Découvertes géographiques de l'Europe nouvelle époque. Voyages à l'époque moderne

Manuel : chapitres 4, 8 :: : Histoire du Moyen Âge : début des temps modernes

Chapitre 4

Grandes découvertes géographiques du milieu du XV - milieu du XVII siècle. étaient associés au processus d'accumulation primitive du capital en Europe. Le développement de nouvelles routes commerciales et de nouveaux pays, le pillage des terres nouvellement découvertes ont contribué au développement de ce processus, ont marqué le début de la création du système colonial du capitalisme, la formation du marché mondial.

Les pionniers des Grandes découvertes géographiques étaient au 15ème siècle. pays de la péninsule ibérique - Espagne et Portugal. Ayant conquis au XIIIe siècle. leur territoire des Arabes, des Portugais aux XIV-XV siècles. guerres continues avec les Arabes en Afrique du Nord, au cours desquelles une flotte importante a été créée.

La première étape des découvertes géographiques portugaises (1418-1460) est associée aux activités du prince Enrique le Navigateur, un organisateur talentueux d'expéditions maritimes, auxquelles non seulement des nobles, mais aussi des marchands ont participé. Retour dans les années 20-30 du XVe siècle. les Portugais ont découvert l'île de Madère, les Canaries et les Açores, se sont déplacés loin au sud le long de la côte ouest de l'Afrique. Contournant le cap Bojador, ils atteignirent la côte de la Guinée (1434) et les îles du Cap-Vert, et en 1462 - la Sierra Leone. En 1471, ils explorèrent la côte du Ghana, où ils trouvèrent de riches gisements d'or. La découverte en 1486 par Bartolomeo Diasem du cap de Bonne-Espérance à la pointe sud de l'Afrique créa une réelle opportunité pour préparer une expédition en Inde.

Les voyages maritimes au long cours sont devenus possibles dans la seconde moitié du XVe siècle. à la suite d'avancées importantes de la science et de la technologie. Jusqu'à la fin du XVIe siècle. les Portugais étaient en avance sur les autres pays non seulement en nombre de découvertes. Les connaissances qu'ils ont acquises au cours de leurs voyages ont donné aux navigateurs de nombreux pays de nouvelles informations précieuses sur les courants marins, les marées et la direction des vents. La cartographie de nouvelles terres a stimulé le développement de la cartographie. Les cartes portugaises étaient très précises et contenaient des données sur des régions du monde jusque-là inconnues des Européens. Des rapports sur les expéditions maritimes portugaises et des manuels de navigation portugais ont été publiés et republiés dans de nombreux pays. Les cartographes portugais ont travaillé dans de nombreux pays d'Europe. Au début du XVIe siècle. les premières cartes sont apparues sur lesquelles les lignes des tropiques et de l'équateur et l'échelle des latitudes étaient tracées.

Sur la base de la doctrine de la sphéricité de la Terre, le scientifique, astronome et cosmographe italien Paolo Toscanelli a compilé une carte du monde sur laquelle les côtes de l'Asie étaient marquées sur la côte ouest de l'océan Atlantique: il croyait que c'était possible pour atteindre l'Inde, l'expérience à l'ouest des rivages de l'Europe. Le scientifique italien a mal imaginé la longueur de la Terre le long de l'équateur, faisant une erreur de 12 000 km. Plus tard, il a été dit que c'était une grande erreur qui a conduit à une grande découverte.

Vers la fin du XVe siècle. les instruments de navigation (boussole et astrolabe) ont été considérablement améliorés, ce qui a permis de déterminer plus précisément la position d'un navire en haute mer qu'auparavant. Un nouveau type de navire est apparu - une caravelle qui, grâce au système de voile, pouvait aller à la fois avec le vent et contre le vent, atteignant une vitesse de 22 km par heure. Le navire avait un petit équipage (1/10 de l'équipage d'une galère à rames) et pouvait embarquer suffisamment de nourriture et d'eau douce pour un long voyage.

A la fin du XVème siècle. Les Espagnols cherchaient également de nouvelles routes commerciales. En 1492, le navigateur génois Christophe Colomb (1451-1506) arrive à la cour des rois espagnols Ferdinand et Isabelle. On sait peu de choses sur la période précédente de la vie de Colomb. Il est né à Gênes dans la famille d'un tisserand, dans sa jeunesse, il a participé à des voyages en mer, était un pilote et capitaine expérimenté, lisait beaucoup, connaissait bien l'astronomie et la géographie. Colomb proposa aux monarques espagnols son projet, approuvé par Toscanelli, d'atteindre les côtes de l'Inde, naviguant vers l'ouest à travers l'Atlantique. Avant cela, Colomb avait vainement proposé son plan au roi portugais, puis aux monarques anglais et français, mais il avait été refusé. A cette époque, les Portugais étaient déjà sur le point d'ouvrir une route vers l'Inde à travers l'Afrique, ce qui prédéterminait le refus du roi portugais Alphonse V. La France et l'Angleterre ne disposaient pas à cette époque d'une flotte suffisante pour équiper l'expédition.

En Espagne, la situation était plus favorable à la mise en œuvre des plans de Christophe Colomb. Après la conquête de Grenade en 1492 et la fin de la dernière guerre avec les Arabes, la situation économique de la monarchie espagnole était très difficile. Le trésor était vide, la couronne n'avait plus de terres disponibles à vendre et les revenus des impôts sur le commerce et l'industrie étaient négligeables. Un grand nombre de nobles (hidalgo) se sont retrouvés sans moyens de subsistance. Élevés par les siècles de la Reconquista, ils méprisaient toute activité économique - la seule source de revenus pour la plupart d'entre eux était la guerre. Sans perdre leur désir d'enrichissement rapide, les hidalgos espagnols étaient prêts à se lancer dans de nouvelles campagnes de conquête. La couronne était intéressée à envoyer ces nobles libres agités loin d'Espagne, à travers l'océan, vers des terres inconnues. De plus, l'industrie espagnole avait besoin de marchés. En raison de sa position géographique et de la longue lutte avec les Arabes, l'Espagne au XVe siècle. était coupé du commerce méditerranéen, qui était contrôlé par les villes italiennes. Agrandissement à la fin du XVe siècle. Les conquêtes turques ont rendu encore plus difficile pour l'Europe le commerce avec l'Est. La route vers l'Inde autour de l'Afrique était fermée à l'Espagne, car l'avance dans cette direction signifiait une collision avec le Portugal.

Toutes ces circonstances ont été décisives pour l'adoption du projet Columbus par la cour espagnole. L'idée d'expansion à l'étranger a été soutenue par les sommets de l'Église catholique. Il a également été approuvé par des scientifiques de l'Université de Salamanque, l'une des plus célèbres d'Europe. Un accord (reddition) a été conclu entre les rois espagnols et Colomb, selon lequel le grand navigateur a été nommé vice-roi des terres nouvellement découvertes, a reçu le grade héréditaire d'amiral, le droit à 1/10 des revenus des possessions nouvellement découvertes et 1/8 des bénéfices du commerce.

Le 3 août 1492, une flottille de trois caravelles partit du port de Palos (près de Séville), se dirigeant vers le sud-ouest. Après avoir dépassé les îles Canaries, Christophe Colomb dirige l'escadre vers le nord-ouest et après quelques jours de navigation atteint la mer des Sargasses, dont une partie importante est recouverte d'algues, ce qui crée l'illusion de la proximité de la terre. La flottille a heurté les alizés et a avancé rapidement. Pendant plusieurs jours, les navires ont erré parmi les algues, mais le rivage n'était pas visible. Cela suscita une peur superstitieuse parmi les marins, une mutinerie se préparait sur les navires. Début octobre, après deux mois de navigation sous la pression de l'équipage, Columbus change de cap et se dirige vers le sud-ouest. Dans la nuit du 12 octobre 1492, l'un des marins aperçoit la terre, et à l'aube la flottille s'approche d'un des Bahamas (l'île de Guanahani, appelée San Salvador par les Espagnols). Au cours de ce premier voyage (1492-1493), Christophe Colomb découvre l'île de Cuba et explore sa côte nord.

Confondant Cuba avec l'une des îles au large du Japon, il a tenté de continuer à naviguer vers l'ouest et a découvert l'île d'Haïti (Hispaniola), où il a trouvé plus d'or qu'ailleurs. Au large d'Haïti, Columbus a perdu son plus gros navire et a été contraint de laisser une partie de l'équipage à Hispaniola. Un fort a été construit sur l'île. Après l'avoir renforcé avec des canons du navire perdu et avoir laissé des vivres et de la poudre à canon à la garnison, Columbus a commencé à se préparer pour le voyage de retour. La forteresse d'Hispaniola - Navidad (Noël) - est devenue la première colonie espagnole du Nouveau Monde.

Les terres ouvertes, leur nature, leur apparence et l'occupation de leurs habitants ne ressemblaient en rien aux riches terres d'Asie du Sud-Est décrites par les voyageurs de nombreux pays. Les indigènes avaient la peau cuivrée, les cheveux noirs raides, ils marchaient nus ou portaient des morceaux de tissu de coton sur les hanches. Il n'y avait aucun signe d'extraction d'or sur les îles, seuls certains habitants avaient des bijoux en or. Après avoir capturé plusieurs indigènes, Columbus a exploré les Bahamas à la recherche de mines d'or. Les Espagnols ont vu des centaines de plantes, d'arbres fruitiers et de fleurs inconnus. En 1493, Christophe Colomb retourna en Espagne, où il fut reçu avec un grand honneur.

Les découvertes de Christophe Colomb inquiètent les Portugais. En 1494, grâce à la médiation du pape, un accord fut conclu dans la ville de Tordesillas, selon lequel l'Espagne obtint le droit de posséder des terres à l'ouest des Açores et le Portugal à l'est.

Colomb fit trois autres voyages en Amérique : en 1493-1496, 1498-1500 et en 1502-1504, au cours desquels furent découvertes les Petites Antilles, l'île de Porto Rico, la Jamaïque, Trinidad et d'autres, ainsi que la côte de l'Amérique centrale. Jusqu'à la fin de ses jours, Colomb croyait avoir trouvé une route occidentale vers l'Inde, d'où le nom des terres "Western Indies", qui a été conservé dans des documents officiels jusqu'à la fin du XVIe siècle. Cependant, lors de voyages ultérieurs, ils n'y ont pas trouvé de riches gisements d'or et de métaux précieux, les revenus des nouvelles terres ne dépassant que légèrement les coûts de leur développement. Beaucoup ont exprimé des doutes sur le fait que ces terres étaient l'Inde et que le nombre d'ennemis de Christophe Colomb augmentait. Particulièrement grand était le mécontentement des nobles conquistadors du Nouveau Monde, que l'amiral punit sévèrement pour désobéissance. En 1500, Christophe Colomb fut accusé d'abus de pouvoir et envoyé en Espagne enchaîné. Cependant, l'apparition en Espagne du célèbre navigateur enchaîné et en état d'arrestation a suscité l'indignation de nombreuses personnes appartenant à diverses couches de la société, y compris les proches de la reine. Bientôt Colomb fut réhabilité, tous ses titres lui furent rendus.

Lors du dernier voyage, Christophe Colomb a fait de grandes découvertes : il a découvert la côte de la partie continentale au sud de Cuba, exploré les rives sud-ouest de la mer des Caraïbes sur 1 500 km. Il a été prouvé que l'océan Atlantique est séparé par voie terrestre de la "mer du Sud" et de la côte asiatique. Ainsi, l'amiral n'a pas trouvé de passage de l'Atlantique à l'Indien.

En naviguant le long de la côte du Yucatan, Christophe Colomb rencontra des tribus plus avancées : ils fabriquaient des étoffes colorées, utilisaient des ustensiles en bronze, des haches en bronze, et connaissaient la fonte des métaux. À ce moment-là, l'amiral n'attachait pas d'importance à ces terres qui, comme il s'est avéré plus tard, faisaient partie de l'État maya - un pays de haute culture, l'une des grandes civilisations américaines. Sur le chemin du retour, le navire de Colomb a été pris dans une forte tempête, Colomb a atteint avec beaucoup de difficulté la côte espagnole. La situation y était défavorable. Deux semaines après son retour, la reine Isabelle, qui patronnait Colomb, est décédée et il a perdu tout soutien à la cour. Il n'a pas reçu de réponse à ses lettres au roi Ferdinand. Le grand navigateur a tenté en vain de restaurer ses droits à percevoir des revenus des terres nouvellement découvertes. Sa propriété en Espagne et en Hispaniola a été décrite et vendue pour dettes. Colomb mourut en 1506, oublié de tous, dans une misère totale. Même la nouvelle de sa mort n'a été publiée que 27 ans plus tard.

L'ouverture de la route maritime vers l'Inde, les saisies coloniales des Portugais.

Le destin tragique de Christophe Colomb est en grande partie dû au succès des Portugais. En 1497, une expédition de Vasco de Gama fut envoyée pour explorer la route maritime vers l'Inde autour de l'Afrique. En contournant le cap de Bonne-Espérance, les marins portugais pénètrent dans l'océan Indien et ouvrent l'embouchure du fleuve Zambèze. En se déplaçant vers le nord le long de la côte africaine, Vasco de Gama a atteint les villes commerçantes arabes du Mozambique - Mombasa et Malindi. En mai 1498, avec l'aide d'un pilote arabe, l'escadre atteint le port indien de Calicut. Le voyage entier vers l'Inde a duré 10 mois. Après avoir acheté une importante cargaison d'épices à vendre en Europe, l'expédition partit pour le voyage de retour ; cela a pris une année entière, pendant le voyage les 2/3 de l'équipage sont morts.

Le succès de l'expédition de Vasco de Gama fit une énorme impression en Europe. Malgré de lourdes pertes, l'objectif a été atteint, d'énormes opportunités d'exploitation commerciale de l'Inde se sont ouvertes devant les Portugais. Bientôt, grâce à leur supériorité en matière d'armement et de technologie navale, ils réussirent à chasser les marchands arabes de l'océan Indien et à s'emparer de tout le commerce maritime. Les Portugais sont devenus incomparablement plus cruels que les Arabes, exploitant la population des régions côtières de l'Inde, puis Malacca et l'Indonésie. Aux princes indiens, les Portugais exigent la cessation de toute relation commerciale avec les Arabes et l'expulsion de la population arabe de leur territoire. Ils ont attaqué tous les navires, arabes et locaux, les ont volés, ont brutalement exterminé les équipages. Albuquerque, qui fut d'abord commandant d'escadron puis vice-roi des Indes, était particulièrement féroce. Il croyait que les Portugais devaient se fortifier sur toute la côte de l'océan Indien et fermer toutes les sorties vers l'océan aux marchands arabes. L'escadron d'Albuquerque a détruit les villes sans défense de la côte sud de l'Arabie, terrifiantes par leurs atrocités. Les tentatives des Arabes pour chasser les Portugais de l'océan Indien ont échoué. En 1509, leur flotte à Diu (côte nord de l'Inde) est vaincue.

En Inde même, les Portugais n'ont pas capturé de vastes territoires, mais ont cherché à capturer uniquement des forteresses sur la côte. Ils ont largement utilisé la rivalité des rajas locaux. Avec certains d'entre eux, les colonialistes ont conclu des alliances, construit des forteresses sur leur territoire et y ont placé leurs garnisons. Peu à peu, les Portugais ont repris toutes les relations commerciales entre les différentes zones de la côte de l'océan Indien. Ce commerce rapportait d'énormes profits. Se déplaçant plus à l'est de la côte, ils s'emparèrent des routes de transit pour le commerce des épices, qui étaient amenées ici depuis les îles des archipels de la Sonde et des Moluques. En 1511, Malacca fut capturée par les Portugais et en 1521 leurs comptoirs commerciaux surgirent aux Moluques. Le commerce avec l'Inde a été déclaré monopole du roi portugais. Les marchands qui apportaient des épices à Lisbonne recevaient jusqu'à 800 % des bénéfices. Le gouvernement a artificiellement maintenu des prix élevés. Chaque année, seuls 5 à 6 navires d'épices étaient autorisés à être exportés des immenses possessions coloniales. Si les marchandises importées s'avéraient être plus que nécessaires pour maintenir les prix élevés, elles étaient détruites.

Après avoir pris le contrôle du commerce avec l'Inde, les Portugais ont obstinément recherché une route occidentale vers ce pays le plus riche. A la fin du XV - début du XVI siècle. Dans le cadre des expéditions espagnoles et portugaises, le navigateur et astronome florentin Amerigo Vespucci s'est rendu sur les côtes de l'Amérique. Au cours du deuxième voyage, l'escadre portugaise a longé la côte du Brésil, la considérant comme une île. En 1501, Vespucci a participé à une expédition qui a exploré la côte du Brésil et est arrivé à la conclusion que Colomb n'a pas découvert la côte de l'Inde, mais un nouveau continent, qui a été nommé Amérique en l'honneur d'Amerigo. En 1515, le premier globe portant ce nom apparaît en Allemagne, puis des atlas et des cartes,

Ouverture de la route occidentale vers l'Inde. Premier tour du monde.

L'hypothèse de Vespucci fut finalement confirmée à la suite du voyage de Magellan autour du monde (1519-1522).

Fernando Magellan (Magaillansh) était originaire de la noblesse portugaise. Dans sa prime jeunesse, il participa à des expéditions maritimes, alors qu'il était au service du roi portugais. Il a fait plusieurs voyages aux Moluques et pensait qu'elles étaient beaucoup plus proches des côtes de l'Amérique du Sud. Ne l'ayant pas, il jugea possible de les atteindre, se déplaçant vers l'ouest et longeant le continent nouvellement découvert par le sud. A cette époque, on savait déjà qu'à l'ouest de l'isthme de Panama se trouvait la "mer du Sud", comme on appelait l'océan Pacifique. Le gouvernement espagnol, qui à l'époque ne recevait pas de revenus importants des terres nouvellement découvertes, a réagi avec intérêt au projet Magellan. Selon l'accord conclu par le roi d'Espagne avec Magellan, il était censé naviguer jusqu'à la pointe sud du continent américain et ouvrir la route occidentale vers l'Inde. Les titres de souverain et de gouverneur des nouvelles terres et un vingtième de tous les revenus qui iraient au trésor se plaignaient à lui.

Le 20 septembre 1519, un escadron de cinq navires quitte le port espagnol de San Lucar, en direction de l'ouest. Un mois plus tard, la flottille atteint la pointe sud du continent américain et se déplace pendant trois semaines le long du détroit, qui porte désormais le nom de Magellan. Fin novembre 1520, la flottille entre dans l'océan Pacifique, où le voyage dure plus de trois mois. Le temps était excellent, un bon vent soufflait, et Magellan a donné un tel nom à l'océan, ne sachant pas qu'à d'autres moments il peut être orageux et redoutable. Pendant tout le voyage, comme l'a écrit Pigafetta, le compagnon de Magellan, dans son journal, l'escadron n'a rencontré que deux îles désertes. Les équipages des navires souffraient de la faim et de la soif. Les marins mangeaient la peau, la trempaient dans l'eau de mer, buvaient de l'eau pourrie et souffraient du scorbut sans exception. La plupart des membres d'équipage sont morts pendant le voyage. Ce n'est que le 6 mars 1521 que les marins atteignirent trois petites îles du groupe des Mariannes, où ils purent s'approvisionner en nourriture et en eau douce. Poursuivant son voyage vers l'ouest, Magellan atteignit les îles Philippines et y mourut bientôt dans une escarmouche avec les indigènes. Les deux navires restants sous le commandement d'Elcano atteignirent les Moluques et, capturant une cargaison d'épices, se dirigèrent vers l'ouest. L'escadron arriva au port espagnol de San Lucar le 6 septembre 1522. Seuls 18 revinrent d'un équipage de 253 personnes. .

De nouvelles découvertes ont aggravé les anciennes contradictions entre l'Espagne et le Portugal. Pendant longtemps, les experts des deux côtés n'ont pas pu déterminer avec précision les limites des possessions espagnoles et portugaises en raison du manque de données précises sur la longitude des îles nouvellement découvertes. En 1529, un accord est conclu : l'Espagne renonce à ses prétentions sur les Moluques, mais conserve ses droits sur les îles Philippines, qui reçoivent leur nom en l'honneur de l'héritier du trône d'Espagne, le futur roi Philippe II. Cependant, pendant longtemps, personne n'a osé répéter le voyage de Magellan, et le chemin à travers l'océan Pacifique jusqu'aux côtes de l'Asie n'avait aucune importance pratique.

Colonisation espagnole des Caraïbes. Conquête du Mexique et du Pérou.

En 1500-1510. des expéditions menées par des membres des voyages de Christophe Colomb explorèrent la côte nord de l'Amérique du Sud, la Floride et atteignirent le golfe du Mexique. À cette époque, les Espagnols avaient capturé les Grandes Antilles : Cuba, la Jamaïque, Haïti, Porto Rico, les Petites Antilles (Trinidad, Tabago, la Barbade, la Guadeloupe, etc.), ainsi qu'un certain nombre de petites îles des Caraïbes. Les Grandes Antilles sont devenues l'avant-poste de la colonisation espagnole de l'hémisphère occidental. Les autorités espagnoles ont accordé une attention particulière à Cuba, qu'elles ont qualifiée de "clé du Nouveau Monde". Des forteresses, des colonies pour les immigrants d'Espagne ont été construites sur les îles, des routes ont été posées, des plantations de coton, de canne à sucre et d'épices ont vu le jour. Les gisements d'or trouvés ici étaient insignifiants. Pour couvrir le coût des expéditions en mer, les Espagnols ont commencé le développement économique de la région. L'asservissement et l'exploitation sans merci de la population indigène des Grandes Antilles, ainsi que les épidémies apportées de l'Ancien Monde, ont entraîné une réduction catastrophique de la population. Afin de reconstituer les ressources en main-d'œuvre, les conquérants ont commencé à importer des Indiens de petites îles et de la côte du continent vers les Antilles, ce qui a conduit à la dévastation de régions entières. Dans le même temps, le gouvernement espagnol a commencé à attirer des immigrants des régions du nord de l'Espagne. La réinstallation des paysans a été particulièrement encouragée, qui ont reçu des parcelles de terrain, ils ont été exonérés d'impôts pendant 20 ans, ils ont reçu des primes pour la production d'épices. Cependant, la main-d'œuvre n'était pas suffisante, et à partir du milieu du XVIe siècle. Des esclaves africains ont commencé à être importés aux Antilles.

Depuis 1510, une nouvelle étape dans la conquête de l'Amérique a commencé - la colonisation et le développement des régions intérieures du continent, la formation d'un système d'exploitation coloniale. En historiographie, cette étape, qui a duré jusqu'au milieu du XVIIe siècle, s'appelle la conquête (conquête). Le début de cette étape fut posé par l'invasion des conquistadors sur l'isthme de Panama et la construction des premières fortifications sur le continent (1510). En 1513, Vasco Nunez Balboa traversa l'isthme à la recherche du fantastique "pays de l'or" - Eldorado. Venant sur la côte de l'océan Pacifique, il hissa la bannière du roi castillan sur le rivage. En 1519, la ville de Panama a été fondée - la première sur le continent américain. Ici, des détachements de conquistadors ont commencé à se former, pénétrant profondément dans le continent.

En 1517-1518. Les détachements d'Hernando de Cordoba et de Juan Grijalva, qui ont débarqué sur la côte du Yucatan à la recherche d'esclaves, ont rencontré la plus ancienne des civilisations précolombiennes - l'État maya. De magnifiques villes entourées de murs fortifiés, des rangées de pyramides, des temples de pierre richement décorés de sculptures représentant des dieux et des animaux de culte apparurent devant les conquistadors choqués. Dans les temples et les palais de la noblesse, les Espagnols ont trouvé beaucoup de bijoux, de figurines, de récipients en or et en cuivre, des disques d'or ciselés avec des types de batailles et des scènes de sacrifice. Les murs des temples étaient décorés de riches ornements et de fresques, qui se distinguaient par leur beau travail et la richesse des couleurs.

Les Indiens, qui n'avaient jamais vu de chevaux, étaient intimidés à la seule vue des Espagnols. Le cavalier sur le cheval leur semblait un énorme monstre. Les armes à feu étaient surtout redoutées, auxquelles ils ne pouvaient opposer qu'un arc, des flèches et des obus de coton.

Au moment où les Espagnols sont arrivés, le territoire du Yucatan était divisé entre plusieurs cités-États. Les villes étaient des centres politiques autour desquels s'unissaient les communautés agricoles. Les dirigeants des villes percevaient des paiements et des impôts, étaient en charge des affaires militaires, de la politique étrangère, ils remplissaient également les fonctions de grands prêtres. La communauté maya était l'unité économique, administrative et fiscale de la société. La terre cultivée était divisée en parcelles entre les familles, le reste de la terre était utilisé en commun. La principale main-d'œuvre était constituée de paysans communaux libres. Au sein de la communauté, le processus de stratification des propriétés et de différenciation des classes est déjà bien avancé. Des prêtres, des fonctionnaires, des chefs militaires héréditaires se sont distingués. Le travail des esclaves était largement utilisé dans leur économie, les débiteurs, les criminels et les prisonniers de guerre étaient transformés en esclavage. En plus de percevoir des impôts, les dirigeants et les prêtres utilisaient le travail des membres de la communauté pour construire des palais, des temples, des routes et des systèmes d'irrigation.

Les Mayas sont les seuls peuples de l'Amérique précolombienne qui possédaient une langue écrite. Leur écriture hiéroglyphique ressemble à l'écriture de l'Égypte ancienne, de Sumer et d'Akkad. Les livres mayas (codex) étaient écrits avec de la peinture sur de longues bandes de "papier" faites de fibres végétales, puis placés dans des étuis. Les temples possédaient d'importantes bibliothèques. Les Mayas avaient leur propre calendrier et étaient capables de prédire les éclipses solaires et lunaires.

Non seulement la supériorité des armes, mais aussi la lutte interne entre les cités-États ont facilité la conquête de l'État maya par les Espagnols. Des résidents locaux, les Espagnols ont appris que les métaux précieux étaient importés du pays des Aztèques, situé au nord du Yucatan. En 1519, un détachement espagnol dirigé par Hernan Cortes, un jeune hidalgo pauvre arrivé en Amérique en quête de richesse et de gloire, partit à la conquête de ces terres. Il espérait conquérir de nouvelles terres avec de petites forces. Son détachement était composé de 400 soldats d'infanterie, 16 cavaliers et 200 Indiens, avait 10 canons lourds et 3 canons légers.

L'État aztèque, que Cortez entreprit de conquérir, s'étendait de la côte du golfe du Mexique aux rives de l'océan Pacifique. De nombreuses tribus conquises par les Aztèques vivaient sur son territoire. Le centre du pays était la vallée du Mexique. Une importante population agricole vivait ici, un système parfait d'irrigation artificielle a été créé par le travail de nombreuses générations, des rendements élevés de coton, de maïs et de légumes ont été cultivés. Les Aztèques, comme les autres peuples d'Amérique, n'apprivoisaient pas les animaux domestiques, ne connaissaient pas la traction des roues, les outils métalliques. Le système social des Aztèques ressemblait à bien des égards à l'État maya. La principale unité économique était la communauté voisine. Il y avait un système de conscription du travail de la population en faveur de l'État dans la construction de palais, de temples, etc. L'artisanat des Aztèques ne s'était pas encore séparé de l'agriculture, les agriculteurs et les artisans vivaient dans la communauté, il y avait une couche de représentants de la noblesse et des chefs - les caciques, qui possédaient de grandes parcelles de terrain et utilisaient le travail des esclaves. Contrairement aux Mayas, l'État aztèque a réalisé une centralisation importante, la transition vers le pouvoir héréditaire du souverain suprême s'est progressivement réalisée. Cependant, le manque d'unité interne, la lutte intestine pour le pouvoir entre les représentants de la plus haute noblesse militaire et la lutte des tribus conquises par les Aztèques contre les conquérants ont facilité la victoire des Espagnols dans cette lutte inégale. De nombreuses tribus conquises se sont jointes à eux et ont participé à la lutte contre les dirigeants aztèques. Ainsi, lors du dernier siège de la capitale aztèque de Tenochtitlan, 1 000 Espagnols et 100 000 Indiens ont participé à la bataille. Malgré cela, le siège a duré 225 jours. La conquête finale du Mexique s'est étalée sur plus de deux décennies. Le dernier bastion maya n'a été capturé par les Espagnols qu'en 1697, c'est-à-dire 173 ans après leur invasion du Yucatan. Le Mexique justifiait les espoirs des conquérants. De riches gisements d'or et d'argent ont été trouvés ici. Déjà dans les années 20 du XVIe siècle. a commencé le développement des mines d'argent. L'exploitation sans merci des Indiens dans les mines, dans la construction, les épidémies de masse ont entraîné un déclin rapide de la population. Depuis 50 ans, elle est passée de 4,5 millions à 1 million de personnes.

Simultanément à la conquête du Mexique, les conquistadors espagnols cherchaient le fabuleux pays de l'Eldorado et sur la côte de l'Amérique du Sud. En 1524, la conquête du territoire de l'actuelle Colombie a commencé, où le port de Santa Marta a été fondé. De là, le conquistador espagnol Jimenez Quesada, remontant la rivière Magdalena, a atteint les possessions des tribus Chibcha-Muisca qui vivaient sur le plateau de Bogotá. La culture de la houe, la poterie et le tissage, le traitement du cuivre, de l'or et de l'argent se sont développés ici. Les Chibcha étaient particulièrement célèbres en tant que bijoutiers qualifiés qui fabriquaient des bijoux et des plats en or, en argent, en cuivre et en émeraudes. Les disques d'or servaient d'équivalent dans le commerce avec d'autres régions. Après avoir conquis la plus grande principauté de Chibcha Muisca, Jimenez Quesada fonde en 1536 la ville de Santa Fe de Bogotá.

Le deuxième flux de colonisation provenait de l'isthme de Panama au sud le long de la côte pacifique de l'Amérique. Les conquérants ont été attirés par le pays fabuleusement riche du Pérou, ou Viru, comme l'appelaient les Indiens. De riches marchands espagnols de l'isthme de Panama participent à la préparation des expéditions au Pérou. L'un des détachements était dirigé par un hidalgo semi-lettré d'Estrémadure, Francisco Pizarro. En 1524, avec son compatriote Diego Almagro, il mit les voiles vers le sud le long de la côte ouest de l'Amérique et atteignit le golfe de Guayaquil (l'actuel Équateur). Des terres fertiles densément peuplées s'étendaient ici. La population était engagée dans l'agriculture, élevait des troupeaux de lamas, qui étaient utilisés comme bêtes de somme. La viande et le lait des lamas entraient dans la nourriture, et des tissus durables et chauds étaient fabriqués à partir de leur laine. De retour en Espagne en 1531, Pizarro signa une capitulation avec le roi et reçut le titre et les droits d'adelantado - le chef des conquistadors. L'expédition a été rejointe par deux de ses frères et 250 hidalgos d'Estrémadure. En 1532, Pizarro débarqua sur la côte, conquit rapidement les tribus dispersées arriérées qui y vivaient et s'empara d'un bastion important - la ville de Tumbes. Avant lui s'ouvrait la voie à la conquête de l'état des Incas - Tahuantisuyu, le plus puissant des états du Nouveau Monde, qui au moment de l'invasion espagnole connaissait une période de sa plus haute ascension. Depuis l'Antiquité, le territoire du Pérou était habité par des Indiens - Quechua. Au XIVe siècle. l'une des tribus quechuan - les Incas - a été conquise par de nombreuses tribus indiennes vivant sur le territoire de l'Équateur, du Pérou et de la Bolivie modernes. Au début du XVIe siècle. une partie du territoire du Chili et de l'Argentine faisait partie de l'État inca. De la tribu des conquérants, une noblesse militaire s'est formée et le mot "Inca" a acquis le sens d'un titre. Le centre du pouvoir inca était la ville de Cusco, située en hauteur dans les montagnes. Poursuivant leurs conquêtes, les Incas ont cherché à assimiler les tribus conquises, les ont réinstallées à l'intérieur des terres, ont implanté la langue quechua et ont introduit une religion unique - le culte du soleil. Le Temple du Soleil à Cusco était un panthéon de dieux régionaux. Tout comme les Mayas et les Aztèques, l'unité principale de la société inca était la communauté de quartier. Outre les parcelles familiales, il y avait des "champs de l'Inca" et des "champs du Soleil", qui étaient travaillés ensemble et dont la récolte servait à l'entretien des dirigeants et des prêtres. Des terres communales, on distinguait déjà les domaines de la noblesse et des anciens, qui étaient la propriété et étaient hérités. Le souverain de Tauantisuyu, l'Inca, était considéré comme le propriétaire suprême de toutes les terres.

En 1532, lorsque plusieurs dizaines d'Espagnols entreprirent une campagne au plus profond du Pérou, une guerre civile féroce se déroulait dans l'État de Tauantisuyu. Les tribus de la côte nord du Pacifique conquises par les Incas ont soutenu les conquérants. Presque sans résistance, F. Pizarro atteignit le centre important de l'État inca - la ville de Cajamarca, située dans les hautes terres des Andes, où les Espagnols capturèrent le souverain de Tawantisuya Atagualpa et l'emprisonnèrent. Bien que les Indiens aient collecté une énorme rançon et rempli le cachot du chef captif de bijoux, de lingots et de vaisseaux en or et en argent, les Espagnols ont exécuté Atagualpa et nommé un nouveau dirigeant. En 1535, Pizarro a fait une campagne contre Cusco, qui a été conquise à la suite d'une lutte acharnée. La même année, la ville de Lima a été fondée, qui est devenue le centre du territoire conquis. Une route maritime directe a été établie entre Lima et Panama. La conquête du territoire du Pérou traîna pendant plus de 40 ans. Le pays est secoué par de puissants soulèvements populaires contre les conquérants. Dans les régions montagneuses reculées, un nouvel État indien est né, conquis par les Espagnols seulement en 1572.

Simultanément à la campagne de Pizarro au Pérou en 1535-1537. adelantado Diego Almagro entreprit une campagne au Chili, mais dut bientôt retourner à Cuzco, assiégée par les Indiens rebelles. Une lutte meurtrière s'engagea dans les rangs des conquistadors, F. Pizarro, ses frères Hernando et Gonzalo et Diego d'Almagro y moururent. La conquête du Chili fut poursuivie par Pedro Valdivia. Les tribus Araucan vivant dans ce pays opposèrent une résistance opiniâtre, et la conquête du Chili ne fut finalement achevée qu'en À la fin du XVIIe siècle, la colonisation de La Plata commença en 1515, les terres le long des rivières La Plata et le Paraguay furent conquises Des détachements de conquistadors, venant du sud-est, entrèrent dans le territoire du Pérou En 1542, deux courants de colonisation se sont rejoints ici.

Si au premier stade de la conquête les conquérants ont saisi les métaux précieux accumulés dans les temps précédents, alors à partir de 1530 au Mexique et sur le territoire du Pérou et de la Bolivie moderne (Haut-Pérou) les mines les plus riches ont commencé à être systématiquement exploitées. Les plus riches gisements de métaux précieux ont été découverts dans la région de Potosi. Au milieu du XVIe siècle. les mines de Potosi donnaient 1/2 de la production mondiale d'argent.

Depuis cette époque, la nature de la colonisation a changé. Les conquérants refusent le développement économique des terres conquises. Tout le nécessaire pour les colons espagnols a commencé à être apporté d'Europe en échange de l'or et de l'argent du Nouveau Monde.

Seuls les nobles ont été envoyés dans les colonies américaines, dont le but était l'enrichissement. La nature noble et féodale de la colonisation a prédéterminé la circonstance fatale pour l'Espagne que l'or de l'argent américain tombait principalement entre les mains de la noblesse, accumulé sous forme de trésors ou dépensé pour soutenir les conspirations catholiques en Europe, sur les aventures militaires des rois espagnols. . Cette nouvelle direction de l'exploitation coloniale a eu une influence décisive sur la formation du système colonial espagnol.

En raison des particularités du développement historique du pays (voir chapitre 8), le féodalisme espagnol était caractérisé par quelques traits spécifiques : le pouvoir suprême du roi sur les terres conquises, la préservation des communautés paysannes libres et la conscription de la population par le travail. faveur de l'Etat. Le travail des esclaves des prisonniers musulmans jouait un rôle important dans l'économie, parallèlement au travail des paysans dépendants de la féodalité. Au moment de la conquête de l'Amérique, le système socio-économique et administratif de l'Espagne s'est avéré compatible avec les formes d'organisation sociale qui existaient dans les premiers États de classe du Nouveau Monde.

Les Espagnols ont préservé la communauté indienne au Mexique, au Pérou et dans un certain nombre d'autres régions où il y avait une population agricole dense et ils ont utilisé diverses formes de service de main-d'œuvre pour les membres de la communauté en faveur de l'État pour attirer les Indiens à travailler dans les mines. Les Espagnols ont conservé la structure interne des communautés, la rotation des cultures et un système fiscal. Les récoltes des "champs de l'Inca" allaient maintenant payer des impôts au roi d'Espagne, et des "champs du Soleil" - à la dîme de l'église.

Les anciens anciens (kasiks, kuraks) restaient à la tête des communautés, leurs familles étaient exonérées d'impôts et de droits, mais ils devaient assurer le paiement ponctuel des impôts et de la main-d'œuvre pour les mines. L'appel local a été impliqué dans le service du roi espagnol, qui a fusionné avec les conquérants espagnols. Les descendants de beaucoup d'entre eux furent alors envoyés en Espagne.

Toutes les terres nouvellement conquises devinrent la propriété de la couronne. À partir de 1512, des lois ont été adoptées interdisant l'asservissement des Indiens. Formellement, ils étaient considérés comme des sujets du roi d'Espagne, devaient payer une taxe spéciale "tributo" et servir un service de main-d'œuvre. Dès les premières années de la colonisation, une lutte s'est déroulée entre le roi et les nobles conquistadors pour le pouvoir sur les Indiens, pour le droit à la propriété foncière. Au cours de cette lutte à la fin des années 20 du XVIe siècle. il y avait une forme spéciale d'exploitation des Indiens - l'encomienda. Il a été introduit pour la première fois au Mexique par E. Cortes. L'encomienda ne donnait pas le droit de posséder des terres. Son propriétaire - l'encomendero - a reçu le droit d'exploiter les Indiens de la communauté qui vivaient sur le territoire de l'encomienda.

L'encomendero s'est vu confier le devoir de promouvoir la christianisation de la population, de surveiller le paiement en temps opportun du «tributo» et l'exécution du service du travail dans les mines, la construction et les travaux agricoles. Avec la création de l'encomienda, la communauté indienne a été incluse dans le système colonial espagnol. Les terres de la communauté ont été déclarées sa propriété inaliénable. La formation de formes d'exploitation coloniale s'est accompagnée de la création d'un appareil bureaucratique fort de l'administration coloniale. Pour la monarchie espagnole, c'était un moyen de lutter contre les tendances séparatistes des conquistadors.

Dans la première moitié du XVIe siècle. en termes généraux, il y avait un système de gouvernement des colonies espagnoles en Amérique. Deux vice-royautés sont créées : la Nouvelle-Espagne (Mexique, Amérique centrale, Venezuela et Caraïbes) et la vice-royauté du Pérou, qui couvre la quasi-totalité de l'Amérique du Sud, à l'exception du Brésil. Les vice-rois étaient issus de la plus haute noblesse espagnole, ils sont allés dans les colonies pendant trois ans, ils n'avaient pas le droit d'emmener leur famille avec eux, d'y acheter des terres et des biens immobiliers et de faire des affaires. Les activités des vice-rois étaient contrôlées par le "Conseil des Indes", dont les décisions avaient force de loi.

Le commerce colonial est placé sous le contrôle de la « Chambre de commerce de Séville » (1503) : elle procède au contrôle douanier de toutes les marchandises, perçoit les droits et contrôle les processus d'émigration. Toutes les autres villes d'Espagne ont été privées du droit de commercer avec l'Amérique en contournant Séville. L'exploitation minière était la principale industrie des colonies espagnoles. À cet égard, il incombait aux vice-rois de fournir de la main-d'œuvre aux mines royales, la réception en temps voulu des revenus du Trésor, y compris la taxe de vote des Indiens. Les vice-rois avaient également le plein pouvoir militaire et judiciaire.

Le développement unilatéral de l'économie dans les colonies espagnoles a eu un effet néfaste sur le sort de la population indigène et le développement futur du continent. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle. il y a eu un déclin catastrophique du nombre d'autochtones. Dans de nombreuses régions, en 1650, il avait diminué de 10 à 15 fois par rapport à la fin du XVIe siècle, principalement en raison du détournement de la population masculine valide vers les mines pendant 9 à 10 mois par an. Cela a conduit au déclin des formes traditionnelles d'agriculture, à une diminution du taux de natalité. Une raison importante était la famine et les épidémies fréquentes qui fauchaient des régions entières. Depuis le milieu du XVIe siècle. les Espagnols ont commencé à installer les Indiens dans de nouveaux villages plus proches des mines, en y introduisant une structure communale. En plus du travail du gouvernement, les habitants de ces colonies devaient travailler la terre, fournir de la nourriture à leurs familles et payer un "tributo". L'exploitation la plus sévère a été la principale raison de l'extinction de la population indigène. L'afflux d'immigrants de la métropole était insignifiant. Au milieu et dans la seconde moitié du XVIe siècle. principalement des nobles espagnols déplacés vers la colonie, l'émigration paysanne vers le Pérou et le Mexique était en fait interdite. Ainsi, en 1572, il y avait 120 000 habitants à Potosi, dont seulement 10 000 étaient des Espagnols. Peu à peu, un groupe spécial de colons espagnols formés en Amérique, nés dans la colonie, y ont vécu en permanence, n'ayant presque aucun lien avec la métropole. Ils ne se mêlaient pas à la population locale et constituaient un groupe spécial appelé les créoles.

Dans les conditions de la colonisation, il y a eu une érosion rapide des groupes ethniques indiens et des communautés tribales, le déplacement de leurs langues par l'espagnol. Cela a été largement facilité par la réinstallation d'Indiens de différentes régions dans les villages proches des mines. Les représentants des différentes tribus parlaient des langues différentes, et progressivement l'espagnol est devenu leur principale langue de communication. Dans le même temps, il y avait un processus intensif de mélange des colons espagnols avec la population indienne - métissage, le nombre de métis a rapidement augmenté. Déjà au milieu du XVIIe siècle. dans de nombreuses régions, une importante population mulâtre apparaît à la suite des mariages d'Européens avec des femmes noires. C'était typique de la côte caraïbe, de Cuba, d'Haïti, où l'économie des plantations dominait et où les esclaves africains étaient constamment importés. Les Européens, les Indiens, les métis, les mulâtres, les Noirs existaient en tant que groupes raciaux et ethniques fermés, qui différaient grandement dans leur statut social et juridique. Le système de castes émergent a été inscrit dans la loi espagnole. La position d'une personne dans la société était principalement déterminée par des caractéristiques ethniques et raciales. Seuls les créoles étaient relativement à part entière. Il était interdit aux métis de vivre dans des communautés, de posséder des terres, de porter des armes et de se livrer à certains types d'artisanat. En même temps, ils étaient exemptés du service du travail, du paiement du "tributo" et étaient dans une meilleure situation juridique que les Indiens. Cela explique en grande partie le fait que dans les villes d'Amérique espagnole, les métis et les mulâtres constituaient la majorité de la population.

Sur la côte de la mer des Caraïbes et sur les îles, où les peuples indigènes ont été exterminés au tout début de la conquête de l'Amérique, la population noire et mulâtre a prévalu.

colonies portugaises.

Le système colonial qui s'est développé dans les possessions portugaises s'est distingué par une grande originalité. En 1500, le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral débarqua sur la côte du Brésil et déclara ce territoire possession du roi portugais. Au Brésil, à l'exception de certaines zones de la côte, il n'y avait pas de population agricole sédentaire, quelques tribus indiennes, qui étaient au stade de système tribal, ont été repoussées à l'intérieur du pays. L'absence de gisements de métaux précieux et d'importantes ressources humaines ont déterminé l'originalité de la colonisation du Brésil. Le deuxième facteur important est le développement important du capital marchand. Le début de la colonisation organisée du Brésil a été posé en 1530 et s'est déroulé sous la forme d'un développement économique des régions côtières. On a tenté d'imposer des formes féodales de tenure foncière. La côte était divisée en 13 capitaineries, dont les propriétaires avaient plein pouvoir. Cependant, le Portugal n'avait pas une population excédentaire significative, de sorte que la colonisation de la colonie était lente. L'absence de colons paysans et la rareté de la population indigène ont rendu impossible le développement de formes féodales d'économie. Les zones où le système de plantation est né sur la base de l'exploitation des esclaves noirs d'Afrique se sont développés avec le plus de succès. À partir de la seconde moitié du XVIe siècle. l'importation d'esclaves africains augmente rapidement. En 1583, 25 000 colons blancs et des millions d'esclaves vivaient dans toute la colonie. Les colons blancs vivaient principalement dans la bande côtière en groupes assez fermés. Ici, le métissage n'a pas reçu une grande portée; l'influence de la culture portugaise sur la population locale était très limitée. La langue portugaise n'est pas devenue dominante, une langue de communication particulière entre les Indiens et les Portugais est apparue - la "lengua geral", qui était basée sur l'un des dialectes locaux et les principales formes grammaticales et lexicales de la langue portugaise. Lengua Geral a été parlé par toute la population du Brésil pendant les deux siècles suivants.

La colonisation et l'Église catholique.

Un rôle important dans la colonisation de l'Amérique a été joué par l'Église catholique, qui, tant dans les possessions espagnoles que portugaises, est devenue le maillon le plus important de l'appareil colonial, l'exploiteur de la population indigène. La découverte et la conquête de l'Amérique ont été vues par la papauté comme une nouvelle croisade, dont le but devait être la christianisation de la population indigène. À cet égard, les rois espagnols ont reçu le droit de gérer les affaires de l'église dans la colonie, de diriger les activités missionnaires et de fonder des églises et des monastères. L'église est rapidement devenue le plus grand propriétaire terrien. Les conquistadors étaient bien conscients que la christianisation était appelée à jouer un grand rôle dans la consolidation de leur domination sur la population indigène. Dans le premier quart du XVIe siècle. des représentants de divers ordres monastiques ont commencé à arriver en Amérique: les franciscains, les dominicains, les augustins et plus tard les jésuites, qui ont acquis une grande influence sur La Plata et au Brésil.Des groupes de moines ont suivi les détachements des conquistadors, créant leurs propres colonies - missions ; les centres de mission étaient des églises et des maisons qui servaient de logement aux moines. Par la suite, des écoles pour enfants indiens ont été créées dans les missions, et en même temps une petite forteresse fortifiée a été construite, qui abritait la garnison espagnole. Ainsi, les missions étaient à la fois les avant-postes de la christianisation et les points frontières des possessions espagnoles.

Dans les premières décennies de la conquête, les prêtres catholiques, procédant à la christianisation, ont cherché à détruire non seulement les croyances religieuses locales, mais aussi à éradiquer la culture de la population indigène. Un exemple est l'évêque franciscain Diego de Landa, qui a ordonné la destruction de tous les livres anciens du peuple maya, des monuments culturels, la mémoire historique même du peuple. Bientôt, cependant, les prêtres catholiques ont commencé à agir d'autres manières. Réalisant la christianisation, diffusant la culture espagnole et la langue espagnole, ils ont commencé à utiliser des éléments de l'ancienne religion locale et de la culture des peuples indiens conquis. Malgré la cruauté et la destruction de la conquête, la culture indienne n'est pas morte, elle a survécu et changé sous l'influence de la culture espagnole. Peu à peu, une nouvelle culture prend forme basée sur la synthèse d'éléments espagnols et indiens.

Les missionnaires catholiques ont été contraints de promouvoir cette synthèse. Ils ont souvent érigé des églises chrétiennes sur le site d'anciens sanctuaires indiens, ont utilisé des images et des symboles des anciennes croyances de la population indigène, les incluant dans les rites catholiques et les symboles religieux. Ainsi, non loin de la ville de Mexico, sur le site d'un temple indien détruit, l'église de la Vierge Marie de Guadalupe a été construite, qui est devenue un lieu de pèlerinage pour les Indiens. L'église a affirmé que l'apparition miraculeuse de la Mère de Dieu a eu lieu à cet endroit. De nombreuses icônes et rituels spéciaux étaient dédiés à cet événement. Sur ces icônes, la Vierge Marie était représentée avec le visage d'une femme indienne - "une Madone à la peau sombre", et dans son culte même, des échos d'anciennes croyances indiennes se faisaient sentir.

Découvertes géographiques dans l'océan Pacifique.

Dans la seconde moitié du XVIe - début du XVIIe siècle. Les navigateurs espagnols ont effectué un certain nombre d'expéditions dans le Pacifique à partir du territoire du Pérou, au cours desquelles les îles Salomon (1567), la Polynésie du Sud (1595) et la Mélanésie (1605) ont été découvertes. Même pendant le voyage de Magellan, l'idée est née de l'existence du "continent sud", dont une partie étaient les îles nouvellement découvertes de l'Asie du Sud-Est. Ces hypothèses ont été exprimées dans les écrits géographiques du début du XVIIe siècle, le continent mythique a été cartographié sous le nom de "Terra incognita Australia" (terre méridionale inconnue). En 1605, une expédition espagnole partit du Pérou, elle comprenait trois navires. Au cours du voyage vers la côte de l'Asie du Sud-Est, des îles ont été découvertes, dont l'une A. Kiros, qui était à la tête de l'escadron, a pris pour la côte du sud du continent. Abandonnant ses compagnons à la merci du destin, Quiros se dépêcha de retourner au Pérou, puis se rendit en Espagne pour annoncer sa découverte et obtenir les droits de gérer de nouvelles terres et de percevoir des revenus. Le capitaine de l'un des deux navires abandonnés par Kyros - le Torres portugais - a continué à naviguer et a rapidement découvert que Kyros s'était trompé et avait découvert non pas un nouveau continent, mais un groupe d'îles (Nouvelles-Hébrides). Au sud d'eux s'étendait une terre inconnue - la véritable Australie. Naviguant plus à l'ouest, Torres traversa le détroit entre la côte de la Nouvelle-Guinée et l'Australie, qui portera plus tard son nom. Ayant atteint les îles Philippines, qui étaient la possession de l'Espagne, Torres informa le gouverneur espagnol de sa découverte, cette nouvelle fut transmise à Madrid. Cependant, l'Espagne n'avait pas à cette époque les forces et les moyens pour le développement de nouvelles terres. Par conséquent, le gouvernement espagnol a gardé secrètes toutes les informations sur la découverte de Torres pendant un siècle entier, craignant la rivalité d'autres puissances.

Au milieu du XVIIe siècle. l'exploration de la côte de l'Australie a commencé les Hollandais. En 1642, A. Tasman, naviguant de la côte indonésienne à l'est, contourna l'Australie par le sud et passa le long de la côte de l'île, appelée Tasmanie.

Seulement 150 ans après le voyage de Torres, pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), lorsque les Britanniques, qui se sont battus contre l'Espagne, ont capturé Manille, des documents sur la découverte de Torres ont été retrouvés dans les archives. En 1768, le navigateur anglais D. Cook explore les îles d'Océanie, redécouvre le détroit de Torres et la côte est de l'Australie ; par la suite, la priorité de cette découverte a été reconnue par Torres.

Conséquences des Grandes découvertes géographiques.

Grandes découvertes géographiques des XV-XVII siècles. eu un impact énorme sur le développement mondial. On sait que de nombreux Européens antérieurs ont visité la côte américaine, se sont rendus sur les côtes de l'Afrique, mais seule la découverte de Christophe Colomb a jeté les bases de relations constantes et diverses entre l'Europe et l'Amérique, a ouvert une nouvelle étape dans l'histoire du monde. Une découverte géographique n'est pas seulement une visite de représentants de n'importe quel peuple civilisé dans une partie de la terre jusque-là inconnue. Le concept de "découverte géographique" comprend l'établissement d'un lien direct entre les terres nouvellement découvertes et les centres de culture de l'Ancien Monde.

Les grandes découvertes géographiques ont considérablement élargi les connaissances des Européens sur le monde, détruit de nombreux préjugés et idées fausses sur les autres continents et les peuples qui les habitent.

L'expansion des connaissances scientifiques a donné une impulsion au développement rapide de l'industrie et du commerce en Europe, à l'émergence de nouvelles formes de système financier, bancaire et de crédit. Les principales routes commerciales sont passées de la Méditerranée à l'océan Atlantique. La conséquence la plus importante de la découverte et de la colonisation de nouvelles terres a été la "révolution des prix", qui a donné un nouvel élan à l'accumulation initiale de capital en Europe et accéléré la formation de la structure capitaliste dans l'économie.

Cependant, les conséquences de la colonisation et de la conquête de nouvelles terres sont ambiguës pour les peuples des métropoles et des colonies. Le résultat de la colonisation n'a pas été seulement le développement de nouvelles terres, il s'est accompagné d'une exploitation monstrueuse des peuples conquis, voués à l'esclavage et à l'extinction. Pendant la conquête, de nombreux centres de civilisations anciennes ont été détruits, le cours naturel du développement historique de continents entiers a été perturbé, les peuples des pays colonisés ont été entraînés de force dans le marché capitaliste émergent et, par leur travail, ont accéléré le processus de formation et le développement du capitalisme en Europe.

Le texte est imprimé d'après la publication : Histoire du Moyen Âge : en 2 volumes, tome 2 : Les temps modernes : I90 Manuel / Éd. SP. Karpov. - M : Maison d'édition de l'Université d'État de Moscou : INFRA-M, 2000. - 432 p.

L'un des premiers voyageurs au long cours a été Afanasy Nikitin, qui s'est engagé dans les années 60 du XVe siècle. voyager de la Russie (Tver) à l'Inde. Son chemin à cette époque était exceptionnellement difficile. Il a dû endurer un certain nombre d'aventures et de dangers. Il a vécu en Inde pendant environ trois ans.

Sur le chemin du retour, Afanasy Nikitin traversa la Perse, traversa la mer Noire et mourut en chemin à Smolensk. Plusieurs carnets ont été retrouvés dans son sac de voyage, dans lesquels il gardait des notes de voyage. Par la suite, ses enregistrements ont été publiés sous le titre "Journey Beyond the Three Seas". Ils contiennent des descriptions intéressantes de ses voyages et de la vie du peuple indien. Les habitants de la ville de Kalinin (ancienne Tver) ont érigé un monument à la mémoire de leur compatriote (Fig. 3).

Trouver une route maritime vers l'Inde

Les marchands d'Europe occidentale vendaient des marchandises en provenance d'Inde avec beaucoup de profit. Sous l'Inde, les gens qui connaissaient peu la géographie comprenaient tout l'est de l'Asie, jusqu'à la Chine. Pour les épices, les perles, l'ivoire, les tissus apportés de là, ils payaient en or. Il y avait peu d'or en Europe et les marchandises étaient très chères. Aux rives de la mer Méditerranée depuis l'Inde, ils ont été livrés par des intermédiaires - des marchands arabes. Au XVe siècle, les Turcs se sont emparés des terres à l'est de la mer Méditerranée - un immense empire ottoman turc a vu le jour. Les Turcs ne laissaient pas passer les caravanes commerciales, les pillaient souvent. Nous avions besoin d'une route maritime commode de l'Europe vers l'Inde, vers les pays de l'Est. Les Européens se sont mis à sa recherche - principalement les habitants du Portugal et de l'Espagne.

le Portugal et Espagne situé dans le sud de l'Europe, Péninsule Ibérique. Cette péninsule est baignée à la fois par la mer Méditerranée et l'océan Atlantique. Pendant longtemps, il a été sous la domination des Arabes. Au XVe siècle, les Arabes sont expulsés et les Portugais, les poursuivant en Afrique, commencent à naviguer au large des côtes de ce continent.

Henri, prince du Portugal, était surnommé le Navigateur. Cependant, il n'a nagé nulle part. Heinrich organise des expéditions en mer, recueille des informations sur des pays lointains, recherche de vieilles cartes, encourage la création de nouvelles et fonde une école nautique. Les Portugais ont appris à construire de nouveaux navires - des caravelles à trois mâts. Ils étaient légers, rapides, ils pouvaient se déplacer sous voile et avec un côté, et même avec un vent de face.

Expédition Bartolomeu Dias

Les expéditions portugaises se sont déplacées le long de la côte africaine de plus en plus au sud. En 1488, Bartolomeu Dias a navigué jusqu'à l'extrémité sud de l'Afrique. Deux de ses navires sont tombés dans une cruelle tempête- une tempête en mer. Un vent violent a poussé les navires vers les rochers. Malgré les hautes vagues, Diash est passé du rivage au large. Pendant plusieurs jours, il a navigué vers l'est, mais la côte africaine n'était pas visible. Dias s'est rendu compte qu'il avait fait le tour de l'Afrique et pénétré dans l'océan Indien ! Le rocher sur lequel ses navires ont failli s'écraser était la pointe sud de l'Afrique. Dias l'a nommée Cap Tempêtes. Lorsque les marins revinrent au Portugal, le roi ordonna que le Cap des Tempêtes soit renommé Cap de Bonne Espérance, espère atteindre l'Inde par voie maritime.

Voyage de Colomb

Au XVème siècle. de nombreuses expéditions en mer ont été faites. La plus importante d'entre elles est l'expédition espagnole de Christophe Colomb. En 1492, les membres de l'expédition sur trois navires quittèrent la péninsule ibérique pour chercher une route maritime vers l'Inde riche en or et en épices. Convaincu de la sphéricité de la Terre, Christophe Colomb croyait qu'en naviguant vers l'ouest à travers l'océan Atlantique, on pouvait atteindre les côtes de l'Asie. Après un voyage de deux mois, les navires se sont approchés des îles d'Amérique centrale. Les voyageurs ont découvert de nombreuses nouvelles terres.

Columbus a fait trois autres voyages en Amérique, mais jusqu'à la fin de sa vie, il était sûr d'avoir visité l'Inde, et les îles qu'il a découvertes sont connues sous le nom de West Indies (West Indian); Les indigènes sont appelés Indiens.

Dans le 19ème siècle l'une des républiques d'Amérique du Sud est devenue la Colombie.

Voyage de Jean Cabot

La nouvelle des découvertes de nouvelles terres par Christophe Colomb se répandit rapidement dans toute l'Europe, atteint Angleterre. Ce pays se trouve sur les îles britanniques, séparé de l'Europe la Manche. En 1497, des marchands britanniques équipent et envoient vers l'ouest une expédition de John Cabot, un Italien installé en Angleterre. Le petit navire a navigué à travers l'Atlantique loin au nord des navires de Colomb. En chemin, les marins rencontrèrent d'immenses bancs de morues et de harengs. Jusqu'à présent, l'Atlantique Nord est la zone la plus importante au monde pour la capture de ces types de poissons. Jean Cabot a découvert l'île Terre-Neuveà l'Amérique du Nord. Les navigateurs portugais découvrent le froid rigoureux péninsule du labrador. Ainsi, les Européens, cinq cents ans après les Vikings, ont revu les terres nord-américaines. Ils étaient habités - des Indiens d'Amérique débarquaient vêtus de peaux d'animaux.

Voyage d'Amerigo Vespucci

Toutes les nouvelles expéditions partaient de l'Espagne vers le Nouveau Monde. Dans l'espoir de s'enrichir, de trouver de l'or et de devenir propriétaires de nouvelles terres, les nobles et les soldats espagnols sont allés vers l'ouest. Avec eux, des prêtres et des moines ont navigué - pour convertir les Indiens à la foi chrétienne, pour augmenter la richesse de l'église. L'Italien Amerigo Vespucci a fait partie de plusieurs expéditions espagnoles et portugaises. Il a compilé une description de la côte de l'Amérique du Sud. Cette zone était couverte de forêts tropicales denses, dans lesquelles le brésil poussait avec du précieux bois rouge. Plus tard, ils ont commencé à appeler toutes les terres portugaises d'Amérique du Sud et l'immense pays qui en était né - Brésil.

Les Portugais ont ouvert une baie pratique où, comme il leur semblait à tort, se trouvait l'embouchure d'un grand fleuve. C'était en janvier et l'endroit s'appelait Rio de Janeiro - "January River". Voici maintenant la plus grande ville du Brésil.

Amerigo Vespucci a écrit à l'Europe que les terres nouvellement découvertes n'ont probablement rien à voir avec l'Asie et représentent Nouveau monde. Sur les cartes européennes compilées lors des premières traversées de l'Atlantique, on les appelle le pays d'Amerigo. Ce nom a été progressivement attribué aux deux grandes mères du Nouveau Monde - l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.

L'expédition de John Cabot a été financée par le mécène Richard America. Il y a une croyance répandue que la métrique porte son nom, alors que Vespucci avait déjà pris son nom du nom du continent.

Expéditions de Vasco de Gama

Première expédition (1497-1499)

En 1497, une expédition portugaise de quatre navires dirigée par Vasco de Gama est allé chercher un chemin vers l'Inde. Les navires contournèrent le cap de Bonne-Espérance, virèrent vers le nord et naviguèrent le long des bérets orientaux inconnus de l'Afrique. Inconnu des Européens, mais pas des Arabes, qui avaient des établissements commerciaux et militaires sur les rives. Prenant à bord un pilote arabe - un guide de mer, Vasco da Gama a navigué avec lui à travers l'océan Indien, puis à travers la mer d'Oman jusqu'en Inde. Les Portugais ont atteint ses côtes occidentales et sont retournés en toute sécurité dans leur patrie en 1499 avec une cargaison d'épices et de bijoux. La route maritime de l'Europe vers l'Inde a été ouverte. Il a été constaté que les océans Atlantique et Indien sont reliés l'un à l'autre, les côtes de l'Afrique, l'île de Madagascar, ont été cartographiées.

Découverte de l'océan Pacifique (Vasco Balboa)

Premier tour du monde (Magellan)

De 1519 à 1522 expédition Fernando Magellan fait le premier tour du monde. L'équipage de 265 personnes sur 5 navires partit de l'Espagne vers l'Amérique du Sud. Après l'avoir contourné, les navires sont entrés dans l'océan, que Magellan appelait le Pacifique. La natation s'est poursuivie dans des conditions incroyablement difficiles.

Sur les îles au large des côtes du sud-est d'Azin, Magellan est intervenu dans les querelles des autorités locales et est mort dans l'un des affrontements avec les habitants. Ce n'est qu'en 1522 que 18 personnes sur un navire sont retournées dans leur patrie.

Voyage de Magellan - le plus grand événement du XVIe siècle. L'expédition, étant partie vers l'ouest, revint de l'est. Ce voyage a établi l'existence d'un seul océan mondial; il était d'une grande importance pour le développement ultérieur des connaissances sur la Terre.

Deuxième tour du monde (Drake)

Le deuxième tour du monde a été fait par un pirate anglais François Drake en 1577-1580. Drake était fier que, contrairement à Magellan, il ait réussi non seulement à commencer, mais aussi à terminer le voyage lui-même. Aux XVIe et XVIIe siècles, des pirates, parmi lesquels il y avait beaucoup d'Anglais et de Français, ont volé des navires espagnols, se dépêchant d'Amérique en Europe avec une cargaison coûteuse. Les pirates partageaient parfois une partie des richesses volées avec les rois anglais, en échange de récompenses et de patronage.

Le petit navire de Drake, le Golden Hind, a été emporté au sud du détroit de Magellan par une tempête. La pleine mer était devant lui. Drake s'est rendu compte que l'Amérique du Sud était finie. Par la suite, le détroit le plus large et le plus profond du monde entre l'Amérique du Sud et l'Antarctique a été nommé Passage de Drake.

Après avoir pillé les colonies espagnoles sur la côte pacifique de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale, Drake avait peur de retourner par l'ancien chemin, par le détroit de Magellan, où des Espagnols armés et en colère pourraient l'attendre. Il a décidé de contourner l'Amérique du Nord par le nord, et quand cela a échoué, il est retourné en Angleterre à travers les océans Pacifique, Indien et Atlantique, faisant le tour du monde.

La recherche du sud du continent

Découverte de l'Océanie

Les Portugais ont navigué vers l'Inde et vers les îles aux épices autour du continent africain. Les navires espagnols cherchaient des voies vers l'Asie, naviguant depuis la côte ouest de l'Amérique. Les marins ont traversé l'océan Pacifique, découvrant les îles en cours de route, qui ont reçu le nom des îles Océanie. Les navigateurs gardaient souvent leurs découvertes secrètes. Le capitaine Torres a découvert le détroit entre l'île de Nouvelle-Guinée et au sud de l'Australie. Découverte géographique Détroit de Torres classé parmi les marins d'autres pays par les autorités espagnoles.

Découverte de l'Australie (Janszon)

Les marins portugais et hollandais de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle ont débarqué sur les côtes du nord et de l'ouest de l'Australie, reconstituant leurs réserves d'eau et de nourriture. En même temps, ils ne pensaient pas qu'ils mettaient le pied sur la côte d'un nouveau continent. Ainsi, le Néerlandais Janszon a découvert la côte nord de l'Australie, mais, ne connaissant rien au détroit de Torres, il a cru que cela faisait partie de l'île de Nouvelle-Guinée. Au 17ème siècle, le petit pays européen de Hollande ( Pays-Bas), située en Europe sur la côte la mer du Nord, devient une puissance maritime forte. Des navires hollandais ont traversé l'océan Indien pour îles de la Sonde. Grande Île de Java est devenu le centre des colonies hollandaises.

A la découverte de la Nouvelle-Zélande (Abel Tasman)

Les Européens ont constamment recherché le sud du continent, indiqué sur l'ancienne carte de Ptolémée. En 1642, le capitaine néerlandais Abel Tasman fut envoyé par le gouverneur de Java pour rechercher la Terre du Sud. Le marin a osé courtiser la fille du gouverneur, et il a jugé préférable de l'envoyer dans un voyage dangereux. Tasman a navigué loin au sud, a découvert une grande île au sud de l'Australie, qui a ensuite été nommée Tasmanie. Il a décrit toute la côte nord de l'Australie, le plus petit continent de la Terre, d'abord nommé New Holland. Tasman a navigué pour la première fois Nouvelle-Zélande, considérant ses rives comme étant les rives du continent sud inconnu. Les Néerlandais ont essayé de garder ces découvertes secrètes afin que d'autres pays ne s'emparent pas des terres nouvellement découvertes.

Conquête de la Sibérie

Le scientifique néerlandais Bernhardus Varenius au XVIIe siècle dans son ouvrage «Géographie générale» a pour la première fois distingué la géographie du système de connaissances sur la Terre, en la divisant en général et régional. Varenius a résumé les résultats scientifiques des grandes découvertes géographiques des XVe et XVIe siècles, qui ont jeté les bases de la vision moderne de l'emplacement des continents et des océans sur notre planète. Pour la première fois, il proposait de distinguer cinq océans : le Pacifique, l'Atlantique, l'Indien, le Nord et le Sud de l'Arctique Racontez-nous le voyage d'Afanasy Nikitin.

Les grandes découvertes géographiques constituent la période la plus importante de l'histoire de l'humanité de la fin du XVe au milieu du XVIe siècle. Les courageux pionniers de l'Espagne et du Portugal ont ouvert de nouvelles terres au monde occidental, jetant ainsi les bases du développement de nouvelles routes commerciales et de connexions entre les continents.

Le début de la période des grandes découvertes géographiques

Tout au long de l'existence de l'espèce humaine, de nombreuses découvertes importantes ont été faites, mais seules celles qui ont eu lieu aux XVIe et XVIIe siècles sont entrées dans l'histoire sous le nom de "grandes". Le fait est que ni avant cette période, ni après elle, aucun des voyageurs et explorateurs n'a pu répéter le succès des découvreurs médiévaux.

La découverte géographique est comprise comme la découverte d'objets ou de modèles géographiques nouveaux et inexplorés auparavant. Il peut s'agir d'une partie de la terre ou d'un continent entier, d'un bassin versant ou d'un détroit, dont l'existence sur Terre n'était pas soupçonnée par l'humanité civilisée.

Riz. 1. Moyen Âge.

Mais pourquoi les Grandes découvertes géographiques sont-elles devenues possibles précisément entre le XVe et le XVIIe siècle ?

Les facteurs suivants y ont contribué :

développement actif de divers artisanats et commerces;
la croissance des villes européennes ;
le besoin de métaux précieux - or et argent;
développement des sciences et connaissances techniques;
découvertes sérieuses en navigation, apparition des instruments de navigation les plus importants - l'astrolabe et la boussole;
développement de la cartographie.

Le catalyseur des grandes découvertes géographiques a été le fait malheureux que Constantinople au Moyen Âge était sous la domination des Turcs ottomans, qui empêchaient le commerce direct des puissances européennes avec l'Inde et la Chine.

Les grands voyageurs et leurs découvertes géographiques

Si l'on considère la périodisation des Grandes découvertes géographiques, alors les premiers qui ont donné au monde occidental de nouvelles routes et des opportunités illimitées ont été les navigateurs portugais. Les Britanniques, les Espagnols et les Russes ne sont pas en reste, qui voient aussi de grandes perspectives dans la conquête de nouvelles terres. Leurs noms sont à jamais inscrits dans l'histoire de la navigation.

Bartolomé Dias - Navigateur portugais qui, en 1488, à la recherche d'une direction commode vers l'Inde, fit le tour de l'Afrique, découvrit le cap de Bonne-Espérance et devint le premier Européen à se retrouver dans les eaux de l'océan Indien.
- c'est à son nom qu'ils associent la découverte en 1492 de tout le continent - l'Amérique.

Riz. 2. Christophe Colomb.

Vasco de Gama - Commandant de l'expédition portugaise, qui en 1498 a réussi à ouvrir une route commerciale directe de l'Europe à l'Asie.

Pendant plusieurs années, de 1498 à 1502, Christophe Colomb, Alonso Ojeda, Amerigo Vespucci et de nombreux autres navigateurs d'Espagne et du Portugal ont exploré avec soin la côte nord de l'Amérique du Sud. Cependant, la connaissance des conquérants occidentaux n'a rien apporté de bon aux habitants - à la recherche d'argent facile, ils se sont montrés extrêmement agressifs et cruels.

Vasca Nuñens Balboa - En 1513, le brave Espagnol fut le premier à traverser l'Isthme de Panama et à découvrir l'Océan Pacifique.
Ferdinand MAGELLAN - la première personne de l'histoire qui, en 1519-1522, a fait le tour du monde, prouvant ainsi que la Terre a la forme d'une boule.
Abel Tasman - a ouvert l'Australie et la Nouvelle-Zélande au monde occidental en 1642-1643.
Semyon Dejnev - Voyageur et explorateur russe qui a pu trouver le détroit reliant l'Asie à l'Amérique du Nord.

Résultats des Grandes découvertes géographiques

Les grandes découvertes géographiques ont considérablement accéléré le passage du Moyen Âge au Nouvel Âge, avec ses réalisations les plus importantes et l'épanouissement de la plupart des États européens.

Qu'avons-nous appris ?

En étudiant le sujet «Grandes découvertes géographiques» dans le programme de géographie de 6e année, nous avons brièvement appris les grandes découvertes géographiques, leur importance dans l'histoire du monde. Nous avons également fait un bref tour d'horizon des plus grandes personnalités qui ont réussi à faire des découvertes importantes dans la géographie de la Terre.

Questionnaire sur le sujet

Évaluation du rapport

Note moyenne: 4.7. Total des notes reçues : 1265.

Les principales découvertes géographiques de l'histoire de l'humanité ont été faites aux XV-XVII siècles. Au cours de cette période, il y a un certain nombre de voyages importants effectués par les Européens, qui ont conduit à la découverte de nouvelles routes commerciales, de terres, et aussi à la saisie de territoires.

Comme les historiens appellent ces événements, ils sont devenus possibles en grande partie grâce aux réalisations de la science et de la technologie. C'est durant cette période historique que la création de voiliers fiables, l'amélioration de la navigation et des cartes côtières et de la boussole, la justification de l'idée de la sphéricité de la Terre, etc. L'Afrique, l'Asie Mineure et la Méditerranée, qui rendait difficile le commerce avec le monde de l'Est.

La découverte et la conquête de l'Amérique sont associées au nom de H. Columbus, qui a découvert les Antilles et les Bahamas, et en 1492 - l'Amérique elle-même. Amerigo Vespucci a navigué vers la côte du Brésil à la suite des expéditions de 1499-1501.

1497-1499 - l'époque où Vasco de Gama a pu trouver une route maritime continue vers l'Inde depuis l'Europe occidentale le long de la côte de l'Afrique du Sud. En 1488, le navigateur portugais, ainsi qu'un certain nombre d'autres voyageurs, avaient fait des découvertes géographiques sur les côtes sud et ouest de l'Afrique. Les Portugais ont visité à la fois la péninsule malaise et le Japon.

Entre 1498 et 1502, A. Ojeda, A. Vespucci et d'autres navigateurs portugais et espagnols ont exploré la côte nord de l'Amérique du Sud, y compris sa côte orientale (le territoire du Brésil moderne) et une partie de la côte caraïbe de l'Amérique centrale.

Entre 1513 et 1525, les Espagnols (V. Nunez de Balboa) réussirent à traverser l'isthme de Panama et à atteindre l'océan Pacifique. En 1519-1522, Ferdinand Magellan effectue le premier voyage autour de la Terre : il pénètre dans l'océan Pacifique, contourne l'Amérique du Sud, et prouve ainsi que la Terre a une forme sphérique. Deuxièmement, en 1577-1580, Francis Drake l'a fait.

Les possessions des Aztèques ont été conquises par Hernan Cortes en 1519-1521, les Incas - par Francisco Pizarro en 1532-1535, les Mayas - en 1517-1697, etc.

Les découvertes géographiques des Britanniques ont été associées à la recherche d'une route du nord-ouest vers l'Asie, à la suite de laquelle ils ont découvert l'île de Terre-Neuve et la côte de l'Amérique du Nord (1497-1498, J. Cabot), l'île du Groenland, etc. (de 1576 à 1616 G. Hudson, W. Buffin et autres). Les voyageurs français ont maîtrisé la côte du Canada (J. Cartier, 1534-1543), les Grands Lacs et les Appalaches (1609-1648, S. Champlain et autres).

Les grands voyageurs du monde ont commencé leurs voyages non seulement à partir des ports européens. Il y avait beaucoup de Russes parmi les explorateurs. Ce sont V. Poyarkov, E. Khabarov, S. Dezhnev et d'autres qui ont exploré la Sibérie et l'Extrême-Orient. Parmi les découvreurs de l'Arctique, on peut citer V. Barents, G. Hudson, J. Davis, W. Baffin et d'autres. Les Néerlandais A. Tasman et V. Janszon sont devenus célèbres pour leurs voyages en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande. Au XVIIIe siècle (1768), la région est réexplorée par James Cook.

Les découvertes géographiques des XVe-XVIIe siècles, à la suite desquelles une partie importante de la surface terrestre a été explorée, ont contribué à établir les contours modernes des continents, à l'exception d'une partie des côtes d'Amérique et d'Australie. Une nouvelle ère s'est ouverte dans l'étude géographique de la Terre, qui a entraîné de graves conséquences géopolitiques et socio-économiques et a été importante pour le développement ultérieur d'un certain nombre de sciences naturelles.

La découverte de nouvelles terres, pays, routes commerciales a contribué au développement ultérieur du commerce, de l'industrie et des relations entre les États. Cela a conduit au début de la formation du marché mondial et à l'ère du colonialisme. Le développement des civilisations indiennes du Nouveau Monde a été artificiellement interrompu.

Toute personne moderne sait qu'il y a six continents sur Terre, ce nombre comprend l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Australie. Ils font référence à un phénomène historique tel que les Grandes Découvertes Géographiques. Dans cet article, nous allons les analyser brièvement !

De nos jours, il est difficile d'imaginer la vie sans des endroits aussi merveilleux que la Nouvelle-Zélande, les îles hawaïennes. Maintenant, presque tout le monde a la possibilité de visiter ces parties de la planète pour relativement peu d'argent. A-t-il toujours été comme ça? Bien sûr que non. Il fut un temps où les gens ne connaissaient même pas l'existence de ces lieux.

Périodisation des grandes découvertes géographiques

Si nous parlons de la définition de la période des grandes découvertes géographiques, elles se sont produites à la fin du XVe - au milieu du XVIIe siècle. Voyons pourquoi ces découvertes sont qualifiées de "Grandes". Ce nom est dû au fait qu'ils revêtaient une importance particulière pour le destin de notre monde en général, et de l'Europe en particulier.

Les grandes découvertes géographiques se faisaient à leurs risques et périls, car les voyageurs ne savaient pas exactement ce qui les attendait. La seule chose qu'ils comprenaient clairement était l'importance de leurs pérégrinations. Il y avait suffisamment de raisons. Examinons de plus près certains d'entre eux.

L'âge de la découverte est divisé en deux périodes :

La période hispano-portugaise (fin du XVe - milieu du XVIe siècle) Les découvertes les plus célèbres et, bien entendu, les plus importantes de cette période sont : la découverte de l'Amérique (première expédition de Christophe Colomb en 1492) ; l'ouverture de la route maritime vers l'Inde - Vasco da Gamma (1497-1498) ; Première circumnavigation du monde de F. Magellan (1519-1522).
La période des découvertes russes et hollandaises (milieu du XVIe - milieu du XVIIe siècle). Il comprend généralement : La découverte par les Russes de toute l'Asie du Nord (de la campagne de Yermak au voyage de Popov-Dezhnev en 1648), les expéditions hollandaises du Pacifique et la découverte de l'Australie.

Origines des grandes découvertes géographiques

Il n'y avait que trois raisons principales pour les grandes découvertes géographiques. Premièrement, ils étaient dus au développement économique de l'Europe. Vers la fin du XVe siècle. Le commerce européen avec les pays de l'Est connaît une grande crise. La crise était due au fait qu'un nouvel État dur est apparu dans les vastes étendues de l'Asie Mineure - l'Empire ottoman.

Par conséquent, les routes commerciales de la Méditerranée ont été complètement coupées, car elles traversaient auparavant la Byzance disparue. Au XVème siècle. dans les pays d'Europe occidentale, les gens avaient besoin d'or et d'argent comme moyens de circulation et, à cause de la crise, ils en ressentaient une pénurie aiguë. La noblesse, appauvrie à cette époque, était à la recherche à la fois de l'or lui-même et de nouvelles routes commerciales. Cette noblesse constituait l'essentiel des conquérants, appelés aussi conquistadors. L'État, conscient de sa situation précaire, a été contraint de faire des concessions et d'allouer des fonds aux expéditions en mer.

Deuxièmement, une raison importante des grandes découvertes géographiques était le succès significatif de l'Europe dans le domaine de la science et de la technologie. Tout d'abord, le développement de la structure des navires améliorés et aussi la technique de navigation elle-même. Aux XIVe-XVe siècles. la première caravelle a été créée - un navire assez rapide qui avait des cales spacieuses.

L'importance de la caravelle était qu'elle était destinée à la navigation océanique. Du point de vue de la science, en même temps, l'hypothèse a été approuvée que la Terre a la forme d'une boule, ce qui a aidé à l'orientation. Les cartes géographiques ont été réécrites avec de nouvelles introductions, et la boussole et l'astrolabe ont été grandement améliorés. Toutes ces découvertes s'accompagnaient, par exemple, de l'invention des horloges et de la chronologie. Voir l'article pour plus de détails.

Les grands voyageurs et leurs découvertes géographiques

Tout le monde sait que le grand navigateur espagnol H. Columbus dans les années 1490 a découvert pour l'Europe, l'Amérique, qui était très importante et nécessaire à cette époque. Au total, il a effectué quatre voyages vers la "nouvelle terre". De plus, ses découvertes incluent : Cuba, Haïti, la Jamaïque, Porto Rico, la terre de la Dominique aux îles Vierges, ainsi que Trinidad et les merveilleuses Bahamas. Christophe Colomb voulait découvrir l'Inde. Depuis longtemps en Europe on croyait que c'était dans la fabuleuse Inde qu'il y avait une masse d'or. Soit dit en passant, le début de ces croyances a été posé par le légendaire Marco Polo.

Mais il se trouve que Christophe Colomb a découvert l'Amérique.

Et vous demanderez immédiatement : « Alors pourquoi l'Amérique s'appelle « l'Amérique » et pas la Colombie ?! Où est le droit d'auteur ! Je réponds aussitôt : il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles un certain Amerigo Vespucci, l'un des clercs de la maison Médicis (qui a donné de l'argent pour naviguer à travers les océans), a découvert le continent du Nouveau Monde un an et demi plus tôt que Christophe Colomb. Tout semble être en fer, mais malheureusement il n'y a aucune preuve de cela. Si quelqu'un le sait, écrivez dans les commentaires, sinon nous ne l'avons pas encore compris avec Newton 😉 Mais le pays nommé d'après Colomb est la Colombie.

D'autres faits historiques amusants que vous pouvez.

Il ne faut pas non plus oublier Ferdinand Magellan, qui découvrit le détroit, qui portera plus tard son nom. Il devient le premier Européen à voyager par mer de l'Atlantique au Pacifique. Mais son voyage le plus célèbre est autour du monde. Le grand navigateur portugais et espagnol a reçu le titre d'adelantado, traduit par "pionnier", que le roi lui-même a envoyé à la conquête de nouvelles terres.

Mais, non seulement l'Occident a participé à de nouvelles découvertes, les expéditions russes ont également été assez importantes. L'annexion de la Sibérie était d'une grande importance à cette époque. Il a été lancé en 1581 par un détachement du célèbre ataman cosaque Yermak Timofeevich. La campagne de Yermak, avec l'aide de l'approbation du gouvernement, a contribué à l'annexion de la Sibérie occidentale à l'État russe. En effet, à partir de cette époque, la Sibérie et l'Extrême-Orient devinrent des colonies du royaume moscovite. Ces Européens ont navigué sur les mers, sont morts du scorbut et de la faim ...., et les Russes "sans se soucier" ont trouvé un autre moyen.

L'une des plus importantes a été la découverte en 1648 du détroit entre l'Amérique et l'Asie, qui a été faite par Semyon Dezhnev avec Fedot Alekseev (Popov).

Les ambassadeurs russes ont joué un rôle important dans l'amélioration des cartes et des itinéraires. Parmi les plus célèbres figurent I.D. Khokhlov et Anisim Gribov. Ils ont participé à la description et à l'étude des routes vers l'Asie centrale.

Conséquences des grandes découvertes géographiques

Les découvertes géographiques ont entraîné certains changements dans le monde. Premièrement, il y a eu une « révolution des prix ». La valeur a chuté en raison de la montée en flèche de l'or et de l'argent, ce qui a entraîné une augmentation instantanée des prix. Cela a causé de nouveaux problèmes économiques. Deuxièmement, le commerce mondial s'est considérablement développé et a commencé à se renforcer.

Cela était dû à de nouveaux produits tels que le tabac, le café, le cacao, le thé, le riz, le sucre et les pommes de terre, dont les Européens n'avaient jamais entendu parler auparavant. En raison de leur inclusion dans le chiffre d'affaires commercial, le volume des échanges a fortement augmenté. Troisièmement, le développement de nouveaux voyages terrestres et océaniques a contribué au renforcement et à l'amélioration des relations internationales. La seule conséquence négative est le début de la colonisation, tout le reste, en principe, a eu un effet positif sur l'ordre mondial.

En conclusion, je voudrais dire que le progrès de l'humanité dépend de plusieurs raisons, mais la plus importante est le désir d'améliorer les conditions d'existence. Grâce aux Grandes Découvertes Géographiques, de nouvelles terres se sont développées, des relations entre les peuples se sont établies et le commerce s'est amélioré en un temps relativement court. L'ère du VGO est entrée dans l'histoire comme l'un des événements les plus importants de la vie de l'humanité.

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Montage d'Andrey Puchkov