Les amusants régiments de Pierre le Grand constituent la base de l'armée russe. Armée russe au XVIIIe siècle Création de la Garde russe

Aujourd'hui, c'est la Journée de la Garde russe. Cette fête n'est apparue qu'en 2000, mais l'histoire des gardes russes a déjà dépassé le quatrième siècle. Quels sont-ils?

La Garde russe est née des « divertissements militaires » de Pierre Ier. En 1683, il organisa les « troupes amusantes » du système étranger. Le premier soldat à s'enrôler dans cette nouvelle armée est Sergueï Boukhvostov. Son lointain descendant, le capitaine de 1er rang Nikolai Bukhvostov, est mort lors de la bataille de Tsushima en 1905, commandant l'équipage des gardes du cuirassé Empereur Alexandre III.

"Jeux de guerre des troupes amusantes de Pierre Ier près du village de Kozhukhovo", A. Kivshenko

En 1691, deux régiments furent créés dans les « troupes amusantes » - Preobrazhensky et Semenovsky.

Le « divertissement » disparut rapidement de ces véritables formations militaires, dont le corps des officiers devint un soutien fiable pour le tsar réformateur.

Le 2 septembre 1700, ces deux régiments reçurent le nom honorifique de « Life Guards ». Ce jour est considéré comme l'anniversaire de la Garde russe.

Dans le même 1700, les gardes subissent un baptême du feu près de Narva, contre les Suédois. La bataille fut un échec pour les troupes russes, mais les deux régiments ne bronchèrent pas et tinrent bon contre l'armée suédoise.

Narva est devenue une légende de la garde russe, née « jusqu’aux genoux dans le sang ».

« Bataille de Narva », A. Kotzebue, XIXe siècle

Au début, la garde n'avait aucun avantage sur les unités de l'armée. Mais depuis 1722, dans le tableau des grades, les officiers de la garde recevaient deux grades d'ancienneté devant les officiers de l'armée. Par exemple, un officier subalterne de la garde (enseigne) était considéré comme égal en ancienneté à un lieutenant de l'armée (troisième grade d'officier).

À l’époque de Pierre, c’étaient principalement les nobles qui étaient même enrôlés dans la garde en tant que simples soldats, mais plus tard, les transferts de l’armée et le recrutement direct de recrues d’origine non noble ont commencé à être autorisés.

« Garde russe à Tsarskoïe Selo en 1832 », F. Kruger, 1841

Des personnes très grandes ont été sélectionnées pour la garde.

Ainsi, sous Catherine II, le seuil de taille inférieur était de 182,5 cm. Maintenant, ces chiffres ne semblent pas très bons, mais rappelez-vous que la nourriture dans ces années-là était bien pire qu'aujourd'hui, et la taille moyenne (!) d'une recrue d'infanterie ordinaire dans le Le 18ème siècle mesurait environ 160 −162 cm ! Il n’est pas étonnant que les gardes soient constamment appelés « géants » ou « héros ».

Ils ont également été sélectionnés « par costume ». Les Preobrazhentsy et l'équipage de la flotte de la Garde ont été les premiers à prendre pour eux le « buhai » le plus sain.

Semenovtsy a pris des blondes aux yeux bleus. Les Izmailovtsy ont les cheveux noirs.

Les chasseurs des gardes sélectionnaient pour eux-mêmes des personnes de « carrure élégante ». Le régiment de Moscou a rassemblé des rousses.

«Groupe d'officiers et de soldats du régiment de sauveteurs Semenovsky», A. I. Gebens, 1853

La Garde se distinguait non seulement par son apparence, mais aussi par son excellent entraînement et son courage au combat. Presque aucune grande bataille générale de l’armée russe en Europe n’a été achevée sans la participation des gardes.

Des batailles telles que Kunersdorf, Austerlitz, Borodino figuraient dans les états de service de la Garde russe.

Au XVIIIe et au début du XIXe siècle, la garde russe était connue non seulement pour ses exploits sur le champ de bataille, mais elle est également devenue célèbre lors des coups d'État de palais.

Avec la participation directe des officiers des gardes, Catherine I, Anna Ioannovna, Anna Leopoldovna, Elizaveta Petrovna et Catherine I. I. sont arrivées au pouvoir.

Les gardes ont également participé à l'assassinat de l'empereur Paul Ier. Parmi les décembristes, il y avait de nombreux officiers de garde.

En ce sens, la Garde russe était un bastion de la noblesse : l'écrasante majorité des officiers provenaient de cette couche, alors que parmi les officiers de l'armée à la fin du XIXe siècle, pas plus de 40 % étaient des nobles.

Le terme « Jeune Garde » n'est pas apparu au XXe siècle, mais en 1813, lorsque, à la suite de la Guerre patriotique, la composition de la garde s'est élargie : elle comprenait en outre deux régiments de grenadiers et un régiment de cuirassiers.

Les nouveaux régiments commencèrent à être appelés la « Jeune Garde », la distinguant de la « Vieille », qui était plus privilégiée (elle avait un avantage en ancienneté sur l'armée de deux rangs, et les jeunes d'un seul). Par la suite, certains des « jeunes » régiments ont été transférés aux « anciens » pour distinction militaire.

Semionovtsy sur le terrain de Kulm. Photo : Elena Klimenko, club de reconstruction militaro-historique « Life Guards Semenovsky Regiment »

En 1918, le gouvernement soviétique dissout la Garde impériale, entre autres « reliques ». La fameuse « Garde rouge » n'est pas restée longtemps non plus : l'Armée rouge naissante se distinguait par son esprit démocratique et était dégoûtée par l'idée même de troupes « spéciales ».

La Garde soviétique est née de nouveau à l'automne de la première année de la Grande Guerre patriotique.

Le 18 septembre 1941, quatre divisions de fusiliers qui ont fait preuve d'une fermeté et d'un courage exceptionnels lors de la bataille de Smolensk ont reçu le nom honorifique de « Gardes ». La guerre a déjà été terminée par 17 armées de gardes et 215 divisions de gardes, ainsi que 18 navires de guerre.

Initialement, les « gardes » comprenaient des unités de mortier équipées de roquettes d'artillerie - les « Katyushas ».

Les forces terrestres russes disposent de plusieurs unités de gardes. Les plus célèbres sont les divisions de chars Kantemirovskaya et de fusiliers motorisés Tamanskaya, dont le déploiement près de Moscou à l'époque soviétique leur a valu le surnom officieux de « courtisans ». Mais la garde sert partout, et aussi en Extrême-Orient.

NOUVEAUX RÉGIMENTS DE L'ARMÉE RUSSE

GARDES

Le mot « garde » vient du mot italien « Guardia » – sécurité. Initialement, « garde » était le nom donné aux unités militaires qui assuraient une protection personnelle à la royauté. Par la suite - des unités militaires sélectionnées et privilégiées.

En Russie, les unités de garde sont apparues à la fin du XVIIe siècle. basé sur les soldats « amusants » de Pierre I. D'abord, deux bataillons ont été créés, puis deux régiments - Preobrazhensky et Semenovsky. Le 30 mai 1700 (une autre date nommée est 1687), jour de l'anniversaire du tsar fondateur, ces régiments reçurent le statut de gardes. Conformément au Tableau des grades, les officiers de la garde avaient un avantage de deux grades sur les officiers de l'armée (par exemple, un capitaine de la garde avait un rang égal à celui d'un lieutenant-colonel de l'armée). À partir de 1884, cet avantage fut réduit à un seul rang. Selon un autre privilège, lorsqu'ils étaient transférés dans l'armée, les officiers de la garde conservaient leur grade et leur salaire. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. La composition de la garde était majoritairement noble, y compris des soldats.

Aux XVIIIe et XIXe siècles. le nombre d'unités de garde est en constante augmentation. En 1722, le Horse Guards Regiment fut formé, en 1730 - Izmailovsky, en 1796 - Jaeger, Hussar, Cossack, en 1799 - Cavalry Guard, en 1809-1814. Les régiments Uhlan, Finlandais, Lituanien, Cuirassier, Grenadier, Pavlovsk et Horse-Jager Guards surgissent.

Les gardes sélectionnaient des hommes grands, beaux, forts et bons avec les armes. Dans les années 30 XIXème siècle Il existait une tradition de sélection des recrues pour les régiments de gardes en fonction de la couleur de leurs yeux, de leurs cheveux et des traits de leur visage. Des blondes ont été recrutées dans le régiment Preobrazhensky, des brunes dans le Semenovsky, des brunes dans le Izmailovsky, des rousses dans le Moscou, des blondes aux yeux bleus dans la Garde de cavalerie, des blondes au nez retroussé dans le Pavlovsky, à la mémoire de son créateur, Empereur Paul Ier. Tous les grands princes servaient dans la garde, y compris les princes héritiers. Les chefs des régiments de gardes étaient membres de la famille impériale.

Plus tard, les régiments Preobrazhensky et Semenovsky prirent part à toutes les principales batailles et campagnes de l’époque de Pierre le Grand. Après les campagnes d'Azov, la composition des compagnies de ces régiments a été déterminée, qui dépassait largement en nombre les autres parties de l'armée. Le régiment Preobrazhensky était composé de 16 compagnies de fuseliers (mousquetaires), 1 grenadier et 1 bombardier. Le régiment Semenovsky, quelque peu inférieur en nombre au régiment Preobrazhensky, comptait 12 compagnies de fuseliers (mousquetaires) et 1 compagnie de grenadiers. Dans la première moitié du XVIIIe siècle. Parmi les soldats des régiments Preobrazhensky et Semenovsky (principalement des nobles), des officiers ont été formés pour les régiments militaires.

Par la suite, le régiment des sauveteurs Preobrazhensky a participé et s'est distingué au siège d'Ochakov (1737), de Khotin (1739), à la bataille de Stavuchany en 1739, aux guerres de coalition avec la France napoléonienne, aux batailles de Friedland (1807), Borodino (1812), et Kulm (1813). ). Pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Le régiment Preobrazhensky des sauveteurs a combattu avec l'ennemi à Etropol, Andrinople, San Stefano et Tachkisen.

À son tour, le régiment Semenovsky a participé aux guerres russo-turques et russo-suédoises, guerres de coalition avec la France napoléonienne. Son personnel s'est distingué lors des batailles de Stavuchany (1739), de Borodino (1812) et de la bataille de Kulm (1813). Pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Le régiment Semenovsky des sauveteurs s'est distingué dans les batailles de Gorny Dubnyak et de Pravets.

Pendant la Première Guerre mondiale, Preobrazhensky et Semionovtsy ont participé aux hostilités avec les troupes allemandes et austro-hongroises sur les fronts nord-ouest et sud-ouest, se distinguant dans la bataille sur le fleuve. Stochod (1916).

Fin 1917, la garde fut abolie par le gouvernement soviétique. En 1941, le statut des gardes dans l'Armée rouge est rétabli.

GRENADIERS

Initialement, les unités d'infanterie sélectionnées étaient considérées comme des grenadiers, dont la fonction de combat spéciale, outre le tir au fusil et le combat à la baïonnette, était l'utilisation de grenades à main (grenades).

En Russie, les grenadiers sont apparus pour la première fois à la fin des années 70. XVIIe siècle pendant la guerre russo-turque de 1677-1681. Des équipes spéciales de grenadiers des régiments Semenovsky, Preobrazhensky et certains Streltsy ont opéré pendant les campagnes d'Azov de 1695 et 1696. En 1704, tous les régiments d'infanterie et de cavalerie avaient une compagnie de grenadiers. En 1708, des régiments de grenadiers apparaissent.

Les grenadiers ont fait leurs preuves dans les batailles plus d'une fois, faisant des miracles de courage et décidant souvent de l'issue des batailles. Cela s'est produit lors de la célèbre bataille de Cahul, qui a eu lieu le 21 juillet 1770.

Cette bataille impliquait une armée forte de 38 000 hommes sous le commandement du général P.A. Rumyantsev et les 150 000 hommes de l'armée turque du grand vizir Khalil Pacha. Voyant l'énorme supériorité numérique de l'ennemi, Rumyantsev construisit son armée sur cinq carrés et passa à l'attaque. Les Turcs ne s'attendaient pas à une telle détermination de la part des Russes, mais ils se précipitèrent vers eux avec leur cavalerie. Deux des cinq places russes (sous le commandement des généraux Bruss et Repnin) ont commencé à ressembler à des îles dans une mer agitée de cavalerie ennemie. Mais à coups de fusils et de canons, les soldats russes maintenaient les cavaliers turcs à distance. Deux bataillons de grenadiers russes équipés de six canons sont venus à la rescousse - avec leurs tirs bien ciblés, ils ont complètement repoussé les Turcs.

A cette époque, la place sous le commandement des généraux Olitz, Bauer et Plemyannikov continuait d'avancer en direction des fortifications ennemies. Il y avait des tirs continus des deux côtés, mais l'artillerie russe tirait mieux, assommant de nombreux canons turcs. Bientôt Kare Bauer, s'étant approché de l'ennemi à un demi-coup de fusil, chargea à coups de baïonnette et la batterie turque passa aux mains des soldats russes. La place Plemiannikov et Olitsa se préparaient également à une attaque à la baïonnette lorsqu'un détachement de dix mille janissaires s'est écrasé sur la place Plemiannikov. L'attaque turque fut si rapide et inattendue que la place fut instantanément bouleversée et les régiments russes commencèrent à fuir. Les Turcs enlevèrent deux bannières et, dans le feu de la bataille, les cris victorieux des janissaires se firent entendre.

Le général Roumiantsev, qui se trouvait sur la place Olitsa, a sauté à la rencontre des fuyards, les a arrêtés et les a reconstruits. La présence du commandant bien-aimé a donné aux choses une tournure complètement différente. La place a serré les rangs. A ce moment, le 1er régiment de grenadiers, sous le commandement du brigadier Ozerov, quitte la place Olits et passe à l'attaque baïonnette prête. A la suite des grenadiers, les principales unités passèrent également à l'attaque : les canons jetaient partout de la mitraille, la cavalerie pénétrait dans les rangs des janissaires et l'infanterie ouvrait la voie à la baïonnette. Les Turcs n'ont pas pu le supporter et ont couru... La victoire de Kagul a glorifié les armes russes dans toute l'Europe.

Selon le décret de Pierre Ier, des soldats sélectionnés furent envoyés aux grenadiers. Après tout, pour transporter des grenades en campagne et lancer des grenades au combat (projectiles sphériques en fonte équipés d'une mèche pesant environ 1,5 kg), il fallait une force, une endurance, une expérience et un sang-froid remarquables.

Une caractéristique distinctive de l'uniforme des grenadiers était les coiffes spéciales - grenadiers, ainsi que grenadiers - de grands sacs en cuir pour grenades à main. Les grenadiers avaient également des « grenades enflammées » gravées sur leurs boutons et leurs boucles.

En 1763, les grenades à main furent progressivement supprimées et les grenadiers devinrent des unités d'infanterie lourde d'élite aux côtés des mousquetaires. En 1812, l'armée russe comptait 14 régiments de grenadiers et, sur cette base, deux divisions de grenadiers furent formées. En 1827, la Compagnie des Gardes des Grenadiers du Palais fut créée pour garder les palais d'Hiver et du Kremlin. A cette époque, les grenadiers sont remplacés par des shakos auprès des sultans, à l'exception des soldats du régiment de grenadiers de Pavlovsk. En 1917, il y avait 26 régiments de grenadiers en Russie, dont 2 étaient des gardes.

Jägers

Le mot « jaeger » vient de l'allemand « Jager » – chasseur. Les Jaegers étaient une infanterie légère entraînée à opérer aussi bien en formation rapprochée qu'en formation lâche, dans l'entraînement de laquelle une place particulière était accordée à l'adresse au tir.

Dans l'armée russe, des équipes spéciales de chasseurs dans les régiments de mousquetaires apparaissent en 1761 à l'initiative de P.A. Roumiantseva. Ils remplissaient des fonctions de reconnaissance et couvraient les flancs des colonnes qui avançaient. Pendant la bataille, ils ont détruit les officiers ennemis avec des tirs de tireurs d'élite et pendant la retraite, ils ont couvert la retraite, tendant des embuscades et se camouflant au sol. Dans les années 80 XVIIIe siècle Des bataillons furent formés à partir des équipes Jaeger, transformées en régiments en 1797.

En 1801, l’armée russe comptait 19 régiments Jaeger. En 1812, l'armée russe comptait 50 régiments de rangers et ils représentaient 1/3 de l'infanterie totale. Pendant la guerre patriotique de 1812, les soldats rangers accomplirent de nombreux exploits.

Les rangers étaient recrutés parmi des soldats de petite taille, agiles, adroits, robustes, proactifs, de préférence d'anciens chasseurs. Leurs uniformes étaient légers, confortables et avaient une couleur verte protectrice. Les chasseurs ont suivi un entraînement au tir amélioré par rapport à d'habitude et ont pu tirer depuis n'importe quelle position. Depuis 1777, les chasseurs se sont progressivement armés de fusils, des fusils rayés à chargement par la bouche et dotés d'une portée de tir élevée et précise (environ 400 m). Comme les rangers opéraient souvent en formation lâche, sans contact direct avec les commandants, une plus grande importance était accordée à l'initiative personnelle des soldats.

En 1856, l'entraînement des régiments d'infanterie est unifié et les régiments Jaeger sont transformés en régiments d'infanterie. En 1917, seul le régiment de sauveteurs Jaeger restait dans les troupes russes.

GARDES CAVALES

Le mot « garde de cavalerie » vient de deux mots italiens « cavalliere » – « cavalier » et « guardia » – garde. Le sens littéral est garde à cheval. Les gardes de cavalerie étaient des gardes du corps sélectionnés en fonction de leur apparence et du principe de noble origine. Pour la première fois, des gardes de cavalerie sont apparus en Russie par décret de Pierre Ier à des fins cérémonielles en 1724. Pierre s'est déclaré capitaine de la garde de cavalerie (comme on appelait alors cette unité), les officiers étaient des généraux et des colonels, les caporaux étaient des lieutenants-colonels, et les soldats étaient des officiers sélectionnés dans toute l'armée, « les plus grands et les plus éminents ». Après le couronnement de Catherine Alekseevna, la compagnie fut dissoute, mais en 1726 Catherine I la rétablit - les gardes de cavalerie remplissaient les fonctions de représentation cérémonielle et de garde personnelle de l'impératrice. En 1731, l'entreprise fut de nouveau dissoute par l'impératrice Anna Ioannovna. Mais l'impératrice Elizaveta Petrovna créa à nouveau une garde de cavalerie composée de 60 officiers de la campagne à vie. L'empereur Paul Ier abolit la garde de cavalerie sous sa forme précédente et créa en 1799 un corps de garde de cavalerie composé de 189 nobles - la garde personnelle du Maître de l'Ordre de Saint-Pierre. Jean de Jérusalem. En 1800, le corps est transformé en régiment de cavalerie lourde faisant partie de la garde. Il se couvre de gloire lors de la bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805. Lors de la guerre patriotique de 1812, un régiment de gardes de cavalerie se distingue lors de la bataille de Borodino. Pour ses exploits pendant la guerre patriotique, le régiment de cavalerie a reçu les étendards de Saint-Georges avec l'inscription « Pour distinction dans la défaite et l'expulsion de l'ennemi de Russie en 1812 ». Les gardes de cavalerie ont également fait leurs preuves lors de la campagne étrangère de l'armée russe de 1813-1814, pour laquelle le régiment a reçu les Trompettes de Saint-Georges.

Les gardes de cavalerie servaient de gardes internes au Palais d'Hiver. Il y avait même un concept selon lequel « avoir l'entrée derrière les gardes de cavalerie », c'est-à-dire lors des grandes réceptions, ont le droit de pénétrer dans les salles adjacentes aux appartements personnels de la famille impériale, ce qui n'est autorisé qu'aux hauts dignitaires et aux personnes des quatre premières classes de la Table des Grades. En 1912, le régiment participe au défilé dédié au 100e anniversaire de la victoire sur Napoléon dans la guerre patriotique de 1812. La dernière fois que des gardes de cavalerie ont participé aux hostilités, c'était pendant la Première Guerre mondiale. En 1918, l'un des pelotons du régiment de cavalerie au complet rejoint l'Armée rouge et traverse toute la guerre civile en casquette d'uniforme blanc, rappelant la connexion des époques.

En raison de leur position privilégiée et de leur proximité avec l'empereur, ils jouèrent un rôle décisif dans les coups d'État de palais du XVIIIe siècle ; la force principale du coup d'État qui a porté Elizabeth I au pouvoir était la compagnie de grenadiers du régiment Preobrazhensky des sauveteurs, Catherine II - les régiments Izmailovsky et Semyonovsky, et la plupart des participants à la conspiration qui s'est terminée par le meurtre de Paul Ier étaient des gardes officiers ou grades inférieurs (ils ont notamment participé à la conspiration des commandants des régiments Semenovsky, Cavalry Guard et Preobrazhensky).

Depuis 1800, le système des chefs de régiment (commandants honoraires) est instauré dans la garde. L'empereur, l'impératrice et les grands-ducs furent nommés chefs de plusieurs régiments de gardes. Ainsi, l'empereur était répertorié comme le chef des régiments des régiments Preobrazhensky, Jaeger, Pavlovsky, 1er et 4e d'infanterie, des cuirassiers de Sa Majesté et des Horse Guards, l'impératrice était le chef des gardes de cavalerie et du régiment de cuirassiers de Sa Majesté, et ainsi sur. Les chefs de régiment avaient le privilège de porter l'uniforme du régiment qui leur était « subordonné », et des uniformes spéciaux étaient confectionnés pour les impératrices et les princesses.

Avec l'augmentation du nombre de formations dans la garde en 1813, elle fut divisée en « vieux » et « jeunes ».

La Garde était une formation distincte et occupait donc une position privilégiée par rapport aux unités militaires de l'armée impériale russe, de la marine, etc., en fonction de l'ancienneté du service : en 1883, il fallait plus de 30 ans à un officier de l'armée. pour accéder au grade de colonel, officier de la garde - de 15 à 18 ans, en même temps dans les trois régiments de la garde les plus privilégiés - 10 ans.

Sous Pierre Ier

Les précurseurs de la Garde russe étaient les troupes amusantes de Pierre Ier, formées dans le « système étranger ». Sergueï Léontievitch Boukhvostov est considéré comme le premier garde russe, le premier à s'inscrire aux divertissements en 1683.

Recrutement de la Garde

Sous le règne de Pierre Ier, la garde était reconstituée principalement par des nobles ; Ce n'est qu'après des pertes importantes au combat qu'ils ont commencé à autoriser les transferts de l'armée et l'accueil des recrues.

Tout noble qui entrait dans le service militaire, avant de devenir officier de l'armée, devait s'inscrire comme simple soldat dans l'un des régiments de la garde et servir à ce grade inférieur jusqu'à ce que le souverain approuve sa candidature au poste d'officier, sur laquelle était alors basée la promotion aux grades. temps .

Pour former les officiers des régiments de cavalerie de l'armée, le régiment de dragons de Kronshlot a été créé en 1721, qui devait être composé uniquement de nobles et s'appeler le régiment de vie. Ce régiment, bien qu'il servait de base à la cavalerie des sauveteurs, sous Pierre le Grand, n'avait pas les droits et avantages dont jouissaient les régiments de garde.

Sous Pierre Ier, les nobles devaient servir comme soldats dans la garde avant de recevoir le grade d'officier. Au fil du temps, de nombreux nobles commencent à éviter cela en masse, s'inscrivant à des postes ordinaires fictifs dans leur enfance. Dans certains cas, un noble était « enregistré » comme simple soldat dans la garde avant même sa naissance, alors qu'on ne savait pas encore si l'enfant serait un garçon ou une fille. En 1744, Elizabeth ordonna que les nobles mineurs possédant des domaines soient affectés aux régiments de garde à partir de 12 ans, ce qui leur permettait de rester avec leurs parents pendant trois ans pendant leur enfance, à condition qu'ils apprennent les sciences et le génie civil à la maison. Le comte mémoriste A.F. Langeron a écrit que les nobles ou les personnes bénéficiant de patronages ne servaient presque jamais dans les rangs des officiers en chef : dès leur anniversaire, ils étaient enregistrés comme sergents de la garde ; à 15-16 ans, ils sont officiers et vivent chez eux ; s'ils sont à Saint-Pétersbourg, alors ils sont à peine engagés dans le service ; enfin, ayant « atteint » le grade de capitaine, ils prennent leur retraite comme brigadiers ou rejoignent l'armée comme colonels. Les régiments de la Garde comptaient entre 3 000 et 4 000 sergents surnuméraires qui n'ont jamais servi.

Le 3 avril 1812, le Corps des Gardes fut formé, en décembre 1829, il fut rebaptisé Corps des Gardes Séparés. Du 3 février 1844 à 1856, le corps de grenadiers était également subordonné au commandant du corps de gardes séparé. Le quartier général du corps a été réorganisé en quartier général du commandant en chef des corps de gardes et de grenadiers, et à partir de 1849 - le Quartier général du commandant en chef des corps de gardes et de grenadiers. En 1856, le quartier général du Corps des Gardes Séparés fut restauré. Il y avait des commissions au quartier général du corps : Commission des casernes des gardes(1820-1836) et Commission de réparation de cavalerie(1843-1860). Le corps fut aboli en août 1864 avec l'introduction de dispositions relatives à l'administration du district militaire (réforme de Milyutin). Le quartier général du corps a été transformé en quartier général des troupes de garde et du district militaire de Saint-Pétersbourg.

Sous Alexandre II

Déploiement de la Garde au début du XXe siècle

Les nouvelles recrues de la garde ont été sélectionnées en fonction de leur apparence. Dans le régiment Preobrazhensky - le plus grand et le plus blond, dans le Semyonovsky - les blondes, dans l'Izmailovsky - les brunes, dans les Life Rangers - de corpulence claire avec n'importe quelle couleur de cheveux. Le régiment des sauveteurs de Moscou est roux, le régiment de grenadiers est brun, le régiment Pavlovsky est roux et au nez retroussé, le régiment finlandais est comme des chasseurs.

Régiment de cavalerie - les plus grandes blondes, chevaux bai, Cavalerie des sauveteurs - brunes et chevaux noirs, Cuirassier de Sa Majesté - rouge sur chevaux rouges, Cuirassier de Sa Majesté - blonde sur chevaux karak (bai foncé).

A. A. Ignatiev, qui a participé à la « répartition » des recrues à l'arène Mikhaïlovski, l'a décrit dans ses mémoires :

A l'entrée de l'arène, étaient alignées une bonne douzaine de recrues de « 1re classe », c'est-à-dire des gars de onze pouces et plus. Les commandants et adjudants des régiments de la garde les considéraient comme un mets recherché. Cependant, les plus hauts et les plus puissants revenaient à l'équipage des gardes afin de représenter dignement la flotte sur les barques à rames des yachts royaux. Les recrues grandes et plus rudes se sont retrouvées dans le groupe des Préobrazhentsy, les blondes aux yeux bleus dans le groupe des Semionovtsy, les brunes barbus dans le groupe des Izmailovtsy et les rousses dans le groupe des Moscovites. Tous sont allés reconstituer les premières compagnies dites du Tsar.

Le 2 septembre, la Russie célèbre la Journée de la Garde. C'est un jour férié pour tous les soldats et officiers qui servent dans plus de 100 formations de gardes des forces armées russes. En règle générale, le statut de garde était accordé aux formations militaires d'élite qui se distinguaient sur le champ de bataille. La Garde de la Russie impériale était la forge de l'état-major de l'armée russe. Les unités de gardes furent abolies en 1918, suite au démantèlement de l’armée impériale russe. Pendant la Grande Guerre patriotique, les unités de gardes ont été relancées. Dans la Russie moderne, le titre honorifique de garde symbolise la continuité historique et le lien entre les générations.

Militaires du Régiment Présidentiel lors de la montée de la garde à cheval
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Kirill Kallinikov

La Journée de la Garde a été instituée par le président russe Vladimir Poutine en 2000. Depuis lors, le 2 septembre, la fête professionnelle est célébrée par les militaires des unités de gardes de l'armée russe. Le décret présidentiel sur la célébration de la Journée de la Garde a été signé dans le but d'accroître le prestige du service militaire.

Particulièrement proche

Guardia est un mot d'origine italienne qui se traduit par « garde » ou « défense ». Les historiens estiment que la garde était composée de guerriers proches de la personne royale. Dans les temps anciens, les fonctions des gardes consistaient notamment à protéger les hauts fonctionnaires de l’État et à effectuer des missions de combat spéciales.

Par exemple, dans l'ancienne Perse, les gardes étaient constitués d'« immortels », dont le nombre était d'environ 10 000 personnes. Dans la Rome antique, la garde était considérée comme une cohorte de prétoriens – les gardes du corps de l'empereur. Au début du Moyen Âge, les fonctions de garde étaient exercées par des justiciers - l'armée et la garde personnelle du prince.

Avec l'avènement de l'armée régulière, les unités de gardes se sont transformées en formations d'élite, recrutées au détriment des couches privilégiées de la société. En règle générale, il s'agissait de cavalerie - une force de frappe mobile utilisée pour mener des attaques inattendues et des percées derrière les lignes ennemies.

Séparément, il convient de mentionner les Life Guards - le groupe militaire le plus proche du monarque. Les sauveteurs gardaient le souverain et participaient aux cérémonies, défilés, apparitions cérémoniales et processions. Dans la Russie moderne, une partie des fonctions des sauveteurs est attribuée au régiment présidentiel.

Caste militaire

La Garde russe est issue des troupes amusantes de Pierre Ier - les régiments Semenovsky et Preobrazhensky, réunis en 1693 dans le 3e régiment électif de Moscou. Le 2 septembre 1700, les deux régiments ont commencé à s'appeler Life Guards - cette date est devenue le jour de l'apparition de la Garde russe.

Le premier garde russe est considéré comme Sergueï Léontievitch Bukhvostov, qui, plus rapide que les autres soldats, s'est enrôlé dans les rangs des régiments amusants en 1683.

La Garde russe a connu son baptême du feu lors de la bataille contre les Suédois près de Narva en novembre 1700, littéralement deux mois après sa fondation. Malgré le fait que la bataille ait été perdue par l'armée russe, deux régiments de gardes ont fait preuve d'un courage extraordinaire en retenant l'assaut ennemi et en couvrant la retraite du reste de l'armée.

"Victoire de Poltava"
Actualités RIA

Pour cet exploit, Pierre Ier a accordé aux officiers en chef des deux régiments qui ont combattu « jusqu'aux genoux dans le sang » un insigne avec l'inscription « 1700, 19 novembre » et des branches de palmier, et la couleur des bas portés par les gardes a été changée de du vert au rouge. Dans le même temps, Pierre Ier a fixé une augmentation de salaire pour les gardes.

Selon le Tableau des grades, établi en 1722, les officiers des régiments de gardes recevaient une ancienneté de deux grades par rapport à l'armée.

Les gardes étaient principalement recrutés parmi les nobles. Ce n'est qu'après de lourdes pertes au combat qu'il a été possible de recruter des recrues régulières ou de les transférer d'autres parties des forces armées.

Sous Pierre Ier, la sélection pour la garde était faite personnellement par le souverain, guidé par les critères d'éducation et de professionnalisme militaire de ceux qui souhaitaient entrer dans le service de garde. Les nobles entrant dans le service devaient commencer leur carrière avec le grade de soldat.

Les gardes constituaient de facto une caste dans la société russe. Par exemple, les mariages des gardes étaient strictement contrôlés : le mariage avec les filles de marchands, de banquiers ou d'agents de change n'était pas autorisé. Sinon, le noble a été contraint de quitter le service.

Les successeurs de Pierre Ier ont modifié l'approche du service de garde : les intérêts politiques du monarque, la loyauté personnelle des officiers et la noblesse des candidats étaient prioritaires. Les enfants de nobles ont commencé à être enrôlés dans les régiments de gardes dès leur plus jeune âge, afin qu'ils ne servent pas comme soldats ou officiers subalternes.

En conséquence, les adolescents ont reçu le grade d'officier. Dans la garde du milieu du XVIIIe siècle, il y avait un grand nombre de colonels âgés de 20 à 22 ans, tandis que les officiers qui commençaient même comme simples soldats ne recevaient pas de promotion. Au XIXe siècle, les régiments de gardes pouvaient compter jusqu'à 75 % des officiers répertoriés sur papier.

École de commandant

Une autre caractéristique du recrutement dans la garde était une sorte de tradition « extérieure ». Ils ont donc essayé de recruter des jeunes hommes de grande taille et robustes dans la garde.

Régiments ordinaires des sauveteurs Preobrazhensky et Moscou, 1862
Pirate K.K.

Les personnes blondes étaient enrôlées dans le régiment Preobrazhensky, les blondes dans le régiment Semenovsky, les brunes dans les régiments Izmailovsky et Grenadier, les personnes aux cheveux roux dans le régiment de Moscou et les personnes aux cheveux roux et au nez retroussé dans le régiment Pavlovsky. Des jeunes hommes minces et de toutes couleurs de cheveux servaient dans les unités Jaeger des Life Guards.

La proximité du trône, la position privilégiée et la composition aristocratique ont conduit au fait que dans l'histoire des coups d'État de palais du XVIIIe siècle, la Garde impériale russe a joué un rôle clé. Les gardes nobles font l'objet de relations politiques.

Avec la participation directe des officiers des gardes, Catherine I, Anna Ioannovna, Anna Leopoldovna, Elizaveta Petrovna et Catherine II sont arrivées au pouvoir. Presque tous les décembristes ont servi dans les Life Guards. Essentiellement, la garde est devenue l'école politique de la noblesse, étant la plus grande association aristocratique.

Malgré l'augmentation du salaire, il était impossible de servir dans la garde sans revenus supplémentaires. Le garde devait posséder plusieurs ensembles d'uniformes très coûteux, une calèche, des chevaux, participer à des fêtes et généralement mener une vie sociale assez active. Les gardes avaient même un dicton : « Les cuirassiers de Sa Majesté n’ont pas peur des vins en quantité ».

Cependant, les gardes n'étaient pas seulement forts en matière de consommation d'alcool et de courtisation des dames. Malgré les problèmes de recrutement, la garde remplit son devoir militaire en période de guerre. De plus, les formations de gardes constituaient une forge pour la direction de l'armée russe. Le détachement (transfert) de soldats et d'officiers entraînés de la garde s'est poursuivi jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Bataille de Leipzig
A. N. Sauerweid

Sous Alexandre Ier, la Garde impériale russe participa à toutes les campagnes militaires et campagnes de son souverain, et se distingua notamment lors de la guerre de 1812. Les régiments de la brigade Petrovsky (Preobrazhensky et Semionovsky) reçurent les bannières de Saint-Georges pour leur courage et leur fermeté lors de la bataille de Kulm (août 1813).

Pour leur héroïsme au cours de la même bataille, les régiments des gardes Izmailovsky et Jaeger ont reçu les Trompettes de Saint-Georges. Le régiment lituanien des sauveteurs reçut la même récompense pour la bataille de Leipzig (octobre 1813). Pour avoir sauvé l'empereur Alexandre Ier de la captivité lors de la bataille de Leipzig, des trompettes d'argent ont été décernées au régiment cosaque des sauveteurs et au convoi de Sa Majesté.

Les unités de la Garde ont participé à la guerre russo-japonaise de 1904-1905 et à la Première Guerre mondiale de 1914-1018.

La Garde impériale russe a officiellement cessé d'exister en 1918. Le 23 février 1918, les bolcheviks créent l’Armée rouge, qui s’oppose au mouvement blanc. Le commandement des forces armées de la République soviétique a nié les traditions militaires du régime tsariste et a abandonné la pratique consistant à attribuer des grades de gardes.

Renaître au combat

La garde a connu sa renaissance pendant la Grande Guerre patriotique. Le titre de Gardes a été attribué aux unités de l'Armée rouge ouvrière et paysanne (RKKA) qui se sont distinguées dans les batailles contre les occupants nazis. Le retour des traditions impériales visait à inspirer les troupes soviétiques en retraite.

Le 18 septembre 1941, par arrêté n° 308 du commissaire du peuple à la défense de l'URSS Joseph Staline, quatre divisions de fusiliers furent transformées en divisions de gardes pour leur courage et leur héroïsme dans les batailles près d'Elnya. Ce fut le début de la Garde Soviétique.

La Garde soviétique a apporté une contribution significative à la victoire dans la Grande Guerre patriotique. Au printemps 1945, l'Armée rouge se composait de 11 armes interarmes et de six armées de chars, de 40 fusiliers, de sept cavaleries, de 12 corps de chars, de neuf corps mécanisés et de 14 corps d'aviation, d'environ 200 divisions et brigades.

En outre, une zone fortifiée, 18 navires de combat de surface, 16 sous-marins et un certain nombre d'autres unités et unités de diverses branches de l'armée sont devenus des gardes.

Après la Grande Guerre patriotique, la bannière et le plastron de la garde ont été approuvés, témoignant du courage et de la bravoure de l'unité, qui a reçu le titre honorifique de garde. La remise de la bannière et de l'insigne s'effectuait généralement dans une atmosphère solennelle. Tout cela a contribué au renforcement de l'autorité de la garde soviétique.

Malgré le fait qu'en temps de paix, la conversion des unités en gardes n'a pas eu lieu, afin de perpétuer les traditions militaires, lorsqu'une unité était réorganisée ou qu'une nouvelle était créée, le grade de garde était conservé. Par exemple, de nombreuses formations des Forces de missiles stratégiques (Strategic Missile Forces) sont devenues des gardes, après avoir reçu ce titre d'unités d'artillerie qui se sont distinguées pendant la guerre.

Garder les traditions

La garde moderne, comme la garde soviétique après 1945, existe en temps de paix. Le grade de Garde symbolise la fidélité aux traditions de gloire militaire.

En 2009, le 20e Ordre de la bannière rouge des sous-Carpates-Berlin de la division Souvorov et le 5e char de la garde séparé Ordre de la bannière rouge Tatsin de la brigade Souvorov ont été formés.

En 2013, l'Ordre Taman de fusil motorisé de la 2e garde de l'Ordre de la bannière rouge de la Révolution d'Octobre de la division Souvorov est apparu dans les forces armées russes. En novembre 2014, la 1re armée de chars de la Garde à bannière rouge a été recréée aux frontières occidentales de la Russie.

À notre époque, les Gardes comprennent quatre divisions de chars et sept divisions de fusiliers motorisés, toutes les formations aéroportées, une division de bateaux lance-missiles, un certain nombre d'unités des forces terrestres, des unités de l'armée de l'air, des navires et des unités navales, ainsi que des divisions de missiles de la Forces de missiles stratégiques.

Militaires à la cérémonie solennelle de prestation de serment militaire de la Brigade d'assaut aérien de la Garde des Forces aéroportées à Ussuriysk
Actualités RIA

Mais la continuité historique ne signifie pas que les unités de gardes ont cessé de réaliser des exploits. L'exemple d'héroïsme le plus frappant a été celui des parachutistes de Pskov lors de la deuxième campagne de Tchétchénie (1999-2000).

Le 29 février 2000, la 6e compagnie de la 76e division aéroportée de la garde sous le commandement du lieutenant-colonel de la garde Mark Evtyukhin a été encerclée par des militants. Les parachutistes de Pskov ont assuré la défense contre des forces ennemies plusieurs fois supérieures.

Après la mort d'Evtyukhin, le capitaine Viktor Romanov a pris le commandement de l'unité. Voyant l'inévitable percée des militants des gorges d'Argun, l'officier a décidé de se tirer dessus. Sur les 99 soldats, 84 sont morts. 22 parachutistes de la 6e compagnie ont reçu le titre de Héros de la Fédération de Russie.

Dans une conversation avec RT, Oleg Rzheshevsky, membre du conseil scientifique et historique de la Société historique militaire russe (RVIO), a noté que le grade de garde des unités modernes de l'armée russe rappelle aux descendants des exploits grandioses sur les champs de bataille du Grand Guerre patriotique.

«Je pense qu'à notre époque, il est logique de perpétuer la bonne tradition militaire en attribuant des grades de garde aux unités et aux navires. Cela incite la jeune génération de militaires à servir en l’honneur de leurs héroïques prédécesseurs. Cependant, je n'exclus pas que des unités de l'armée deviennent les gardiens de leurs exploits dans les batailles qui se poursuivent encore aujourd'hui », a déclaré Rjechevski.

À tout moment, chaque dirigeant important devait avoir une garde personnelle - c'était un attribut nécessaire et prestigieux. Les rois de Perse avaient des « immortels », les Césars étaient servis par des prétoriens, les empereurs byzantins engageaient des Varègues et des Slaves, les rois d'Écosse avaient des drabants, les ducs de Bourgogne étaient gardés par des « Wallons noirs », et leurs suzerains préféraient les Valois et les Bourbons. des mercenaires d'Écosse et de Suisse.

Tout monarque, dès son accession au trône, commençait immédiatement à mener des réformes. Il s’agissait tout d’abord de la garde personnelle, héritée de son prédécesseur. Mais la réforme était encore plus approfondie si non seulement le monarque, mais aussi la dynastie elle-même, étaient remplacés.

La dernière dynastie d’autocrates russes ne fait pas exception. L'opinion bien connue attribue les mérites de la fondation de la garde et de l'infanterie de la garde à Pierre le Grand. Mais ce n'est pas tout à fait vrai, car les unités de gardes ont commencé à être créées à l'époque pré-Pétrine. Le premier fut Mikhaïl Fedorovitch, qui bouleversa profondément le personnel de la garde héritée, à savoir le régiment de fusiliers à étriers. Parallèlement, le souverain conçoit la création d'une nouvelle garde personnelle.

Le processus de réforme ne s’est pas arrêté pendant le règne de la dynastie des Romanov, qui a duré plus de trois siècles. Il vaut la peine de s'attarder en détail sur quelques faits intéressants et points importants.

1. Les premières unités de gardes Romanov ont été posées par les 1er, 2e et 3e régiments de soldats électifs de Moscou.

La première fut formée le 25 juin 1642. Cela s'est produit sous le règne de Mikhaïl Fedorovitch. L'unité est connue sous le nom de régiment d'infanterie Lefort (du nom du commandant du régiment Lefort, commandant des gardes depuis 1692). Mais le 14 janvier 1785, le régiment est rebaptisé Grenadier de Moscou. Après 6 ans, le régiment fut dissous et devint une partie du régiment de grenadiers d'Ekaterinoslav.

La formation du deuxième régiment remonte également à 1642. Il se composait de 52 compagnies, chacune comptant une centaine de soldats et s'appelant Butyrsky. Le 9 mars 1914, il devient le régiment de grenadiers à vie Erivan du tsar Mikhaïl Fedorovitch. L'unité des gardes fut dissoute en 1918.

La troisième division a été créée un demi-siècle après la formation de la première et de la deuxième - en 1692.

2. La conception originale de ces régiments supposait qu'ils existaient en tant qu'unités de troupes réduites.

Autrement dit, en temps de paix, leur base était constituée de personnes «initiales» - du contremaître au colonel. Pendant les combats, le personnel a été reconstitué par des tirailleurs privés, ce qui a permis de déployer des unités comprenant chacune jusqu'à plusieurs régiments.

Par la suite, le principe du cadrage fut rejeté, mais la division inhabituelle des régiments en régiments perdura. Par conséquent, les 1er, 2e et 3e régiments électifs se composaient respectivement de cinq, six et deux régiments.

3. Les premiers régiments élus participèrent à la bataille de Narva, qui eut lieu en 1700 et se solda par un échec pour l'armée russe.

L'un des résultats de la bataille fut que les régiments Preobrazhensky et Semenovsky, qui faisaient partie du 3e régiment électif, reçurent le statut de sauveteurs. Il est généralement admis que Preobrazhensky est le plus ancien régiment de gardes. Cependant, depuis sa fondation jusqu'en 1706, il faisait partie, avec le régiment Semenovsky, de la même unité militaire et le commandement des régiments était assuré par un seul commandant. Au début, il était commandé par le général de division A. M. Golovin et, à partir de 1700, I. I. Chambers, qui avait le même grade militaire, devint le chef du régiment.

Historiquement, la primauté de l'éducation a été donnée aux Preobrazhensky et aux Semionovtsy. Mais la version du « droit de naissance » des soldats de Preobrazhensky reposait sur des arguments solides, étayés par des faits tirés de l'histoire de l'unité. Le régiment fut condamné par certains historiens influents pour la « rébellion » qui s'y produisit le 16 octobre 1820. Le commandant du régiment Schwartz a interdit aux militaires de s'adonner à des activités artisanales et, en réponse à cela, les soldats de la compagnie principale ont déposé une requête pour changer de commandant. Le résultat de ces actions fut le désarmement du régiment et l'envoi de tout le personnel à la forteresse Pierre et Paul. Mais les Semionovites n'ont pas non plus été traités avec bienveillance par les historiens soviétiques. Ils étaient coupables d’avoir réprimé les ouvriers rebelles de Moscou en 1905.

4. Les régiments des Life Guards ont été conçus par Pierre Ier comme une réserve de personnel efficace.

Initialement, tous les gardes étaient placés deux rangs plus haut que le personnel militaire des autres unités. Par la suite, cet avantage n'est resté qu'avec les officiers, et plus tard la garde a été divisée en « vieux » et « jeunes ». Dans le premier, l'ancienne supériorité était conservée, mais dans le second, elle ne représentait qu'un seul rang.

Au début du siècle dernier, tous les officiers de la garde disposaient exactement de cet avantage. Durant cette période, il n'y avait pas de grade de lieutenant-colonel dans la garde, ce qui convenait aux capitaines qui devenaient immédiatement colonels.

5. Le début du XXe siècle fut le point culminant du développement de l’infanterie de la garde russe.

Elle se composait désormais de 12 régiments d'infanterie et de 4 régiments de fusiliers ainsi que d'une autre compagnie distincte. Sur ce nombre, 12 régiments (dont Semenovsky et Preobrazhensky) ont été initialement créés en tant que régiments de gardes, et les unités restantes ont reçu un statut similaire pour mérite exceptionnel.

En 1914, trois divisions d'infanterie et une brigade de fusiliers furent créées à partir de ces unités de gardes. La participation des gardes à la Première Guerre mondiale fut l'événement le plus marquant de leur histoire. Les principales opérations dans lesquelles elle a fait ses preuves au cours de la première année de la guerre furent Lublin, Varsovie-Ivangorod, Czestochowa-Cracovie. En 1915, les troupes de gardes participèrent aux batailles de Lomza, Kholm, Vilno et l'année suivante elles combattirent pour Kovel, Vladimir-Volynsky et sur les rives de Stokhoda. En 1917, les gardes participèrent activement à l'opération galicienne.

Les unités de garde étant utilisées comme infanterie de choc, elles subirent des pertes colossales. La première année de guerre a coûté la vie à 30 % des officiers et jusqu'à 80 % des soldats et sous-officiers sont morts.

6. Au début du siècle dernier, les recrues des troupes de gardes provenaient principalement des provinces de la Grande Russie.

Pour entrer dans les troupes d'élite, il était nécessaire d'obtenir un certificat de la police locale, attestant de la fiabilité du candidat. Et les recrues étaient réparties dans les régiments selon leur apparence.

Seules les grandes blondes convenaient à Preobrazhensky, et pour entrer dans les 3e et 5e compagnies, les blondes devaient avoir la barbe.
Semenovsky avait besoin d'hommes grands et bruns.
Izmailovsky et Grenadiersky étaient composés de brunes, et des brunes avec une barbe respectable étaient nécessaires pour la compagnie de Sa Majesté.
De grandes blondes ont été sélectionnées pour Litovsky, des hommes bruns et rasés ont été sélectionnés pour Kexholmsky et seules les brunes ont été acceptées pour Saint-Pétersbourg.
Les unités les plus démocratiques étaient considérées comme Yeger, Volyn et Finlande. Les personnes de n'importe quelle couleur de cheveux, mais de corpulence légère, pouvaient y servir.
Le personnel des régiments de fusiliers était sélectionné selon le même principe. Dans le premier, les blondes devaient servir, dans le second, les brunes et dans le quatrième, les personnes au nez court étaient acceptées.

La formation militaire des unités de l'armée et des gardes était dispensée selon des normes uniformes et comportait des disciplines spécifiques.

Fusil. Les soldats ont suivi un cours initial, acquis des compétences d'observation sur le terrain, appris à déterminer la distance des cibles et mené des entraînements et des tirs de combat.
Une formation d'infanterie pour les commandants a été dispensée.
Ingénierie. Ses objectifs sont de maîtriser l'auto-retranchement, le camouflage et la capacité de construire des fortifications techniques primitives.
Mener des combats à la baïonnette.
Éducation physique. Elle est venue dans les unités de l'armée précisément parmi les troupes de la Garde. Cela comprenait toutes sortes d'exercices, de la gymnastique sur le terrain, de la course à pied, de la marche. Des exercices de groupe étaient également utilisés et, à partir de 1908, le football y faisait son apparition.

7. Les changements de noms de régiments se sont produits exclusivement sous le règne de Paul Ier.

Dans toute l'histoire des unités d'infanterie de la garde, seules trois d'entre elles ont changé de nom. Le 24 août 1914, en raison du changement de nom de la capitale, le régiment de Saint-Pétersbourg reçut le nom de Petrogradsky.

Le 12 octobre 1817, le régiment lituanien reçut le nom de Moscou, mais sur la base de sa troisième compagnie, un nouveau régiment fut formé, qui reçut le même nom.

En 1855, le régiment Jaeger reçut un nouveau nom - Gatchina, mais 15 ans plus tard, le nom fut restauré. Il existe une légende expliquant ce fait. La restauration du nom du régiment est associée à l'ingéniosité d'un certain général avisé, dont le prototype s'appelle Ivan Gavrilovich Chekmarev. Lorsque l'empereur l'a accueilli lors de la revue avec les mots : « Bonjour, vieux chasseur ! », il a répondu avec humour : « Je ne suis pas un vieux chasseur, mais un jeune habitant de Gatchina ! Tout cela ressemble davantage à une anecdote historique, mais jusqu’à présent, personne ne l’a réfuté.

8. Traditionnellement, les unités de gardes étaient situées à Saint-Pétersbourg. Mais Varsovie fut choisie comme base de la 3e Division de la Garde. Cette division a été créée sur la base de la brigade des gardes du corps polonais et se composait de quatre régiments.

9. Même les gardes honorés ne pouvaient se passer d'une unité pénale.

Après le discours des décembristes, en 1826, le régiment consolidé des sauveteurs fut organisé. Il comprenait des militaires des grades inférieurs et des officiers qui ont pris une part active à la mutinerie. Selon les canons bureaucratiques de l’époque, ils étaient considérés comme étant « involontairement tombés dans une mauvaise conduite ». Le régiment était composé de plusieurs bataillons des régiments de Grenadier, de Moscou et de Carabiniers (entraînement).

L'unité créée a été envoyée à la hâte dans le Caucase, afin que lors des batailles avec les troupes perses, les soldats punisseurs lavent avec leur sang la grave culpabilité devant la patrie. Au cours des deux années suivantes, le régiment s'est activement reconstitué avec des employés qui se sont également tachés en participant à l'importante représentation de décembre.

Ce n'est qu'à la toute fin de 1828 que l'unité de gardes retourna dans la capitale et que les bataillons qui la composaient rejoignirent leurs régiments d'origine.

10. Il y a longtemps eu des différends non seulement sur l'ancienneté des régiments de gardes, mais aussi sur celui d'entre eux qui a été le plus récemment dissous.

La restauration des unités de garde pendant la guerre civile contribue à la controverse. Les historiens sont enclins à attribuer ce titre à la Compagnie des Grenadiers du Palais ( photo dans l'en-tête du message), formé le 2 octobre 1827. Après les événements de février 1917, il fut nommé St. George Grenadier et le 4 février 1921, il fut dissous.