Encyclopédie du marketing. Composantes de l'entraînement - 稽古【Keiko】

Suhari ou Suhari(守破離) est un concept japonais d'enseignement de diverses techniques (généralement des arts martiaux). Comprend 3 étapes de formation :

• Xu- nécessite le strict respect des règles et consignes de l'enseignant. La tâche de l'étudiant est de se concentrer sur l'action, de parfaire son exécution. Il, par répétition répétée, maîtrise toutes les règles et techniques. Lorsque cela se produit, le niveau de Xu est atteint. L'apprentissage passe à l'étape suivante.
• Ha- à ce stade, l'élève cesse de suivre aveuglément toutes les règles. Il réfléchit à ses actions, change les règles, essaie de les enfreindre, construit un nouveau système de ses propres règles. Il apprend également de nouvelles techniques auprès d'autres enseignants.
• Ri- à ce stade, la tâche est de se débarrasser des règles, d'entrer dans une nouvelle dimension (Tao), où il n'y a pas de règles, mais il y a un cours naturel des choses. Lorsque le corps est enfin libéré de toute règle, le niveau Ri est atteint et la phase Xu commence dans une nouvelle dimension.

Il y a trois étapes dans tout enseignement.
- Non critique. Afin d'assimiler tout enseignement au niveau de la connaissance, il est nécessaire de l'aborder sans critique, en toute confiance. Devenez son vrai fan. Obtenez le droit moral de le raconter. Celui qui saute la première étape devient demi-éduqué. Celui qui reste coincé dessus devient zombi.
- Structure critique. Afin d'assimiler l'enseignement au niveau de la compréhension, il est nécessaire de l'aborder de manière constructive et critique avec le désir de l'améliorer, de l'améliorer, d'éliminer ses contradictions internes et ses incohérences avec les faits, de lui donner harmonie et beauté. Quiconque saute cette étape devient transfuge, et celui qui reste coincé dessus - éternel étudiant.
- Destructif-critique. Afin d'assimiler l'enseignement au niveau de le dépasser, il est nécessaire de découvrir ses limites, ses limitations et son incapacité à se développer davantage sans une restructuration radicale. Détruisez jusqu'au sol et révélez les éléments appropriés pour construire un autre enseignement plus parfait. Celui qui part de cette étape, en sautant la première et la seconde, devient ignorant. Celui qui ne saute aucune des trois étapes, qui les parcourt avec constance et sans ruse, devient successeur.

Et voici plus sur ce sujet dans Hagakure, sur l'utilité d'une personne à chaque étape.

« Dans la vie d'une personne, il y a des étapes de compréhension de la doctrine. Au premier stade, une personne apprend, mais cela ne mène à rien et se considère donc, ainsi que les autres, comme inexpérimentés. Une telle personne est inutile. Dans la deuxième étape, il est également inutile, mais il est conscient de sa propre imperfection et voit l'imperfection des autres. Dans la troisième étape, il est fier de ses capacités, se réjouit des éloges des autres et regrette les lacunes de ses amis. Une telle personne peut déjà être utile. Au stade le plus élevé, une personne a l'air de ne rien savoir.

Ce sont les étapes générales. Mais il y a aussi une autre étape, qui est plus importante que toutes les autres. À ce stade, une personne comprend l'infini de la perfection sur le Chemin et ne considère jamais qu'elle est arrivée. Il connaît exactement ses lacunes et ne pense jamais avoir réussi. Il est dépourvu d'orgueil et, grâce à son humilité, comprend le Chemin jusqu'au bout. Maître Yagyu aurait dit un jour : « Je ne sais pas comment vaincre les autres ; Je sais me vaincre."

Étudiez dur toute votre vie. Chaque jour, devenez plus habile que vous ne l'étiez la veille, et le lendemain plus habile qu'aujourd'hui. L'amélioration n'a pas de fin.

Quatre étapes d'apprentissage : 1. Ignorance inconsciente 2. Ignorance consciente 3. Connaissance consciente 4. Connaissance inconsciente

« Dans la vie d'une personne, il y a des étapes de compréhension de la doctrine. Au premier stade, une personne apprend, mais cela ne mène à rien et se considère donc, ainsi que les autres, comme inexpérimentés. Une telle personne est inutile. Dans la deuxième étape, il est également inutile, mais il est conscient de sa propre imperfection et voit l'imperfection des autres. Dans la troisième étape, il est fier de ses capacités, se réjouit des éloges des autres et regrette les lacunes de ses amis. Une telle personne peut déjà être utile. Au stade le plus élevé, une personne a l'air de ne rien savoir.

Shu - implique le strict respect des règles et des instructions de l'enseignant. La tâche de l'étudiant est de se concentrer sur l'action, de parfaire son exécution. Il, par répétition répétée, maîtrise toutes les règles et techniques. Lorsque cela se produit, le niveau de Xu est atteint. L'apprentissage passe à l'étape suivante.
Ha - à ce stade, l'élève arrête aveuglément de suivre toutes les règles. Il réfléchit à ses actions, change les règles, essaie de les enfreindre, construit un nouveau système de ses propres règles. Il apprend également de nouvelles techniques auprès d'autres enseignants.
Ri - à ce stade, la tâche est de se débarrasser des règles, d'aller dans une nouvelle dimension (Tao), où il n'y a pas de règles, mais il y a un cours naturel des choses. Lorsque le corps est enfin libéré de toute règle, le niveau Ri est atteint et la phase Xu commence dans une nouvelle dimension.
La version anglaise du wiki a une explication plus détaillée.

Voici une autre interprétation qui décrit les dangers de ces trois étapes.

Il y a trois étapes dans tout enseignement.
- Non critique. Afin d'assimiler tout enseignement au niveau de la connaissance, il est nécessaire de l'aborder sans critique, en toute confiance. Devenez son vrai fan. Obtenez le droit moral de le raconter. Quiconque saute la première étape devient un décrocheur. Quiconque reste coincé dessus devient un zombie.
- Structure critique. Afin d'assimiler l'enseignement au niveau de la compréhension, il est nécessaire de l'aborder de manière constructive et critique avec le désir de l'améliorer, de l'améliorer, d'éliminer ses contradictions internes et ses incohérences avec les faits, de lui donner harmonie et beauté. Celui qui saute cette étape devient un transfuge, et celui qui y reste coincé devient un éternel étudiant.
- Destructif-critique. Afin d'assimiler l'enseignement au niveau de le dépasser, il est nécessaire de découvrir ses limites, ses limitations et son incapacité à se développer davantage sans une restructuration radicale. Détruisez jusqu'au sol et révélez les éléments appropriés pour construire un autre enseignement plus parfait. Celui qui part de ce stade, sautant le premier et le second, devient ignorant. Celui qui ne saute aucune des trois étapes, qui les parcourt avec constance et sans ruse, devient le successeur.

Et voici plus sur ce sujet dans Hagakure, sur l'utilité d'une personne à chaque étape.
« Dans la vie d'une personne, il y a des étapes de compréhension de la doctrine. Au premier stade, une personne apprend, mais cela ne mène à rien et se considère donc, ainsi que les autres, comme inexpérimentés. Une telle personne est inutile. Dans la deuxième étape, il est également inutile, mais il est conscient de sa propre imperfection et voit l'imperfection des autres. Dans la troisième étape, il est fier de ses capacités, se réjouit des éloges des autres et regrette les lacunes de ses amis. Une telle personne peut déjà être utile. Au stade le plus élevé, une personne a l'air de ne rien savoir.
Ce sont les étapes générales. Mais il y a aussi une autre étape, qui est plus importante que toutes les autres. À ce stade, une personne comprend l'infini de la perfection sur le Chemin et ne considère jamais qu'elle est arrivée. Il connaît exactement ses lacunes et ne pense jamais avoir réussi. Il est dépourvu d'orgueil et, grâce à son humilité, comprend le Chemin jusqu'au bout. Maître Yagyu aurait dit un jour : « Je ne sais pas comment vaincre les autres ; Je sais me vaincre."
Étudiez dur toute votre vie. Chaque jour, devenez plus habile que vous ne l'étiez la veille, et le lendemain plus habile qu'aujourd'hui. L'amélioration n'a pas de fin.
De la PNL

Quatre étapes d'apprentissage : 1. Ignorance inconsciente 2. Ignorance consciente 3. Connaissance consciente 4. Connaissance inconsciente.

Un autre article sur ce sujet.

L'auteur de cet article est Yukiyoshi Takamura

Noter.Sensei Takamura J'ai écrit cet article dans le cadre du Guide de l'instructeur Shindo Yoshin Ryu. Bien qu'écrit spécifiquement pour les instructeurs, cet article a tellement de valeur que nous avons décidé de le rendre accessible à tous.

Le concept de su-ha-ri, littéralement traduit, signifie maîtriser le kata, s'éloigner du kata et abandonner le kata. La formation au Japon classique a toujours poursuivi précisément ces objectifs et s'est déroulée dans le cadre de ce même processus éducatif. Cette approche unique de l'apprentissage existe au Japon depuis de nombreux siècles et est devenue le moyen par lequel de nombreuses traditions d'anciennes connaissances japonaises ont été préservées, y compris des domaines aussi divers que les arts martiaux, l'arrangement floral, le théâtre, la poésie, les arts visuels, la sculpture et le tissage. . Alors que le concept de su-ha-ri a connu un tel succès qu'il a survécu jusqu'à ce jour, de nouvelles approches de l'enseignement et de l'apprentissage modifient désormais cette ancienne méthode japonaise de transfert des connaissances. Que les arts traditionnels du Japon et les objectifs qu'ils poursuivent soient transmis avec succès à la nouvelle génération dépend entièrement des enseignants d'aujourd'hui et de leur sagesse concernant les forces et les défis inhérents au concept de su-ha-ri. Dans cet article, je parlerai du su-ha-ri et des applications uniques de ce concept à la glorieuse tradition de l'école d'arts martiaux Takamura-ha Shindo Yoshin Ryu jujutsu.

Soden : le niveau initial d'éducation.
Su(maîtriser les katas)

Le kata, ou forme, est au cœur de l'enseignement dans les écoles japonaises traditionnelles. C'est la représentation la plus visuelle des connaissances de l'école, incarnée dans des concepts ou des séquences de mouvements apparemment simples. Parce que le kata est assez facile à maîtriser, on croit souvent à tort que le kata est l'aspect le plus important pour déterminer la capacité ou les progrès d'un élève. En effet, si le kata est enseigné correctement, alors sous la forme d'ura, c'est-à-dire sous une forme cachée, une telle information est effectivement contenue, mais cette information est plus profonde que la surface (omote) de l'observation ordinaire.

Si l'étudiant ne se consacre pas pleinement à la maîtrise du niveau omote des kata, il est voué à rester à jamais un débutant, incapable d'avancer vers les véritables profondeurs de connaissance qui lui sont cachées sous la forme d'ura. Afin de vraiment faire l'expérience du su et de maîtriser le kata, l'étudiant doit se soumettre, ainsi que son ego, à la nécessité de maîtriser un ensemble d'exercices apparemment aléatoires qui sont répétés encore et encore. Très souvent ce niveau initial, le niveau soden, est destiné à défier la capacité de concentration de l'élève et son désir d'apprendre. De plus, dans certaines traditions rigides, le but du kata est de créer un inconfort physique. Surmonter l'inconfort physique dans ces types de kata est le premier niveau d'entraînement pour se concentrer mentalement uniquement sur une tâche. Au fur et à mesure que l'élève progresse dans les différents kata, il rencontrera diverses manifestations de situations stressantes ou de situations dans lesquelles ils tentent de détourner son attention. Au fur et à mesure que ces points de complication s'intensifient, l'élève apprend à réagir aux informations et au stress d'une manière de plus en plus efficace. Après un certain temps, des réactions neuromusculaires commencent à se produire à un niveau intuitif, et à un niveau conscient, l'élève n'est plus contrôlé. Lorsque ce niveau de kata est maîtrisé et exécuté de manière suffisamment satisfaisante, l'élève est considéré comme ayant atteint le premier niveau d'entraînement. Avec les entraînements ultérieurs, il devra maîtriser des kata plus complexes, qui deviendront des tests encore plus diversifiés pour lui, mais maintenant la méthodologie mentale de l'entraînement commencera à fonctionner - et le premier objectif de l'entraînement au kata est considéré comme atteint.

Difficultés d'apprentissage au niveau soden.
À ce niveau, le kata peut être appris par vous-même. Au final, ce n'est qu'une répétition d'exercices physiques, qui, en se dépassant et en suivant les consignes, permettent d'acquérir une expérience personnelle. Cela peut sembler exagéré, mais toute personne connaissant les kata de base peut emmener des élèves pour les préparer au premier niveau de formation. Certains étudiants sont même capables d'atteindre ce niveau à partir de manuels, tels que des livres. Cependant, cette approche place l'élève dans une situation dangereuse, notamment lors de la maîtrise du kata, qui doit être exécuté en binôme. Le manque d'attention scrupuleuse de l'enseignant à la forme externe correcte et au bon timing conduit à de grandes difficultés. En termes simples, la capacité pédagogique des instructeurs de bas niveau souffre du fait que leur propre formation est elle-même assez médiocre. Pour cette raison, ils inculquent les mauvaises compétences à leurs élèves, et plus tard, ils doivent réapprendre. Ce n'est pas seulement potentiellement dangereux - cela peut même décourager l'élève d'apprendre. Ce type de formation a conduit au fait que de nombreux excellents étudiants prometteurs, ayant vécu une telle expérience, ont abandonné leurs études et abandonné la formation. Un enseignement attentif, même au niveau le plus élémentaire de l'entraînement au kata, est absolument essentiel. Les compétences de base sont au cœur de l'exécution correcte de toutes les actions et ne doivent pas être sous-estimées.

Chuden : niveau d'apprentissage intermédiaire.
"Su" au niveau de merveilleux.

Au niveau Chuden, l'étude des kata comprend un nouvel élément. Cet élément est l'application, ou bunkai. On montre à l'étudiant les raisons profondes de la nécessité de maîtriser le kata et la structure du kata. Le scénario dans lequel le kata est exécuté est également étudié et évalué. Cependant, cette étude et cette évaluation se limitent à l'exécution pure du kata sans aucune variation. Ce n'est que grâce à un programme d'entraînement aussi rigoureux que le kata peut être démontré à l'élève au niveau qu'il est capable de comprendre. Dans le processus d'enseignement, l'enseignant aide l'étudiant à commencer à comprendre l'essence de l'ur - ces aspects cachés sous la surface d'une forme purement physique. Pour certains disciples cela devient une révélation, pour d'autres, à partir d'un certain moment c'était déjà une évidence. Dans tous les cas, l'enseignant doit présenter avec précision les concepts de base à un niveau plus abstrait qu'auparavant. Cela vous permet de tracer le chemin vers le prochain concept de su-ha-ri.

Ha(départ du kata).

Dans le concept japonais traditionnel de su-ha-ri, ha est le premier indice permettant à l'étudiant d'être créatif. Cela se produit la première fois qu'il fait une henka waza, ou variation. C'est ce qu'on appelle "l'écart par rapport à la forme existante dans la forme" ou "les variations orthodoxes qui adhèrent à la forme rigide du kata principal". C'est maintenant que l'étudiant est invité à surveiller toute réaction à l'échec du kata dans sa forme la plus pure. Dans cette situation, des instructions particulièrement prudentes sont requises de la part de l'enseignant, car un écart excessif par rapport à la forme de base conduira à une exécution négligente de la technique ou même à sa distorsion complète, et suivre aveuglément des cadres rigides peut détruire le talent de compréhension intuitive de ce qui se trouve sous la surface. L'objectif est maintenant de stimuler ce talent, mais cette expérience créative doit être soigneusement réglementée dans les limites du kata principal. Le kata doit rester reconnaissable en tant que kata. Si un kata s'écarte trop du standard, il cesse d'être lié à l'original et devient une expression différente de la technique. A ce niveau d'apprentissage, il est essentiel d'éviter de tels écarts.

Ha, au niveau du merveilleux.

Lorsqu'un étudiant découvre les limites du kata principal, il commence à voir que les possibilités d'apprentissage sont presque infinies. Ses compétences augmentent maintenant à pas de géant, ce qu'il n'a jamais connu dans le passé. A ce stade, les meilleurs étudiants démontrent leur potentiel pour la première fois. Les concepts et les formes de Ryu se rejoignent d'une manière qui stimule l'esprit de l'élève. Maintenant, il apprécie plus pleinement les kata et comprend la sagesse de la technique qui s'y trouve. Par conséquent, de nombreux enseignants pensent que cette période de progression des élèves est la plus fructueuse et que les résultats du travail de l'enseignant se manifestent pleinement.

Difficulté d'apprentissage au niveau du merveilleux.

À ce stade, il faut adhérer fermement aux concepts fondamentaux de la tradition. S'éloigner des concepts qui définissent l'art permet à l'étudiant de progresser dans une direction non envisagée par le fondateur de l'art. Pour que le ryu continue à maintenir son identité et son noyau, il faut rester strictement dans les limites du kata. Dépasser certaines limites à ce stade peut être désastreux pour l'élève et sa capacité à atteindre son plein potentiel est compromise. A ce stade de l'apprentissage, les enseignants tombent souvent dans le piège de s'éloigner des structures rigides. Ils jugent mal les progrès de l'élève et croient que son niveau de compréhension est beaucoup plus élevé que ce qui est réellement atteint. À ce stade intermédiaire de l'apprentissage, l'esprit et les compétences techniques de l'élève doivent être constamment mis à l'épreuve. Parfois, les étudiants trop zélés essaient d'aller trop loin, trop vite. Cette tendance doit être évitée, sinon elle interférera avec les progrès et l'apprentissage ultérieurs.

Joden : niveau de formation avancé.
Ri(rejet de kata)

Certains étudiants en arts martiaux modernes pensent que les kata et les su-ha-ri sont trop restrictifs et démodés. En fait, cette position est erronée car elle interprète mal le but du kata. Comme de nombreux professionnels du fauteuil, ces personnes n'ont pas été correctement formées au kata au-delà du niveau de Joden et portent des jugements sur des choses dans lesquelles elles n'ont pas les qualifications qui leur permettraient de comprendre ces choses. Comme de nombreux observateurs qui n'ont aucune expérience de l'apprentissage vraiment en profondeur, ils considèrent le kata comme un art en soi, plutôt que comme un outil d'enseignement complexe qui se situe juste à la surface du cœur même des concepts de l'art étudié. Kata "est" un art - dans une interprétation erronée. Cela revient à penser que le dictionnaire donne une image complète de la langue. Malheureusement, de nombreuses anciennes traditions d'arts martiaux au Japon contribuent involontairement à une compréhension aussi déformée en mettant trop l'accent sur le rôle des kata. Très souvent, dans de telles écoles, d'importants éléments de base et des connaissances ont été perdus dans l'Antiquité, et ce qui reste est l'omote, ou la gaine supérieure du kata. Puisqu'il ne reste que des kata dans ces écoles, elles enterrent souvent leur mokuroku (arsenal technique) une seconde fois, présentant le kata comme la principale force motrice du ryu. Lorsque cela se produit, l'école dégénère inévitablement dans un état de danse simpliste, dans lequel l'ura et l'application du kata deviennent des buts secondaires. Ces traditions sont complètement mortes. Ils ressemblent à des squelettes qui essaient d'imaginer qu'ils sont la personne entière.

"Ri" - qu'est-ce que c'est?

Il est difficile d'expliquer ce qu'est ri, car il n'est pas tant étudié qu'abordé. C'est le genre de performance qui vient juste après que les niveaux de su et ha soient devenus partie intégrante de celui qui les a travaillés. C'est maîtriser le kata au point où l'enveloppe extérieure du kata cesse d'exister. Seule la vérité sous-jacente demeure. C'est une forme dans laquelle la forme n'est pas réalisée. C'est une exécution intuitive de la technique, aussi efficace que la forme qui l'a précédée, mais complètement spontanée. La technique, libérée des limitations qui résultent du processus de réflexion consciente, devient véritablement un vase de méditation en mouvement. Pour celui qui a atteint ri, l'observation devient sa propre expression de la réalité. L'esprit devient capable de fonctionner à un niveau beaucoup plus élevé qu'il n'était possible auparavant. Pour l'observateur occasionnel, il semble que celui qui exécute la technique est presque clairvoyant, capable d'anticiper les événements et de prévenir les attaques avant même qu'elles ne surviennent. En réalité, l'observateur est désorienté par l'inertie de sa propre pensée. Lorsque le niveau de ri est atteint, le temps entre l'observation et la réaction correspondante est tellement réduit qu'il n'est pratiquement pas perçu. C'est "ki". C'est "Musin". C'est "you". C'est tout cela ensemble. C'est une manifestation du plus haut niveau de compétence militaire. C'est ce que nous appelons "wa" dans le Takamura Ryu.

Le niveau de performance technique inhérent à ri dépasse les capacités de nombreux étudiants de l'art. La plupart des gens ne sont tout simplement pas capables d'atteindre ce niveau avancé d'expression des possibilités de l'école. Souvent, cependant, ceux qui n'atteignent jamais ce niveau de maîtrise technique deviennent d'excellents professeurs, capables d'amener l'élève au bord de la maîtrise, même s'ils ne peuvent eux-mêmes faire le saut vers la performance intuitive - ri. Certains observateurs ne veulent pas reconnaître une telle restriction, qui ne donne pas à tout le monde un laissez-passer pour l'élite. Ce genre de réflexion me semble étrange. À ces observateurs, je voudrais vous rappeler que tous les êtres humains ne sont pas naturellement capables d'atteindre la maîtrise dans leur domaine de prédilection. En tant qu'êtres humains, nous sommes tous dotés de certains talents et lacunes. Ce sont ces capacités et ces défauts individuels qui font de nous des êtres humains des créatures différentes et uniques. Tenter de nier cette vérité, c'est tenter de nier l'existence de ce qui constitue notre individualité. Dans cet esprit, il est nécessaire d'être humble et de se rappeler que la maîtrise dans un domaine ne garantit pas une capacité même moyenne dans un autre. De même, la maîtrise de l'exécution technique ne garantit pas toujours l'excellence pédagogique.

Difficultés d'apprentissage au niveau Joden et au-delà.

Lorsqu'un élève a maîtrisé le niveau de ri régulièrement, il maîtrise toutes les connaissances techniques que le sensei peut lui enseigner directement. Le processus d'instruction et d'enseignement doit maintenant changer. L'enseignant doit également permettre le changement de la nature du lien entre lui et l'élève. A partir de ce moment, l'élève porte pleinement les traditions de l'école et est lié par le keppon (serment de sang), qui signifie contrôle de son ego et reconnaissance par l'élève du fait que sans son professeur et son école, il ne pourrait jamais réaliser son potentiel étudiant. Il doit savoir avec certitude qu'il doit tout ce qu'il a au dévouement de son professeur à son travail d'enseignement, tout comme son professeur doit à son tour à son professeur. Son comportement doit refléter qu'il est éternellement redevable à son école et doit toujours être modeste en présence d'un enseignant. De la même manière, l'enseignant doit permettre à l'élève d'exercer son autonomie et de pouvoir s'exprimer d'une manière qui ne lui était pas permise auparavant. Plus comme un leader et une personne montrant la voie, un enseignant au cœur joyeux devrait se tenir à côté de son élève. Lui aussi doit être humble et conscient de sa responsabilité envers l'école et continuer à vivre conformément aux principes et aux normes qu'il a enseignés à son élève. Sa tâche d'apprentissage est terminée. Maintenant, il n'est pas un père, mais un grand-père.

Malheureusement, c'est précisément à ce moment - le moment où l'école a le plus besoin de l'enseignant - que beaucoup ne font pas face à leur tâche. Au lieu de faire preuve de confiance en soi et de fierté dans les réalisations de leurs élèves, ils deviennent la proie de la vanité et de l'insécurité d'esprit. C'est parce qu'ils supposent que la fin du respect que les étudiants avaient pour eux arrive - une fin qui en réalité n'existe pas. Souvent, ce problème se manifeste par le fait que l'enseignant essaie de rétablir une telle connexion entre l'enseignant et l'élève qui empêche l'élève de réaliser sa position mature en tant que leader au sein de l'école. Certains enseignants perçoivent les déviations par rapport à leur propre chemin comme un rejet par les élèves de ce qu'ils ont appris. Bien que pour qu'un élève atteigne un niveau plus élevé d'expression de soi au sein de l'école, certaines connaissances doivent être rejetées. Certains enseignants hésitent à admettre que les écarts par rapport à leur enseignement à ce niveau sont en fait une manifestation de la personnalité, de la maturité et de la confiance de l'élève. Cette confiance - et il ne faut pas l'oublier - était transmise à l'élève par l'enseignant dans le cadre d'un accord entre l'élève et l'enseignant. L'enseignant doit se souvenir de ses devoirs et traiter l'élève comme un membre de l'école. Il doit humilier son cœur et se souvenir du temps où lui-même était étudiant. Il doit le faire afin de continuer à être un leader efficace sur le Chemin.

Conclusion : le blanc redevient noir puis blanc à nouveau.
Ceci est un appel à chaque membre de l'école pour qu'il connaisse ses devoirs et se regarde régulièrement dans le miroir du kamidana (autel de la maison) - un miroir qui reflète la pure vérité. Et demandez humblement au kami de l'aider à examiner son propre cœur et ses motivations de manière critique, à entendre une voix calme qui peut devenir un signe avant-coureur de vanité et de recherche de profit. Seul le chemin de la vérité, l'enseignant et l'étudiant peuvent passer par le processus de su-ha-ri, remplir leurs devoirs de manière responsable et transférer les connaissances et la sagesse aux adeptes de l'école.

Caractéristiques de l'éducation traditionnelle

Dans l'entraînement au bu-jutsu traditionnel, il existe trois niveaux appelés Su Ha Ri .

Au Japon, le concept de "Su Ha Ri" est utilisé non seulement pour décrire le progrès global de l'évolution des arts martiaux, mais aussi comme l'ensemble du cycle de vie de la relation élève-enseignant.

"su"- hiéroglyphe "protéger, protéger" implique l'exacte adhésion à la tradition, l'exacte reproduction de la technique enseignée. Cette étape est souvent appelée le "collier".

Le hiéroglyphe "Su" a deux significations "protéger, protéger". Ce double sens décrit la relation entre l'élève et l'enseignant dans les premiers stades de la formation aux arts martiaux, qui peut être comparée à celle entre les parents et leurs enfants. L'élève doit absorber tout ce que son professeur partage avec lui, doit s'efforcer d'acquérir des connaissances et être prêt à accepter tous les commentaires et critiques constructives. L'enseignant doit nourrir l'élève dans le sens de s'occuper de ses intérêts, de s'occuper de ses progrès et de l'encourager, tout comme un parent prend soin de son enfant pendant qu'il grandit. "Su" met l'accent sur l'apprentissage des bases sans compromis afin que l'étudiant acquière une base solide pour les étapes ultérieures de l'apprentissage, et que tous les étudiants exécutent la technique de la même manière, bien que leur personnalité, leur structure corporelle, leur âge et leurs capacités soient différents. .

"Ha"- hiéroglyphe "briser, briser, briser la règle" implique une adaptation complète dans la compréhension des techniques de base, le passage à une pratique variable (hank), une prise de conscience interne des composantes les plus importantes du style (littéralement "un éclair de conscience ou un aperçu intérieur")

"Ha" est un autre concept avec un double sens correspondant - "enfreindre, enfreindre, enfreindre la règle". Après avoir passé une étape importante de la formation, lorsque l'étudiant arrive à la "perception intérieure", il commence à se libérer du "collier" dans deux directions. D'un point de vue technique, l'étudiant surmonte les fondamentaux et commence à appliquer les principes appris dans le processus de pratique de la technique de base d'une manière nouvelle, plus libre et plus créative (Hank's Waza). L'individualité de l'élève commence à se manifester dans la manière dont il exécute la technique. À un niveau plus profond, il est également libéré de suivre aveuglément les instructions du professeur, il commence à réfléchir (doute, pose des questions) et découvre de nouvelles choses pour lui-même à travers sa propre expérience. Cette étape peut être frustrante pour l'enseignant, car le cheminement des propres découvertes de l'élève mène à d'innombrables questions commençant par "Pourquoi...". Au niveau « Ha », la relation entre enseignant et élève ressemble à celle entre un parent et son enfant adulte ; l'enseignant est le maître de l'art, et l'étudiant peut maintenant être un instructeur pour les autres.

"Ri"- le hiéroglyphe "séparer, libérer" implique l'indépendance et la liberté, lorsqu'ayant reçu des connaissances vous vous en éloignez sur la base de ce que vous avez compris vous-même, en unissant Shin (kokoro) - esprit, Gi (waza) - technologie et Tai - corps.

"Ri" est l'étape à laquelle l'étudiant, désormais de haut rang, quitte son mentor, après avoir absorbé tout ce qui pouvait être reçu de lui, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a plus de lien entre l'étudiant et l'enseignant. En fait, tout devrait être exactement le contraire, le lien entre eux devrait être plus fort que jamais, presque comme entre un parent et son fils ou sa fille adulte, qui ont maintenant leurs propres enfants.

Bien que l'élève soit désormais totalement indépendant, il conserve la sagesse et la patience de son professeur, afin que leur relation s'enrichisse de l'expérience qu'ils partagent. Mais maintenant, l'étudiant se développe et apprend davantage par ses propres recherches, plutôt que par l'enseignement, et peut donner libre cours à ses propres impulsions créatrices. La technique de l'élève porte désormais l'empreinte de sa personnalité et de son caractère. "Ri" a aussi un double sens, dont le deuxième sens est "libérer". Alors que l'étudiant recherche l'indépendance intérieure vis-à-vis de l'enseignant, le mentor doit à son tour libérer l'étudiant.

"Su", "Ha", "Ri" n'est pas une progression linéaire. Cela ressemble plus à des cercles concentriques, donc "Su" est dans "Ha" et les deux sont dans "Ri". Ainsi, les bases restent les mêmes, seules leur application et la douceur de leur exécution changent au fur et à mesure que l'élève avance dans l'apprentissage et que sa personnalité commence à goûter à la technique pratiquée. De même, l'étudiant et l'enseignant sont toujours liés par des relations étroites et des connaissances, de la culture, de l'expérience et de la tradition.

Idéalement, "Su", "Ha", "Ri" devrait être exprimé dans le fait que l'élève surpassera son mentor, tant en connaissances qu'en compétences. C'est la source du développement de l'art en tant que tel. Si l'élève ne surpasse jamais son mentor, l'art stagnera au mieux. Si la capacité de l'étudiant n'atteint jamais la capacité du maître, l'art commencera à s'estomper. Si l'étudiant peut assimiler tout ce que son mentor lui donne, puis atteindre un niveau de compétence encore plus élevé, l'art s'améliorera et s'épanouira de plus en plus.

Dans Ryu, il y a la systématisation suivante de l'apprentissage : Shoden, Chuden, Joden, Okuden. Cependant, le passage des niveaux "Su", "Ha", "Ri" sur la base des techniques étudiées ne dépend que de vous, et ne vous est pas transmis par d'autres.

Dans les temps anciens, Bujin (guerrier) atteignait le niveau de "Ri" dans les batailles, risquant sa vie.

Le Bujutsu est une technique de combat pour la vie.

Ryu n'est pas un sport ou un jeu dans lequel il existe des règles et des techniques dangereuses sont interdites.. Il n'est pas facile de retenir un agresseur sans le blesser.

Ne calomniez pas les autres et ne les méprisez pas.

Eizan (montagne) est haute, et Kamogawa (rivière) est respectée, bien qu'elle soit plus basse.

Les autres Ryuha (anciens Ryu) ont leurs propres qualités individuelles qui ont leurs propres avantages. Ainsi, l'injure des autres écoles est une grossièreté extrême, une bassesse et une manifestation de sa propre vanité et de son arrogance.

La confiance est une source de force et d'harmonie. Il est important de chérir l'honneur, de faire confiance à un mentor, de se faire confiance. Ne perdez pas votre estime de soi, ne brisez pas la confiance, ne laissez pas la vanité se transformer en arrogance.

Du manuel de formation de Ryuha.

Soukhari(Kanji : 守破離 Hiragana : しゅはり) est un concept qui vient des arts martiaux japonais. Il décrit les étapes de réalisation de la maîtrise. Parfois, il est également utilisé en relation avec d'autres arts japonais, comme le go.
Étymologie:
Le terme "sukhari" peut être grossièrement traduit par "d'abord étudier, puis refuser, et enfin transcender".
Xu (守) - traduit par « protection », « obéissance » et signifie savoir traditionnel : l'étude des bases, des techniques de base, des lieux communs, l'acquisition de connaissances heuristiques.
Ha (破) - traduit par « séparation », « enlèvement » et signifie une rupture avec la tradition : se débarrasser des illusions, réviser les règles, réflexion critique sur ce qui a été appris.
Ri (離) - se traduit par "libération", "indépendance" et signifie une transition vers un nouvel état : le besoin de techniques et de règles disparaît, tous les mouvements deviennent naturels, n'ayant pas besoin dans le cadre des formes, le corps et l'esprit deviennent un

Le maître d'aïkido Shihan Endo Seishiro a donné la définition suivante de Shuhari :
"Il est connu que dans le processus d'apprentissage ou de formation, tout le monde passe par les étapes de shu, ha et ri. L'explication de ces étapes est la suivante.
Au stade shu, nous répétons les formes et cultivons la capacité du corps à percevoir les formes créées par nos prédécesseurs. Nous restons fidèles à la forme sans nous en écarter en aucune façon. Plus tard, au stade de ha, ayant cultivé en nous la capacité d'adopter des formes et des mouvements, nous leur apportons quelque chose de nouveau. Au cours de ce processus, les formulaires peuvent être modifiés et supprimés. Enfin, au stade de ri, nous nous éloignons enfin des formes, ouvrons la voie à la créativité dans la technologie et nous retrouvons dans un lieu où nous agissons conformément aux désirs de notre conscience/cœur, librement, mais sans transgresser les lois.

Au stade shu, l'étudiant est également chargé de suivre les instructions d'un seul enseignant sans poser de questions. Il n'est pas encore prêt à explorer et comparer différentes voies.
Visuellement, le principe shuhari peut être représenté par des cercles concentriques, où le cercle symbolisant l'étape shu est placé à l'intérieur du cercle ha, et les deux sont à l'intérieur du cercle ri. Les techniques et connaissances de base ne changent pas lorsque l'on passe d'un cercle à l'autre.

Histoire:
Pour la première fois, le concept de shuhari a été introduit par Fuhaku Kawakami dans l'art de la cérémonie du thé sous la forme du principe de "jo-ha-kyu" (jap. 序破急 jo ha kyu - introduction, fracture, soudaineté). Il s'agit du modèle de séquençage japonais traditionnel, qui implique que tout mouvement ou effort doit commencer progressivement, se développer rapidement et se terminer de manière inattendue. Il est utilisé dans les arts martiaux (kendō, iaido), le théâtre japonais (Kabuki, No, Joruri), la cérémonie du thé japonaise, les genres littéraires renga et renku.
Plus tard, Zeami Motokiyo, acteur et dramaturge de nô, appliqua ce principe à la danse en lui donnant le nom de shuhari. Sous le même nom, ce principe est devenu plus tard une partie de la philosophie de l'aïkido. Shuhari est également un élément de la philosophie du shorinji kenpo.

Rédigé à partir de matériel de

Des sources historiques qui racontent les traditions du développement des divers systèmes d'arts martiaux à Okinawa et au Japon notent l'existence il y a plusieurs siècles dans ces systèmes, écoles, styles de diverses méthodes d'enseignement, ainsi que le suivi et l'évaluation des connaissances des élèves. À la fin du 19e et au début du 20e siècle, ces traditions se sont transformées en un système clair de tests de certification - examens et attribution d'étudiants avec différents niveaux de gradation - grades - Kyu ou Dan.

À la base, les examens de certification (tests) sont une sorte de contrôle des connaissances et des compétences techniques acquises par un étudiant au cours d'une certaine période de sa formation. Mais, d'un autre côté, les examens de certification sont une démonstration des fondements et de l'idéologie du style et de l'école de karaté. Par conséquent, il est extrêmement important d'aborder les examens, principalement d'un point de vue stylistique.

Dans différentes écoles de karaté, ils peuvent aborder le processus de conduite de ces examens de différentes manières, ce qui est principalement dû aux canons philosophiques et éthiques de ces écoles. Par exemple, dans certaines écoles, les examens d'attestation peuvent être organisés sous la forme d'une sorte de conversation entre un enseignant et des élèves, au cours de laquelle le degré de maturité et de préparation morale des élèves pour la catégorie de qualification correspondante est déterminé. On peut supposer que de telles conversations, malgré toute leur profondeur, ne permettent toujours pas d'évaluer la qualité de la performance des élèves en matière de techniques techniques et de compétences de combat. D'autres écoles de karaté voient le sens des examens dans la tenue d'un grand nombre de combats se déroulant presque sans interruption, avec un changement constant d'adversaires, estimant que ce n'est qu'à travers des épreuves aussi difficiles que le véritable esprit du maître est testé. Bien sûr, seuls des maîtres bien formés et physiquement forts peuvent réussir de tels tests. Mais, les questions d'une formation polyvalente technique, morale, mentale et théorique restent ouvertes.

Il existe une autre approche d'organisation et de conduite des examens de certification, qui consiste à contrôler tous les aspects de la préparation de l'élève : les connaissances théoriques, l'éthique et la philosophie du karatédo, le niveau d'entraînement technique et de combat, ainsi que le degré de condition physique.

Le système d'enseignement et, par conséquent, la conduite des examens d'attestation et l'attribution des catégories techniques de qualification, les écoles Koshiki Jutsu-Karaté Koshiki conformément aux traditions de Shorinryu - Okinawate, et plus tard les arts martiaux japonais, qui sont basés sur le concept philosophique de SHU HA RI, sont construits sur un principe à trois niveaux.

SHU HA RI- 守破離 - le concept du bouddhisme zen de connaître le monde qui l'entoure, d'apprendre divers arts, d'acquérir des compétences et des connaissances réside dans les fondements philosophiques de la plupart des arts martiaux japonais.

Doctrine SHU HA RI est inextricablement liée à deux autres concepts philosophiques : SHITEI et DOJOKUN (DOJOKUN).

concept SITEI Littéralement, vous pouvez traduire "Enseignant (si) et élève (tei)". Appliqué au concept d'arts martiaux SITEI couvre tout l'éventail des relations entre un enseignant et un élève qui surgissent dans le processus de transfert des connaissances et des compétences techniques et de la compréhension du chemin du « DO ».

Dans le processus d'apprentissage, une relation spéciale s'établit entre l'étudiant et l'enseignant, qui dans les pratiques du bouddhisme zen, et à la suite de leur développement, et dans les arts martiaux, sont appelées "DOCUZAN"(traduit du japonais - "s'efforcer d'atteindre l'excellence de manière indépendante"). Dans les écoles traditionnelles d'Okinawate, l'enseignant consacrait beaucoup de temps à des conversations confidentielles avec les élèves, au cours desquelles les fondements philosophiques de l'ordre mondial, les relations entre les personnes et, bien sûr, les principes fondamentaux de l'art martial étaient révélés. On croyait que les étudiants qui ne participent pas à de telles conversations ne comprennent l'art martial que superficiellement, ne comprenant pas toute la profondeur des phénomènes en cours et les secrets profonds de l'art.

Malheureusement, les tendances de développement des arts martiaux, en général, et du karaté en particulier, qui se sont développées au cours des dernières décennies, qui visent principalement à obtenir un résultat momentané et un effet extérieur (ceci est dû, entre autres, à la restructuration de la plupart des systèmes de combat de manière sportive) excluent complètement cela, l'un des aspects les plus importants de l'enseignement.

Concept philosophique "DOJOKUN"(Dojokun) est essentiellement un ensemble de normes éthiques fondamentales du comportement des élèves - Shisei (Shisei), définissant et guidant son développement personnel correct.

Les principes de Dojokun établissent un lien entre la base philosophique d'un concept aussi complet que "La Doctrine de la Voie du "DO"" - DOKYO, et l'assimilation et l'application pratique de la technique formelle du karatedo - JUTSU.

dojokun contribuer à une transition harmonieuse et significative de l'accumulation intellectuelle des connaissances au développement pratique et à l'application des techniques de karaté.

dojokun, comme une sorte de code pour comprendre le karatedo, formulé pour la première fois par le maître exceptionnel d'Okinawate Sakugawa (Sakugawa), et composé de cinq principes fondamentaux de base - Kaisetsu (Kaisetsu), est devenu la base idéologique de presque toutes les écoles et styles de Tode - Karaté d'Okinawate :

• connais toi toi même
• connaître le monde qui l'entoure
• adhérez à de nobles motivations et aspirations, soyez dévoué à votre professeur
• toujours respecter l'étiquette
• ne soyez pas agressif en pensée, en paroles ou en actes.

Concept SHU HA RI considère trois étapes, trois niveaux de connaissance du monde dans son ensemble, et pour chaque individu, son chemin de vie en particulier. Chacune des étapes de développement d'un individu (étudiant, si nous parlons d'arts martiaux) couvre une certaine étape d'apprentissage de la voie du "TO", qui n'est pas tant due à un certain laps de temps, mais plutôt déterminée par le niveau de développement de l'expérience individuelle, des compétences et de l'intellect de l'élève.

aperçu KOSIKI-JUTSU repose également sur ces principes philosophiques.

Le premier niveau de connaissance niveau "SHU" - 守.

Niveau "SHU" couvre les rangs des étudiants du 10e au 1er Kyu. Les élèves à ce stade de développement sont appelés "Myudansha"(Myudansha).

Niveau intellectuel "SHU" implique le strict respect des règles de l'école à laquelle appartient l'élève et des instructions de l'enseignant sous la direction duquel il étudie. L'étudiant doit sentir qu'il fait partie d'une grande équipe. Doit apprendre à se conformer correctement à toutes les lois de l'école, à suivre les exigences et les normes de comportement généralement acceptées. La tâche de l'apprenant est de se concentrer sur l'obtention d'informations et de compétences techniques, leur réflexion, leur répétition et le désir d'amélioration dans leur mise en œuvre répétée et systématique. Grâce à la répétition répétée de tout le matériel reçu et à l'amélioration constante de la qualité de l'exécution des éléments techniques et de leurs combinaisons, l'étudiant commence à comprendre le sens caché des connaissances acquises à ce stade de la cognition. Lorsque cela se produit, le niveau SHU est atteint. L'apprentissage passe à l'étape suivante.

Niveau "HA" - 破.

Niveau "HA" est considéré comme le premier niveau de maîtrise et couvre les rangs de qualification du 1er au 4e Dan. Les élèves qui atteignent ce niveau sont appelés « Yudansha »(Yudansha).

Au stade de développement "HA", l'élève, suivant toutes les règles et lois de l'école, commence à analyser ses actions. Lors de l'exécution des éléments techniques individuels et de leurs combinaisons, l'élève doit essayer de combiner les exigences de l'école, le style d'arts martiaux auquel il appartient, avec son expérience individuelle, son niveau de compétence, ses données physiques, mentales et spirituelles personnelles, ainsi que comme humeur émotionnelle. A ce stade de développement, l'élève peut étudier et analyser l'expérience et les pratiques d'autres écoles et tendances, enrichissant ainsi la technique de son école.

Niveau "RI" - 離

Niveau "RI" est le niveau des grands maîtres et couvre les rangs de qualification du 5e au 10e Dan.

Les élèves qui atteignent ce niveau sont appelés "Kodansha"(Kodansha). Niveau "RI" extrêmement important dans le développement de chaque artiste martial, parce que il suppose un développement parallèle de la personnalité dans deux directions. D'une part, le maître reste un élève de son école et perpétue ses traditions et utilise l'arsenal de ses techniques et formes, et d'autre part, il doit se développer davantage individuellement en tant que personne, et apporter quelque chose de nouveau et de progressif à cette connaissances. Ce processus exige les plus hautes qualités morales de l'étudiant. Lorsque le niveau "RI" est atteint, la phase "SHU" commence dans une nouvelle dimension.

Tous ces principes ont ensuite formé la base du style. Shorinziryu Kenkokan Karatédo fondée au milieu du XXe siècle par le maître Kaiso Kori Hisataka.

Dans le système Koshiki Jutsu, en tant que base stylistique et technique, les directions traditionnelles d'Okinawate sont posées, qui font partie d'un groupe de styles unis par un concept de style commun - Shorin, et en particulier, Shorinryu selon l'école Matsumura, comme ainsi que l'une de ses versions modernes - Shorinziryu Kenkokan karatedo selon l'école Kaiso Kori Hisataka. Par conséquent, la base de la certification en Koshiki Jutsu est avant tout le contrôle et l'évaluation des connaissances théoriques, le contrôle de la qualité de la performance des éléments techniques et de leurs combinaisons - Waza, ainsi que des complexes techniques - Kata, basés précisément sur ce style. base.

Hansi MV Krysin, étudiant le karaté Shorinziryu Kenkokan pendant 25 ans, ainsi que d'autres domaines du karaté et des arts martiaux japonais, a considérablement élargi ce domaine du karaté moderne, ce qui s'est reflété lorsqu'il a créé le système Koshiki Jutsu. À partir d'un schéma montrant les principaux composants du système Koshiki Jutsu, on peut voir que l'attention principale est accordée à l'étude et au développement d'éléments techniques qui doivent être davantage mis en œuvre pour mettre en œuvre des techniques d'autodéfense hautement efficaces. Le karaté Koshiki, n'étant qu'une des composantes de la préparation des élèves au duel - KUMITE, qui fait partie du système Koshiki Jutsu, vise exclusivement le développement de sa composante sportive et compétitive. Par conséquent, lors de la certification, les combats compétitifs n'ont pas lieu entre les étudiants certifiés et le niveau de leur formation en capacité de combat n'est évalué que par des indicateurs objectifs - les résultats de leur participation personnelle à des compétitions de karaté Koshiki de différents niveaux.

Pour le développement du karaté Shorinziryu Kenkokan et du karaté Koshiki dans notre pays, Hanshi M.V. Krysin a créé en 1991 Fédération de karaté Shorinziryu Kenkokan-Koshiki de l'URSS, qui en 1992 a été transformée en Fédération de Karaté Koshiki de Russie. L'un des problèmes les plus importants que la Fédération a dû résoudre était le développement d'une méthodologie pour enseigner le style Shorinziryu et, bien sûr, une méthodologie pour mener des examens d'attestation pour attribuer aux étudiants des catégories de qualification - KYU et DAN. Le résultat de ce travail minutieux a été écrit et publié par Hansi M.V. Krysin en 1998. Exigences d'attestation pour l'attribution des catégories de qualification dans le style du karaté Shorinziryu Kenkokan.

En 2013 Les exigences de certification ont été révisées et complétées par de nouvelles sections. Le système d'attribution des catégories de qualification et de leurs ceintures de qualification correspondantes est devenu fondamentalement nouveau.

10 KYU 9 KYU

8 kyu 7 kyu

6 kyu 5 kyu

4 kyu 3 kyu

2 kyu 1 kyu

1 DAN

3ème Dan - "Sandan" (Sandan) et 4ème Dan - "Yondan" (Yondan)
ceinture colorée, sur laquelle alternent uniformément des rayures noires et blanches

Cinquième Dan - "Godan" (Godan) et Sixième Dan - "Rokudan" (Rokudan)
une ceinture colorée sur laquelle alternent uniformément des rayures transversales rouges et noires.

7ème Dan - "Nanadan" (Nanadan) et Huitième Dan - "Hachidan" (Hachidan)
une ceinture colorée sur laquelle alternent uniformément des bandes transversales de couleur rouge et blanche.

Le neuvième Dan est "Kudan" et le dixième Dan est "Yodan"
ceinture unicolore rouge violacé

Après avoir clairement défini les exigences pour chaque catégorie de qualification du 10e KYU aux catégories de maître les plus élevées - Dan, ce système permet aux instructeurs et aux formateurs de construire leur travail méthodologique de manière plus productive.

Un nouveau système de ceintures de qualification a été adopté, dans lequel de nouvelles solutions de couleur pour les ceintures d'étudiants et de maîtres ont été introduites, ce qui permet aux formateurs d'être plus flexibles dans le processus de certification et de créer de nouvelles conditions préalables de motivation pour enseigner aux étudiants.

Restant pratiquement traditionnelle pour la Fédération russe de karaté Koshiki, la nouvelle édition des exigences de certification a été complétée par des sections axées sur l'étude approfondie des techniques d'autodéfense, aussi bien contre un adversaire non armé que contre un adversaire armé d'objets divers.

Une attention particulière dans l'évaluation de la performance des étudiants examinés des complexes techniques - Kata, est accordée à la qualité de la performance des éléments techniques individuels et de leurs combinaisons.

Compte tenu de la priorité historique inconditionnelle du développement du karaté Koshiki et du karaté Shorinziryu Kenkokan (éventuellement une autre orthographe du nom du style - Shorinjiryu Kenkokan karatedo) dans notre pays Hansi M.V. Krysin et la Fédération de Karaté Kosiki de Russie, toutes les organisations essayant d'étudier et de pratiquer le karaté Shorinziryu Kenkokan et le karaté Koshiki doivent être conscientes que l'utilisation du système de certification adopté dans la Fédération de Karaté Koshiki est inacceptable et peut être considérée comme une atteinte à la propriété intellectuelle de la Fédération.

La technologie modifie fondamentalement l'économie mondiale et pénètre de nombreux secteurs d'activité. L'automatisation des usines, les mégadonnées et l'intelligence artificielle génèrent des résultats impressionnants pour les entreprises. Mais aujourd'hui, la rapidité de mise sur le marché d'un produit est d'une grande importance - il est important non seulement de proposer une idée, mais également de la mettre en œuvre en peu de temps. Les développeurs de produits et de services doivent tenir compte d'un environnement changeant : si le projet dure depuis longtemps, il peut ne plus être nécessaire pour le client. Aujourd'hui, dans de nombreuses industries, consacrer un an ou plus à la mise en œuvre d'une idée est un luxe inabordable.

Le modèle adaptatif, ou agile, aide à résoudre ces problèmes (voir article). Cela suggère que les gens doivent être retirés des départements isolés et inclus dans des groupes autogérés axés sur les clients. Le modèle a d'abord été appliqué dans les entreprises informatiques, puis dans d'autres secteurs où les conditions du marché ou les exigences des clients peuvent changer au cours du processus de développement du produit et, par conséquent, une flexibilité est requise. La philosophie agile s'exprime en quatre valeurs et douze principes, qui sont énoncés dans le Manifeste Agile pour le développement logiciel.

En Russie, agile (en particulier la méthodologie scrum) a commencé à être activement utilisé il y a 5-6 ans. Il existe des exemples réussis de mise en œuvre, encore plus d'entreprises sont au début du voyage. Mais beaucoup réfléchissent encore à la meilleure façon de se déplacer.

L'approche traditionnelle consiste à bien se préparer à l'utilisation de Scrum, inviter des consultants, former le personnel à des formations. Il en a été de même, par exemple, pour Raiffeisenbank (au 1er septembre 2017, elle se classe au 13e rang en Russie en termes d'actifs). C'est une voie coûteuse, mais elle fournit la base nécessaire à la transformation. Une autre approche est lorsqu'une entreprise agit intuitivement, mais en vient finalement aux mêmes principes organisationnels que les auteurs du modèle adaptatif ont formulés. C'est la pratique du plus grand détaillant en ligne de Russie, Wildberries (le chiffre d'affaires de l'entreprise en 2016, selon Data Insight et Ruwards, s'élevait à 45,6 milliards de roubles). Et en fait, et dans un autre cas, vous pouvez obtenir un résultat tangible. L'essentiel est que les changements soient vraiment en retard et que la haute direction devienne leur force motrice.

Premières expériences

L'équipe Raiffeisenbank est passée par trois étapes d'immersion agile. Tout a commencé en 2012 sous la forme d'une expérience au sein du service informatique. « Jusqu'à présent, les programmeurs travaillaient en cascade, mais nous voulions accélérer le développement. Et ils ont invité l'auteur du livre « Kanban. Une voie alternative vers l'agilité » par David Anderson », déclare Sergey Shcherbinin, responsable de la gestion stratégique, de l'organisation et du contrôle de l'informatique chez Raiffeisenbank. Mais les améliorations étaient locales : une équipe de développement a commencé à travailler de manière plus prévisible, et rien de plus.

Après un certain temps, ils ont décidé de mener l'expérience à un nouveau niveau - ils ont embauché des consultants travaillant selon la méthodologie scrum, puis ont invité les équipes à rejoindre le projet si elles le souhaitaient. A ce stade, j'ai dû percer le scepticisme des salariés. "Les développeurs sont des gens méticuleux, ils voulaient qu'on leur montre par des chiffres que le nouveau système de travail est plus efficace que le précédent", se souvient Shcherbinin. - Mais le truc, c'est que personne ne peut le prouver mathématiquement. Il y a de bons cas, mais d'autres entreprises travaillent dans des conditions différentes. Conclusion - vous devez l'essayer par vous-même.

À cette époque, environ 30 équipes informatiques de la banque étaient engagées dans le développement de produits, dont 7 étaient impliquées dans le projet. Mais les résultats n'étaient toujours pas impressionnants. L'équipe qui a développé le système de front-office (elle emploie des employés de banque dans les succursales) a pu accélérer la publication des versions d'environ deux fois. Mais le reste des participants a glissé dans un culte du cargo. « Les gens se rendaient formellement aux réunions. Les développeurs n'ont pas compris et n'ont pas accepté l'idée d'agile. Ainsi que des divisions commerciales », explique Sergey Shcherbinin.

Cependant, l'entreprise a constaté que l'agilité avait un effet positif sur l'engagement des employés. En travaillant selon la méthode Scrum, les gens n'ont pas commencé à mieux écrire du code, mais ils ont réalisé l'objectif - ce qu'ils font et pourquoi. Par exemple, l'équipe qui s'occupait des paiements en roubles s'est rendu compte qu'elle ne se contentait pas de développer des formulaires avec des champs, mais qu'elle remplissait certaines exigences de la Banque centrale. Et que les banques se battent pour la rapidité des paiements, c'est-à-dire que le travail de l'équipe aidera Raiffeisenbank à dépasser ses concurrents. Cette approche inspire plus que simplement dessiner des moules, les gens essaient de faire moins d'erreurs.

Une nouvelle étape de mise en œuvre agile à la Raiffeisenbank a débuté en 2016. Le conseil d'administration s'est fixé un objectif - élargir considérablement la clientèle, et le président du conseil d'administration, Sergey Monin, a proposé une solution - devenir une organisation agile. Il s'est notamment inspiré des succès de Spotify et d'ING Bank, dont la presse a parlé. Une organisation agile peut commercialiser plus rapidement des produits bancaires, ce qui est essentiel pour créer un avantage concurrentiel. De plus, cela affectera la croissance du NPS (Net Promoter Score, indice de fidélité des consommateurs), qui reflète la qualité de service.

Cette fois, la banque a décidé que non seulement le service informatique, mais aussi des représentants commerciaux participeraient au projet. Nous avons choisi cinq équipes qui s'occupaient du traitement des cartes, des prêts hypothécaires et du site Web de la banque, et les avons rendues interfonctionnelles - comprenant également des experts en produits, des concepteurs et des spécialistes du marketing. Pour la première fois, un propriétaire de produit est apparu dans les équipes - un client de l'entreprise, qui est responsable du profit et de la perte du projet.

Selon la méthodologie Scrum, tous les membres de l'équipe doivent s'asseoir ensemble. Certains des programmeurs sont des employés distants d'Omsk, cela ne les concernait pas, mais il n'a pas été facile de persuader les autres de changer d'emploi. Les représentants des entreprises ont d'abord refusé de quitter leur neuvième étage et de déménager chez les promoteurs du cinquième - disent-ils, il y a plus de bureaux à l'étage et la vue depuis la fenêtre est meilleure. Mais lorsque le déménagement a eu lieu, c'est devenu une véritable découverte pour tous que les problèmes de travail peuvent être résolus rapidement, sans correspondance fastidieuse.

Un nouveau record de productivité a été établi par l'équipe qui a redémarré le pipeline hypothécaire (technologie informatique qui assure l'émission de prêts hypothécaires par la banque) - elle a publié le premier produit fonctionnel deux mois plus tard. Il s'agit d'une réalisation importante, car les programmeurs précédents sur la même plate-forme informatique ont développé un pipeline automobile et grand public, mais la vitesse laissait beaucoup à désirer. Ils ont mené à bien le projet de prêt automobile pendant deux ans et demi, mais lorsque la publication a été prête, il y a eu une crise et l'émission de prêts automobiles a dû être réduite. Et le pipeline de prêts à la consommation était en cours de préparation depuis un an, puis encore complètement finalisé.

Aujourd'hui, la mise en œuvre de l'agilité dans la banque est en augmentation - au début, cinq autres équipes participant au projet ont rejoint les cinq, et aujourd'hui elles sont 17. La liste des participants n'a pas encore été élargie, car il est nécessaire de analyser sérieusement les résultats des travaux. Certaines équipes ont considérablement augmenté la vitesse de mise sur le marché des produits (hypothèque, site Web, paiements en roubles, etc.), mais pour certains participants, la vitesse de travail a ralenti.

Réflexion et immersion

Analysant les raisons des échecs de 2012-2015, Sergei Shcherbinin est arrivé à la conclusion que l'enthousiasme ne mènerait pas loin : les gens devaient être bien formés. Il a adopté le principe japonais de l'enseignement du Xu Ha Ri. Le stade « Shu » implique le strict respect des règles ; au stade « Ha », il est déjà possible de s'écarter des canons. Enfin, au stade Ri, l'élève devient un maître et peut improviser. « Dans 90 % des cas, les entreprises russes commencent par « Ri » et essaient de proposer quelque chose qui leur est propre. Nous sommes également passés immédiatement à la troisième étape, c'était une erreur », explique Shcherbinin.

Au début, la banque a estimé qu'il suffisait de sélectionner 3 à 4 employés intelligents dans chaque équipe, de les envoyer étudier la méthodologie Scrum, puis ils pourraient transférer leurs connaissances à leurs collègues. Mais l'approche n'a pas fonctionné. Les responsables informatiques ne sont pas des enseignants et ne savent pas expliquer comme des formateurs professionnels. Et surtout, les informations sont déformées lors de la transmission. Il est beaucoup plus utile de former toute l'équipe, et auprès d'un seul fournisseur, sinon vous devrez passer du temps à vous mettre d'accord sur les termes et les concepts. En 2016, tous les participants au projet, y compris le conseil d'administration de Raiffeisenbank, sont allés étudier scrum.

Après le passage à un nouveau système, la frustration survient souvent - la qualité et la rapidité du travail peuvent chuter à mesure que les gens sortent de leur zone de confort. Les développeurs introvertis doivent maintenant interagir avec d'autres personnes, ce qui les perturbe. De plus, les équipes travaillant selon la méthodologie Scrum planifient elles-mêmes leur charge de travail, mais tout le monde ne réussit pas. Chez Raiffeisenbank, certaines équipes se sont fixé trop d'objectifs, mais n'en ont même pas atteint la moitié. "Cela devrait être traité normalement - les équipes retrouveront leur productivité dans 3-4 mois", déclare Sergey Shcherbinin.

Enfin, de nouveaux rôles dédiés apparaissent dans l'équipe. D'abord, le Scrum Master (sorte de facilitateur). Les entreprises nomment souvent des chefs de produit ou des chefs d'équipe à ce poste. Mais Raiffeisenbank s'est rendu compte qu'il vaut mieux que le Scrum Master ne soit pas lié à l'informatique - il doit faire preuve d'empathie, pas de qualités de leadership, pas de leadership, mais suggérer. Il est plus facile de trouver des personnes de l'extérieur avec un psychotype adapté et de les former. En conséquence, des diplômés des facultés de psychologie ont été embauchés et la banque compte désormais près de 25 scrum masters formés.

Deuxièmement, les équipes ont désormais un product owner qui sait comment le développer. Il ne définit pas les tâches, mais établit des priorités, et l'équipe elle-même décide de la meilleure façon de faire le travail. En fait, il s'agit d'un entrepreneur, mais ces personnes sont peu nombreuses et ne peuvent pas être prises de l'extérieur. Le propriétaire du produit ne doit pas déléguer le travail à des subordonnés - comme l'a montré l'expérience de Raiffeisenbank, cela réduit l'efficacité du développement.

Le conseil d'administration de la banque discute de l'avancement du projet toutes les deux ou trois semaines, et déjà maintenant il y a des idées sur la façon de développer davantage l'agilité. Par exemple, dans les grandes entreprises, un plan financier est généralement établi pour un an. Mais ce serait bien de rendre la budgétisation plus flexible pour s'adapter aux conditions changeantes. Ce problème devra être résolu dans les 3 à 5 prochaines années.

Sélection naturelle

« Nous n'avons jamais fait appel à des consultants ni étudié la méthodologie agile. Mais le format de travail auquel nous sommes parvenus est assez cohérent avec le manifeste agile », déclare Andrey Revyashko, CIO chez Wildberries.

Jusqu'à récemment, le service informatique de Wildberries fonctionnait comme un service à guichet unique - les tâches provenant des clients étaient mises en file d'attente. 120 employés se sont occupés du site Web, ont développé une application mobile, un système CRM, un portail fournisseur, etc. Le flux de tâches a augmenté, donc les intérêts de quelqu'un en ont inévitablement souffert. Plusieurs responsables se tenaient entre le client et les exécuteurs directs, cela pouvait prendre un mois pour clarifier les termes de référence et la correspondance. Pour aplanir les conflits, l'entreprise a recruté des analystes qui comprenaient les enjeux commerciaux et pouvaient reformuler les exigences pour les programmeurs. Mais il y a eu un effet de goulot d'étranglement, le processus a commencé à ralentir encore plus.

Le travail était également entravé par des tâches "vides". Les clients pourraient donner une tâche sans vraiment considérer ses perspectives. En conséquence, comme le dit Andrey Revyashko, si le projet a fonctionné, les lauriers sont allés au client, et sinon, les bosses sont tombées sur les programmeurs.

Le service financier s'est souvent heurté aux développeurs et, en 2015, ils se sont réunis pour régler les choses. Nous avons décidé que si les financiers ne sont pas satisfaits de la rapidité d'exécution des tâches, laissons 10 programmeurs 1C aller directement à leur subordination. Cela n'a pas plu aux programmeurs, et le manager a dû convaincre tout le monde. Mais trois personnes sont rapidement parties.

Après quelques mois, il est devenu clair que le nouveau format prenait racine. Les programmeurs communiquaient directement avec le client, les liens intermédiaires en la personne des chefs de projet et des analystes devenaient inutiles. Les financiers ont écouté les recommandations des programmeurs et ont assumé l'entière responsabilité des projets.

En conséquence, l'entreprise a décidé de reformater le service informatique et de transférer tous les développeurs de logiciels dans des divisions spécialisées (centre d'appels, service logistique, service des relations avec les fournisseurs, etc.). En fait, chaque département commercial avait son propre département informatique, ou IT SWAT, comme on l'appelait dans Wildberries. Nous avons dû nous séparer des programmeurs les plus bagarreurs (sept personnes).

L'un des nouveaux managers embauchés chez Wildberries se trouvait être un spécialiste de scrum, il a expliqué la méthodologie à ses collègues, introduit certaines procédures, etc. L'entreprise a notamment commencé à utiliser la visualisation des résultats. "Il y a deux grands écrans suspendus au centre de notre bureau, sur lesquels sont indiquées les tâches de tous les départements - qui fait quoi, ce qui a déjà été fait, ce qui n'a pas encore été fait", explique Andrei Revyashko. Aujourd'hui, 20 équipes de développement sont capables de résoudre environ 1500 tâches par mois avec un délai allant jusqu'à trois jours, ainsi qu'environ 850 tâches avec un délai allant jusqu'à 14 jours.

Andrey Revyashko voit les avantages suivants dans le nouveau système de travail.

• Les tâches "vides" ont disparu. Si un nouveau projet pour une raison quelconque ne fonctionne pas, personne ne transfère la responsabilité à personne.
• La compréhension mutuelle s'est améliorée. Au fur et à mesure que les professionnels de l'informatique se répartissaient dans les services, les gens réalisaient qu'ils faisaient partie de la même équipe. Désormais, les programmeurs ne se contentent pas de faire ce qu'on leur dit, mais sont responsables d'une partie du projet global et proposent eux-mêmes des solutions.
• Augmentation significative de la vitesse de développement. La mise en œuvre de projets pouvant apporter des bénéfices supplémentaires n'est pas retardée. Les "pilotes" se lancent rapidement, et si le résultat leur convient, ils les affinent un peu.
• Il n'y a pratiquement aucune situation où les programmeurs amènent le produit à la finale, puis on leur demande de tout refaire. Il y a eu de tels cas auparavant, et ils ont toujours démotivé les employés.

Voici un exemple de développement accéléré. Wildberries possède plusieurs centres de distribution dans différentes villes, et l'entreprise s'est fixé une tâche : un client qui visite le site doit se voir montrer un assortiment qui peut lui être livré dès le lendemain depuis l'entrepôt le plus proche. La tâche n'est pas facile, vu le nombre de visites sur le site, d'autant plus qu'il faut lier le travail de plusieurs centres de données, calculer le solde dans les entrepôts et résoudre les problèmes de logistique. Des hommes d'affaires et des programmeurs se sont assis la nuit. Le pilote a été fait en un mois, puis en un mois et demi, ils l'ont rappelé.

Presque aussi rapidement, le site Web de Wildberries a lancé l'acceptation des paiements en ligne. Les systèmes de cartes ont de sérieuses exigences de sécurité - la description occupe tout un Talmud. De plus, la certification est payante, il est donc important de réussir l'audit du premier coup. « Nous avons passé 2 à 3 mois à développer la passerelle de paiement et avons reçu un certificat de conformité. Dans le format de travail précédent, tout aurait certainement traîné pendant un an ou plus », explique Andrei Revyashko.

Cependant, le nouveau système Wildberries a aussi ses inconvénients.

• Le nombre de développeurs est passé de 120 à 200 personnes. Certes, le nombre de tâches a également augmenté, à mesure que l'entreprise se développe. L'entreprise devait recruter et former des stagiaires.

• Il est important que les professionnels de l'informatique communiquent non seulement avec l'entreprise, mais aussi entre eux, sinon chaque équipe réinventera la roue. Il y a eu des moments où plusieurs départements ont essayé de faire la même fonctionnalité en même temps.

Malgré le fait que le nouveau format de travail des programmeurs convient assez bien à Wildberries, l'entreprise a ouvert un poste vacant et recherche maintenant un professionnel qui connaît la méthodologie Scrum. Il est temps de maîtriser l'agilité plus en profondeur.

En évaluant l'effet global de l'introduction d'un modèle adaptatif, nous pouvons conclure que le résultat ne peut pas être directement évalué en termes d'argent. Le principal avantage qu'une entreprise peut gagner est la vitesse de développement, la satisfaction des clients et l'engagement du personnel.