La structure de la conscience sociale, ses principales formes.

La conscience publique, sa structure et son indépendance relative. Psychologie sociale et idéologie sociale. Formes de conscience sociale : politique, juridique, morale, esthétique et religieuse.

conscience publique est un système de sentiments, de vues, d'idées, de théories, qui reflètent la vie sociale. Il y a deux niveaux dans la structure de la conscience publique - conscience ordinaire(un ensemble d'idées, d'idées, de vues qui surgissent directement), la psychologie sociale(humeurs, sentiments, mœurs, us et coutumes), Publique idéologie(un ensemble de points de vue des gens, façonnant et reflétant théoriquement les intérêts d'une certaine classe). Il existe également des formes de conscience sociale telles que politique, juridique, morale, esthétique, religieuse, philosophique et scientifique. Ces formes diffèrent par le sujet de la réflexion, par la forme de la réflexion, par leurs fonctions et par le degré de dépendance à la vie sociale.

La conscience sociale est déterminée par l'être social, mais en même temps elle a une relative indépendance, qui se manifeste de différentes manières : 1) elle a une logique interne de développement et peut donc être en retard sur le niveau de l'être social ou le devancer ; 2) il a une continuité et influence activement la vie sociale ; 3) différents aspects de la conscience sociale se développent de manière inégale - certains plus rapidement, d'autres plus lentement.

Les idéalistes absolutisent l'indépendance de la conscience sociale, l'arrachent à l'existence sociale. L'autre extrême - le matérialisme vulgaire - nie l'indépendance relative de la conscience sociale, la dérivant directement et directement de l'existence sociale.

Forme politique de la conscience est un système d'idées qui reflète la relation entre les classes, les nations et les États et les attitudes envers le pouvoir. Ces idées sous-tendent le comportement politique des classes, des groupes sociaux et des individus.

L'élément le plus important du système politique est l'État, qui protège le système social, régule l'économie, défend les intérêts sur la scène internationale. L'État exerce son pouvoir avec l'aide d'un régime démocratique ou totalitaire.

Les fonctions de la conscience politique sont diverses : régulatrice, cognitivo-informationnelle, évaluative, mobilisatrice.

Forme juridique de la conscience- ce sont des idées et des opinions qui expriment l'attitude des personnes à l'égard de la loi en vigueur, la connaissance de la mesure et le comportement des personnes en termes de légalité et d'illégalité.

Il existe deux approches pour comprendre l'essence du droit : traditionnelle, ou prohibitive, et libérale, basée sur l'idée des droits et libertés naturels de l'individu.L'approche traditionnelle identifie en fait la loi avec la loi, comme un ensemble d'interdictions et de mesures punitives. des sanctions pour leur violation. Jusqu'au 18ème siècle c'était un concept commun. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle. une conception libérale du droit apparaît, fondée sur le droit humain à la vie, à la propriété, à la sécurité, à la liberté de conscience, d'expression, etc. Dans l'État de droit, le respect des libertés et droits fondamentaux de la personne, l'État de droit, la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont assurés.

La conscience juridique est hétérogène, elle peut être ordinaire, basée sur l'expérience quotidienne, et théorique, basée sur une compréhension de l'essence du droit, de ses capacités et de ses limites.

Forme morale de la conscience est un système historiquement établi de règles et de normes qui régissent le comportement humain. Il se manifeste dans l'attitude d'une personne envers la famille, l'équipe, les gens, la patrie. La vie morale d'une personne est basée sur un sentiment de responsabilité envers la société et envers soi-même pour ses actions.

Les traits caractéristiques de la morale sont : un caractère compréhensif, non institutionnel et impératif.

Les idéalistes subjectifs tirent la moralité de la conscience humaine, les idéalistes objectifs croient qu'elle est donnée d'en haut et exprime le commandement de Dieu. Les matérialistes pensent qu'elle est historique et concrète et qu'elle est un produit naturel du développement social. Ses origines remontent aux coutumes qui ont consolidé ces actions qui, selon l'expérience des générations, se sont avérées utiles pour la préservation et le développement de la société et de l'homme. Ainsi, la moralité de la société primitive ne condamnait pas le cannibalisme, le meurtre des personnes âgées et des malades, en même temps, les gens ne connaissaient pas la cupidité, la cupidité, la tromperie. Dans une société de classes, la morale a un caractère de classe, bien qu'elle contienne aussi des éléments humains universels.

Fonctions de la morale : régulatrice, évaluative-impérative, cognitive. La morale a une grande influence sur l'économie de la société, est en interaction complexe avec la politique, le droit, l'art, la religion.

Forme esthétique de la conscience trouve son expression la plus complète dans l'art, lorsque le reflet de la vie sociale prend la forme d'images artistiques.

Les premières traces d'art remontent au Paléolithique supérieur, il y a 40-50 mille ans. En esthétique, diverses théories (hypothèses) de la genèse de l'art sont répandues - théorie des jeux, théorie magique et théorie du travail. Il est important que l'art soit né du besoin humain de connaître et de créer.

Le sujet principal de l'art est une personne avec toutes ses expériences et ses opinions.

L'art reflète la réalité à travers images artistiques. Ces derniers sont l'unité général, typique et singulier, spécifique. Une image artistique porte toujours une idée générale et l'exprime à travers un phénomène unique. L'image artistique est aussi une unité matériel et idéal, objectif et subjectif.

Les fonctions sociales de l'art sont multiples. Ils comprennent des aspects esthétiques, cognitifs, éducatifs, divertissants, compensatoires et autres. La fonction principale est esthétique, exprimée dans l'évaluation des phénomènes sociaux ou naturels comme beaux ou laids, héroïques ou vils, tragiques ou comiques, etc. La beauté dans l'art est une image généralisée, typique, un reflet artistique de la réalité. Ni les moments cognitifs ni éducatifs dans l'art ne peuvent agir indépendamment, quel que soit le principe esthétique de l'art.

Forme religieuse de la conscience- c'est une forme fantastique de reflet de la réalité, associée à la croyance au surnaturel, à l'Absolu. L'émergence de la religion est un phénomène naturel dans le développement de la société. Elle a ses racines sociales, épistémologiques et psychologiques. La croyance au surnaturel est conditionnée par les rapports objectifs de dépendance des hommes à la nature et aux forces sociales qui les dominent, elle s'enracine dans les limites de la pratique sociale. Même les anciens disaient : « La peur a créé les dieux.

Les racines épistémologiques de la religion résident dans le développement de la conscience humaine, la possibilité de créer des concepts abstraits.

Les racines psychologiques de la religion résident dans le fait que la religion ne fait pas appel à l'esprit humain, mais aux sentiments. La peur, l'incertitude, le chagrin, le chagrin créent le terrain pour la religion.

La fonction principale de la religion est définie comme illusoire-compensatoire. Les autres fonctions de la religion sont idéologiques, régulatrices, communicatives, intégratrices.

La conscience publique est une caractéristique très importante de la société, qui exprime avant tout sa vie spirituelle. Une telle conscience reflète l'humeur, les idées, les théories et les points de vue de l'existence sociale et est considérée comme un système indépendant.

La conscience publique et son importance dans le développement de la nation

Quelle que soit la force ou l'intégration d'une nation (ou d'une partie de la population), elle est dans une certaine mesure caractérisée par une conscience sociale. Le sujet ici n'est pas un individu, mais la société. La conscience publique se forme au cours des siècles et dépend dans une certaine mesure de l'évolution historique des événements. La mentalité du peuple peut être qualifiée de démonstration d'une telle

Bien sûr, cette forme de conscience a un impact énorme sur la structure de la conscience publique comme suit :

• La psychologie sociale exprime les motivations, l'humeur et les sentiments de la société et dépend en grande partie de certaines coutumes et traditions caractéristiques. Cette partie de la conscience est une manière sensuelle et émotionnelle de connaître et de répondre à la vie.
• L'idéologie est un reflet théorique du monde, qui démontre le degré de connaissance et de compréhension du monde par la société ou une partie de celle-ci.

Sans aucun doute, la conscience sociale n'est possible qu'avec l'interaction de l'idéologie et de la psychologie sociale.

La conscience sociale et ses formes

Au fur et à mesure que l'humanité grandissait et se développait, les gens amélioraient de plus en plus leur compréhension et leur perception du monde. C'est ainsi qu'est arrivé ce qui suit :

• La moralité est l'une des caractéristiques les plus importantes de la conscience collective. Après tout, il démontre les points de vue et les idées de la société, son système de normes et l'évaluation des actions à la fois d'un individu et d'un groupe de personnes ou de la société.
• Conscience politique - démontre la totalité des humeurs, des idées, des traditions et des points de vue des différents groupes de la population. Dans le même temps, la conscience politique reflète pleinement les exigences et les intérêts des différentes couches sociales, ainsi que leurs relations les unes avec les autres.
• Le droit est une autre forme de conscience, qui se caractérise par la présence d'un système de normes sociales. C'est ainsi que la société évalue les droits, crée une idéologie juridique, qui est ensuite protégée par l'État. Il faut comprendre qu'une personne peut créer une sorte d'idée, mais elle ne devient une partie de la conscience publique qu'après que la société en a été imprégnée.
• La religion est l'une des plus anciennes formes de conscience sociale apparue plusieurs siècles avant notre ère. Cela comprend la foi, les idées sur le divin et le surnaturel, ainsi que les sentiments religieux et les actions de la société.
• Conscience esthétique - caractérise la perception par la société d'images sensuelles et artistiques.
• La conscience scientifique est une autre partie de la vie et de la perception de la société, qui cherche à systématiser le monde en catégories. Ici, seuls les faits qui ont trouvé une confirmation matérielle réelle sont pris en compte. Cette partie de la conscience ne reflète que des faits rationnels.
• La conscience philosophique est une perception théorique du monde, qui étudie certaines lois générales et caractéristiques à la fois d'une société séparée et de l'ensemble.Cette partie vous permet de créer de nouvelles méthodes de connaissance du monde. Soit dit en passant, chaque époque historique est caractérisée par son propre système unique de conscience philosophique.

La conscience publique est d'une grande importance pour le développement d'une nation et de sa culture. Après tout, c'est la culture qui est considérée comme le reflet le plus frappant de la conscience collective, qui démontre certaines traditions, idéaux, valeurs morales, mode de vie et pensée non seulement de la société dans son ensemble, mais aussi de chacun de ses membres individuels.

conscience publique- un ensemble d'idées, de théories, de points de vue, d'idées, de sentiments, de croyances, d'émotions de personnes, d'humeurs, qui reflètent la nature, la vie matérielle de la société et l'ensemble du système de relations sociales. La conscience sociale est une partie de l'être social qui a surgi simultanément et en unité avec lui, condition nécessaire à son émergence. Mais en même temps, être social et conscience sociale sont différents et relativement indépendants.

Caractéristique de la conscience publique- elle, dans son influence sur l'être, peut l'évaluer, en révéler le sens, le prévoir, le transformer à travers l'activité pratique des personnes. La conscience sociale de l'époque, qui reflète l'être et contribue activement à sa transformation, est un élément historiquement nécessaire et réellement existant de toute structure sociale.

Reflétant l'être social, la conscience sociale est capable de l'influencer activement à travers l'activité transformatrice des personnes. L'indépendance relative de la conscience sociale se manifeste dans le fait qu'elle a une continuité, mais peut être en avance sur l'être social ou en retard sur lui.

conscience publique- un phénomène social particulier, caractérisé par ses propres caractéristiques, qui lui sont propres, des modèles spécifiques de fonctionnement et de développement. La conscience publique, reflétant toute la complexité et l'incohérence de la vie sociale, est également contradictoire et a une structure complexe.

La structure de classe est apparue avec l'avènement des sociétés de classe.

Dans les États multinationaux - la conscience nationale des peuples.

Selon le niveau, la profondeur et le degré de réflexion de la vie sociale dans la conscience publique, on distingue la conscience ordinaire et théorique.

Du point de vue de ses supports matériels : conscience sociale, de groupe et individuelle

En termes historiques et génétiques - la conscience publique dans son ensemble ou ses caractéristiques dans diverses formations socio-économiques.

Formes de conscience publique- diverses formes de réflexion dans l'esprit des personnes du monde objectif et de l'être social, sur la base desquelles elles surgissent au cours du processus d'activité pratique. Formes de conscience publique :

Conscience politique- un système de connaissances et d'évaluations, grâce auquel il y a une prise de conscience du champ politique par des sujets agissant sous forme d'individus, de groupes, de classes, de communautés ; un élément nécessaire au fonctionnement et au développement du système politique dans son ensemble. Fonctions : pronostique, évaluative, régulatrice, cognitive. Les niveaux sont ordinaires - pratiques et idéologiques - théoriques.

Conscience juridique- un système de connaissances et d'évaluations à travers lequel les sujets publics (individus, groupes, classes) sont sensibilisés à la sphère du droit. Fonctions : régulatrices, évaluatives, cognitives. Structure: idéologie juridique et psychologie juridique, subjectivement - conscience juridique individuelle, de groupe et de masse (par exemple, de classe), selon le niveau de réflexion de la réalité - conscience juridique ordinaire, professionnelle et scientifique.

conscience morale contient des relations morales historiquement changeantes, qui sont le côté subjectif de la moralité. La moralité (moralité) est un système de points de vue et d'idées, de normes et d'évaluations concernant la régulation du comportement des individus, la coordination des actions des individus avec les intérêts d'autres personnes ou d'une certaine communauté, les moyens d'éduquer les gens, de créer et de renforcer certaines qualités et relations morales. Il est possible de distinguer la morale professionnelle, domestique, familiale. La conscience morale a une structure complexe dans laquelle des éléments interdépendants peuvent être distingués : idéal moral, besoin moral, motivation morale et estime de soi, normes, orientation des valeurs, points de vue, sentiments. Dans la conscience morale, il faut distinguer deux grands principes : émotionnel et intellectuel.

Conscience esthétique- une réflexion holistique et émotionnellement riche de la réalité, dont la base objective est la réalité naturelle et sociale et la pratique socio-historique. La structure de la conscience esthétique comprend : les vues esthétiques, les idéaux, les évaluations, les goûts, les sentiments esthétiques, les besoins, la théorie esthétique. Dans la formation de la conscience esthétique, l'art est appelé à jouer un rôle important - une forme esthétique spécifique de conscience sociale et le développement de la réalité, sa connaissance et son évaluation artistiques, une forme particulière d'activité créatrice humaine.

Conscience religieuse et athée. La conscience religieuse, avec les activités religieuses, les relations et les organisations religieuses, est un élément de la structure de la religion. La religion est une vision du monde et une vision du monde et un comportement correspondant, déterminés par la croyance en l'existence de Dieu, c'est un sentiment de dépendance par rapport à lui, qui donne espoir et soutien dans la vie. La conscience religieuse se caractérise principalement par la foi, l'émotivité, le symbolisme, la visibilité sensuelle, la combinaison du contenu réel avec les illusions, le dialogue, la connaissance du vocabulaire religieux, l'imagination, la fantaisie. Il existe deux niveaux de conscience religieuse : quotidien et théorique (conceptuel).

conscience des sciences naturelles est un phénomène social complexe. La science est une forme d'activité humaine historiquement établie visant à comprendre et à transformer la réalité objective, un tel domaine de production spirituelle qui se traduit par des faits délibérément sélectionnés et systématisés, des hypothèses logiquement vérifiées, des théories généralisantes, des lois fondamentales et particulières, ainsi que comme méthodes de recherche. Les fonctions de la science sont explicatives, pratiques, cognitives, etc.

conscience économique- il s'agit d'une forme de conscience publique, qui reflète les connaissances économiques, les théories, les évaluations des activités socio-économiques et des besoins sociaux. Dans sa structure, il faut distinguer la conscience théorique, scientifique, et la compréhension empirique, quotidienne, de l'économie.

Conscience environnementale- c'est une forme de valeur de la conscience sociale, qui reflète la relation de l'homme avec la nature et l'évaluation de l'activité sociale. La conscience écologique présuppose la sélection par une personne de lui-même comme porteur d'une attitude active et créative envers la nature.

Teneur
Présentation ……………………………………………………………………………3
Formes de conscience sociale ………………………………………………………4
Conscience morale ………………………………………………………...12
Conscience esthétique ………………………………………………………...14
Conclusion ……………………………………………………………………..18
Liste de la littérature utilisée …………………………………………………………19

Introduction
La conscience est la forme la plus élevée de réflexion de la réalité objective propre à une personne, une manière de son attitude envers le monde et envers elle-même, qui est une unité de processus mentaux activement impliqués dans la compréhension par l'homme du monde objectif et de son propre être. La conscience se compose d'images sensorielles, d'objets qui sont une sensation ou une représentation et ont donc un sens et une signification, une connaissance en tant qu'ensemble de sensations imprimées dans la mémoire et des généralisations créées à la suite d'une activité mentale, d'une pensée et d'un langage supérieurs. La conscience est une forme particulière d'interaction humaine avec la réalité et sa gestion.
La conscience sociale est un ensemble d'idées, de théories, de points de vue, d'idées, de sentiments, de croyances, d'émotions de personnes, d'humeurs dans lesquelles se reflètent la nature, la vie matérielle de la société et l'ensemble du système de relations sociales. La conscience sociale se forme et se développe avec l'émergence de l'être, puisque la conscience est possible comme produit des relations sociales. Mais une société ne peut aussi être appelée société que lorsque ses éléments de base, y compris la conscience sociale, se sont développés. La société est la réalité matérielle idéale.
Les formes de conscience sociale sont comprises comme diverses formes de réflexion dans l'esprit des personnes du monde objectif et de l'être social, sur la base desquelles elles surgissent au cours du processus d'activité pratique. La conscience publique existe et se manifeste sous les formes de la conscience politique, de la conscience juridique, de la conscience morale, de la conscience religieuse et athée, de la conscience esthétique, de la conscience des sciences naturelles.
L'existence de diverses formes de conscience sociale est déterminée par la richesse et la diversité du monde objectif lui-même - la nature et la société. Diverses formes de conscience reflètent les relations entre les classes, les nations, les communautés et groupes sociaux, les États et servent de base aux programmes politiques. En science, les lois concrètes de la nature sont connues. L'art reflète le monde dans des images artistiques, etc. Ayant un objet de réflexion particulier, chaque forme de conscience a sa forme particulière de réflexion : un concept scientifique, une norme morale, un dogme religieux, une image artistique.
Mais la richesse et la complexité du monde objectif ne font que créer la possibilité de l'émergence de diverses formes de conscience sociale. Cette possibilité est réalisée sur la base d'un besoin social spécifique. Ainsi, la science surgit lorsque la simple accumulation empirique de connaissances devient insuffisante pour le développement de la production sociale. Des opinions et des idées politiques et juridiques ont surgi avec la stratification de classe de la société.
L'objet de ce travail est de s'interroger sur les formes de la conscience sociale.
Formes de conscience publique
La conscience sociale est un ensemble d'idées, de théories, de points de vue, d'idées, de sentiments, de croyances, d'émotions de personnes, d'humeurs, qui reflètent la nature, la vie matérielle de la société et l'ensemble du système de relations sociales. La conscience sociale se forme et se développe avec l'émergence de l'être social, puisque la conscience n'est possible qu'en tant que produit de relations sociales. Mais une société ne peut aussi être appelée société que lorsque ses principaux éléments, y compris la conscience sociale, se sont développés. Un ensemble d'idées généralisées, d'idées. Théories, sentiments. Les mœurs, les traditions, c'est-à-dire tout ce qui constitue le contenu de la conscience sociale, forment une réalité spirituelle et font partie intégrante de la vie sociale. Mais si le matérialisme affirme un certain rôle de l'être social par rapport à la conscience sociale, on ne peut cependant pas simplement parler du primat du premier et du caractère secondaire de l'autre.
La conscience sociale n'est pas apparue quelque temps après l'émergence de l'être social, mais en même temps en unité avec lui.
Sans conscience sociale, la société ne pourrait tout simplement pas naître et se développer. Qu'il existe, pour ainsi dire, dans deux manifestations : réflexive et active-créatrice. L'essence de la conscience réside précisément dans le fait qu'elle ne peut refléter l'existence sociale que si elle est simultanément activement et créativement transformée. Mais, soulignant l'unité de l'être social et de la conscience sociale, il ne faut pas oublier leur différence, leur désunion spécifique, leur indépendance relative.
Une caractéristique de la conscience sociale est que, dans son influence sur l'être, elle peut en quelque sorte l'évaluer, révéler son sens caché, le prédire et le transformer par l'activité pratique des personnes.
C'est la fonction historiquement établie de la conscience sociale, qui en fait un élément nécessaire et réellement existant de toute structure sociale. Aucune réforme, si elle n'est pas soutenue par la conscience publique de son sens et de sa nécessité, ne donnera pas les résultats escomptés, mais ne fera que rester en suspens.
Le lien entre la conscience sociale et l'être social est multiforme et varié. Reflétant l'être social, la conscience sociale est capable de l'influencer activement à travers l'activité transformatrice des personnes.
L'indépendance relative de la conscience sociale se manifeste dans le fait qu'elle a une continuité. Les nouvelles idées ne surgissent pas de zéro, mais comme un résultat naturel de la production spirituelle. Basé sur la culture spirituelle des générations passées. Étant relativement indépendante, la conscience sociale peut être en avance sur l'être social ou en retard sur lui. Par exemple, l'idée d'utiliser l'effet photoélectrique est née 125 ans avant l'invention de la photographie par Dagger. Des idées pour l'utilisation pratique des ondes radio ont été réalisées près de 35 ans après leur découverte, etc.
La conscience sociale est un phénomène social particulier, qui se distingue par ses propres caractéristiques, qui lui sont propres, des schémas spécifiques de fonctionnement et de développement. La conscience publique, reflétant toute la complexité et l'incohérence de la vie sociale, est également contradictoire et a une structure complexe. Avec l'avènement des sociétés de classes, elle a acquis une structure de classe. Les différences dans les conditions socio-économiques de la vie des gens trouvent naturellement leur expression dans la conscience publique. Dans les États multinationaux, il existe une conscience nationale de divers peuples. Les relations entre les différentes nations se reflètent dans l'esprit des gens. Dans ces sociétés où la conscience nationale l'emporte sur la conscience universelle, le nationalisme et le chauvinisme prennent le dessus.
Selon le niveau, la profondeur et le degré de réflexion de la vie sociale dans la conscience publique, on distingue la conscience ordinaire et théorique. Du point de vue de ses supports matériels, il convient de parler de conscience sociale, de groupe et individuelle, et en termes historiques et génétiques, la conscience sociale dans son ensemble ou ses caractéristiques dans diverses formations socio-économiques sont considérées.
La conscience ordinaire recouvre et généralise principalement les connexions et les relations externes, sans pénétrer dans l'essence des choses. Il comprend toute la forme de connaissances et d'illusions, de préjugés et de superstitions associées aux activités quotidiennes des personnes dans la sphère de la production, de la vie, etc. la conscience ordinaire apparaît comme une prise de conscience des besoins quotidiens des gens.
Une réflexion plus profonde de la vie sociale, au niveau de l'essence, donne la conscience théorique, qui existe sous la forme d'un système d'idées, de concepts, de lois. Ces deux niveaux de conscience sociale interagissent étroitement et le rôle principal appartient à la conscience théorique. Dans le même temps, le bon sens, en raison de son intégrité et de son reflet direct de la réalité, a une certaine valeur et est capable de corriger les idéalisations théoriques, simplifiant parfois considérablement les connexions et les relations réelles.
Les formes de conscience sociale sont comprises comme diverses formes de réflexion dans l'esprit des personnes du monde objectif et de l'être social, sur la base desquelles elles surgissent au cours du processus d'activité pratique.
Les formes de conscience sociale se distinguent généralement entre elles selon les critères suivants :
- les rôles dans la société ;
- méthode de réflexion ;
- origine sociale.
L'existence de diverses formes de conscience sociale est déterminée par la richesse et la diversité du monde objectif même de la nature et de la société.
Ayant un objet de réflexion particulier, chaque forme de conscience a sa forme particulière de réflexion : un concept scientifique, une norme morale, un dogme religieux, une image artistique. Mais la richesse et la complexité du monde objectif créent la possibilité de l'émergence de diverses formes de conscience sociale. Cette possibilité est réalisée sur la base d'un besoin social spécifique.
Brève description des formes les plus importantes de la conscience sociale.
conscience économique reflète les activités des personnes et leurs relations dans le processus de production, de distribution, d'échange et de consommation. Son trait caractéristique, par rapport à d'autres formes de conscience sociale, est le lien le plus étroit avec la vie quotidienne des gens. La nécessité de la conscience économique découle de l'existence même de l'économie comme sphère de la vie sociale. La vie économique serait impensable sans une conscience visant à la comprendre et à l'améliorer. Reflet des conditions de gestion et du rôle de l'économie dans la vie sociale, la conscience économique vise à rationaliser et développer la vie économique, à trouver des modes de gestion adaptés aux conditions objectives. Cette forme de conscience sociale ne se limite pas aux doctrines économiques (théories), qui reflètent les caractéristiques de la vie économique de la société sous une forme logique cohérente. Elle existe aussi au niveau de la conscience quotidienne, et sur une longue période historique, le bon sens a prévalu dans l'activité économique. Ces vues conservent leur influence dans une large mesure aujourd'hui; la conscience théorique dans un domaine d'activité donné, élevant l'ordinaire, est en même temps continuellement alimentée par des observations de la vie (niveau de vie, intérêts économiques, etc.)
Conscience politique- une forme particulière de conscience sociale, à travers laquelle les relations politiques (c'est-à-dire les relations de pouvoir) entre les classes, les nations, les États sont réfléchies et en partie réglées. Les relations politiques sont conditionnées par les relations économiques. La conscience politique n'est pas homogène. Au niveau idéologique, il agit comme un système de vues, d'idées, de théories politiques. Des programmes, des slogans exprimant les intérêts fondamentaux de diverses classes, nations, états. Au niveau de la psychologie sociale, la conscience politique apparaît sous la forme d'opinions politiques non systématisées, de sentiments, d'humeurs, d'idées des gens sur l'État et le pouvoir, sur les relations entre États, nations, partis, etc.
Conscience juridique(conscience juridique) - un ensemble de points de vue, de théories, d'idées de personnes par rapport à la loi existante en tant que système de normes et pratiques juridiques établies par l'État. La conscience juridique surgit avec l'avènement des classes et de l'État. La loi protège, avant tout, les intérêts de la classe dirigeante. Elle est particulièrement étroitement liée à la conscience économique et politique. Au niveau idéologique, la conscience juridique agit comme un certain système de vues juridiques, de doctrines juridiques, de théories, de codes. Au niveau socio-psychologique est une opinion différente sur les lois et la justice dans les relations entre les individus, les institutions, les groupes sociaux. La conscience juridique remplit un certain nombre de fonctions : cognitives (réalisation de la connaissance du droit par les individus, participants aux relations juridiques) ; évaluatif (le sujet, en fonction de ses intérêts et de ses connaissances juridiques, évalue les actions en justice individuelles); réglementaire (la conscience juridique régule le comportement légal des personnes). Dans la conscience juridique, comme dans la conscience politique, il existe de grandes différences (surtout dans les périodes d'instabilité politique) entre l'idéologie officielle et la conscience de masse.
Essence conscience religieuse consiste dans le fait qu'il y a en lui comme un dédoublement du monde, puisqu'avec le réel, la présence de l'autre monde est proclamée, où toutes les contradictions de l'existence terrestre peuvent prétendument être résolues. Le signe principal de la religiosité est la croyance en des forces surnaturelles. La vision du monde opposée à la religion est l'athéisme. Ce n'est pas une forme indépendante de conscience publique, mais plutôt un contrepoids socialement sanctionné à la conscience publique. Sans opposition à la religion, l'athéisme n'aurait aucun sens. La structure de la conscience religieuse comprend la psychologie religieuse (un ensemble d'idées, de sentiments, d'humeurs, d'habitudes, de traditions) et l'idéologie religieuse (un système d'idées, développé et promu par des théologiens et des membres du clergé).
Relativement éloignée de la vie matérielle de la société, la conscience religieuse est plus sensible à l'influence des phénomènes naturels et sociaux. À cet égard, les racines sociales, épistémologiques et psychologiques de la religion sont pointées du doigt. Les racines sociales résident dans le manque de liberté des personnes, leur impuissance devant les conditions objectives de la vie. Les racines épistémologiques résident d'abord dans la capacité de la conscience à se détacher de la réalité, à générer des "faux" reflets, des images fantastiques. Les racines psychologiques de la religion incluent la peur de la mort et de la solitude, la nécessité de surmonter les influences émotionnelles négatives, etc.
La religion remplit une fonction illusoire-compensatoire, c'est-à-dire donne à une personne l'espoir d'une satisfaction calme et morale, bien que la vie elle-même ne change pas vraiment pour le mieux. La religion crée sa propre image du monde - une fonction idéologique. Il établit son propre système de normes et de valeurs et, à travers eux, régule le comportement humain, subordonnant son activité aux exigences de l'église - une fonction régulatrice. Facilitant la communication des croyants au sein d'une communauté religieuse, la religion remplit également une fonction communicative. Ainsi, l'existence de la religion est déterminée par des causes sociales profondes.
Conscience morale (morale) originaire de la société primitive. Pour sa survie, une personne a besoin non seulement de moyens de travail, mais aussi de certaines règles pour vivre ensemble. Ces règles s'incarnent dans la morale, qui remplit avant tout une fonction régulatrice, et à cet égard elle est proche du droit. Mais contrairement à lui, les normes morales sont soutenues par la force de l'habitude, l'opinion publique.
Les relations entre les personnes, réglées par la morale (morale) ou évaluées avec son aide, sont des relations morales. La conscience morale est la conscience de la moralité et des relations morales existantes. Le niveau socio-psychologique de la conscience morale comprend les sentiments moraux (honneur, dignité, conscience, devoir), les émotions et les idées sur le moral et l'immoral, développés à partir de l'expérience de la vie de l'équipe et de la société. Au niveau idéologique, la conscience morale est un ensemble de principes, de normes et d'idéaux des personnes. Le niveau idéologique de la conscience morale est inscrit dans les enseignements éthiques.
L'hétérogénéité sociale provoque une variété de normes morales à différentes époques, ainsi que parmi différents peuples et groupes sociaux. En même temps, ils contiennent un contenu humain universel durable.
Conscience esthétique- une forme de conscience sociale qui reflète la réalité du point de vue de la perfection (ou de l'imperfection) des phénomènes de la nature et de la société.
L'attitude esthétique la plus complète face à la réalité s'incarne dans l'art, dans lequel l'esthétique devient le but principal de l'activité. L'art reflète le réel à l'aide de ses moyens spécifiques : les images artistiques, où la généralisation se conjugue avec la visualisation, et les techniques artistiques. L'attitude esthétique est présente comme un élément secondaire dans toutes les formes d'activité.
conscience scientifique- la forme la plus importante de conscience sociale - est un ensemble de connaissances objectives sur un domaine particulier de la nature ou de la vie sociale. Le conditionnement social de la science est extrêmement multiforme. Tout d'abord, les points les plus importants des connaissances scientifiques doivent être pris en compte:
- l'attribution de la conscience scientifique en tant que type indépendant d'activité humaine ;
- poursuite du processus de différenciation et d'intégration de la science ;
- l'émergence de diverses formes de réflexion sur les sciences (épistémologie, méthodologie des sciences, science des sciences).
Une place particulière dans le système des connaissances scientifiques appartient aux sciences sociales et humaines, dont l'objet sont divers aspects de la vie de la société et les lois de leur développement. C'est la valeur ajoutée des sciences humaines et sociales. Puisqu'ils forment des opinions publiques sur la société elle-même, et en même temps la difficulté de leur développement, puisque les intérêts de classe peuvent déformer l'image de la réalité sociale et ralentir le processus dans son ensemble.
Alors qu'une forme particulière de conscience sociale apparaît et conscience philosophique. La philosophie est la base de la vision du monde, le "cadre porteur" de la culture spirituelle, et cela détermine sa signification et sa place parmi les autres formes de conscience sociale.
L'importance de la philosophie en tant que forme de conscience sociale réside dans le fait qu'elle révèle les schémas généraux de l'être et de la cognition naturels et sociaux.
Explorant la structure et la dynamique de la conscience sociale, la spécificité et l'interconnexion des formes individuelles de conscience sociale, la philosophie remplit une fonction importante d'intégration de la conscience sociale, stimulant le développement de la culture spirituelle dans son ensemble.
Ainsi, la conscience sociale dans l'unité et la diversité de ses éléments structuraux fournit la connaissance des conditions de la vie sociale et de l'orientation des individus et des groupes sociaux dans des situations spécifiques.
conscience morale
La conscience morale comprend les principes et les normes de la moralité. Ainsi, la morale est à la fois un certain aspect des relations objectives des personnes, de leurs actions, et une forme de conscience. Nous parlons d'un acte moral, et d'idées morales, de concepts. La conscience morale a une structure complexe, dont les éléments sont les catégories morales, les sentiments moraux et l'idéal moral en tant qu'idée et concept de la plus haute manifestation de la morale, découlant de l'idéal social d'un ordre mondial parfait.
La principale manifestation de la vie morale d'une personne est le sens des responsabilités envers la société et envers soi-même, ainsi que la conscience de culpabilité et de repentance qui en découle. Les règles par lesquelles les gens sont guidés dans leurs relations constituent les normes de la morale, qui se forment spontanément et agissent comme des lois non écrites : chacun y obéit comme il se doit. C'est à la fois une mesure des exigences de la société envers les gens et une mesure de récompense selon le mérite sous forme d'approbation ou de condamnation. La juste mesure de la demande ou de la récompense est la justice : la punition du coupable est juste ; il est injuste d'exiger plus d'une personne qu'elle ne peut donner ; il n'y a pas de justice en dehors de l'égalité des hommes devant la loi.
Les normes, principes et évaluations moraux expriment et consolident en fin de compte les règles de comportement qui sont développées par les personnes dans les relations de travail et sociales.
Les origines de la morale remontent aux coutumes qui ont consolidé les actions qui, selon l'expérience des générations, se sont avérées utiles pour la préservation et le développement de la société et de l'homme, et ont répondu aux besoins et aux intérêts du progrès historique. Principalement, la moralité s'exprimait dans la façon dont les gens se comportaient réellement, quelles actions ils se permettaient à eux-mêmes et aux autres, comment ils évaluaient ces actions en termes d'utilité pour l'équipe. La morale agissait comme une image spontanément généralisée et stable des actions « correctes ».
La morale dans le développement historique a une certaine continuité, une relative indépendance : chaque nouvelle génération ne crée pas à nouveau toutes les normes de comportement, mais emprunte les valeurs morales des époques passées, les modifie et les développe. En morale, comme dans tous les autres domaines de la connaissance, il y a progrès historique. Si les normes morales sont si changeantes, est-il possible de parler de leur vérité ? Les représentants du relativisme éthique nient la possibilité même de l'existence d'un critère objectif d'évaluation morale. En fait, tout comme dans le domaine de la science il y a la vérité et l'erreur, de même dans le domaine de la moralité il y a des évaluations vraies et fausses des actions des gens. Les normes morales sont soumises à une justification scientifique : sont vraies les normes morales qui servent les intérêts du progrès social.
Les catégories fondamentales de la moralité sont le bien et le mal. Le bien est une expression morale de ce qui contribue au bonheur des gens.
Phénomènes négatifs dans la vie publique et privée des gens, les forces de régression et de destruction sont appelées le mal. Une mauvaise volonté aspire à ce qui est contraire aux intérêts de la société. Cependant, la dialectique de l'histoire est intérieurement contradictoire. Le mal, selon G. Hegel, peut agir comme une forme dans laquelle non seulement la force inhibitrice, mais aussi la force motrice de l'histoire se manifeste. I.V. Goethe a noté que le mal agit aussi comme négation, comme doute, comme moment nécessaire dans le mouvement audacieux de l'esprit humain vers la connaissance de la vérité, comme ironie sur les illusions humaines. Chaque nouveau pas en avant dans l'histoire est une protestation contre les anciens "sanctuaires" et est évalué par les contemporains comme un mal.
Une personne est motivée à remplir son devoir par sa conscience des intérêts du groupe social auquel elle appartient et de ses obligations envers lui. En plus de connaître les principes moraux, il est également important de les expérimenter. Si une personne éprouve les malheurs de sa patrie aussi vivement que la sienne, le succès de son équipe comme la sienne, alors elle devient capable non seulement de savoir, mais aussi d'expérimenter son devoir.
Dans le système des catégories morales, une place importante revient à la dignité de l'individu, c'est-à-dire conscience de son importance sociale et du droit au respect du public. La mesure de la dignité humaine est le travail socialement utile.
Conscience esthétique
La conscience esthétique se forme dans le processus de l'activité esthétique et se définit comme un reflet émotionnellement riche de la réalité. La base objective de la conscience esthétique est la réalité naturelle et sociale et la pratique socio-historique. Au cours du processus d'activité professionnelle, les capacités spirituelles d'une personne se forment, notamment la conscience esthétique. Avec la division du travail, l'isolement de l'art des autres types d'activité sociale humaine, la formation finale de la conscience esthétique a lieu.
Une caractéristique de la conscience esthétique est que l'interaction humaine avec le monde réel est perçue, évaluée et vécue individuellement sur la base des idéaux, des goûts et des besoins existants. La conscience esthétique est une des manières de réfléchir, de comprendre le monde et de l'influencer. Il surgit sur la base de l'activité matérielle et productive d'une personne, et avec le développement de cette activité, les sentiments humains se forment, se libèrent de la forme instinctive, des besoins humains spécifiques apparaissent, qui, à leur tour, ont un effet inverse sur tous aspects de la vie humaine. Les éléments de la conscience esthétique sont le goût et l'idéal esthétiques, qui agissent comme des régulateurs de l'évaluation d'une personne des objets de perception esthétique et de sa propre activité.
Le goût esthétique est la capacité de comprendre et d'apprécier le beau et le laid, le sublime et le vil, le tragique et le comique dans la vie et l'art. Le goût esthétique agit comme la capacité d'une personne à évaluer les mérites (ou les inconvénients) de phénomènes esthétiquement significatifs sur la base de ses idées sur le beau et le sublime, sur l'idéal et d'objectiver ces idées dans une activité spécifique. La particularité du goût esthétique est qu'il se manifeste directement, en tant que réaction émotionnelle d'une personne à ce avec quoi elle interagit. Selon I. Kant, le goût est "la capacité de juger de la beauté". En unité avec le goût esthétique, un élément important de la conscience esthétique est l'idéal esthétique, qui remplit également des fonctions régulatrices, mais à un niveau supérieur. Il contient une compréhension de l'essence de la beauté, reflète les meilleurs traits de personnalité, est un modèle sur lequel les gens sont guidés, il reflète non seulement le passé et le présent, mais regarde également vers l'avenir.
Les sentiments esthétiques font partie intégrante de la conscience esthétique. Le sens esthétique est le sens éclairé de jouir de la beauté du monde. « L'essence des émotions de l'art, ce sont les émotions intelligentes. Au lieu de se manifester en serrant les poings et en tremblant, ils se résolvent principalement en images de fantaisie. L'attitude émotionnelle-esthétique d'une personne face à la vie est toujours la révélation (parfois logiquement pas complètement formalisée) de certains aspects essentiels, les liens de la réalité. Les sentiments esthétiques appartiennent aux formes les plus élevées d'expériences émotionnelles. Ils suggèrent une capacité consciente ou inconsciente à se laisser guider par les concepts de beauté lors de la perception des phénomènes de la réalité environnante, des œuvres d'art. Les sentiments esthétiques naissent en unité avec les sentiments moraux et cognitifs et s'enrichissent en relation avec eux. Selon le degré de généralisation de leur contenu, les sentiments esthétiques sont divisés en concrets (par exemple, sentiments pour une œuvre d'art particulière) et abstraits (sentiment tragique, sublime). A partir d'un sentiment de plaisir modéré, une personne peut passer par une série d'étapes jusqu'au plaisir esthétique.
Le sens esthétique s'est développé et amélioré, ouvrant de plus en plus de nouvelles facettes de la réalité pour une personne - belle et laide, comique et tragique, sublime et basse. Ce sentiment a si profondément différencié le monde spirituel de l'homme qu'au fil du temps, même certaines idées esthétiques stables ont acquis un grand nombre de nuances. Ainsi, le comique objectif dans le système de perception esthétique a reçu des nuances telles que le sens de l'humour, le sarcasme, le tragi-comique, etc. Contrairement à la perception satirique de la réalité, le sens de l'humour est la capacité d'une personne à jouer avec bonhomie sur ce qui lui est cher, montrant en cela une attitude profondément esthétique envers cet objet qui lui est cher.
L'art est appelé à jouer un rôle important dans la formation de la conscience esthétique, il ouvre de larges possibilités d'initiation aux valeurs spirituelles, forme des vues sur les valeurs morales et esthétiques, aide à la transformation des connaissances en convictions, développe le goût esthétique du sentiment, développe les capacités créatives de l'individu, influence l'activité pratique. L'art est un phénomène spécifique : une sorte spéciale d'assimilation spirituelle et pratique du monde objectif. L'art est un moyen de refléter et d'exprimer la vie sous la forme d'images artistiques. L'art est influencé par la conscience politique. Mais la particularité de l'art est qu'il a un impact idéologique en raison de ses mérites esthétiques. Les œuvres d'art ont un impact sur toutes les formes de conscience sociale, en particulier sur la conscience politique et morale, sur la formation d'une vision du monde athée ou religieuse. A travers la conscience publique, l'art influence l'activité pratique, la création de valeurs matérielles et spirituelles. En même temps, l'art lui-même est influencé par les conditions et les besoins sociaux. L'art, en tant que forme spécifique de conscience sociale, reflète le système de relations sociales qui se développe dans le processus de production matérielle et spirituelle, réfracté dans les idéaux, les besoins et les goûts. La fonction la plus importante de l'art est éducative. Reflétant le monde dans son originalité esthétique, montrant le beau ou le laid, tragique ou comique, sublime ou vil, l'art ennoblit le monde émotionnel d'une personne, éduque les sentiments, forme l'intellect, éveille les meilleurs côtés de l'âme d'une personne, provoque une sentiment de joie esthétique. La conscience esthétique et son produit le plus élevé, l'art, sont un élément nécessaire de la conscience sociale, assurant son intégrité et son orientation vers l'avenir.
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En tant que produit spirituel agrégé, il est important de comprendre comment se manifeste la relative indépendance de la conscience sociale par rapport à l'être social.

La conscience sociale agit comme un aspect nécessaire du processus socio-historique, en fonction de la société dans son ensemble. Son indépendance se manifeste dans le développement selon ses propres lois internes. La conscience sociale peut être en retard sur l'être social, mais elle peut aussi le devancer. Il est important de voir une continuité dans le développement de la conscience sociale, ainsi que dans la manifestation de l'interaction de diverses formes de conscience sociale. La rétroaction active de la conscience sociale sur l'être social revêt une importance particulière.

Il existe deux niveaux de conscience sociale : la psychologie sociale et l'idéologie. La psychologie sociale est un ensemble de sentiments, d'humeurs, de coutumes, de traditions, de motifs, caractéristiques d'une société donnée dans son ensemble et pour chacun des grands groupes sociaux. L'idéologie est un système de vues théoriques qui reflète le degré de connaissance par la société du monde dans son ensemble et de ses aspects individuels. C'est le niveau de réflexion théorique du monde ; si le premier est émotionnel, sensuel, alors le second est le niveau rationnel de la conscience sociale. L'interaction de la psychologie sociale et de l'idéologie, ainsi que la relation entre la conscience ordinaire et la conscience de masse avec eux, est considérée comme complexe.

Formes de conscience publique

Avec le développement de la vie sociale, les capacités cognitives d'une personne apparaissent et s'enrichissent, qui existent dans les principales formes de conscience sociale suivantes: morale, esthétique, religieuse, politique, juridique, scientifique, philosophique.

Moralité- une forme de conscience sociale, qui reflète les points de vue et les idées, les normes et les appréciations du comportement des individus, des groupes sociaux et de la société dans son ensemble.

Conscience politique il existe un ensemble de sentiments, d'humeurs stables, de traditions, d'idées et de systèmes théoriques intégraux qui reflètent les intérêts fondamentaux de grands groupes sociaux, leurs relations les uns avec les autres et avec les institutions politiques de la société.

À droite est un système de normes et de relations sociales protégées par le pouvoir de l'État. La conscience juridique est la connaissance et l'évaluation du droit. Au niveau théorique, la conscience juridique apparaît comme une idéologie juridique, qui est l'expression des vues et des intérêts juridiques de grands groupes sociaux.

Conscience esthétique il y a une conscience de l'être social sous la forme d'images artistiques concrètes et sensuelles.

La religion est une forme de conscience sociale, dont la base est la croyance au surnaturel. Il comprend des idées religieuses, des sentiments religieux, des actions religieuses.

Conscience philosophique- c'est le niveau théorique de la vision du monde, la science des lois les plus générales de la nature, de la société et de la pensée et la méthode générale de leur connaissance, la quintessence spirituelle de son époque.

conscience scientifique- il s'agit d'une réflexion systématique et rationnelle du monde dans un langage scientifique particulier, fondée et se confirmant dans la vérification pratique et factuelle de ses dispositions. Il reflète le monde en catégories, lois et théories.

Et ici on ne peut pas se passer du savoir, de l'idéologie et de la politique. Dans les sciences sociales, il y a eu diverses interprétations et opinions sur l'essence et la signification de ces concepts depuis leur création. Mais il est plus opportun pour nous de commencer l'analyse du problème posé à la philosophie. Cela se justifie non pas tant par le fait que la philosophie précède toutes les autres sciences dans le temps d'apparition, mais par le fait - et c'est décisif - que la philosophie agit comme le fondement, la base sur laquelle toutes les autres sciences sociales, c'est-à-dire. engagé dans l'étude de la société, la science. Plus précisément, cela se manifeste dans le fait que puisque la philosophie étudie les lois les plus générales du développement social et les principes les plus généraux pour l'étude des phénomènes sociaux, leur connaissance, et surtout leur application, sera la base méthodologique utilisée par d'autres sciences sociales. sciences, y compris l'idéologie et la politique. Ainsi, le rôle de définition et d'orientation de la philosophie par rapport à l'idéologie et à la politique se manifeste dans le fait qu'elle agit comme une base méthodologique, le fondement des doctrines idéologiques et politiques.

Idéologie

Voyons maintenant ce qu'il en est idéologie quand et pourquoi il est né et quelle fonction il remplit dans la vie de la société. Pour la première fois, le terme « idéologie » a été introduit en usage par le philosophe et économiste français A. de Tracy en 1801 dans son ouvrage « Éléments d'idéologie » pour « l'analyse des sensations et des idées ». Au cours de cette période, l'idéologie agit comme une sorte de courant philosophique, ce qui signifiait le passage de l'empirisme des Lumières au spiritisme traditionnel, qui s'est répandu dans la philosophie européenne dans la première moitié du XIXe siècle. Sous le règne de Napoléon, en raison du fait que certains philosophes ont pris une position hostile envers lui et ses réformes, l'empereur français et son entourage ont commencé à appeler des « idéologues » ou des « doctrinaires » des personnes dont les vues étaient divorcées des problèmes pratiques de la société. vie et vie réelle politiciens. C'est durant cette période que l'idéologie commence à passer d'une discipline philosophique à son état actuel, c'est-à-dire en une doctrine plus ou moins dépourvue de contenu objectif et exprimant et défendant les intérêts de diverses forces sociales. Au milieu du XIXème siècle. une nouvelle approche pour clarifier le contenu et la connaissance sociale de l'idéologie a été faite par K. Marx et F. Engels. Pour comprendre l'essence de l'idéologie, il est fondamental de la comprendre comme une certaine forme de conscience sociale. Bien que l'idéologie ait une relative indépendance par rapport aux processus qui se déroulent dans la société, mais en général son essence et son orientation sociale sont déterminées par la vie sociale.

Un autre point de vue sur l'idéologie a été exprimé par V. Pareto (1848-1923), sociologue et économiste politique italien. Dans son interprétation, l'idéologie diffère considérablement de la science, et elles n'ont rien en commun. Si ce dernier est basé sur des observations et une compréhension logique, alors le premier est basé sur des sentiments et la foi. Selon Pareto, c'est un système socio-économique qui a un équilibre dû au fait que les intérêts antagonistes des couches et des classes sociales se neutralisent. Malgré l'antagonisme constant causé par l'inégalité entre les gens, la société humaine existe néanmoins, et c'est parce qu'elle est contrôlée par l'idéologie, les systèmes de croyances par le peuple élu, l'élite humaine. Il s'avère que le fonctionnement de la société dépend dans une large mesure de la capacité de l'élite à porter ses croyances, ou son idéologie, à la conscience des gens. L'idéologie peut être amenée à la conscience des gens par la clarification, la persuasion et aussi par des actions violentes. Au début du XXe siècle. le sociologue allemand K. Mannheim (1893-1947) a exprimé sa compréhension de l'idéologie. Partant de la position empruntée au marxisme sur la dépendance de la conscience sociale à l'être social, de l'idéologie aux relations économiques, il développe le concept d'idéologie individuelle et universelle. Sous l'idéologie individuelle ou privée, on entend "un ensemble d'idées qui comprennent plus ou moins la réalité, dont la véritable connaissance entre en conflit avec les intérêts de celui qui propose l'idéologie elle-même". Plus généralement, l'idéologie est la « vision du monde » universelle par un groupe ou une classe sociale. Dans le premier, c'est-à-dire sur le plan individuel, l'analyse de l'idéologie doit être menée dans une perspective psychologique et, dans le second, dans une perspective sociologique. Dans le premier comme dans le second cas, l'idéologie, selon le penseur allemand, est une idée capable de grandir dans la situation, de la subjuguer et de l'adapter à elle-même.

"L'idéologie", dit Mannheim, "sont des idées qui ont un impact sur la situation et qui, en réalité, ne pourraient pas réaliser leur contenu potentiel. Souvent, les idées agissent comme des objectifs bien intentionnés du comportement individuel. Quand on essaie de les mettre en œuvre dans la vie pratique , il y a une déformation de leur contenu.Niant la conscience de classe et, par conséquent, l'idéologie de classe, Mannheim ne reconnaît essentiellement que les intérêts sociaux particuliers de groupes professionnels et d'individus de différentes générations.Parmi eux, un rôle particulier est attribué à l'intelligentsia créative, soi-disant hors des classes et capable d'une connaissance impartiale de la société, bien que seulement au niveau du possible. Pareto et Mannheim auront en commun l'opposition de l'idéologie aux sciences positives. Pour Pareto, c'est l'opposition de l'idéologie à la science, et pour Mannheim, de l'idéologie aux utopies Étant donné la façon dont Pareto et Mannheim caractérisent l'idéologie, son essence peut être caractérisée comme suit : toute croyance est considérée comme une idéologie, avec laquelle les actions collectives sont contrôlées. Le terme foi doit être compris dans son sens le plus large et, en particulier, comme un concept qui régit les comportements et qui peut avoir ou non un sens objectif. L'interprétation la plus détaillée et raisonnée de l'idéologie, son essence a été donnée par les fondateurs du marxisme et leurs partisans. Ils définissent l'idéologie comme un système de points de vue et d'idées à travers lequel les relations et les liens des personnes avec la réalité et entre elles, les problèmes sociaux et les conflits sont compris et évalués, et les buts et objectifs de l'activité sociale sont déterminés, qui consistent à consolider ou à modifier les relations sociales.

Dans une société de classes, l'idéologie a un caractère de classe et reflète les intérêts des groupes sociaux et des classes. Tout d'abord, l'idéologie fait partie de la conscience sociale et appartient à son niveau le plus élevé, puisqu'elle exprime les principaux intérêts des classes et des groupes sociaux sous une forme systématisée, revêtue de concepts et de théories. Structurellement, il comprend à la fois des attitudes théoriques et des actions pratiques. Parlant de la formation de l'idéologie, il convient de garder à l'esprit qu'elle ne découle pas d'elle-même de la vie quotidienne des gens, mais qu'elle est créée par des spécialistes des sciences sociales, politiques et des hommes d'État. En même temps, il est très important de savoir que les concepts idéologiques ne sont pas nécessairement créés par des représentants de la classe ou du groupe social dont ils expriment les intérêts. L'histoire du monde montre que parmi les représentants des classes dirigeantes, il y avait de nombreux idéologues qui, parfois inconsciemment, exprimaient les intérêts d'autres couches sociales. Théoriquement, les idéologues le deviennent du fait qu'ils expriment sous une forme systématique ou assez explicite les objectifs et la nécessité de transformations politiques et socio-économiques, auxquelles empiriquement, c'est-à-dire au cours de leur activité pratique, l'une ou l'autre classe ou groupe de personnes vient. La nature de l'idéologie, son orientation et son évaluation qualitative dépendent des intérêts sociaux auxquels elle correspond. L'idéologie, bien qu'elle soit un produit de la vie sociale, mais, ayant une relative indépendance, a un énorme effet de rétroaction sur la vie sociale et les transformations sociales. Dans les périodes historiques critiques de la vie de la société, cette influence sur des périodes de temps historiquement courtes peut être décisive.

Politique est un phénomène historiquement transitoire. Il ne commence à se former qu'à un certain stade du développement de la société. Ainsi, dans la société tribale primitive, il n'y avait pas de relations politiques. La vie de la société était régie par des habitudes et des traditions séculaires. La politique en tant que théorie et gestion des rapports sociaux commence à prendre forme à mesure qu'apparaissent des formes plus développées de division du travail social et de propriété privée des outils de travail. les relations tribales n'étaient pas en mesure de réguler de nouvelles relations entre les peuples par les anciennes méthodes folkloriques. En fait, à partir de ce stade du développement humain, c'est-à-dire dès l'émergence d'une société esclavagiste, les premières idées laïques et idées sur l'origine et l'essence du pouvoir, de l'État et de la politique apparaissent. Naturellement, l'idée du sujet et de l'essence de la politique a changé, et nous nous concentrerons sur l'interprétation de la politique qui est actuellement plus ou moins généralement acceptée, c'est-à-dire sur la politique comme théorie de l'État, la politique comme science et l'art de gouverner. Le premier des penseurs bien connus qui a soulevé les questions de développement et d'organisation de la société, a exprimé des idées sur l'État, était Aristote, qui l'a fait dans le traité "Politique". Aristote forme ses idées sur l'État à partir d'une analyse de l'histoire sociale et de la structure politique d'un certain nombre d'États-polis grecs. Au cœur de la doctrine de l'État du penseur grec se trouve sa conviction que l'homme est un «animal politique» et que sa vie dans l'État est l'essence naturelle de l'homme. L'État est présenté comme une communauté développée de communautés, et la communauté comme une famille développée. Sa famille est le prototype de l'État, et il transfère sa structure au système étatique. La doctrine de l'État d'Aristote a un caractère de classe clairement défini.

état esclave- c'est l'état naturel de l'organisation de la société, et donc l'existence de propriétaires d'esclaves et d'esclaves, de maîtres et de subordonnés est pleinement justifiée. Les tâches principales de l'État, c'est-à-dire , devrait être la prévention de l'accumulation excessive de richesses parmi les citoyens, car cela est lourd d'instabilité sociale ; la croissance incommensurable du pouvoir politique entre les mains d'une seule personne et le maintien des esclaves dans l'obéissance. N. Machiavel (1469-1527), penseur politique italien et personnalité publique, a apporté une contribution significative à la doctrine de l'État et de la politique. L'État et la politique, selon Machiavel, ne sont pas d'origine religieuse, mais représentent un côté indépendant de l'activité humaine, l'incarnation du libre arbitre humain dans le cadre de la nécessité ou de la fortune (destin, bonheur). La politique n'est pas déterminée par Dieu ou la morale, mais est le résultat de l'activité pratique de l'homme, des lois naturelles de la vie et de la psychologie humaine. Les principaux motifs qui déterminent l'activité politique, selon Machiavel, sont les intérêts réels, l'intérêt personnel, le désir d'enrichissement. Le souverain, le souverain doit être un souverain absolu et même un despote. Elle ne devrait pas être limitée par des préceptes moraux ou religieux dans la réalisation de ses objectifs. Une telle rigidité n'est pas un caprice, elle est dictée par les circonstances elles-mêmes. Seul un souverain fort et endurant peut assurer l'existence et le fonctionnement normaux de l'État et maintenir dans sa sphère d'influence le monde cruel des peuples en quête de richesse, de prospérité et guidés uniquement par des principes égoïstes.

Selon le marxisme, la politique- c'est le domaine de l'activité humaine, déterminé par les rapports entre classes, couches sociales, ethnies. Son objectif principal est le problème de la conquête, de la rétention et de l'utilisation du pouvoir de l'État. La chose la plus importante en politique est la structure du pouvoir de l'État. L'État agit comme une superstructure politique sur la base économique. À travers elle, la classe économiquement dominante assure sa domination politique. Essentiellement, la fonction principale de l'État dans une société de classes est de protéger les intérêts fondamentaux de la classe dirigeante. Trois facteurs assurent la puissance et la force de l'État. Premièrement, c'est une autorité publique, qui comprend un appareil administratif et bureaucratique permanent, l'armée, la police, la justice et des maisons de détention. Ce sont les organes les plus puissants et les plus efficaces du pouvoir d'État. Deuxièmement, le droit de percevoir des impôts auprès de la population et des institutions, qui sont nécessaires principalement au maintien de l'appareil d'État, du pouvoir et de nombreux organes dirigeants. Troisièmement, c'est la division administrative-territoriale, qui contribue au développement des liens économiques et à la création des conditions administratives et politiques de leur régulation. Parallèlement aux intérêts de classe, l'État exprime et protège dans une certaine mesure les intérêts nationaux, réglemente principalement à l'aide d'un système de normes juridiques l'ensemble des relations économiques, sociopolitiques, nationales et familiales, contribuant ainsi au renforcement de la ordre socio-économique existant. L'un des leviers les plus importants par lesquels l'État exerce ses activités est la loi. La loi est un ensemble de normes de comportement inscrites dans les lois et approuvées par l'État. Selon Marx et Engels, la loi est la volonté de la classe dirigeante élevée au rang de loi. Avec l'aide de la loi, les relations économiques et sociales ou socio-politiques sont fixées, c'est-à-dire les relations entre les classes et les groupes sociaux, la situation familiale et la situation des minorités nationales. Après la formation de l'État et l'établissement du droit dans la société, des relations politiques et juridiques qui n'existaient pas auparavant se forment. Les partis politiques expriment les intérêts de diverses classes et groupes sociaux en tant que porte-parole des relations politiques.

Relations politiques, la lutte des partis pour le pouvoir n'est rien d'autre qu'une lutte d'intérêts économiques. Chaque classe et groupe social est intéressé à établir la priorité de ses intérêts dans la société à l'aide des lois constitutionnelles. Par exemple, les travailleurs sont intéressés par une rémunération objective de leur travail, les étudiants sont intéressés par une bourse qui leur fournirait au moins de la nourriture, les propriétaires de banques, d'usines et d'autres biens sont intéressés par le maintien de la propriété privée. On peut dire que l'économie à un certain stade donne naissance à la politique et aux partis politiques parce qu'ils sont nécessaires à une existence et à un développement normaux. Bien que la politique soit un produit de l'économie, elle n'a pas seulement une indépendance relative, mais a également une certaine influence sur l'économie, et dans les périodes de transition et de crise, cette influence peut même déterminer la voie du développement économique. L'influence du politique sur l'économie s'exerce de diverses manières : directement, à travers la politique économique menée par les organismes étatiques (financement de projets divers, investissements, prix des biens) ; établissement de droits de douane sur les produits industriels afin de protéger les producteurs nationaux; poursuivre une politique étrangère qui favoriserait les activités des producteurs nationaux dans d'autres pays. Le rôle actif de la politique dans la stimulation du développement économique peut s'exercer dans trois directions : 1) lorsque les facteurs politiques agissent dans le même sens que le cours objectif du développement économique, ils l'accélèrent ; 2) lorsqu'ils agissent à l'encontre du développement économique, alors ils le freinent ; 3) ils peuvent ralentir le développement dans certaines directions et l'accélérer dans d'autres.

Mener la bonne politique dépend directement de la mesure dans laquelle les forces politiques au pouvoir sont guidées par les lois du développement social et tiennent compte dans leurs activités des intérêts des classes et des groupes sociaux. Ainsi, nous pouvons dire que pour comprendre les processus sociopolitiques qui se déroulent dans la société, il est important de connaître non seulement le rôle de la philosophie sociale, de l'idéologie, de la politique séparément, mais également leur interaction et leur influence mutuelle.