société. Cependant, il a également un certain nombre de fonctions implicites qui ne sont pas toujours réalisées par ses participants, par exemple, la reproduction des inégalités sociales, des différences sociales dans la société.

L'étude des fonctions latentes donne une image plus complète du fonctionnement de l'ensemble du système d'institutions sociales interdépendantes et interactives et de chacune d'elles séparément. Les conséquences latentes permettent de créer une image fiable des liens sociaux et des caractéristiques des objets sociaux, de contrôler leur développement, de gérer les processus sociaux qui s'y déroulent.

Conséquences qui contribuent au renforcement, à la survie, à la prospérité, à l'autorégulation des institutions sociales, R. Merton appels fonctions explicites, et les conséquences qui conduisent à la désorganisation de ce système, les modifications de sa structure, - dysfonctionnements. L'émergence de dysfonctionnements de nombreuses institutions sociales peut entraîner une désorganisation et une destruction irréversibles du système social.

Les besoins sociaux non satisfaits deviennent la base de l'émergence d'activités normativement non réglementées. Ils suppléent, pour des motifs semi-légaux ou illégaux, au dysfonctionnement des institutions légitimes. En raison du fait que les normes de moralité et de droit, ainsi que les lois juridiques ne sont pas appliquées, des infractions contre les biens, économiques, pénales et administratives surviennent.

L'évolution des institutions sociales

Le processus de développement de la vie sociale trouve son expression dans la restructuration des liens sociaux institutionnalisés et des formes d'interaction.

La politique, l'économie et la culture ont un impact énorme sur leur changement. Ils agissent sur les institutions sociales fonctionnant dans la société à la fois directement et indirectement à travers les positions de rôle des individus. Dans le même temps, il importe d'assurer la progressivité, la contrôlabilité et la continuité du renouvellement, voire du changement, des institutions sociales. Sinon, la désorganisation de la vie sociale et même l'effondrement du système dans son ensemble sont possibles. L'évolution des phénomènes analysés suit la voie de la transformation des institutions de type traditionnel en institutions modernes. Quelle est leur différence ?

Institutions traditionnelles caractérisé ascriptivité et particularisme, c'est-à-dire qu'elles reposent sur des règles de comportement et de liens familiaux strictement prescrits par les rituels et les coutumes.

Avec l'émergence des villes en tant que types particuliers de colonies et l'organisation de la vie sociale, l'échange des produits de l'activité économique s'intensifie, le commerce apparaît, un marché se forme et, par conséquent, des règles spéciales les réglementent. Il en résulte une différenciation des types d'activité économique (artisanat, construction), une division du travail mental et physique, etc.

La transition vers des institutions sociales modernes, selon T. Parsons, s'effectue le long de trois « ponts » institutionnels.

La première - église chrétienne occidentale. Il a introduit l'idée d'égalité générale devant Dieu, qui est devenue la base d'un nouvel ordre d'interaction entre les personnes, la formation de nouvelles institutions, et a conservé le système institutionnel de son organisation avec un centre unique, l'indépendance et l'autonomie par rapport à l'état.

Le deuxième pont cité médiévale avec ses propres éléments normatifs, différents des liens de sang. C'était la raison de la croissance des principes universels de réalisation qui ont formé la base de la croissance des institutions économiques modernes et de la formation de la bourgeoisie.

Le troisième "pont" - Patrimoine légal de l'État romain. Les formations étatiques féodales fragmentées avec leurs propres lois, droits, etc. sont remplacées par un État avec une seule autorité et une seule loi.

Au cours de ces processus, institutions sociales modernesdont les principales caractéristiques, selon A. G. Efendiev, sont divisées en deux groupes.

Le premier groupe comprend les signes suivants :

1) domination inconditionnelle dans toutes les grandes sphères de la vie publique de la régulation des acquis : dans l'économie - argent et marché, dans la politique - institutions démocratiques, qui se caractérisent par un mécanisme d'accomplissement concurrentiel (élection, multipartisme, etc.), universalisme de la loi, égalité de tous devant lui ;

2) le développement d'un établissement d'enseignement dont le but est de diffuser la compétence et le professionnalisme (cela devient la condition de base pour le développement d'autres établissements de type réussite).

Le deuxième groupe de caractéristiques est la différenciation et l'autonomisation des institutions. Ils apparaissent:

*dans la séparation de l'économie de la famille et de l'État, dans la formation de régulateurs spécifiques de la vie économique qui assurent une activité économique efficace ;

* à accélérer le processus d'émergence de nouvelles institutions sociales (différenciation et spécialisation permanentes) ;

* dans le renforcement de l'autonomie des institutions sociales ;

*dans l'interdépendance croissante des sphères de la vie publique.

Grâce aux propriétés ci-dessus des institutions sociales modernes, la capacité de la société à s'adapter à tout changement externe et interne augmente, son efficacité, sa stabilité et sa durabilité augmentent, l'intégrité augmente.

RECHERCHE SOCIOLOGIQUE ET MÉTHODES DE COLLECTE D'INFORMATION EN SOCIOLOGIE

Types et étapes de la recherche sociologique

Pour connaître les phénomènes et les processus du monde social, il est nécessaire d'obtenir des informations fiables à leur sujet. En sociologie, la source d'une telle information est une étude sociologique, un complexe de procédures méthodologiques, méthodologiques et organisationnelles-techniques, interconnectées par un objectif unique. - obtenir des données fiables pour leur utilisation ultérieure dans la résolution de problèmes théoriques ou pratiques.

La recherche nécessite des connaissances et des compétences professionnelles. Le résultat d'une violation des règles de conduite d'une étude est généralement la réception de données non fiables.

Types de recherche sociologique :

1. Par tâches

* Reconnaissance / voltige

*Descriptif

*analytique

2. Par fréquence

*Seul

*répété : panel, tendance, monitoring

3. Par échelle

*international

*à l'échelle nationale

*Régional

*Industrie

*local

4. Par objectifs

* théorique

* pratique (appliqué).

Les premiers se concentrent sur le développement d'une théorie, l'identification des tendances et des modèles des phénomènes étudiés, des systèmes sociaux et l'analyse des contradictions sociales qui surviennent dans la société et nécessitent une détection et une résolution. Les seconds concernent l'étude de problèmes sociaux spécifiques liés à la solution de problèmes pratiques, la régulation de certains processus sociaux. En réalité, la recherche sociologique est généralement de nature mixte et agit comme une recherche théorique et appliquée.

Selon les tâches, on distingue les études d'intelligence, descriptives et analytiques.

recherche sur le renseignement résout des tâches très limitées. Il couvre, en règle générale, de petites populations enquêtées et repose sur un programme simplifié, une boîte à outils compressée en termes de volume. En règle générale, la recherche sur le renseignement est utilisée pour un examen préliminaire d'un phénomène ou d'un processus de la vie sociale peu étudié. Si la recherche vérifie la fiabilité de l'instrumentation, alors elle s'appelle voltige.

Recherche descriptive plus difficile que la reconnaissance. Il permet de créer une vision relativement holistique du phénomène étudié, de ses éléments structuraux et s'effectue selon un programme parfaitement élaboré.

Cible analytique recherche sociologique -étude approfondie du phénomène, lorsqu'il est nécessaire de décrire non seulement sa structure, mais également les causes et les facteurs de son apparition, les changements, les caractéristiques quantitatives et qualitatives de l'objet, ses relations fonctionnelles, sa dynamique. La préparation d'une étude analytique nécessite un temps considérable, des programmes et des outils soigneusement élaborés.

Selon que les phénomènes sociaux sont étudiés en statique ou en dynamique, les études sociologiques ponctuelles et répétées diffèrent en fréquence.

La recherche sociologique, qui permet de mener des enquêtes prenant en compte le facteur temps, d'analyser les données « dans le temps », est souvent appelée longitudinal.

Étude unique renseigne sur l'état et les caractéristiques d'un phénomène ou d'un processus au moment de son étude.

Les données sur le changement de l'objet à l'étude sont extraites des résultats de plusieurs études menées à certains intervalles. De telles études sont appelées répété. En fait, ils sont un moyen de mener une analyse sociologique comparative, qui vise à identifier la dynamique de changement (développement) d'un objet. Selon les objectifs poursuivis, la collecte répétée d'informations peut se dérouler en deux, trois ou plusieurs étapes.

Les études répétées vous permettent d'analyser les données dans une perspective temporelle et sont divisées en tendance, cohorte, panel, surveillance.

enquêtes de tendances se rapproche le plus d'enquêtes « tranchées » uniques. Certains auteurs les qualifient d'enquêtes régulières, c'est-à-dire d'enquêtes menées à intervalles plus ou moins réguliers. Dans une enquête de tendance, la même population est étudiée à différents moments dans le temps, et à chaque fois l'échantillon est reconstruit.

Une direction particulière est études de cohorte, dont les motifs sont quelque peu arbitraires. Si dans les études de tendance la sélection est faite à chaque fois dans la population générale (tous les électeurs, toutes les familles, etc.), alors dans l'étude des «cohortes» (lat. afin de suivre les changements dans son comportement, ses attitudes, etc.

L'incarnation la plus parfaite de l'idée d'introduire une perspective temporelle dans le plan de recherche est examen par le jury, c'est-à-dire l'examen multiple du même échantillon de la population générale avec un certain intervalle de temps selon un programme et une méthodologie uniques. Cet échantillon réutilisable s'appelle un panel. Le choix d'un plan d'enquête par panel dans le cas d'études pilotes ou exploratoires n'est pas justifié.

Surveillance en sociologie, il s'agit généralement d'études répétées de l'opinion publique sur diverses questions publiques (monitoring of public opinion).

Une autre raison de distinguer les types de recherche sociologique est leur échelle. Ici, il faut nommer la recherche internationale, nationale (à l'échelle nationale), régionale, sectorielle, locale.

Étapes de la recherche sociologique Il est d'usage de distinguer cinq étapes de la recherche sociologique :

1. préparatoire (élaboration du programme de recherche) ;

2. recherche sur le terrain (collecte d'informations sociales primaires) ;

3. traitement des données reçues ;

4. analyse et généralisation des informations reçues ;

5. rédiger un rapport sur les résultats de l'étude.

Histoire du terme

Informations de base

Les particularités de son utilisation du mot sont encore compliquées par le fait qu'en anglais, traditionnellement, une institution est comprise comme toute pratique bien établie de personnes qui a le signe de l'auto-reproductibilité. Dans un sens aussi large et peu spécialisé, une institution peut être une file d'attente humaine ordinaire ou la langue anglaise comme une pratique sociale séculaire.

Par conséquent, une institution sociale reçoit souvent un nom différent - «institution» (du latin institutio - coutume, instruction, instruction, ordre), comprenant par là la totalité des coutumes sociales, l'incarnation de certaines habitudes de comportement, mode de pensée et la vie, transmise de génération en génération, changeant selon les circonstances et servant d'instrument d'adaptation à celles-ci, et sous "l'institution" - la consolidation des coutumes et des procédures sous la forme d'une loi ou d'une institution. Le terme "institution sociale" a absorbé à la fois "institution" (coutumes) et "institution" elle-même (institutions, lois), car il combine à la fois des "règles du jeu" formelles et informelles.

Une institution sociale est un mécanisme qui fournit un ensemble de relations sociales et de pratiques sociales des personnes qui se répètent et se reproduisent constamment (par exemple : l'institution du mariage, l'institution de la famille). E. Durkheim appelait figurativement les institutions sociales « les usines de reproduction des rapports sociaux ». Ces mécanismes reposent à la fois sur des codes de lois codifiés et sur des règles non thématisées (celles « cachées » non formalisées qui se révèlent lorsqu'elles sont violées), des normes sociales, des valeurs et des idéaux historiquement inhérents à une société particulière. Selon les auteurs du manuel russe pour les universités, "ce sont les cordes les plus solides et les plus puissantes qui déterminent de manière décisive la viabilité [du système social]"

Sphères de la vie de la société

Il existe 4 sphères de la vie de la société, dont chacune comprend diverses institutions sociales et diverses relations sociales se posent:

  • Économique- relations dans le processus de production (production, distribution, consommation de biens matériels). Institutions liées à la sphère économique : propriété privée, production matérielle, marché, etc.
  • Social- les relations entre les différents groupes sociaux et d'âge ; activités visant à assurer les garanties sociales. Institutions liées au domaine social : éducation, famille, soins de santé, sécurité sociale, loisirs, etc.
  • Politique- les relations entre la société civile et l'Etat, entre l'Etat et les partis politiques, ainsi qu'entre les Etats. Institutions liées à la sphère politique : État, loi, parlement, gouvernement, système judiciaire, partis politiques, armée, etc.
  • Spirituel- les relations qui surviennent dans le processus de création et de préservation des valeurs spirituelles, créant la diffusion et la consommation d'informations. Institutions liées à la sphère spirituelle : éducation, science, religion, art, médias, etc.

institutionnalisation

Le premier sens, le plus couramment utilisé, du terme "institution sociale" est associé aux caractéristiques de tout type d'ordonnancement, de formalisation et de normalisation des liens et des relations sociales. Et le processus de rationalisation, de formalisation et de normalisation s'appelle l'institutionnalisation. Le processus d'institutionnalisation, c'est-à-dire la formation d'une institution sociale, comporte plusieurs étapes successives :

  1. l'émergence d'un besoin dont la satisfaction nécessite une action concertée organisée ;
  2. formation d'objectifs communs;
  3. l'émergence de normes et de règles sociales au cours d'interactions sociales spontanées réalisées par essais et erreurs ;
  4. l'émergence de procédures liées aux règles et réglementations ;
  5. institutionnalisation des normes et règles, procédures, c'est-à-dire leur adoption, leur application pratique;
  6. la mise en place d'un système de sanctions pour maintenir les normes et les règles, la différenciation de leur application dans les cas individuels;
  7. création d'un système de statuts et de rôles couvrant tous les membres de l'institut sans exception ;

Ainsi, la fin du processus d'institutionnalisation peut être considérée comme la création conformément aux normes et règles d'une structure statut-rôle claire, socialement approuvée par la majorité des participants à ce processus social.

Le processus d'institutionnalisation comporte donc un certain nombre de points.

  • L'une des conditions nécessaires à l'émergence des institutions sociales est le besoin social correspondant. Les institutions sont conçues pour organiser les activités communes des personnes afin de répondre à certains besoins sociaux. Ainsi, l'institution de la famille satisfait le besoin de reproduction de l'espèce humaine et d'éducation des enfants, met en œuvre les relations entre les sexes, les générations, etc. L'institution d'enseignement supérieur forme la main-d'œuvre, permet à une personne de développer son capacités pour les réaliser dans des activités ultérieures et assurer sa propre existence, etc. L'émergence de certains besoins sociaux, ainsi que les conditions de leur satisfaction, sont les premiers moments nécessaires de l'institutionnalisation.
  • Une institution sociale se forme sur la base de liens sociaux, d'interactions et de relations d'individus, de groupes sociaux et de communautés spécifiques. Mais celui-ci, comme d'autres systèmes sociaux, ne peut être réduit à la somme de ces individus et de leurs interactions. Les institutions sociales sont de nature supra-individuelle, ont leur propre qualité systémique. Par conséquent, une institution sociale est une entité publique indépendante qui a sa propre logique de développement. De ce point de vue, les institutions sociales peuvent être considérées comme des systèmes sociaux organisés caractérisés par la stabilité de la structure, l'intégration de leurs éléments et une certaine variabilité de leurs fonctions.

Tout d'abord, nous parlons d'un système de valeurs, de normes, d'idéaux, ainsi que de schémas d'activité et de comportement des personnes et d'autres éléments du processus socioculturel. Ce système garantit un comportement similaire des personnes, coordonne et oriente certaines aspirations, établit des moyens de satisfaire leurs besoins, résout les conflits qui surviennent dans le processus de la vie quotidienne, fournit un état d'équilibre et de stabilité au sein d'une communauté sociale particulière et de la société dans son ensemble. .

En soi, la présence de ces éléments socioculturels n'assure pas encore le fonctionnement d'une institution sociale. Pour que cela fonctionne, il faut qu'ils deviennent la propriété du monde intérieur de l'individu, soient intériorisés par lui dans le processus de socialisation, incarnés sous la forme de rôles et de statuts sociaux. L'intériorisation par les individus de tous les éléments socioculturels, la formation sur leur base d'un système de besoins de la personnalité, d'orientations de valeurs et d'attentes est le deuxième élément le plus important de l'institutionnalisation.

  • Le troisième élément le plus important de l'institutionnalisation est la conception organisationnelle d'une institution sociale. Extérieurement, une institution sociale est un ensemble d'organisations, d'institutions, d'individus dotés de certaines ressources matérielles et remplissant une certaine fonction sociale. Ainsi, l'établissement d'enseignement supérieur est mis en action par le corps social des enseignants, du personnel de service, des fonctionnaires qui opèrent dans le cadre d'institutions telles que les universités, le ministère ou le Comité d'État pour l'enseignement supérieur, etc., qui pour leurs activités ont certaines valeurs matérielles ​​​​(bâtiments, finances, etc.).

Ainsi, les institutions sociales sont des mécanismes sociaux, des complexes normatifs stables qui régissent divers domaines de la vie sociale (mariage, famille, propriété, religion), peu sensibles aux changements des caractéristiques personnelles des personnes. Mais ils sont mis en mouvement par des personnes qui exercent leurs activités, "jouent" selon leurs règles. Ainsi, le concept de "l'institution d'une famille monogame" ne signifie pas une famille séparée, mais un ensemble de normes qui se réalise dans un ensemble innombrable de familles d'un certain type.

L'institutionnalisation, comme le montrent P. Berger et T. Luckman, est précédée d'un processus d'habitualisation, ou « d'accoutumance » des actions quotidiennes, conduisant à la formation de schémas d'activité qui sont ensuite perçus comme naturels et normaux pour une profession ou une activité donnée. résoudre des problèmes typiques de ces situations. Les modèles d'action, à leur tour, servent de base à la formation d'institutions sociales, qui sont décrites sous la forme de faits sociaux objectifs et sont perçues par l'observateur comme une «réalité sociale» (ou structure sociale). Ces tendances s'accompagnent de procédures de signification (processus de création, d'utilisation de signes et de fixation de significations et de significations en eux) et forment un système de significations sociales qui, se développant en connexions sémantiques, sont fixées dans le langage naturel. La signification sert les fins de légitimation (reconnaissance comme légitime, socialement reconnue, légitime) de l'ordre social, c'est-à-dire pour justifier et étayer les moyens habituels de surmonter le chaos des forces destructrices qui menacent de saper les idéalisations stables de la vie quotidienne.

Avec l'émergence et l'existence d'institutions sociales, la formation chez chaque individu d'un ensemble particulier de dispositions socioculturelles (habitus), de schémas d'action pratiques qui sont devenus pour l'individu son besoin "naturel" interne est liée. Grâce à l'habitus, les individus sont inclus dans les activités des institutions sociales. Par conséquent, les institutions sociales ne sont pas seulement des mécanismes, mais "une sorte de" fabrique de significations "qui fixent non seulement des modèles d'interactions humaines, mais aussi des manières d'appréhender, de comprendre la réalité sociale et les personnes elles-mêmes".

Structure et fonctions des institutions sociales

Structure

concept institution sociale suggère :

  • la présence d'un besoin dans la société et sa satisfaction par le mécanisme de reproduction des pratiques et des relations sociales ;
  • ces mécanismes, étant des formations supra-individuelles, agissent sous la forme de complexes normatifs de valeur qui régulent la vie sociale dans son ensemble ou sa sphère séparée, mais au profit de l'ensemble ;

Leur structuration comprend :

  • modèles de comportement et de statuts (prescriptions pour leur exécution);
  • leur justification (théorique, idéologique, religieuse, mythologique) sous la forme d'une grille catégorielle définissant une vision « naturelle » du monde ;
  • des moyens de transmission de l'expérience sociale (matérielle, idéale et symbolique), ainsi que des mesures qui stimulent un comportement et en répriment un autre, des outils pour maintenir l'ordre institutionnel ;
  • positions sociales - les institutions elles-mêmes représentent une position sociale (les positions sociales «vides» n'existent pas, donc la question des sujets des institutions sociales disparaît).

De plus, ils supposent l'existence d'une certaine position sociale de "professionnels" capables de mettre en action ce mécanisme, jouant selon ses règles, incluant tout un système de formation, de reproduction et d'entretien.

Afin de ne pas désigner les mêmes concepts par des termes différents et d'éviter toute confusion terminologique, les institutions sociales doivent être comprises non comme des sujets collectifs, non comme des groupes sociaux et non comme des organisations, mais comme des mécanismes sociaux particuliers qui assurent la reproduction de certaines pratiques sociales et relations sociales. . Et les sujets collectifs devraient encore s'appeler "communautés sociales", "groupes sociaux" et "organisations sociales".

Les fonctions

Chaque institution sociale a une fonction principale qui détermine son « visage », associée à son rôle social principal dans la consolidation et la reproduction de certaines pratiques et relations sociales. Si cette armée, alors son rôle est d'assurer la sécurité militaro-politique du pays en participant aux hostilités et en démontrant sa puissance militaire. En plus de cela, il existe d'autres fonctions explicites, dans une certaine mesure caractéristiques de toutes les institutions sociales, assurant la mise en œuvre de la principale.

En plus des fonctions explicites, il existe également des fonctions implicites - latentes (cachées). Ainsi, l'armée soviétique a effectué à un moment donné un certain nombre de tâches d'État cachées qui lui étaient inhabituelles - assistance économique nationale, pénitentiaire, fraternelle aux «pays tiers», pacification et répression des émeutes, mécontentement populaire et putsch contre-révolutionnaires à l'intérieur du pays et dans les pays du camp socialiste. Les fonctions explicites des institutions sont nécessaires. Ils sont formés et déclarés dans des codes et fixés dans le système des statuts et des rôles. Les fonctions latentes s'expriment dans les résultats imprévus des activités des institutions ou des personnes qui les représentent. Ainsi, l'État démocratique qui a été établi en Russie au début des années 1990, par le biais du parlement, du gouvernement et du président, a cherché à améliorer la vie du peuple, à créer des relations civilisées dans la société et à inspirer aux citoyens le respect de la loi. Tels étaient les buts et les objectifs clairs. En effet, le taux de criminalité a augmenté dans le pays, et le niveau de vie de la population a baissé. Ce sont là les résultats des fonctions latentes des institutions du pouvoir. Les fonctions explicites témoignent de ce que l'on a voulu réaliser dans le cadre de telle ou telle institution, et les fonctions latentes indiquent ce qu'il en est advenu.

L'identification des fonctions latentes des institutions sociales permet non seulement de créer une image objective de la vie sociale, mais permet également de minimiser leur impact négatif et d'améliorer leur impact positif afin de contrôler et de gérer les processus qui s'y déroulent.

Les institutions sociales de la vie publique remplissent les fonctions ou tâches suivantes :

La totalité de ces fonctions sociales est formée dans les fonctions sociales générales des institutions sociales en tant que certains types de système social. Ces fonctionnalités sont très polyvalentes. Des sociologues de différentes directions ont tenté de les classer d'une manière ou d'une autre, de les présenter sous la forme d'un certain système ordonné. La classification la plus complète et la plus intéressante a été présentée par le soi-disant. "école institutionnelle". Les représentants de l'école institutionnelle en sociologie (S. Lipset, D. Landberg et autres) ont identifié quatre fonctions principales des institutions sociales:

  • Reproduction des membres de la société. La principale institution qui remplit cette fonction est la famille, mais d'autres institutions sociales, comme l'État, y participent également.
  • La socialisation est le transfert aux individus des modèles de comportement et des méthodes d'activité établis dans une société donnée - les institutions de la famille, l'éducation, la religion, etc.
  • Fabrication et distribution. Fourni par les institutions économiques et sociales de gestion et de contrôle - les autorités.
  • Les fonctions de gestion et de contrôle sont exercées à travers un système de normes et de réglementations sociales qui mettent en œuvre les types de comportement correspondants : normes morales et juridiques, coutumes, décisions administratives, etc. Les institutions sociales contrôlent le comportement de l'individu à travers un système de sanctions.

En plus de résoudre ses tâches spécifiques, chaque institution sociale remplit des fonctions universelles inhérentes à chacune d'elles. Les fonctions communes à toutes les institutions sociales comprennent les suivantes :

  1. La fonction de fixation et de reproduction des relations sociales. Chaque institution dispose d'un ensemble de normes et de règles de conduite, fixes, normalisant le comportement de ses membres et rendant ce comportement prévisible. Le contrôle social fournit l'ordre et le cadre dans lesquels les activités de chaque membre de l'institution doivent se dérouler. Ainsi, l'institution assure la stabilité de la structure de la société. Le Code de l'Institut de la Famille suppose que les membres de la société sont divisés en petits groupes stables - les familles. Le contrôle social fournit un état de stabilité pour chaque famille, limite la possibilité de son effondrement.
  2. Fonction de régulation. Il assure la régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles et des modèles de comportement. Toute vie humaine se déroule avec la participation de diverses institutions sociales, mais chaque institution sociale réglemente les activités. Par conséquent, une personne, avec l'aide des institutions sociales, fait preuve de prévisibilité et d'un comportement standard, remplit les exigences et les attentes du rôle.
  3. Fonction intégrative. Cette fonction assure la cohésion, l'interdépendance et la responsabilité mutuelle des membres. Cela se produit sous l'influence de normes institutionnalisées, de valeurs, de règles, d'un système de rôles et de sanctions. Il rationalise le système d'interactions, ce qui conduit à une augmentation de la stabilité et de l'intégrité des éléments de la structure sociale.
  4. Fonction de diffusion. La société ne peut se développer sans le transfert de l'expérience sociale. Chaque institution pour son fonctionnement normal a besoin de l'arrivée de nouvelles personnes qui ont appris ses règles. Cela se produit en changeant les frontières sociales de l'institution et en changeant les générations. Par conséquent, chaque institution fournit un mécanisme de socialisation à ses valeurs, ses normes, ses rôles.
  5. Fonctions de communication. Les informations produites par l'institution doivent être diffusées à la fois au sein de l'institution (aux fins de gestion et de contrôle du respect des normes sociales) et dans les interactions entre institutions. Cette fonction a ses propres spécificités - des connexions formelles. C'est la fonction principale de l'institut des médias. Les institutions scientifiques perçoivent activement l'information. Les possibilités commutatives des institutions ne sont pas les mêmes : certaines les ont plus, d'autres moins.

Qualités fonctionnelles

Les institutions sociales diffèrent les unes des autres par leurs qualités fonctionnelles :

  • Institutions politiques - l'État, les partis, les syndicats et d'autres types d'organisations publiques poursuivant des objectifs politiques, visant à établir et à maintenir une certaine forme de pouvoir politique. Leur totalité constitue le système politique d'une société donnée. Les institutions politiques assurent la reproduction et la préservation durable des valeurs idéologiques, stabilisent les structures de classes sociales qui dominent dans la société.
  • Les institutions socioculturelles et éducatives visent le développement et la reproduction ultérieure des valeurs culturelles et sociales, l'inclusion des individus dans une sous-culture particulière, ainsi que la socialisation des individus par l'assimilation de normes de comportement socioculturelles durables et, enfin, la protection de certains valeurs et normes.
  • Orientation normative - mécanismes d'orientation morale et éthique et de régulation du comportement des individus. Leur but est de donner au comportement et à la motivation un argument moral, une base éthique. Ces institutions affirment des valeurs humaines universelles impératives, des codes spéciaux et une éthique de comportement dans la communauté.
  • Sanction normative - réglementation sociale et sociale du comportement sur la base de normes, règles et réglementations, inscrites dans des actes juridiques et administratifs. Le caractère contraignant des normes est assuré par le pouvoir coercitif de l'État et le système de sanctions appropriées.
  • Institutions cérémonielles-symboliques et situationnelles-conventionnelles. Ces institutions reposent sur l'adoption à plus ou moins long terme de normes conventionnelles (conventionnelles), leur consolidation officielle et officieuse. Ces normes régissent les contacts quotidiens, divers actes de comportement de groupe et intergroupe. Ils déterminent l'ordre et le mode de comportement mutuel, réglementent les modes de transmission et d'échange d'informations, de salutations, d'adresses, etc., les règles des réunions, des séances et les activités des associations.

Dysfonctionnement d'une institution sociale

La violation de l'interaction normative avec l'environnement social, qui est une société ou une communauté, est appelée un dysfonctionnement d'une institution sociale. Comme indiqué précédemment, la base de la formation et du fonctionnement d'une institution sociale particulière est la satisfaction d'un besoin social particulier. Dans les conditions de processus sociaux intensifs, l'accélération du rythme du changement social, une situation peut survenir lorsque les besoins sociaux modifiés ne sont pas reflétés de manière adéquate dans la structure et les fonctions des institutions sociales concernées. En conséquence, des dysfonctionnements peuvent survenir dans leurs activités. D'un point de vue substantiel, le dysfonctionnement s'exprime dans l'ambiguïté des finalités de l'institution, l'incertitude des fonctions, dans la chute de son prestige social et de son autorité, la dégénérescence de ses fonctions individuelles en activité « symbolique », rituelle, qui c'est-à-dire une activité qui ne vise pas à atteindre un objectif rationnel.

L'une des expressions claires du dysfonctionnement d'une institution sociale est la personnalisation de ses activités. Une institution sociale, comme vous le savez, fonctionne selon ses propres mécanismes de fonctionnement objectifs, où chaque personne, sur la base de normes et de modèles de comportement, conformément à son statut, joue certains rôles. La personnalisation d'une institution sociale signifie qu'elle cesse d'agir en fonction de besoins objectifs et d'objectifs objectivement établis, modifiant ses fonctions en fonction des intérêts des individus, de leurs qualités et propriétés personnelles.

Un besoin social non satisfait peut donner vie à l'émergence spontanée d'activités normativement non régulées qui cherchent à pallier le dysfonctionnement de l'institution, mais au prix d'une violation des normes et règles existantes. Dans ses formes extrêmes, une activité de ce type peut se traduire par des activités illégales. Ainsi, le dysfonctionnement de certaines institutions économiques est à l'origine de l'existence de ce que l'on appelle "l'économie souterraine", qui se traduit par la spéculation, la corruption, le vol, etc. La correction du dysfonctionnement peut être obtenue en modifiant l'institution sociale elle-même ou en créant une nouvelle institution sociale qui réponde à ce besoin social.

Institutions sociales formelles et informelles

Les institutions sociales, ainsi que les relations sociales qu'elles reproduisent et régulent, peuvent être formelles et informelles.

Rôle dans le développement de la société

Selon les chercheurs américains Daron Acemoglu et James A. Robinson (Anglais) russe c'est la nature des institutions sociales qui existent dans un pays donné qui détermine le succès ou l'échec du développement d'un pays donné.

Après avoir examiné les exemples de nombreux pays du monde, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que la condition déterminante et nécessaire au développement de tout pays est la présence d'institutions publiques, qu'ils ont appelées institutions publiques. Institutions inclusives). Des exemples de tels pays sont tous les pays démocratiques développés du monde. A l'inverse, les pays où les établissements publics sont fermés sont voués à prendre du retard et à décliner. Les institutions publiques de ces pays, selon les chercheurs, ne servent qu'à enrichir les élites qui contrôlent l'accès à ces institutions - c'est ce qu'on appelle. "établissements privilégiés" institutions extractives). Selon les auteurs, le développement économique de la société est impossible sans un développement politique anticipatif, c'est-à-dire sans la formation institutions politiques publiques. .

voir également

Littérature

  • Andreev Yu. P., Korzhevskaya N. M., Kostina N. B. Institutions sociales: contenu, fonctions, structure. - Sverdlovsk : Maison d'édition de l'Oural. unta, 1989.
  • Anikevich A. G. Pouvoir politique : Questions de méthodologie de recherche, Krasnoïarsk. 1986.
  • Pouvoir : Essais sur la philosophie politique moderne de l'Occident. M., 1989.
  • Vouchel E.F. Famille et parenté // Sociologie américaine. M., 1972. S. 163-173.
  • Zemsky M. Famille et personnalité. M., 1986.
  • Cohen J. Structure de la théorie sociologique. M., 1985.
  • Leiman II La science en tant qu'institution sociale. L., 1971.
  • Novikova S. S. Sociologie : histoire, fondations, institutionnalisation en Russie, ch. 4. Types et formes de liens sociaux dans le système. M., 1983.
  • Titmonas A. Sur la question des conditions préalables à l'institutionnalisation de la science // Problèmes sociologiques de la science. M., 1974.
  • Trotz M. Sociologie de l'éducation // Sociologie américaine. M., 1972. S. 174-187.
  • Kharchev G. G. Mariage et famille en URSS. M., 1974.
  • Kharchev A. G., Matskovsky M. S. La famille moderne et ses problèmes. M., 1978.
  • Daron Acemoglu, James Robinson= Pourquoi les nations échouent : les origines du pouvoir, de la prospérité et de la pauvreté. - Première. - Affaires de la Couronne ; 1 édition (20 mars 2012), 2012. - 544 p. - ISBN 978-0-307-71921-8

Notes de bas de page et notes

  1. Institutions sociales // Encyclopédie de philosophie de Stanford
  2. Spencer H. Premiers principes. NY, 1898. S.46.
  3. Marx K. P. V. Annenkov, 28 décembre 1846 // Marx K., Engels F. Works. Éd. 2ème. T. 27.S. 406.
  4. Marx K. À la critique de la philosophie hégélienne du droit // Marx K., Engels F. Soch. Éd. 2ème. T.9. S. 263.
  5. voir : Durkheim E. Les formes élémentaires de la vie religieuse. Le système totémique en Australie. Paris, 1960
  6. Veblen T. Théorie d'une classe oisive. - M., 1984. S. 200-201.
  7. Scott, Richard, 2001, Institutions and Organizations, Londres : Sage.
  8. Voir ibid.
  9. Fondamentaux de la sociologie: un cours de conférences / [A. I. Antolov, V. Ya. Nechaev, L. V. Pikovsky et al.]: Ed. éd. \.G.Efendiev. -M, 1993. P.130
  10. Acemoglu, Robinson
  11. Théorie des matrices institutionnelles : à la recherche d'un nouveau paradigme. // Revue de sociologie et d'anthropologie sociale. N° 1, 2001.
  12. Frolov S. S. Sociologie. Cahier de texte. Pour les établissements d'enseignement supérieur. Section III. Relations sociales. Chapitre 3. Institutions sociales. Moscou : Nauka, 1994.
  13. Gritsanov A. A. Encyclopédie de sociologie. Maison d'édition "La maison du livre", 2003. -.p. 125.
  14. Voir plus : Berger P., Lukman T. La construction sociale de la réalité : un traité de sociologie de la connaissance. M. : Moyen, 1995.
  15. Kozhevnikov S. B. Society dans les structures du monde de la vie: outils de recherche méthodologique // Revue sociologique. 2008. N° 2. S. 81-82.
  16. Bourdieu P. Structure, habitus, pratique // Revue de sociologie et d'anthropologie sociale. - Tome I, 1998. - N° 2.
  17. Collection "Savoir dans les liens de la socialité. 2003" : Source Internet / Lektorsky V. A. Avant-propos -

Les institutions sociales sont les principales unités structurelles de la société. Ils surgissent, fonctionnent en présence de besoins sociaux pertinents, assurant leur mise en œuvre. Avec la disparition de ces besoins, l'institution sociale cesse de fonctionner et s'effondre.

Les institutions sociales assurent l'intégration de la société, des groupes sociaux et des individus. Ainsi, il est possible de définir une institution sociale comme un certain ensemble d'individus, de groupes, de ressources matérielles, de structures organisationnelles qui forment des liens et des relations sociales, assurent leur stabilité et contribuent au fonctionnement stable de la société.

Dans le même temps, la définition d'une institution sociale peut être abordée à partir de la position de les considérer comme des régulateurs de la vie sociale, à travers des normes et des valeurs sociales. Par conséquent, une institution sociale peut être définie comme un ensemble de modèles de comportement, de statuts et de rôles sociaux, dont le but est de satisfaire les besoins de la société et d'établir l'ordre et le bien-être.

Il existe d'autres approches de la définition d'une institution sociale, par exemple, une institution sociale peut-elle être considérée comme une organisation sociale ? activité organisée, coordonnée et ordonnée des personnes dans des conditions d'interaction générale, rigoureusement axée sur la réalisation de l'objectif.

Toutes les institutions sociales fonctionnent en étroite relation les unes avec les autres. Les types d'institutions sociales et leur composition sont très divers. Ils typologisent les institutions sociales selon différents principes : sphères de la vie sociale, qualités fonctionnelles, temps d'existence, conditions, etc.

R. Mills met en évidence dans la société 5 principales institutions sociales:

économique? institutions organisant l'activité économique

politique? institutions gouvernementales

l'institution de la famille ? institutions réglementant les relations sexuelles, la naissance et la socialisation des enfants

militaire? institutions organisant le patrimoine juridique

Religieux? institutions qui organisent le culte collectif des dieux

La plupart des sociologues conviennent avec Mills qu'il n'y a que cinq institutions principales (de base, fondamentales) dans la société humaine. Leur objectif? satisfaire les besoins vitaux les plus importants du collectif ou de la société dans son ensemble. Tout le monde en est doté en abondance, de plus, chacun a une combinaison individuelle de besoins. Mais il n'y a pas tellement de fondamentaux, importants pour tout le monde. Il n'y en a que cinq, mais exactement cinq et les principales institutions sociales :

La nécessité de la reproduction du genre (l'institution de la famille et du mariage) ;

Le besoin de sécurité et d'ordre social (institutions politiques, État) ;

Le besoin de moyens de subsistance (institutions économiques, production) ;

· la nécessité d'acquérir des connaissances, de socialiser la jeune génération, de former des personnels (établissements d'enseignement au sens large, c'est-à-dire incluant la science et la culture) ;

· la nécessité de résoudre des problèmes spirituels, le sens de la vie (l'institut de la religion).

Parallèlement à ces institutions sociales, on peut également distinguer les institutions sociales de communication, les institutions de contrôle social, les institutions sociales éducatives et autres.

Fonctions des institutions sociales:

l'intégration,

La réglementation

communicatif,

fonction de socialisation

la reproduction,

fonctions de contrôle et de protection,

aussi la fonction de former et de consolider les relations sociales, etc.

Types d'établissements

Reproduction (reproduction de la société dans son ensemble et de ses membres individuels, ainsi que de leur force de travail)

mariage et famille

Culturel

Éducatif

Production et distribution de biens matériels (biens et services) et de ressources

Économique

Contrôle du comportement des membres de la société (afin de créer les conditions d'une activité constructive et de résoudre les conflits émergents)

Politique

Juridique

Culturel

Régulation de l'usage et de l'accès au pouvoir

Politique

Communication entre les membres de la société

Culturel

Éducatif

Protéger les membres de la société contre les dangers physiques

Juridique

Médical

Les fonctions des institutions sociales peuvent changer avec le temps. Toutes les institutions sociales ont des caractéristiques communes et des différences.

Si l'activité d'une institution sociale vise à stabiliser, intégrer et faire prospérer la société, alors elle est fonctionnelle, mais si l'activité d'une institution sociale est nuisible à la société, alors elle peut être considérée comme dysfonctionnelle.

L'intensification du dysfonctionnement des institutions sociales peut conduire à la désorganisation de la société jusqu'à sa destruction.

Les crises et bouleversements majeurs de la société (révolutions, guerres, crises) peuvent entraîner des perturbations dans l'activité des institutions sociales.

Fonctions explicites des institutions sociales. Si nous considérons sous la forme la plus générale les activités de toute institution sociale, nous pouvons supposer que sa fonction principale est de satisfaire les besoins sociaux, pour lesquels elle a été créée et existe. Cependant, pour remplir cette fonction, chaque institution exerce, vis-à-vis de ses participants, des fonctions qui assurent l'action conjointe des personnes s'efforçant de répondre aux besoins. Il s'agit principalement des fonctions suivantes.

· La fonction de fixation et de reproduction des relations sociales. Chaque institution dispose d'un système de règles et de normes de comportement qui fixe, normalise le comportement de ses membres et rend ce comportement prévisible. Un contrôle social approprié fournit l'ordre et le cadre dans lesquels les activités de chaque membre de l'institution doivent se dérouler. Ainsi, l'institution assure la stabilité de la structure sociale de la société. En effet, le code de l'institution de la famille, par exemple, implique que les membres de la société doivent être divisés en petits groupes suffisamment stables - les familles. A l'aide du contrôle social, l'institution de la famille vise à assurer la stabilité de chaque famille individuelle, et limite la possibilité de sa désintégration. La destruction de l'institution familiale, c'est d'abord l'apparition du chaos et de l'incertitude, l'effondrement de nombreux groupes, la violation des traditions, l'impossibilité d'assurer une vie sexuelle normale et une éducation de qualité à la jeune génération.

· Fonction de régulation réside dans le fait que le fonctionnement des institutions sociales assure la régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles de comportement. Toute la vie culturelle d'une personne se déroule avec sa participation à diverses institutions. Quel que soit le type d'activité qu'un individu exerce, il rencontre toujours une institution qui réglemente son comportement dans ce domaine. Même si une activité n'est pas ordonnée et réglementée, les gens commencent immédiatement à l'institutionnaliser. Ainsi, avec l'aide des institutions, une personne présente un comportement prévisible et standardisé dans la vie sociale. Il remplit le rôle exigences-attentes et sait à quoi s'attendre des personnes qui l'entourent. Une telle réglementation est nécessaire pour les activités conjointes.

· Fonction intégrative. Cette fonction comprend les processus de cohésion, d'interdépendance et de responsabilité mutuelle des membres des groupes sociaux, se produisant sous l'influence de normes institutionnalisées, de règles, de sanctions et de systèmes de rôles. L'intégration des personnes dans l'institut s'accompagne d'une rationalisation du système d'interactions, d'une augmentation du volume et de la fréquence des contacts. Tout cela conduit à une augmentation de la stabilité et de l'intégrité des éléments de la structure sociale, en particulier des organisations sociales. Toute intégration dans l'institut se compose de trois éléments principaux, ou exigences nécessaires :

1) consolidation ou combinaison des efforts ;

2) la mobilisation, lorsque chaque membre du groupe investit ses ressources dans la réalisation des objectifs ;

3) la conformité des buts personnels des individus avec les buts des autres ou les buts du groupe. Les processus d'intégration menés par ceux avec l'aide des institutions sont nécessaires pour les activités coordonnées des personnes, l'exercice du pouvoir et la création d'organisations complexes. L'intégration est l'une des conditions de survie des organisations, ainsi que l'un des moyens de corréler les objectifs de ses participants.

· Fonction de diffusion. La société ne pourrait pas se développer s'il n'était pas possible de transférer l'expérience sociale. Chaque institution pour son fonctionnement normal a besoin de l'arrivée de nouvelles personnes. Cela peut se produire à la fois en élargissant les frontières sociales de l'institution et en changeant les générations. À cet égard, chaque institution fournit un mécanisme qui permet aux individus de socialiser à ses valeurs, normes et rôles. Par exemple, une famille, élevant un enfant, cherche à l'orienter vers les valeurs de la vie familiale auxquelles adhèrent ses parents. Les institutions étatiques cherchent à influencer les citoyens afin de leur inculquer des normes d'obéissance et de loyauté, et l'église essaie d'amener autant de nouveaux membres à la foi que possible.

· Fonction communicative. Les informations produites dans un établissement doivent être diffusées à la fois au sein de l'établissement aux fins de gestion et de contrôle du respect de la réglementation, et dans les interactions entre établissements. De plus, la nature des liens communicatifs de l'institut a ses propres spécificités : il s'agit de liens formels réalisés dans un système de rôles institutionnalisés. Comme le notent les chercheurs, les capacités communicatives des institutions ne sont pas les mêmes : certaines sont spécifiquement conçues pour transmettre des informations (médias de masse), d'autres ont des possibilités très limitées pour cela ; certains perçoivent activement l'information (institutions scientifiques), d'autres passivement (maisons d'édition).

Les fonctions explicites des institutions sont à la fois attendues et nécessaires. Ils sont formés et déclarés dans des codes et fixés dans le système des statuts et des rôles. Lorsqu'une institution ne remplit pas ses fonctions explicites, elle est condamnée à faire face à la désorganisation et au changement : ces fonctions explicites et nécessaires peuvent être appropriées par d'autres institutions.

Chargement...Chargement...