Institutions sociales exemples tirés de la vie. Types et fonctions des institutions sociales

Histoire du terme

Informations de base

Les particularités de son utilisation du mot sont encore compliquées par le fait qu'en anglais, traditionnellement, une institution est comprise comme toute pratique bien établie de personnes qui a le signe de l'auto-reproductibilité. Dans un sens aussi large et peu spécialisé, une institution peut être une file d'attente humaine ordinaire ou la langue anglaise comme une pratique sociale séculaire.

Par conséquent, une institution sociale reçoit souvent un nom différent - «institution» (du latin institutio - coutume, instruction, instruction, ordre), comprenant par là la totalité des coutumes sociales, l'incarnation de certaines habitudes de comportement, mode de pensée et la vie, transmise de génération en génération, changeant en fonction des circonstances et servant d'instrument d'adaptation à celles-ci, et sous "l'institution" - la consolidation des coutumes et des pratiques sous la forme d'une loi ou d'une institution. Le terme "institution sociale" a absorbé à la fois "institution" (coutumes) et "institution" elle-même (institutions, lois), car il combine à la fois des "règles du jeu" formelles et informelles.

Une institution sociale est un mécanisme qui fournit un ensemble de relations sociales et de pratiques sociales des personnes qui se répètent et se reproduisent constamment (par exemple : l'institution du mariage, l'institution de la famille). E. Durkheim appelait figurativement les institutions sociales « les usines de reproduction des rapports sociaux ». Ces mécanismes reposent à la fois sur des codes de lois codifiés et des règles non thématisées (celles « cachées » non formalisées qui se révèlent lorsqu'elles sont violées), des normes sociales, des valeurs et des idéaux historiquement inhérents à une société particulière. Selon les auteurs du manuel russe pour les universités, "ce sont les cordes les plus solides et les plus puissantes qui déterminent de manière décisive la viabilité [du système social]"

Sphères de la vie de la société

Il existe 4 sphères de la vie de la société, dont chacune comprend diverses institutions sociales et diverses relations sociales se posent:

Économique- relations dans le processus de production (production, distribution, consommation de biens matériels). Institutions liées à la sphère économique : propriété privée, production matérielle, marché, etc.
Social- les relations entre les différents groupes sociaux et d'âge ; activités visant à assurer les garanties sociales. Institutions liées au domaine social : éducation, famille, soins de santé, sécurité sociale, loisirs, etc.
Politique- les relations entre la société civile et l'Etat, entre l'Etat et les partis politiques, ainsi qu'entre les Etats. Institutions liées à la sphère politique : État, loi, parlement, gouvernement, système judiciaire, partis politiques, armée, etc.
Spirituel- les relations qui surviennent dans le processus de création et de préservation des valeurs spirituelles, créant la diffusion et la consommation d'informations. Institutions liées à la sphère spirituelle : éducation, science, religion, art, médias, etc.

institutionnalisation

Le premier sens, le plus couramment utilisé, du terme "institution sociale" est associé aux caractéristiques de tout type d'ordonnancement, de formalisation et de normalisation des liens et des relations sociales. Et le processus de rationalisation, de formalisation et de normalisation s'appelle l'institutionnalisation. Le processus d'institutionnalisation, c'est-à-dire la formation d'une institution sociale, comporte plusieurs étapes successives :

l'émergence d'un besoin dont la satisfaction nécessite des actions concertées organisées ;
formation d'objectifs communs;
l'émergence de normes et de règles sociales au cours d'interactions sociales spontanées réalisées par essais et erreurs ;
l'émergence de procédures liées aux règles et réglementations ;
institutionnalisation des normes et règles, procédures, c'est-à-dire leur adoption, leur application pratique;
la mise en place d'un système de sanctions pour maintenir les normes et les règles, la différenciation de leur application dans les cas individuels;
création d'un système de statuts et de rôles couvrant tous les membres de l'institut sans exception ;

Ainsi, la fin du processus d'institutionnalisation peut être considérée comme la création, conformément aux normes et règles, d'une structure statut-rôle claire, socialement approuvée par la majorité des participants à ce processus social.

Le processus d'institutionnalisation comporte donc un certain nombre de points.

L'une des conditions nécessaires à l'émergence des institutions sociales est le besoin social correspondant. Les institutions sont conçues pour organiser les activités communes des personnes afin de répondre à certains besoins sociaux. Ainsi, l'institution de la famille satisfait le besoin de reproduction de l'espèce humaine et d'éducation des enfants, met en œuvre les relations entre les sexes, les générations, etc. L'institution d'enseignement supérieur forme la main-d'œuvre, permet à une personne de développer son capacités pour les réaliser dans des activités ultérieures et assurer sa propre existence, etc. L'émergence de certains besoins sociaux, ainsi que les conditions de leur satisfaction, sont les premiers moments nécessaires de l'institutionnalisation.

Une institution sociale se forme sur la base de liens sociaux, d'interactions et de relations d'individus, de groupes sociaux et de communautés spécifiques. Mais celui-ci, comme d'autres systèmes sociaux, ne peut être réduit à la somme de ces individus et de leurs interactions. Les institutions sociales sont de nature supra-individuelle, ont leur propre qualité systémique. Par conséquent, une institution sociale est une entité publique indépendante, qui a sa propre logique de développement. De ce point de vue, les institutions sociales peuvent être considérées comme des systèmes sociaux organisés caractérisés par la stabilité de la structure, l'intégration de leurs éléments et une certaine variabilité de leurs fonctions.

Tout d'abord, nous parlons d'un système de valeurs, de normes, d'idéaux, ainsi que de schémas d'activité et de comportement des personnes et d'autres éléments du processus socioculturel. Ce système garantit un comportement similaire des personnes, coordonne et oriente leurs certaines aspirations, établit des moyens de satisfaire leurs besoins, résout les conflits qui surviennent dans le processus de la vie quotidienne, fournit un état d'équilibre et de stabilité au sein d'une communauté sociale particulière et de la société dans son ensemble .

En soi, la présence de ces éléments socioculturels n'assure pas encore le fonctionnement d'une institution sociale. Pour que cela fonctionne, il faut qu'ils deviennent la propriété du monde intérieur de l'individu, soient intériorisés par lui dans le processus de socialisation, incarnés sous la forme de rôles et de statuts sociaux. L'intériorisation par les individus de tous les éléments socioculturels, la formation sur leur base d'un système de besoins de la personnalité, d'orientations de valeurs et d'attentes est le deuxième élément le plus important de l'institutionnalisation.

Le troisième élément le plus important de l'institutionnalisation est la conception organisationnelle d'une institution sociale. Extérieurement, une institution sociale est un ensemble d'organisations, d'institutions, de personnes dotées de certaines ressources matérielles et remplissant une certaine fonction sociale. Ainsi, l'institut d'enseignement supérieur est mis en action par le corps social des enseignants, du personnel de service, des fonctionnaires qui opèrent dans le cadre d'institutions telles que les universités, le ministère ou le Comité d'Etat pour l'enseignement supérieur, etc., qui pour leurs activités ont certaines valeurs matérielles (bâtiments, finances, etc.).

Ainsi, les institutions sociales sont des mécanismes sociaux, des complexes normatifs stables qui régissent divers domaines de la vie sociale (mariage, famille, propriété, religion), qui sont peu sensibles aux changements des caractéristiques personnelles des personnes. Mais ils sont mis en mouvement par des personnes qui exercent leurs activités, "jouent" selon leurs règles. Ainsi, le concept de "l'institution d'une famille monogame" ne signifie pas une famille séparée, mais un ensemble de normes qui se réalise dans un ensemble innombrable de familles d'un certain type.

L'institutionnalisation, comme l'ont montré P. Berger et T. Lukman, est précédée d'un processus d'accoutumance, ou « d'accoutumance », des actions quotidiennes, conduisant à la formation de schémas d'activité qui sont ensuite perçus comme naturels et normaux pour une profession ou une activité donnée. résoudre des problèmes typiques de ces situations. Les modèles d'action, à leur tour, servent de base à la formation d'institutions sociales, qui sont décrites sous la forme de faits sociaux objectifs et sont perçues par l'observateur comme une «réalité sociale» (ou structure sociale). Ces tendances s'accompagnent de procédures de signification (processus de création, d'utilisation de signes et de fixation de significations et de significations en eux) et forment un système de significations sociales qui, se développant en connexions sémantiques, sont fixées dans le langage naturel. La signification sert les fins de légitimation (reconnaissance comme légitime, socialement reconnue, légale) de l'ordre social, c'est-à-dire la justification et la justification des moyens habituels pour surmonter le chaos des forces destructrices qui menacent de saper les idéalisations stables de la vie quotidienne.

Avec l'émergence et l'existence d'institutions sociales, la formation chez chaque individu d'un ensemble particulier de dispositions socioculturelles (habitus), de schémas d'action pratiques qui sont devenus pour l'individu son besoin "naturel" interne est liée. Grâce à l'habitus, les individus sont inclus dans les activités des institutions sociales. Par conséquent, les institutions sociales ne sont pas seulement des mécanismes, mais "une sorte de" fabrique de significations "qui fixent non seulement des modèles d'interactions humaines, mais aussi des manières d'appréhender, de comprendre la réalité sociale et les personnes elles-mêmes".

Structure et fonctions des institutions sociales

Structure

concept institution sociale suggère :

la présence d'un besoin dans la société et sa satisfaction par le mécanisme de reproduction des pratiques et des relations sociales ;
ces mécanismes, étant des formations supra-individuelles, agissent sous la forme de complexes normatifs de valeurs qui régulent la vie sociale dans son ensemble ou sa sphère séparée, mais au profit de l'ensemble ;

Leur structuration comprend :

modèles de comportement et de statuts (prescriptions pour leur exécution);
leur justification (théorique, idéologique, religieuse, mythologique) sous la forme d'une grille catégorielle définissant une vision « naturelle » du monde ;
des moyens de transmission de l'expérience sociale (matérielle, idéale et symbolique), ainsi que des mesures qui stimulent un comportement et en répriment un autre, des outils pour maintenir l'ordre institutionnel ;
positions sociales - les institutions elles-mêmes représentent une position sociale (les positions sociales «vides» n'existent pas, donc la question des sujets des institutions sociales disparaît).

De plus, ils supposent l'existence d'une certaine position sociale de "professionnels" capables de mettre en action ce mécanisme, jouant selon ses règles, incluant tout un système de formation, de reproduction et d'entretien.

Afin de ne pas désigner les mêmes concepts par des termes différents et d'éviter toute confusion terminologique, les institutions sociales doivent être comprises non comme des sujets collectifs, non comme des groupes sociaux et non comme des organisations, mais comme des mécanismes sociaux particuliers qui assurent la reproduction de certaines pratiques sociales et relations sociales. . Et les sujets collectifs devraient encore s'appeler "communautés sociales", "groupes sociaux" et "organisations sociales".

Les fonctions

Chaque institution sociale a une fonction principale qui détermine son « visage », associée à son rôle social principal dans la consolidation et la reproduction de certaines pratiques et relations sociales. Si cette armée, alors son rôle est d'assurer la sécurité militaro-politique du pays en participant aux hostilités et en démontrant sa puissance militaire. En plus de cela, il existe d'autres fonctions explicites, dans une certaine mesure caractéristiques de toutes les institutions sociales, assurant la mise en œuvre de la principale.

En plus des fonctions explicites, il existe également des fonctions implicites - latentes (cachées). Ainsi, l'armée soviétique a effectué à un moment donné un certain nombre de tâches d'État cachées qui lui étaient inhabituelles - assistance économique nationale, pénitentiaire, fraternelle aux «pays tiers», pacification et répression des émeutes, mécontentement populaire et putsch contre-révolutionnaires à la fois dans le pays et dans les pays du camp socialiste. Les fonctions explicites des institutions sont nécessaires. Ils sont formés et déclarés dans des codes et fixés dans le système des statuts et des rôles. Les fonctions latentes s'expriment dans les résultats imprévus des activités des institutions ou des personnes qui les représentent. Ainsi, l'État démocratique qui a été établi en Russie au début des années 1990, par le biais du parlement, du gouvernement et du président, a cherché à améliorer la vie du peuple, à créer des relations civilisées dans la société et à inspirer aux citoyens le respect de la loi. Tels étaient les buts et les objectifs clairs. En effet, le taux de criminalité a augmenté dans le pays, et le niveau de vie de la population a baissé. Ce sont là les résultats des fonctions latentes des institutions du pouvoir. Les fonctions explicites témoignent de ce que l'on a voulu réaliser dans le cadre de telle ou telle institution, tandis que les fonctions latentes indiquent ce qu'il en est advenu.

L'identification des fonctions latentes des institutions sociales permet non seulement de créer une image objective de la vie sociale, mais permet également de minimiser leur impact négatif et d'améliorer leur impact positif afin de contrôler et de gérer les processus qui s'y déroulent.

Les institutions sociales de la vie publique remplissent les fonctions ou tâches suivantes :

La totalité de ces fonctions sociales est formée dans les fonctions sociales générales des institutions sociales en tant que certains types de système social. Ces fonctionnalités sont très polyvalentes. Des sociologues de différentes directions ont cherché à les classer d'une manière ou d'une autre, à les présenter sous la forme d'un certain système ordonné. La classification la plus complète et la plus intéressante a été présentée par le soi-disant. "école institutionnelle". Les représentants de l'école institutionnelle en sociologie (S. Lipset, D. Landberg et autres) ont identifié quatre fonctions principales des institutions sociales:

Reproduction des membres de la société. La principale institution qui remplit cette fonction est la famille, mais d'autres institutions sociales, comme l'État, y participent également.
La socialisation est le transfert aux individus des modèles de comportement et des méthodes d'activité établis dans une société donnée - les institutions de la famille, l'éducation, la religion, etc.
Fabrication et distribution. Fourni par les institutions économiques et sociales de gestion et de contrôle - les autorités.
Les fonctions de gestion et de contrôle sont exercées à travers un système de normes et de réglementations sociales qui mettent en œuvre les types de comportement appropriés : normes morales et juridiques, coutumes, décisions administratives, etc. Les institutions sociales contrôlent le comportement de l'individu à travers un système de sanctions.

En plus de résoudre ses tâches spécifiques, chaque institution sociale remplit des fonctions universelles inhérentes à chacune d'elles. Les fonctions communes à toutes les institutions sociales comprennent les suivantes :

La fonction de fixation et de reproduction des relations sociales. Chaque institution dispose d'un ensemble de normes et de règles de conduite, fixes, normalisant le comportement de ses membres et rendant ce comportement prévisible. Le contrôle social fournit l'ordre et le cadre dans lesquels les activités de chaque membre de l'institution doivent se dérouler. Ainsi, l'institution assure la stabilité de la structure de la société. Le Code de l'Institut de la Famille suppose que les membres de la société sont divisés en petits groupes stables - les familles. Le contrôle social fournit un état de stabilité pour chaque famille, limite la possibilité de son effondrement.
Fonction de régulation. Il assure la régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles et des modèles de comportement. Toute vie humaine se déroule avec la participation de diverses institutions sociales, mais chaque institution sociale réglemente les activités. Par conséquent, une personne, avec l'aide des institutions sociales, fait preuve de prévisibilité et d'un comportement standard, remplit les exigences et les attentes du rôle.
Fonction intégrative. Cette fonction assure la cohésion, l'interdépendance et la responsabilité mutuelle des membres. Cela se produit sous l'influence de normes institutionnalisées, de valeurs, de règles, d'un système de rôles et de sanctions. Il rationalise le système d'interactions, ce qui conduit à une augmentation de la stabilité et de l'intégrité des éléments de la structure sociale.
Fonction de diffusion. La société ne peut se développer sans le transfert de l'expérience sociale. Chaque institution pour son fonctionnement normal a besoin de l'arrivée de nouvelles personnes qui ont appris ses règles. Cela se produit en changeant les frontières sociales de l'institution et en changeant les générations. Par conséquent, chaque institution fournit un mécanisme de socialisation à ses valeurs, ses normes, ses rôles.
Fonctions de communication. Les informations produites par l'institution doivent être diffusées à la fois au sein de l'institution (aux fins de gestion et de contrôle du respect des normes sociales) et dans les interactions entre institutions. Cette fonction a ses propres spécificités - des connexions formelles. C'est la fonction principale de l'institut des médias. Les institutions scientifiques perçoivent activement l'information. Les possibilités commutatives des institutions ne sont pas les mêmes : certaines les ont plus, d'autres moins.

Qualités fonctionnelles

Les institutions sociales diffèrent les unes des autres par leurs qualités fonctionnelles :

Institutions politiques - l'État, les partis, les syndicats et d'autres types d'organisations publiques poursuivant des objectifs politiques, visant à établir et à maintenir une certaine forme de pouvoir politique. Leur totalité constitue le système politique d'une société donnée. Les institutions politiques assurent la reproduction et la préservation durable des valeurs idéologiques, stabilisent les structures de classes sociales qui dominent dans la société.
Les institutions socioculturelles et éducatives visent le développement et la reproduction ultérieure des valeurs culturelles et sociales, l'inclusion des individus dans une sous-culture particulière, ainsi que la socialisation des individus par l'assimilation de normes de comportement socioculturelles stables et, enfin, la protection de certains valeurs et normes.
Orientation normative - mécanismes d'orientation morale et éthique et de régulation du comportement des individus. Leur but est de donner au comportement et à la motivation un argument moral, une base éthique. Ces institutions affirment des valeurs humaines universelles impératives, des codes spéciaux et une éthique de comportement dans la communauté.
Sanction normative - réglementation sociale et sociale du comportement sur la base de normes, règles et réglementations, inscrites dans des actes juridiques et administratifs. La force obligatoire des normes est assurée par le pouvoir coercitif de l'État et le système de sanctions appropriées.
Institutions cérémonielles-symboliques et situationnelles-conventionnelles. Ces institutions reposent sur l'adoption à plus ou moins long terme de normes conventionnelles (conventionnelles), leur consolidation officielle et officieuse. Ces normes régissent les contacts quotidiens, divers actes de comportement de groupe et intergroupe. Ils déterminent l'ordre et le mode de comportement mutuel, réglementent les modes de transmission et d'échange d'informations, de salutations, d'adresses, etc., les règles des réunions, des séances et les activités des associations.

Dysfonctionnement d'une institution sociale

La violation de l'interaction normative avec l'environnement social, qui est une société ou une communauté, est appelée un dysfonctionnement d'une institution sociale. Comme indiqué précédemment, la base de la formation et du fonctionnement d'une institution sociale particulière est la satisfaction d'un besoin social particulier. Dans les conditions de processus sociaux intensifs, l'accélération du rythme du changement social, une situation peut survenir lorsque les besoins sociaux modifiés ne sont pas reflétés de manière adéquate dans la structure et les fonctions des institutions sociales concernées. En conséquence, des dysfonctionnements peuvent survenir dans leurs activités. D'un point de vue substantiel, le dysfonctionnement s'exprime dans l'ambiguïté des finalités de l'institution, l'incertitude des fonctions, dans la chute de son prestige social et de son autorité, la dégénérescence de ses fonctions individuelles en activité « symbolique », rituelle, qui c'est-à-dire une activité qui ne vise pas à atteindre un objectif rationnel.

L'une des expressions claires du dysfonctionnement d'une institution sociale est la personnalisation de ses activités. Une institution sociale, comme vous le savez, fonctionne selon ses propres mécanismes de fonctionnement objectifs, où chaque personne, sur la base de normes et de modèles de comportement, conformément à son statut, joue certains rôles. La personnalisation d'une institution sociale signifie qu'elle cesse d'agir en fonction de besoins objectifs et d'objectifs objectivement établis, changeant ses fonctions en fonction des intérêts des individus, de leurs qualités et propriétés personnelles.

Un besoin social non satisfait peut donner vie à l'émergence spontanée d'activités normativement non régulées qui cherchent à pallier le dysfonctionnement de l'institution, mais au prix d'une violation des normes et règles existantes. Dans ses formes extrêmes, une activité de ce type peut se traduire par des activités illégales. Ainsi, le dysfonctionnement de certaines institutions économiques est à l'origine de l'existence de ce que l'on appelle «l'économie souterraine», qui se traduit par la spéculation, la corruption, le vol, etc. La correction du dysfonctionnement peut être obtenue en modifiant l'institution sociale elle-même ou en créant une nouvelle institution sociale qui réponde à ce besoin social.

Institutions sociales formelles et informelles

Les institutions sociales, ainsi que les relations sociales qu'elles reproduisent et régulent, peuvent être formelles et informelles.

Rôle dans le développement de la société

Selon les chercheurs américains Daron Acemoglu et James A. Robinson (Anglais) russe c'est la nature des institutions sociales qui existent dans un pays donné qui détermine le succès ou l'échec du développement d'un pays donné.

Après avoir examiné les exemples de nombreux pays du monde, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que la condition déterminante et nécessaire au développement de tout pays est la présence d'institutions publiques, qu'ils ont appelées institutions publiques. Institutions inclusives). Toutes les démocraties développées du monde sont des exemples de tels pays. A l'inverse, les pays où les établissements publics sont fermés sont voués à prendre du retard et à décliner. Les institutions publiques de ces pays, selon les chercheurs, ne servent qu'à enrichir les élites qui contrôlent l'accès à ces institutions - c'est ce qu'on appelle. "établissements privilégiés" institutions extractives). Selon les auteurs, le développement économique de la société est impossible sans un développement politique anticipatif, c'est-à-dire sans la formation institutions politiques publiques. .

voir également

Littérature

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Comme vous le savez, les relations sociales sont l'élément principal de la communication sociale, qui assure la stabilité et la cohésion des groupes. La société ne peut exister sans connexions et interactions sociales. Un rôle particulier est joué par les interactions qui assurent la satisfaction des besoins les plus importants de la société ou de l'individu. Ces interactions sont institutionnalisées (légalisées) et ont un caractère stable et auto-défi.

Dans la vie de tous les jours, les liens sociaux se réalisent précisément à travers les institutions sociales, c'est-à-dire à travers la régulation des relations ; une répartition claire (des fonctions, droits, devoirs des participants à l'interaction et la régularité de leurs actions. Les relations durent tant que ses partenaires remplissent leurs devoirs, fonctions, rôles. Assurer la stabilité des relations sociales sur lesquelles l'existence de la société dépend, les gens créent une sorte de système d'institutions, des institutions qui contrôlent le comportement de leurs membres. Transmis de génération en génération, les normes et règles de comportement et d'activités dans diverses sphères publiques sont devenues une habitude collective, une tradition. Ils ont dirigé la façon de penser et le mode de vie des gens dans une certaine direction. Tous ont été institutionnalisés (établis, consolidés) au fil du temps. sous la forme de lois et d'institutions).Tout cela a formé un système d'institutions sociales - le mécanisme de base pour Ce sont eux qui nous conduisent à comprendre l'essence de la société humaine, ses éléments constitutifs, ses signes et ses étapes d'évolution.

En sociologie, il existe de nombreuses interprétations, définitions des institutions sociales.

Institutions sociales - (du lat. Institutum - institution) - formes historiquement établies d'organisation des activités communes des personnes. Le concept d'« institution sociale » est emprunté à la science juridique, où il définit un ensemble de normes juridiques qui régissent les relations sociales et juridiques.

Institutions sociales- ce sont des ensembles relativement stables et intégrés (historiquement établis) de symboles, de croyances, de valeurs, de normes, de rôles et de statuts, grâce auxquels diverses sphères de la vie sociale sont contrôlées : famille, économie, politique, culture, religion, éducation, etc. c'est une sorte d'outils puissants, des outils qui aident à lutter pour l'existence et à survivre avec succès à la fois à l'individu et à la société dans son ensemble. leur but est de satisfaire les besoins sociaux importants du groupe.

La caractéristique la plus importante du lien institutionnel (la base d'une institution sociale) est l'obligation, l'obligation de se conformer aux devoirs, fonctions et rôles assignés à l'individu. Les institutions sociales, ainsi que les organisations du système des liens sociaux, ne sont rien d'autre qu'une sorte d'attache sur laquelle la société se tient.

Le premier qui a commencé le terme "institution sociale" et introduit dans la circulation scientifique et développé la théorie correspondante était G. Spencer, un sociologue anglais. Il a étudié et décrit six types d'institutions sociales : industrielles (économiques), politiques, syndicales, rituelles (culturelles et cérémonielles), ecclésiastiques (religieuses), domestiques (familiales). Toute institution sociale, selon sa théorie, est une structure stable d'actions sociales.

L'une des premières tentatives d'explication de la nature d'une institution sociale dans la sociologie "domestique" a été faite par le professeur Yu. Levada, l'interprétant comme un centre (nœud) d'activités populaires qui maintient sa stabilité pendant un certain temps et assure la stabilité de tout le système social.

Il existe de nombreuses interprétations et approches pour comprendre l'institution sociale dans la littérature scientifique. Elle est souvent considérée comme un ensemble stable de règles, de principes, de normes et de lignes directrices formels et informels qui régissent divers domaines de l'activité humaine.

Les institutions sociales sont des associations organisées de personnes qui remplissent certaines fonctions socialement significatives qui assurent la réalisation conjointe d'objectifs basés sur l'accomplissement de leurs rôles sociaux dans le cadre de valeurs et de modèles de comportement.

Il comprend:

■ un groupe spécifique de personnes exerçant des fonctions publiques ;

■ un ensemble organisationnel de fonctions exercées par des individus, membres du groupe pour le compte de l'ensemble du groupe ;

■ ensemble d'institutions, d'organisations, de moyens d'activité ;

■ certains rôles sociaux particulièrement importants pour le groupe, c'est-à-dire tout ce qui vise à satisfaire les besoins et à réguler le comportement des personnes.

Par exemple, le tribunal - en tant qu'institution sociale - agit comme :

■ un groupe de personnes exerçant certaines fonctions ;

■ formes d'organisation des fonctions exercées par le tribunal (analyses, juges, analyses)

■ institutions, organisations, modes de fonctionnement ;

■ le rôle social d'un juge ou procureur, avocat.

L'une des conditions nécessaires à l'émergence des institutions sociales est certains besoins sociaux qui ont toujours surgi, existé et changé. L'histoire du développement des institutions sociales montre la transformation constante des institutions de type traditionnel en une institution sociale moderne. Les institutions traditionnelles (dans le passé) se caractérisent par des rituels stricts, des circulaires, attisées par des siècles de tradition, ainsi que par des liens et des relations familiales. Historiquement, le clan et la communauté familiale ont été les premières institutions dirigeantes. Puis sont apparues des institutions qui régulent les relations entre clans - institutions d'échange de produits (économiques). Par la suite, sont apparues les institutions dites politiques (régulation de la sécurité des peuples), etc.. Au cours du développement historique, certaines institutions sociales ont dominé la vie de la société : les chefs tribaux, le conseil des anciens, l'église, la état, etc...

Les institutions doivent organiser les activités communes des personnes afin de répondre à certains besoins sociaux.

Chaque institution est caractérisée par la présence du but de son activité, des fonctions spécifiques qui assurent la réalisation de ce but, un ensemble de positions sociales, des rôles typiques pour cette institution, un système de normes, de sanctions et d'incitations. Ces systèmes déterminent la normalisation du comportement des personnes, tous sujets de l'action sociale, coordonnent leurs aspirations, établissent les formes, les moyens de répondre à leurs besoins et intérêts, résolvent les conflits et assurent temporairement un état d'équilibre au sein d'une société particulière.

Le processus de formation d'une institution sociale (institutionnalisation) est assez complexe et long, il se compose de plusieurs étapes successives :

Toute institution a des fonctions et un éventail de tâches dans la vie publique, qui sont de nature différente, mais les principales sont :

■ permettre aux membres du groupe de répondre à leurs besoins ;

■ réglementer les actions des membres du groupe dans certaines limites ;

■ assurer la pérennité de la vie publique.

Chaque personne utilise les services de nombreuses composantes structurelles des institutions sociales, c'est-à-dire :

1) est né et a grandi dans une famille ;

2) études dans des écoles, des institutions de toutes sortes ;

3) travaille dans diverses entreprises;

4) utiliser les services de transport, de logement, de distribution et d'échange de marchandises ;

5) tire des informations des journaux, de la télévision, de la radio, du cinéma ;

6) réalise ses loisirs, utilise son temps libre (divertissement)

7) utilise des garanties de sécurité (police, médecine, armée), etc.

Au cours de la vie, en satisfaisant ses besoins, une personne est incluse dans le réseau des institutions sociales, s'acquittant de chacun de ses rôles, devoirs et fonctions spécifiques. Une institution sociale est un symbole d'ordre et d'organisation dans la société. Les gens, au cours du développement historique, ont toujours cherché à institutionnaliser (réguler) leurs relations liées aux besoins réels dans divers domaines d'activité, par conséquent, selon le type d'activité, les institutions sociales sont divisées en:

Économique - ceux qui sont engagés dans la production, la distribution, la régulation des biens, des services (satisfaisant les besoins d'obtention et de régulation des moyens de subsistance)	Associations économiques, commerciales, financières, structures de marché, (système de propriété)
Politique - répondant aux besoins de sécurité et d'établissement de l'ordre social et associé à l'établissement, à l'exécution, au soutien du pouvoir, ainsi qu'à l'éducation, à la réglementation des valeurs morales, juridiques et idéologiques, au soutien de la structure sociale existante de la société ;	État, partis, syndicats, autres organismes publics
Éducatif et culturel - créé pour assurer le développement de la culture (éducation, science), le transfert des valeurs culturelles; à leur tour, ils sont divisés en: socioculturels, éducatifs (mécanismes et moyens d'orientation morale et éthique, mécanismes de sanction normative pour réglementer le comportement basé sur des normes, règles), publics - tout le reste, conseils locaux, organisations cérémonielles, bénévoles les associations qui réglementent les contacts interpersonnels quotidiens ;	Famille, institutions scientifiques, institutions artistiques, organisations, institutions culturelles
Religieux - réglementant la relation des personnes avec les structures religieuses, résolvant les problèmes spirituels et les problèmes du sens de la vie;	clergé, cérémonies
Mariage et famille - qui satisfont les besoins de reproduction du genre.	Relations de parenté (paternité, mariage)

Une telle typologie n'est pas complète et unique, mais comprend les principales qui déterminent la régulation des fonctions sociales de base. Cependant, il est impossible d'affirmer que toutes ces institutions sont séparées. Dans la vraie vie, leurs fonctions sont étroitement liées.

Concernant les institutions sociales économiques, l'économie en tant qu'institution sociale a une structure complexe. elle peut être représentée comme un ensemble d'éléments institutionnels plus spécifiques de production, de distribution, d'échange et de consommation, comme un ensemble de secteurs institutionnalisés de l'économie : étatiques, collectifs, individuels, comme un ensemble d'éléments de conscience économique, de régulations économiques et de relations, organisations et institutions. L'économie en tant qu'institution sociale remplit plusieurs fonctions :

■ distribution (soutien et développement des formes de division sociale du travail) ;

■ stimulant (fournissant des incitations accrues au travail, intérêt économique)

■ l'intégration (garantir l'unité d'intérêts des salariés) ;

■ innovant (mise à jour des formes et des organisations de production).

Selon la formalisation et la légalisation des institutions sociales, elles sont divisées en : formelles et informelles.

Formels - ceux dans lesquels les fonctions, les moyens, les méthodes d'action sont exprimés [dans les règles formelles, les normes, les lois, ont la garantie d'une organisation stable.

Informel - ceux dans lesquels les fonctions, les moyens, les méthodes d'action n'ont pas trouvé leur expression dans des règles formelles, des règlements, etc. (un groupe d'enfants qui jouent dans la cour, des groupes temporaires, des clubs d'intérêt, des groupes de protestation).

La diversité des rapports sociaux et la versatilité de la nature humaine modifient à la fois la structure des institutions sociales et dynamisent leur développement (dépérissement, liquidation des unes, émergence des autres). Les institutions sociales, en constante évolution, changent de formes. Les sources du développement sont des facteurs internes (endogènes) et externes (exogènes). Dès lors, le développement moderne des institutions sociales se fait selon deux options principales :

1) l'émergence de nouvelles institutions sociales dans de nouvelles conditions sociales ;

2) développement et amélioration des institutions sociales déjà établies.

L'efficacité des institutions sociales dépend d'un grand nombre de facteurs (conditions), notamment :

■ une définition claire des buts, des objectifs et de l'étendue des fonctions de l'institution sociale ;

■ le strict respect de l'exercice des fonctions par chaque membre de l'institution sociale ;

■ inclusion sans conflit et fonctionnement ultérieur dans le système de relations publiques.

Cependant, une situation peut survenir lorsque les changements des besoins sociaux ne se reflètent pas dans la structure et les fonctions d'une institution sociale, et un manque d'harmonie, un dysfonctionnement peuvent survenir dans ses activités, exprimés dans l'ambiguïté des objectifs de l'institution, des fonctions incertaines et une diminution de son autorité sociale.

institution sociale ou alors institution publique- une forme d'organisation d'activité de vie commune de personnes, historiquement établie ou créée par des efforts délibérés, dont l'existence est dictée par la nécessité de répondre aux besoins sociaux, économiques, politiques, culturels ou autres de la société dans son ensemble ou une partie de ce. Les institutions se caractérisent par leur capacité à influencer le comportement des gens par le biais de règles établies.

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✪ Études sociales | Préparation à l'examen 2018 | Partie 3. Institutions sociales

Les sous-titres

Histoire du terme

Types d'institutions sociales

La nécessité de la reproduction du genre (l'institution de la famille et du mariage).
Le besoin de sécurité et d'ordre (l'État).
La nécessité d'obtenir des moyens de subsistance (production).
La nécessité du transfert des connaissances, la socialisation de la jeune génération (établissements d'enseignement public).
Besoins en résolution de problèmes spirituels (Institut de la religion).

Informations de base

Par conséquent, dans la langue russe, une institution sociale porte souvent un nom différent - «institution» (du latin institutio - coutume, instruction, instruction, ordre), comprenant par là la totalité des coutumes sociales, l'incarnation de certaines habitudes de comportement, mode de pensée et de vie, transmis de génération en génération, changeant en fonction des circonstances et servant d'instrument d'adaptation à celles-ci, et sous "l'institution" - la consolidation des coutumes et des pratiques sous la forme d'une loi ou d'une institution . Le terme "institution sociale" a absorbé à la fois "institution" (coutumes) et "institution" elle-même (institutions, lois), car il combine à la fois des "règles du jeu" formelles et informelles.

Sphères de la vie de la société

Il existe un certain nombre de sphères de la vie de la société, dans chacune desquelles se forment des institutions sociales et des relations sociales spécifiques:
− Économique- relations dans le processus de production (production, distribution, échange, consommation de biens matériels). Institutions liées à la sphère économique : propriété privée, production matérielle, marché, etc.
− Social- les relations entre les différents groupes sociaux et d'âge ; activités visant à assurer les garanties sociales. Institutions liées au domaine social : éducation, famille, soins de santé, sécurité sociale, loisirs, etc.
− Politique- les relations entre la société civile et l'Etat, entre l'Etat et les partis politiques, ainsi qu'entre les Etats. Institutions liées à la sphère politique : État, loi, parlement, gouvernement, système judiciaire, partis politiques, armée, etc.
− Spirituel- les relations qui surviennent dans le processus de formation des valeurs spirituelles, leur préservation, leur distribution, leur consommation, ainsi que leur transmission aux générations suivantes. Institutions liées à la sphère spirituelle : religion, éducation, science, art, etc.

− Institution de la parenté (mariage et famille)- associée à la régulation de la maternité, des relations entre conjoints et enfants, de la socialisation des jeunes.

institutionnalisation

l'émergence d'un besoin dont la satisfaction nécessite des actions concertées organisées ;
formation d'objectifs communs;
l'émergence de normes et de règles sociales au cours d'interactions sociales spontanées réalisées par essais et erreurs ;
l'émergence de procédures liées aux règles et réglementations ;
institutionnalisation des normes et règles, procédures, c'est-à-dire leur adoption, leur application pratique;
la mise en place d'un système de sanctions pour maintenir les normes et les règles, la différenciation de leur application dans les cas individuels;
création d'un système de statuts et de rôles couvrant tous les membres de l'institut sans exception ;

Le processus d'institutionnalisation comporte donc un certain nombre de points.

L'une des conditions nécessaires à l'émergence des institutions sociales est le besoin social correspondant. Les institutions sont conçues pour organiser les activités communes des personnes afin de répondre à certains besoins sociaux. Ainsi, l'institution de la famille satisfait le besoin de reproduction de l'espèce humaine et d'éducation des enfants, met en œuvre les relations entre les sexes, les générations, etc. L'institution d'enseignement supérieur forme la main-d'œuvre, permet à une personne de développer son capacités pour les réaliser dans des activités ultérieures et assurer sa propre existence, etc. L'émergence de certains besoins sociaux, ainsi que les conditions de leur satisfaction, sont les premiers moments nécessaires de l'institutionnalisation.
Une institution sociale se forme sur la base de liens sociaux, d'interactions et de relations d'individus, de groupes sociaux et de communautés spécifiques. Mais celui-ci, comme d'autres systèmes sociaux, ne peut être réduit à la somme de ces individus et de leurs interactions. Les institutions sociales sont de nature supra-individuelle, ont leur propre qualité systémique. Par conséquent, une institution sociale est une entité publique indépendante, qui a sa propre logique de développement. De ce point de vue, les institutions sociales peuvent être considérées comme des systèmes sociaux organisés caractérisés par la stabilité de la structure, l'intégration de leurs éléments et une certaine variabilité de leurs fonctions.

Le troisième élément le plus important de l'institutionnalisation est la conception organisationnelle d'une institution sociale. Extérieurement, une institution sociale est un ensemble d'organisations, d'institutions, de personnes dotées de certaines ressources matérielles et remplissant une certaine fonction sociale. Ainsi, l'institut d'enseignement supérieur est mis en action par le corps social des enseignants, du personnel de service, des fonctionnaires qui opèrent dans le cadre d'institutions telles que les universités, le ministère ou le Comité d'Etat pour l'enseignement supérieur, etc., qui pour leurs activités ont certaines valeurs matérielles (bâtiments, finances, etc.).

Structure et fonctions des institutions sociales

Structure

concept institution sociale suggère :

la présence d'un besoin dans la société et sa satisfaction par le mécanisme de reproduction des pratiques et des relations sociales ;
ces mécanismes, étant des formations supra-individuelles, agissent sous la forme de complexes normatifs de valeurs qui régulent la vie sociale dans son ensemble ou sa sphère séparée, mais au profit de l'ensemble ;

Leur structuration comprend :

modèles de comportement et de statuts (prescriptions pour leur exécution);
leur justification (théorique, idéologique, religieuse, mythologique) sous la forme d'une grille catégorielle définissant une vision « naturelle » du monde ;
des moyens de transmission de l'expérience sociale (matérielle, idéale et symbolique), ainsi que des mesures qui stimulent un comportement et en répriment un autre, des outils pour maintenir l'ordre institutionnel ;
positions sociales - les institutions elles-mêmes représentent une position sociale (les positions sociales «vides» n'existent pas, donc la question des sujets des institutions sociales disparaît).

De plus, ils supposent l'existence de certaines positions sociales de "professionnels" capables de mettre en action ce mécanisme, jouant selon ses règles, y compris tout un système de leur préparation, reproduction et entretien.

"Les institutions sociales sont des organisations et des groupes dans lesquels se déroule l'activité vitale des membres de la communauté et qui, en même temps, remplissent les fonctions d'organisation et de gestion de cette activité vitale" [Ilyasov F. N. Dictionary of Social Research http://www.jsr .su/dic/S.html].

Les fonctions

Chaque institution sociale a une fonction principale qui détermine son « visage », associée à son rôle social principal dans la consolidation et la reproduction de certaines pratiques et relations sociales. S'il s'agit d'une armée, alors son rôle est d'assurer la sécurité militaro-politique du pays en participant aux hostilités et en démontrant sa puissance militaire. En plus de cela, il existe d'autres fonctions explicites, dans une certaine mesure caractéristiques de toutes les institutions sociales, assurant la mise en œuvre de la principale.

En plus des fonctions explicites, il existe également des fonctions implicites - latentes (cachées). Ainsi, l'armée soviétique a effectué à un moment donné un certain nombre de tâches d'État cachées qui lui étaient inhabituelles - assistance économique nationale, pénitentiaire, fraternelle aux «pays tiers», pacification et répression des émeutes, mécontentement populaire et coups d'État contre-révolutionnaires à la fois dans le pays et dans les pays du camp socialiste. Les fonctions explicites des institutions sont nécessaires. Ils sont formés et déclarés dans des codes et fixés dans le système des statuts et des rôles. Les fonctions latentes s'expriment dans les résultats imprévus des activités des institutions ou des personnes qui les représentent. Ainsi, l'État démocratique qui a été établi en Russie au début des années 1990, par le biais du parlement, du gouvernement et du président, a cherché à améliorer la vie du peuple, à créer des relations civilisées dans la société et à inspirer aux citoyens le respect de la loi. Tels étaient les buts et les objectifs clairs. En effet, le taux de criminalité a augmenté dans le pays, et le niveau de vie de la population a baissé. Ce sont là les résultats des fonctions latentes des institutions du pouvoir. Les fonctions explicites témoignent de ce que l'on a voulu réaliser dans le cadre de telle ou telle institution, tandis que les fonctions latentes indiquent ce qu'il en est advenu.

Les institutions sociales de la vie publique remplissent les fonctions ou tâches suivantes :

Reproduction des membres de la société. La principale institution qui remplit cette fonction est la famille, mais d'autres institutions sociales, comme l'État, y participent également.
La socialisation est le transfert aux individus des modèles de comportement et des méthodes d'activité établis dans une société donnée - les institutions de la famille, l'éducation, la religion, etc.
Fabrication et distribution. Fourni par les institutions économiques et sociales de gestion et de contrôle - les autorités.
Les fonctions de gestion et de contrôle sont exercées à travers un système de normes et de réglementations sociales qui mettent en œuvre les types de comportement appropriés : normes morales et juridiques, coutumes, décisions administratives, etc. Les institutions sociales contrôlent le comportement de l'individu à travers un système de sanctions.

La fonction de fixation et de reproduction des relations sociales. Chaque institution dispose d'un ensemble de normes et de règles de conduite, fixes, normalisant le comportement de ses membres et rendant ce comportement prévisible. Le contrôle social fournit l'ordre et le cadre dans lesquels les activités de chaque membre de l'institution doivent se dérouler. Ainsi, l'institution assure la stabilité de la structure de la société. Le Code de l'Institut de la Famille suppose que les membres de la société sont divisés en petits groupes stables - les familles. Le contrôle social fournit un état de stabilité pour chaque famille, limite la possibilité de son effondrement.
Fonction de régulation. Il assure la régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles et des modèles de comportement. Toute vie humaine se déroule avec la participation de diverses institutions sociales, mais chaque institution sociale réglemente les activités. Par conséquent, une personne, avec l'aide des institutions sociales, fait preuve de prévisibilité et d'un comportement standard, remplit les exigences et les attentes du rôle.
Fonction intégrative. Cette fonction assure la cohésion, l'interdépendance et la responsabilité mutuelle des membres. Cela se produit sous l'influence de normes institutionnalisées, de valeurs, de règles, d'un système de rôles et de sanctions. Il rationalise le système d'interactions, ce qui conduit à une augmentation de la stabilité et de l'intégrité des éléments de la structure sociale.
Fonction de diffusion. La société ne peut se développer sans le transfert de l'expérience sociale. Chaque institution pour son fonctionnement normal a besoin de l'arrivée de nouvelles personnes qui ont appris ses règles. Cela se produit en changeant les frontières sociales de l'institution et en changeant les générations. Par conséquent, chaque institution fournit un mécanisme de socialisation à ses valeurs, ses normes, ses rôles.
Fonctions de communication. Les informations produites par l'institution doivent être diffusées à la fois au sein de l'institution (aux fins de gestion et de contrôle du respect des normes sociales) et dans les interactions entre institutions. Cette fonction a ses propres spécificités - des connexions formelles. C'est la fonction principale de l'institut des médias. Les institutions scientifiques perçoivent activement l'information. Les capacités communicatives des institutions ne sont pas les mêmes : certaines en disposent plus, d'autres moins.

Qualités fonctionnelles

Les institutions sociales diffèrent les unes des autres par leurs qualités fonctionnelles :

Institutions politiques - l'État, les partis, les syndicats et d'autres types d'organisations publiques poursuivant des objectifs politiques, visant à établir et à maintenir une certaine forme de pouvoir politique. Leur totalité constitue le système politique d'une société donnée. Les institutions politiques assurent la reproduction et la préservation durable des valeurs idéologiques, stabilisent les structures de classes sociales qui dominent dans la société.
Les institutions socioculturelles et éducatives visent le développement et la reproduction ultérieure des valeurs culturelles et sociales, l'inclusion des individus dans une sous-culture particulière, ainsi que la socialisation des individus par l'assimilation de normes de comportement socioculturelles stables et, enfin, la protection de certains valeurs et normes.
Orientation normative - mécanismes d'orientation morale et éthique et de régulation du comportement des individus. Leur but est de donner au comportement et à la motivation un argument moral, une base éthique. Ces institutions affirment des valeurs humaines universelles impératives, des codes spéciaux et une éthique de comportement dans la communauté.
Sanction normative - réglementation sociale et sociale du comportement sur la base de normes, règles et réglementations, inscrites dans des actes juridiques et administratifs. La force obligatoire des normes est assurée par le pouvoir coercitif de l'État et le système de sanctions appropriées.
Institutions cérémonielles-symboliques et situationnelles-conventionnelles. Ces institutions reposent sur l'adoption à plus ou moins long terme de normes conventionnelles (conventionnelles), leur consolidation officielle et officieuse. Ces normes régissent les contacts quotidiens, divers actes de comportement de groupe et intergroupe. Ils déterminent l'ordre et le mode de comportement mutuel, réglementent les modes de transmission et d'échange d'informations, de salutations, d'adresses, etc., les règles des réunions, des séances et les activités des associations.

Dysfonctionnement d'une institution sociale

Institutions sociales formelles et informelles

Les institutions sociales, ainsi que les relations sociales qu'elles reproduisent et régulent, peuvent être formelles et informelles.

Classification des institutions sociales

Outre la division en institutions sociales formelles et informelles, les chercheurs modernes distinguent les conventions (ou « stratégies »), les normes et les règles. La convention est une prescription généralement admise : par exemple, « en cas de coupure téléphonique, celui qui a rappelé rappelle ». Les conventions favorisent la reproduction des comportements sociaux. Une norme implique une interdiction, une exigence ou une permission. La règle prévoit des sanctions en cas de violation, par conséquent, la présence dans la société d'une surveillance et d'un contrôle du comportement. Le développement des institutions est lié au passage d'une règle à une convention, c'est-à-dire avec l'expansion de l'usage de l'institution et le rejet progressif dans la société de la coercition à son exécution.

Rôle dans le développement de la société

Selon les chercheurs américains Daron Acemoglu et James A. Robinson (Anglais) russe c'est la nature des institutions publiques qui existent dans un pays particulier qui détermine le succès ou l'échec du développement de ce pays, leur livre Why Nations Fail, publié en 2012, se consacre à prouver cette affirmation.

Après avoir examiné les exemples de nombreux pays du monde, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que la condition déterminante et nécessaire au développement de tout pays est la présence d'institutions publiques, qu'ils ont appelées publiques (Eng. Inclusive institutions). Toutes les démocraties développées du monde sont des exemples de tels pays. A l'inverse, les pays où les établissements publics sont fermés sont voués à prendre du retard et à décliner. Les institutions publiques de ces pays, selon les chercheurs, ne servent qu'à enrichir les élites qui contrôlent l'accès à ces institutions - c'est ce qu'on appelle. "institutions extractives" (eng. institutions extractives). Selon les auteurs, le développement économique de la société est impossible sans faire avancer le développement politique, c'est-à-dire sans la formation institutions politiques publiques. .

La base sur laquelle toute la société est construite, ce sont les institutions sociales. Le terme vient du latin "institutum" - "charte".

Pour la première fois, ce concept a été introduit dans la circulation scientifique par le sociologue américain T. Veblein dans le livre The Theory of the Leisure Class en 1899.

Une institution sociale au sens large du terme est un système de valeurs, de normes et de relations qui organisent les personnes pour répondre à leurs besoins.

Extérieurement, une institution sociale ressemble à un ensemble d'individus, d'institutions, dotés de certaines ressources matérielles et remplissant une fonction sociale spécifique.

Les institutions sociales ont une origine historique et sont en constante évolution et évolution. Leur formation est appelée institutionnalisation.

institutionnalisation- c'est le processus de définition et de consolidation des normes sociales, des liens, des statuts et des rôles, en les intégrant dans un système capable d'agir dans le sens de la satisfaction d'un besoin social. Ce processus comprend plusieurs étapes :

1) l'émergence de besoins qui ne peuvent être satisfaits que grâce à des activités conjointes ;

2) l'émergence de normes et de règles d'interaction pour répondre à des besoins émergents ;

3) l'adoption et la mise en pratique des normes et règles émergentes ;

4) création d'un système de statuts et de rôles couvrant tous les membres de l'institut.

Les instituts ont leurs propres particularités :

1) symboles culturels (drapeau, emblème, hymne);

3) idéologie, philosophie (mission).

Les institutions sociales dans la société remplissent un ensemble important de fonctions :

1) reproductif - consolidation et reproduction des relations sociales, assurant l'ordre et le cadre des activités;

2) réglementaire - régulation des relations entre les membres de la société en développant des modèles de comportement ;

3) socialisation - le transfert de l'expérience sociale ;

4) intégratif - cohésion, interconnexion et responsabilité mutuelle des membres du groupe sous l'influence de normes institutionnelles, de règles, de sanctions et d'un système de rôles ;

5) communicatif - diffusion d'informations au sein de l'institution et à l'extérieur, entretien des relations avec d'autres institutions;

6) automatisation - le désir d'indépendance.

Les fonctions exercées par l'institution peuvent être explicites ou latentes.

L'existence des fonctions latentes de l'institution nous permet de parler de sa capacité à apporter plus d'avantages à la société qu'initialement annoncé. Les institutions sociales remplissent les fonctions de gestion sociale et de contrôle social dans la société.

Les institutions sociales régissent le comportement des membres de la communauté par un système de sanctions et de récompenses.

La formation d'un système de sanctions est la principale condition de l'institutionnalisation. Les sanctions prévoient des sanctions pour l'exécution inexacte, négligente et incorrecte des fonctions officielles.

Les sanctions positives (gratitude, incitations matérielles, création de conditions favorables) visent à encourager et stimuler un comportement correct et proactif.

L'institution sociale détermine ainsi l'orientation de l'activité sociale et des relations sociales à travers un système mutuellement convenu de normes de comportement orientées de manière opportune. Leur émergence et leur regroupement en système dépendent du contenu des tâches résolues par l'institution sociale.

Chacune de ces institutions se caractérise par la présence d'un objectif d'activité, de fonctions spécifiques qui assurent sa réalisation, d'un ensemble de positions et de rôles sociaux, ainsi que d'un système de sanctions qui assurent la promotion des comportements souhaités et la suppression des comportements déviants.

Les institutions sociales remplissent toujours des fonctions socialement significatives et assurent la réalisation de liens et de relations sociales relativement stables dans le cadre de l'organisation sociale de la société.

Les besoins sociaux non satisfaits par l'institution donnent naissance à de nouvelles forces et à des activités normativement non réglementées. En pratique, il est possible de mettre en œuvre les moyens suivants de sortir de cette situation :

1) réorientation des anciennes institutions sociales ;

2) création de nouvelles institutions sociales ;

3) réorientation de la conscience publique.

En sociologie, il existe un système généralement reconnu pour classer les institutions sociales en cinq types, qui est basé sur les besoins réalisés à travers les institutions :

1) famille - reproduction du genre et socialisation de l'individu;

2) institutions politiques - le besoin de sécurité et d'ordre public, avec leur aide, le pouvoir politique est établi et maintenu;

3) les institutions économiques - production et moyens de subsistance, elles assurent le processus de production et de distribution des biens et services ;

4) les établissements d'enseignement et de science - la nécessité d'acquérir et de transférer des connaissances et la socialisation ;

5) l'institution de la religion - la solution des problèmes spirituels, la recherche du sens de la vie.

2. Contrôle social et comportements déviants

Comme déjà mentionné, l'une des principales fonctions des institutions sociales est d'assurer le contrôle social. Le contrôle social est la régulation normative du comportement des gens dans les systèmes sociaux.

C'est un mécanisme de maintien de l'ordre public, comprenant des normes et des sanctions.

Ainsi, les principaux mécanismes de contrôle social sont les normes et les sanctions.

Norme- la règle qui existe dans une société donnée et qui est acceptée par un individu, une norme, un modèle de comportement qui détermine comment il doit se comporter dans une situation donnée. Norme - invariants de comportement socialement approuvés.

Norme - l'intervalle des actions autorisées. Les normes sont formelles et informelles.

Les sanctions- récompenses et punitions associées à la mise en œuvre des normes. Les sanctions peuvent également être classées en plusieurs types :

1) formel ;

2) informel ;

3) positif ;

4) négatif.

Les phénomènes qui ne rentrent pas dans le cadre des normes sociales sont appelés déviation.

Les comportements déviants sont des actions, des activités humaines, des phénomènes sociaux qui ne correspondent pas aux normes établies dans une société donnée.

Dans l'étude sociologique des comportements déviants, l'influence des orientations de valeur de l'individu, ses attitudes, les caractéristiques de la formation de l'environnement social, l'état des relations sociales et les formes institutionnelles de propriété sont analysées.

En règle générale, les écarts sociaux sont associés à une distorsion persistante des orientations de valeurs typiques de la société et des groupes sociaux.

L'orientation principale de l'étude sociologique du problème de la déviation vise à identifier ses causes.

Dans le cadre de la sociologie, les théories suivantes se sont développées sur cette question.

1. Charles LombarzoWilliam Sheldon croyait que certains traits de personnalité physique prédéterminaient l'écart de la personnalité par rapport à la norme.

Alors Sheldon divise les gens en 3 types :

1) les endomorphes sont en surpoids et ne sont pas sujets à des comportements déviants ;

2) mésomorphes - physique athlétique, peut être caractérisé par un comportement déviant;

3) ectomorphes - minces, peu sujets aux comportements déviants.

2. Z. Freud a vu la cause des déviations dans le fait que des conflits se produisent constamment au sein de chaque personnalité.

C'est le conflit interne qui est à l'origine des comportements déviants.

Chez toute personne, il y a un « je » (conscience) et un « super-je » (inconscient). Il y a des conflits constants entre eux.

"Je" essaie de garder l'inconscient chez une personne. Si cela échoue, alors l'essence biologique et animale éclate.

3. Émile Durkheim. La déviation est déterminée par le processus de socialisation de l'individu.

Ce processus peut ou non réussir.

Le succès ou l'échec est associé à la capacité d'une personne à s'adapter au système de normes sociales de la société.

De plus, plus une personne fait preuve d'activité créative, plus elle a de chances de vivre sa vie avec succès. Le succès est influencé par les institutions sociales (famille, institut d'éducation, patrie).

4. R. Merton croyait que le comportement déviant est une conséquence de l'inadéquation entre les objectifs générés par la structure sociale et la culture et les moyens socialement organisés pour les atteindre.

Les objectifs sont quelque chose à atteindre, un élément de base dans la vie de tous les horizons.

Les moyens sont évalués en fonction de la possibilité d'atteindre l'objectif.

Ils doivent être portables et efficaces. Sur la base de cette prémisse, un comportement déviant ne se produit que si l'équilibre entre les objectifs et les moyens pour les atteindre est perturbé.

Ainsi, la principale raison de l'écart est l'écart entre les objectifs et les moyens d'atteindre ces objectifs, qui se produit en raison de l'inégalité d'accès aux moyens des différentes strates de groupes.

Sur la base de ses développements théoriques, Merton a identifié cinq types de comportements déviants en fonction de l'attitude vis-à-vis des objectifs et des moyens pour les atteindre.

1. conformisme- l'accord de l'individu avec les objectifs généralement admis dans la société et les moyens de les atteindre. L'affectation de ce type à un déviant n'est pas accidentelle.

Les psychologues utilisent le terme «conformisme» pour définir le fait qu'une personne suit aveuglément les opinions des autres, afin de ne pas créer de difficultés inutiles pour communiquer avec les autres, pour atteindre leurs objectifs, péchant parfois contre la vérité.

D'autre part, un comportement conforme rend difficile l'affirmation d'un comportement ou d'une opinion indépendante.

2. Innovation- l'acceptation par l'individu des objectifs, mais une préférence pour l'utilisation de moyens non standard pour les atteindre.

3. ritualisme- le rejet des objectifs généralement acceptés, mais l'utilisation de moyens standards pour la société.

4. retraiteisme- rejet complet des attitudes sociales.

5. rébellion- modifier les objectifs et les moyens sociaux selon sa volonté et les élever au rang de ceux qui sont socialement significatifs.

Dans le cadre d'autres théories sociologiques, les types suivants sont distingués comme principaux types de comportements déviants :

1) déviations culturelles et mentales - déviations des normes de la culture. Peut être dangereux ou non dangereux ;

2) déviations individuelles et collectives - un individu, un individu rejette les normes de sa sous-culture. Groupe - monde illusoire;

3) primaire et secondaire. Primaire - farce, secondaire - déviation déviante;

4) écarts culturellement acceptables ;

5) sur-intellectualité, sur-motivation;

6) déviations culturellement condamnées. Violation des normes morales et violation de la loi.

L'économie en tant qu'institution sociale est un ensemble de modes d'activité institutionnalisés, de modèles d'actions sociales qui forment divers types de comportements économiques des personnes et des organisations pour répondre à leurs besoins.

Le cœur de l'économie est le travail. Travail- c'est une solution aux problèmes liés à la dépense d'efforts mentaux et physiques, dans le but de produire des biens et des services qui satisfont les besoins humains. E.Giddens identifie six caractéristiques principales de l'œuvre.

1. L'argent. Salaires ou salaire pour la plupart des gens - la principale source de satisfaction de leurs besoins.

2. Niveau d'activité. L'activité professionnelle est souvent à la base de l'acquisition et de la mise en œuvre des connaissances et des capacités.

Même si le travail est routinier, il offre un environnement structuré dans lequel l'énergie d'une personne donnée peut se réaliser.

Sans travail, la possibilité de réaliser des connaissances et des capacités peut diminuer.

3. Variété. L'emploi donne accès à des situations au-delà de l'environnement domestique. Dans un environnement de travail, même lorsque les tâches sont relativement monotones, un individu peut retirer de la satisfaction d'accomplir des tâches qui ne s'apparentent pas aux tâches ménagères.

4. Temps structurant. Pour les personnes qui ont un emploi régulier, la journée s'organise généralement autour du rythme de travail. Bien qu'il puisse parfois être déprimant, il donne une orientation dans les activités quotidiennes.

Pour ceux qui sont au chômage, l'ennui est un gros problème, et ces personnes développent une apathie envers le temps.

5. Contacts sociaux. L'environnement de travail engendre souvent l'amitié et la possibilité de s'engager dans des activités de collaboration avec les autres.

En l'absence de contacts au travail, le cercle d'amis et de connaissances d'une personne diminue.

6. Identité personnelle. L'emploi est généralement apprécié pour le sentiment de stabilité sociale personnelle qu'il procure.

En rétrospective historique, on distingue les principaux types d'activité économique suivants :

1) dans une société primitive - chasse, pêche, cueillette;

2) dans les sociétés esclavagistes et féodales - agriculture;

3) dans une société industrielle - production industrielle marchande;

4) dans une société post-industrielle - technologie de l'information.

Il existe trois secteurs dans l'économie moderne : primaire, secondaire et tertiaire.

Le secteur primaire de l'économie comprend l'agriculture, l'exploitation minière et forestière, la pêche, etc. Le secteur secondaire comprend les entreprises qui transforment les matières premières en produits manufacturés.

Enfin, le secteur tertiaire est associé à l'industrie des services, à ces activités qui, sans produire directement des biens matériels, offrent le reste des services.

Il existe cinq principaux types de systèmes économiques ou types d'activité économique.

L'économie d'État est un ensemble d'entreprises et d'organismes publics œuvrant au bénéfice de l'ensemble de la population.

Dans toute société moderne, il existe un secteur public de l'économie, même si sa part varie.

La pratique mondiale montre que la nationalisation totale de l'économie est inefficace, car elle ne produit pas l'effet économique approprié, de même que la privatisation générale des entreprises.

L'économie privée domine dans les pays développés modernes.

Il est né à la suite de la révolution industrielle au stade de la société industrielle.

Initialement, l'économie privée s'est développée indépendamment de l'État, mais les cataclysmes économiques ont posé la question du renforcement de la régulation étatique du secteur privé dans l'économie.

économie de caserne- c'est le comportement économique des militaires, des détenus et de toutes les autres personnes vivant dans un espace confiné, forme "caserne" (hôpitaux, internats, prisons, etc.).

Toutes ces formes se caractérisent par la «collectivité de camp» de leur vie, l'exercice obligatoire et obligatoire de fonctions, la dépendance au financement, en règle générale, de l'État.

L'économie souterraine (criminelle) existe dans tous les pays du monde, bien qu'elle se réfère à l'activité criminelle. Ce type de comportement économique est déviant, mais il est étroitement lié à l'économie privée.

Le sociologue anglais Duke Hobbes, dans son livre Bad Business, développe l'idée qu'il est impossible de tracer une ligne claire entre le comportement économique professionnel et l'activité commerciale quotidienne.

En particulier, les banques sont parfois qualifiées de "voleurs élégants". Parmi les formes traditionnelles d'activité économique mafieuse : trafic d'armes, de drogue, de biens vivants, etc.

Une économie mixte (additionnelle) est le travail d'une personne en dehors du cadre de son emploi professionnel.

Le sociologue E. Giddens l'appelle "informel", notant la "bifurcation" du travail en professionnel et "supplémentaire", par exemple, le travail d'un médecin sur un terrain personnel, qui est effectué à un niveau non professionnel.

Un travail supplémentaire nécessite parfois un énorme investissement de temps et d'énergie de la part d'une personne, et le résultat est faible.

L'économie en tant qu'institution sociale est conçue pour satisfaire principalement les besoins matériels de l'homme.

La politique en tant qu'institution sociale est un ensemble de certaines organisations (autorités et administrations, partis politiques, mouvements sociaux) qui réglementent le comportement politique des personnes conformément aux normes, lois et règles acceptées.

Chacune des institutions politiques exerce un certain type d'activité politique et comprend une communauté sociale, couche, groupe, spécialisée dans la mise en œuvre d'activités politiques pour gérer la société. Ces établissements se caractérisent par :

1) les normes politiques régissant les relations au sein et entre les institutions politiques, et entre les institutions politiques et non politiques de la société ;

2) les ressources matérielles nécessaires pour atteindre les objectifs.

Les institutions politiques assurent la reproduction, la stabilité et la régulation de l'activité politique, la préservation de l'identité de la communauté politique même avec un changement de composition, renforcent les liens sociaux et la cohésion intra-groupe, exercent un contrôle sur les comportements politiques.

L'objectif de la politique est le pouvoir et le contrôle dans la société.

Le principal porteur du pouvoir politique est l'État qui, s'appuyant sur la loi et la loi, exerce une réglementation et un contrôle obligatoires sur les processus sociaux afin d'assurer le fonctionnement normal et stable de la société.

La structure universelle du pouvoir de l'État est la suivante :

1) les organes législatifs (parlements, conseils, congrès, etc.) ;

2) organes exécutifs (gouvernement, ministères, comités d'État, organismes chargés de l'application de la loi, etc.) ;

3) les autorités judiciaires ;

4) les agences de sécurité de l'armée et de l'État ;

5) système d'information d'état, etc.

La nature sociologique des activités de l'État et des autres organisations politiques est associée au fonctionnement de la société dans son ensemble.

La politique devrait contribuer à la solution des problèmes sociaux, en même temps, les politiciens ont tendance à utiliser le pouvoir de l'État et les organes représentatifs pour satisfaire certains groupes de pression.

L'État en tant que noyau du système sociologique fournit:

1) intégration sociale de la société ;

2) la sécurité de la vie des personnes et de la société dans son ensemble ;

3) répartition des ressources et des avantages sociaux ;

4) activités culturelles et éducatives ;

5) le contrôle social sur les comportements déviants.

La base de la politique est le pouvoir associé à l'usage de la force, de la coercition à l'égard de tous les membres de la société, des organisations, des mouvements.

La subordination du pouvoir repose sur :

1) traditions et coutumes (domination traditionnelle, par exemple, le pouvoir d'un propriétaire d'esclaves sur un esclave) ;

2) dévotion à une personne dotée d'un pouvoir supérieur (le pouvoir charismatique des dirigeants, par exemple, Moïse, Bouddha);

3) conviction consciente de l'exactitude des règles formelles et de la nécessité de s'y conformer (ce type de subordination est caractéristique de la plupart des États modernes).

La complexité de l'activité sociopolitique est associée aux différences de statut social, d'intérêts, de positions des personnes et des forces politiques.

Ils influencent les différences dans les types de pouvoir politique. N. Smelser cite les types d'États suivants : démocratiques et non démocratiques (totalitaires, autoritaires).

Dans les sociétés démocratiques, toutes les institutions politiques sont autonomes (le pouvoir est divisé en branches indépendantes - exécutive, législative, judiciaire).

Toutes les institutions politiques influencent la formation des structures étatiques et de pouvoir, forment la direction politique du développement de la société.

Les États démocratiques sont associés à la démocratie représentative, lorsque le peuple, pendant un certain temps, transfère le pouvoir à ses représentants lors des élections.

Ces états, majoritairement occidentaux, se caractérisent par les caractéristiques suivantes :

1) individualisme ;

2) forme constitutionnelle de gouvernement ;

3) l'accord général de ceux qui sont contrôlés ;

4) opposition loyale.

Dans les États totalitaires, les dirigeants cherchent à conserver le pouvoir, en gardant le peuple sous contrôle total, en utilisant un système de parti unique unifié, en contrôlant l'économie, les médias et la famille, en menant la terreur contre l'opposition. Dans les États autoritaires, à peu près les mêmes mesures sont appliquées sous des formes plus douces, dans les conditions d'existence du secteur privé et d'autres parties.

Le sous-système sociopolitique de la société est un éventail de différents vecteurs de pouvoir, de contrôle et d'activité politique.

Dans un système intégral de société, ils sont dans un état de lutte constante, mais sans la victoire d'aucune ligne. Franchir la frontière de la mesure dans la lutte conduit à des formes déviantes de pouvoir dans la société :

1) totalitaire, où domine le mode de gouvernement militaro-administratif ;

2) marché spontané, où le pouvoir passe à des groupes corporatifs qui fusionnent avec la mafia et se font la guerre ;

3) stagnante, lorsqu'un équilibre relatif et temporaire de forces opposées et de méthodes de contrôle s'établit.

Dans la société soviétique et russe, on peut trouver des manifestations de toutes ces déviations, mais le totalitarisme sous Staline et la stagnation sous Brejnev étaient particulièrement prononcés.

Le système éducatif est l'une des institutions sociales les plus importantes. Elle assure la socialisation des individus, à travers laquelle ils développent les qualités nécessaires aux processus et transformations indispensables de la vie.

L'établissement d'enseignement a une longue histoire de formes primaires de transfert de connaissances des parents aux enfants.

L'éducation sert le développement de l'individu, contribue à son épanouissement.

En même temps, l'éducation est d'une importance cruciale pour la société elle-même, assurant l'accomplissement des tâches les plus importantes de nature pratique et symbolique.

Le système éducatif apporte une contribution significative à l'intégration de la société et contribue à la formation d'un sentiment de destin historique commun, appartenant à cette société unique.

Mais le système éducatif a aussi d'autres fonctions. Sorokin note que l'éducation (en particulier l'enseignement supérieur) est une sorte de canal (ascenseur) par lequel les gens augmentent leur statut social. En même temps, l'éducation exerce un contrôle social sur le comportement et la vision du monde des enfants et des adolescents.

Le système éducatif en tant qu'institution comprend les composantes suivantes :

1) les autorités éducatives et les institutions et organisations qui leur sont subordonnées ;

2) un réseau d'établissements d'enseignement (écoles, collèges, gymnases, lycées, universités, académies, etc.), y compris des établissements de perfectionnement et de recyclage des enseignants ;

3) syndicats créatifs, associations professionnelles, conseils scientifiques et méthodologiques et autres associations ;

4) institutions d'infrastructures éducatives et scientifiques, entreprises de conception, de production, cliniques, médicales et préventives, pharmacologiques, culturelles et éducatives, imprimeries, etc. ;

5) manuels et aides pédagogiques pour les enseignants et les étudiants ;

6) les périodiques, y compris les revues et les annuaires, reflétant les dernières réalisations de la pensée scientifique.

L'établissement d'enseignement comprend un certain domaine d'activité, des groupes de personnes autorisées à exercer certaines fonctions de gestion et autres sur la base de droits et obligations établis, de normes d'organisation et de principes de relations entre les fonctionnaires.

L'ensemble des normes qui régissent l'interaction des personnes au sujet de l'apprentissage indique que l'éducation est une institution sociale.

Un système éducatif harmonieux et équilibré qui répond aux besoins modernes de la société est la condition la plus importante pour la préservation et le développement de la société.

La science, avec l'éducation, peut être considérée comme une macro-institution sociale.

La science, comme le système éducatif, est une institution sociale centrale dans toutes les sociétés modernes et constitue le domaine le plus complexe de l'activité intellectuelle humaine.

De plus en plus, l'existence même de la société dépend de connaissances scientifiques avancées. Non seulement les conditions matérielles d'existence de la société, mais aussi les idées de ses membres sur le monde dépendent du développement de la science.

La fonction principale de la science est le développement et la systématisation théorique de connaissances objectives sur la réalité. Le but de l'activité scientifique est l'acquisition de nouvelles connaissances.

But de l'éducation- transfert de nouvelles connaissances aux nouvelles générations, c'est-à-dire aux jeunes.

S'il n'y a pas de premier, alors il n'y a pas de second. C'est pourquoi ces institutions sont considérées en relation étroite et comme un système unique.

À son tour, l'existence de la science sans éducation est également impossible, car c'est dans le processus d'éducation que le nouveau personnel scientifique se forme.

La formulation des principes de la science a été proposée Robert Merton en 1942

Parmi eux : l'universalisme, le communautarisme, le désintérêt et le scepticisme organisationnel.

Le principe d'universalisme signifie que la science et ses découvertes ont un caractère unique, universel (universel). Aucune caractéristique personnelle des scientifiques individuels (sexe, âge, religion, etc.) n'a d'importance dans l'évaluation de la valeur de leur travail.

Les résultats de la recherche doivent être jugés uniquement sur leur mérite scientifique.

Selon le principe du communautarisme, aucune connaissance scientifique ne peut devenir la propriété personnelle d'un scientifique, mais doit être accessible à tout membre de la communauté scientifique.

Le principe de désintérêt signifie que la poursuite d'intérêts personnels ne répond pas aux exigences du rôle professionnel d'un scientifique.

Le principe du scepticisme organisé signifie que le scientifique doit s'abstenir de formuler des conclusions jusqu'à ce que les faits soient pleinement cohérents.

Une institution religieuse appartient à une culture non laïque, mais joue un rôle très important dans la vie de nombreuses personnes en tant que système de normes de comportement culturel, c'est-à-dire servir Dieu.

L'importance sociale de la religion dans le monde est attestée par les statistiques suivantes sur le nombre de croyants au début du 21e siècle : sur 6 milliards de la population mondiale, plus de 4 milliards sont croyants. Et environ 2 milliards professent le christianisme.

L'orthodoxie au sein du christianisme se classe au troisième rang après le catholicisme et le protestantisme. L'islam est pratiqué par un peu plus d'un milliard, le judaïsme - plus de 650 millions, le bouddhisme - plus de 300 millions, le confucianisme - environ 200 millions, le sionisme - 18 millions, le reste professe d'autres religions.

Parmi les principales fonctions de la religion en tant qu'institution sociale figurent les suivantes :

1) une explication du passé, du présent et du futur de l'homme ;

2) la régulation du comportement moral de la naissance à la mort d'une personne ;

3) approbation ou critique des ordres sociaux dans la société ;

4) unir les gens et soutenir dans les moments difficiles.

La sociologie de la religion accorde une grande attention à la clarification des fonctions sociales que la religion remplit dans la société. En conséquence, les sociologues ont formulé différents points de vue sur la religion en tant qu'institution sociale.

Ainsi, E. Durkheim croyait que la religion- le produit d'une personne ou d'un groupe social, nécessaire à l'unité morale, expression d'un idéal collectif.

Dieu est le reflet de cet idéal. Fonctions des cérémonies religieuses que Durkheim voit dans :

1) rallier les gens - une réunion pour exprimer des intérêts communs ;

2) revitalisation - renaissance du passé, connexion du présent avec le passé;

3) euphorie - acceptation générale de la vie, distraction du désagréable;

4) ordre et formation - autodiscipline et préparation à la vie.

M. Weber a accordé une attention particulière à l'étude du protestantisme et a souligné son impact positif sur le développement du capitalisme, qui a déterminé ses valeurs telles que :

1) travail acharné, autodiscipline et maîtrise de soi;

2) multiplier l'argent sans gaspillage ;

3) la réussite personnelle comme clé du salut.

Le facteur religieux affecte l'économie, la politique, l'État, les relations interethniques, la famille, le domaine de la culture à travers les activités des individus, groupes, organisations croyants dans ces domaines.

Il y a une « imposition » des relations religieuses sur les autres relations sociales.

Le noyau de l'institution religieuse est l'église. L'Église est une organisation qui utilise une variété de moyens, y compris la morale religieuse, les rites et les rituels, à l'aide desquels elle oblige, oblige les gens à agir en conséquence.

La société a besoin de l'Église, car elle est un soutien spirituel pour des millions de personnes, y compris celles qui recherchent la justice, la distinction entre le bien et le mal, leur donne des orientations sous la forme de normes morales, de comportements et de valeurs.

Dans la société russe, la majorité de la population professe l'orthodoxie (70%), un nombre important de croyants musulmans (25%), le reste sont des représentants d'autres confessions religieuses (5%).

Presque tous les types de croyances sont représentés en Russie et il existe de nombreuses sectes.

Il convient de noter que dans les années 1990, la religiosité de la population adulte avait une tendance positive en raison des transformations socio-économiques du pays.

Cependant, au début du troisième millénaire, une baisse de la cote de confiance vis-à-vis des organisations religieuses a été révélée, y compris l'Église orthodoxe russe, qui jouit de la plus grande confiance.

Cette baisse est conforme à la baisse de confiance dans les autres institutions publiques en réaction à des espoirs de réforme non satisfaits.

Il prie tous les jours, visite le temple (mosquée) au moins une fois par mois, soit environ un cinquième, soit environ un tiers de ceux qui se considèrent comme croyants.

À l'heure actuelle, le problème de l'unification de toutes les confessions chrétiennes, qui a été vigoureusement débattu lors de la célébration du 2000e anniversaire du christianisme, n'a pas été résolu.

L'Église orthodoxe croit que cela n'est possible que sur la base de la foi de l'Église ancienne et indivisible, dont l'orthodoxie se sent comme le successeur.

D'autres branches du christianisme, au contraire, croient que l'orthodoxie doit être réformée.

Divers points de vue témoignent de l'impossibilité d'unir le christianisme à l'échelle mondiale, du moins à l'heure actuelle.

L'Église orthodoxe est fidèle à l'État et entretient des relations amicales avec les autres confessions afin de surmonter les tensions interethniques.

Les institutions religieuses et la société doivent être dans un état d'harmonie, interagissant les unes avec les autres dans la formation de valeurs universelles, empêchant les problèmes sociaux de se transformer en conflits interethniques pour des motifs religieux.

Famille est un système social-biologique de la société qui assure la reproduction des membres de la communauté. Cette définition contient l'objectif principal de la famille en tant qu'institution sociale. De plus, la famille est appelée à remplir les fonctions suivantes :

1) sociobiologique - satisfaction des besoins sexuels et des besoins de procréation;

2) éducation, socialisation des enfants;

3) économique, qui se manifeste dans l'organisation de la vie domestique de tous les membres de la famille, y compris la fourniture de logements et des infrastructures nécessaires ;

4) politique, qui est associée au pouvoir dans la famille et à la gestion de sa vie ;

5) socioculturel - régulation de toute la vie spirituelle de la famille.

Les fonctions ci-dessus témoignent de la nécessité d'une famille pour tous ses membres et de l'inévitabilité d'unir les personnes vivant en dehors de la famille.

La sélection des types de familles et leur classement peuvent être effectués pour diverses raisons :

1) selon la forme du mariage :

a) monogame (mariage d'un homme avec une femme);

b) la polyandrie (une femme a plusieurs conjoints) ;

c) polygynie (mariage d'un homme avec deux femmes ou plus) ;

2) par composition :

a) nucléaire (simple) - composé d'un mari, d'une femme et d'enfants (complet) ou en l'absence de l'un des parents (incomplet);

b) complexe - inclure des représentants de plusieurs générations;

3) par nombre d'enfants :

a) sans enfant ;

b) un enfant;

c) petits enfants;

d) familles nombreuses (à partir de trois enfants ou plus);

4) par étapes d'évolution civilisationnelle :

a) la famille patriarcale d'une société traditionnelle avec le pouvoir autoritaire du père, entre les mains de laquelle se trouve la solution de tous les problèmes ;

b) égalitaire-démocratique, basée sur l'égalité dans les relations entre mari et femme, sur le respect mutuel et le partenariat social.

Selon les prévisions des sociologues américains E.Giddens et N.Smelzer dans une société post-industrielle, l'institution de la famille connaît des changements importants.

Selon Smelser, il n'y aura pas de retour à la famille traditionnelle. La famille moderne changera, perdant partiellement ou modifiant certaines fonctions, bien que le monopole de la famille sur la régulation des relations intimes, la maternité et la garde des jeunes enfants se poursuive dans le futur.

Dans le même temps, même des fonctions relativement stables se décomposeront partiellement.

Ainsi, la fonction de procréation sera assurée par des femmes non mariées.

Les centres d'éducation des enfants seront davantage impliqués dans la socialisation.

L'amitié et le soutien émotionnel peuvent être obtenus non seulement dans la famille.

E. Giddens note une tendance constante à l'affaiblissement de la fonction régulatrice de la famille par rapport à la vie sexuelle, mais estime que le mariage et la famille resteront des institutions fortes.

La famille en tant que système sociobiologique est analysée sous l'angle du fonctionnalisme et de la théorie des conflits. La famille, d'une part, est étroitement liée à la société par ses fonctions et, d'autre part, tous les membres de la famille sont liés par la consanguinité et les relations sociales.

Il convient également de noter que la famille est porteuse de contradictions, tant avec la société qu'entre ses membres.

La vie de famille est liée à la solution des contradictions entre mari, femme, enfants, parents, personnes environnantes concernant l'exercice des fonctions, même si elle est basée sur l'amour et le respect.

Dans la famille, comme dans la société, il n'y a pas seulement unité, intégrité et harmonie, mais aussi lutte d'intérêts.

La nature des conflits peut être comprise du point de vue de la théorie de l'échange, qui implique que tous les membres de la famille doivent s'efforcer d'obtenir un échange égal dans leur relation. Les tensions et les conflits naissent du fait que quelqu'un ne reçoit pas la "récompense" attendue.

La source du conflit peut être le bas salaire d'un des membres de la famille, l'ivresse, l'insatisfaction sexuelle, etc.

La forte gravité des violations des processus métaboliques conduit à la désintégration de la famille.

En 1916, Sorokin identifie la tendance de la crise de la famille moderne qui se caractérise par : une augmentation du nombre de divorces, une diminution du nombre de mariages, une augmentation des mariages civils, une augmentation de la prostitution, une baisse de la le taux de natalité, la libération des épouses de la garde de leurs maris et un changement dans leur relation, la destruction de la base religieuse du mariage, l'affaiblissement de la protection de l'institution du mariage par l'État.

Les problèmes de la famille russe moderne dans son ensemble coïncident avec les problèmes mondiaux.

Toutes ces raisons nous permettent de parler d'une certaine crise familiale.

Les causes de la crise incluent :

1) réduction de la dépendance des épouses vis-à-vis des maris au sens économique ;

2) une mobilité accrue, notamment la migration ;

3) l'évolution des fonctions familiales sous l'influence des traditions sociales, économiques, culturelles, religieuses et ethniques, ainsi qu'une nouvelle situation technique et environnementale ;

4) cohabitation d'un homme et d'une femme sans enregistrement du mariage ;

5) une diminution du nombre d'enfants dans une famille, à la suite de quoi même une simple reproduction de la population ne se produit pas;

6) le processus de nucléarisation des familles conduit à un affaiblissement des liens entre les générations ;

7) le nombre de femmes sur le marché du travail augmente ;

8) la croissance de la conscience publique des femmes.

Le problème le plus aigu concerne les familles dysfonctionnelles qui surviennent pour des raisons socio-économiques, psychologiques ou biologiques. On distingue les types suivants de familles dysfonctionnelles :

1) conflit - le plus courant (environ 60 % );

2) immoral - oubli des normes morales (principalement ivresse, consommation de drogue, bagarres, langage grossier);

3) pédagogiquement intenable - un faible niveau de culture générale et l'absence de culture psychologique et pédagogique ;

4) famille antisociale - un environnement de mépris des normes et exigences sociales généralement acceptées.

Les familles dysfonctionnelles déforment la personnalité des enfants, provoquant des anomalies à la fois dans le psychisme et dans le comportement, par exemple l'alcoolisation précoce, la toxicomanie, la prostitution, le vagabondage et d'autres formes de comportement déviant.

Pour soutenir la famille, l'État met en place une politique familiale, qui comprend un ensemble de mesures pratiques qui donnent aux familles et aux enfants certaines garanties sociales afin d'assurer le fonctionnement de la famille dans l'intérêt de la société. Ainsi, dans un certain nombre de pays, la planification familiale est pratiquée, des consultations conjugales et familiales spéciales sont créées pour réconcilier les couples en conflit, les conditions du contrat de mariage sont modifiées (si avant les époux devaient prendre soin l'un de l'autre, maintenant ils doivent s'aiment, et le non-respect de cette condition est l'une des raisons les plus impérieuses de divorcer).

Pour résoudre les problèmes existants de l'institution de la famille, il est nécessaire d'augmenter les dépenses d'aide sociale aux familles, d'accroître l'efficacité de leur utilisation, d'améliorer la législation pour protéger les droits de la famille, des femmes, des enfants et des jeunes.

Conférence:

Le concept et les types d'institutions sociales

Rappelez-vous que les sous-systèmes de la société sont les sphères économiques, politiques, sociales et spirituelles de la vie. Chacun de nous est inclus dans tous ces domaines. Comment? Regardons l'exemple d'Andrei, élève de neuvième année. Avant d'aller à l'école, la mère a demandé à Andrey de sortir les poubelles (sphère sociale). Au cours de chimie, il a appris beaucoup de choses nouvelles et intéressantes sur les types de liaisons covalentes (sphère spirituelle). Après l'école, Andrei est allé au département du bureau des passeports du FMS et a reçu un passeport (sphère politique). Et sur le chemin du retour j'ai acheté des fruits au marché (sphère économique). Ces zones diffèrent les unes des autres par la nature des relations sociales, des activités et des institutions sociales.

Dans cette leçon, nous analyserons ce qu'est une institution sociale. Qu'y a-t-il à analyser ? Après tout, il est clair pour tout le monde qu'un établissement d'enseignement s'appelle un institut! En fait, ce concept est beaucoup plus large. Les institutions sociales sont des organisations (famille, parti, état), et des institutions (école, banque, police), et des relations (achat - vente, éducation, éducation). Il existe de nombreuses institutions et chacune d'elles a sa propre signification pour l'individu et la société dans son ensemble. Parce que chaque institution remplit certaines fonctions pour répondre aux besoins humains, qui sont très divers. Par exemple, les institutions du mariage et de la famille satisfont le besoin de procréation et d'éducation des enfants ; institution de l'État chargée d'organiser la vie des gens et d'assurer l'ordre. Ainsi, les institutions se sont développées historiquement et sont demandées par la société. Rappelez-vous le terme de la leçon:

institution sociale est une forme durable d'organisation de la vie des personnes, visant à répondre aux besoins de la société et de l'homme.

Exemples d'institutions sociales par domaine :

Sphère économique : production, distribution, échange, consommation, propriété, marché, banque, firme, monnaie, etc.

Sphère politique :État, pouvoir, parti, lois, parlement, gouvernement, tribunal, citoyen, etc.

Sphère sociale : famille, mariage, maternité, paternité, enfance, nation, école, université, santé, etc.

Sphère spirituelle : religion, art, science, éducation, médias, morale, etc.

Traits caractéristiques des institutions sociales

Bien que chaque institution sociale remplisse ses fonctions spécifiques, elles se caractérisent également par des caractéristiques communes :

Premièrement, toute institution sociale organise, rationalise et coordonne l'activité humaine en établissant des règles et des modèles de comportement des personnes. Par exemple, une école réglemente la relation entre les enseignants, les élèves et leurs parents à l'aide de la Charte.

Deuxièmement, chaque institution sociale surveille le respect des règles et des modèles et applique des sanctions à leurs contrevenants - des mesures de punition, du droit au moral et à l'éthique. Par exemple, pour violation des normes de la Charte de l'école, des sanctions peuvent être appliquées à l'élève, allant d'un avertissement à l'expulsion de l'école.

L'importance des institutions sociales dans la vie de la société et de l'homme est grande. Dans les rubriques suivantes, vous apprendrez à connaître en détail les principales institutions sociales.

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