L'appel du roi varègue Rurik. D'où vient vraiment Rurik ?

Les informations chroniques sur le règne de Rurik sont extrêmement rares, mais l'analyse des découvertes archéologiques faites dans la région de Ladoga et l'utilisation de données provenant de sources d'Europe occidentale et arabes permettent de faire la lumière sur les activités du prince de Novgorod.
Comme l'ont établi les archéologues, les Normands sont apparus parmi les Slaves orientaux au 7ème siècle. Aldeiguborg (Ladoga), mentionné dans les sagas scandinaves, est né au confluent des rivières Ladozhka et Volkhov, non loin de son confluent avec le lac Ladoga. Dans ces lieux, initialement habités par des tribus finlandaises, les Vikings ont envahi depuis la mer Baltique, en passant par la Neva et le lac Ladoga, et ont fondé une colonie.

La vocation du prince. Rencontre du prince avec son escouade, les anciens et les habitants de la ville slave. ENFER. Kivchenko. 1880

Ancêtres de Rurik. De là, contournant le lac Ladoga, le long de la rivière Svir, les Scandinaves se sont rendus au lac Onega et plus loin jusqu'à la mer Blanche. Le long du Volkhov, il était possible d'atteindre les sources du Dniepr et de la Volga, qui les conduisaient vers le sud et l'est riches. Depuis le IXe siècle, des représentants des tribus slaves et finlandaises ont commencé à apparaître à Ladoga, mais jusqu'au Xe siècle, la population scandinave y constituait la majorité. Les sagas parlent d'Aldeiguborg comme de l'un des royaumes où régnaient les rois. C'est là, selon les sagas scandinaves, que le grand-père et le père de Rurik du Jutland, Eystein et Halfdan, trouvèrent des partenaires de vie. Bien qu'il n'existe aucune information, même indirecte, sur la campagne de Rurik du Jutland vers les terres des Slaves de l'Est, la version sur l'existence de sa base de transbordement à Ladoga, où ses ancêtres étaient rois, peut avoir du fondement. Certains historiens admettent que Rurik aurait pu marcher avec les marchands frisons vers l'est, les protégeant des voleurs, aurait pu passer du temps à Ladoga, puis retourner dans le Jutland.
Colonie scandinave à Ladoga. Partout où les Scandinaves s'installaient, ils construisaient des maisons « longues », où s'installaient tous les représentants d'un même clan. Le bâtiment en bois, mesurant souvent jusqu'à 100 mètres de long, se composait d'un vestibule et d'une pièce sans fenêtre avec une porte orientée au sud. Au centre de la maison se trouvait une cheminée et au-dessus il y avait un trou dans le toit pour que la fumée puisse s'échapper. Des bancs et des étagères pour la vaisselle étaient fixés le long du périmètre des murs. Les murs extérieurs et le toit de la maison étaient recouverts de gazon pour plus de chaleur. Dans les colonies des Varègues, il y avait des ateliers d'artisanat. À Ladoga, les archéologues ont découvert une forge contenant divers outils, appartenant à des immigrants de l'île suédoise de Gotland. Au milieu du IXe siècle, la noblesse varègue-slave-finlandaise détenait le pouvoir à Ladoga. Un certain nombre de scientifiques pensent qu'avant même d'être appelé en Russie, alors qu'il combattait pour ses terres en Frise, Rurik n'a pas perdu de vue Ladoga comme refuge pratique sur la route de la Grande Volga.
Règne à Ladoga. En 862, selon la "Chronique de Joachim", Rurik " avec les frères et leurs maisons"Arrivé à Ladoga et y passa environ deux ans. Il reconstruisit la ville et renforça le port. Après avoir conclu un accord avec les anciens des tribus slaves et finno-ougriennes, il s'engagea à protéger ses sujets des attaques d'autres Scandinaves, à assurer le fonctionnement normal du commerce dans la région, et régler "en vérité" les relations entre les tribus, pour défendre leurs intérêts communs. En échange, il recevait de la nourriture pour lui et sa suite et un paiement en argent, comme c'était l'usage partout. Les chroniques rapportent que l'un des frères de Rurik, Sineus, fut envoyé par lui « à Beloozero. » À cette époque, c'était tout le territoire de la tribu. Beloozero jouait un rôle important dans l'extraction des fourrures, ce qui explique la volonté de Rurik de le mettre sous son contrôle. Un autre frère, Truvor, commença à régner à Izborsk, dans le centre tribal des Krivichi. Le prince distribua les villes restantes aux gouverneurs de l'escouade.

Distribution des terres aux « trouveurs ». En 864, Sineus et Truvor moururent. " Et Rurik seul prit tout le pouvoir,- dit la chronique. - Et il a commencé à distribuer des volosts et des villes à ses maris - à ce Polotsk, à ce Rostov, à un autre Beloozero. Les Varègues de ces villes sont les Nakhodniki, et les peuples indigènes de Novgorod sont les Slaves, à Polotsk les Krivichi, à Rostov les Merya, à Beloozero tout entier, à Mourom les Mouroms, et Rurik les a tous gouvernés.". Rurik lui-même a déménagé dans la colonie à la source du Volkhov. Maintenant, c'est devenu une forteresse, un centre commercial, artisanal et militaro-administratif de la Russie du Nord. Il y avait la cour du prince et son escouade était stationnée. On pense que La colonie de Rurik était la Novgorod originale - une nouvelle ville par rapport à l'ancienne Ladoga.

Ruines de l'église de l'Annonciation du XIIe siècle. Règlement Rurik. Photographie contemporaine

Quand Novgorod a-t-elle été fondée ?"Le Conte des années passées" rapporte deux versions mutuellement exclusives de l'émergence de Novgorod. Selon l'un d'eux, Novgorod aurait été « abattue » par Rurik. Selon un autre, elle aurait été fondée par les Slaves, venus dans le nord en cours de réinstallation depuis la région du Dniepr, et auraient ensuite invité Rurik à devenir prince. Des recherches archéologiques sur le territoire de Novgorod Detinets ont montré qu'il y avait là un temple et un cimetière avant l'apparition de la forteresse originale. Cela indique l'existence d'un ancien centre intertribal à Novgorod. À l'époque païenne, le cimetière servait de lieu de rassemblement de veche, de lieu de cour et de lieu de festivités et de jeux cultes. Les scientifiques pensent que Novgorod était le centre de la fédération des Slovènes, Meri, Chud et Krivichi, et qu'elle est née au VIIIe siècle avant l'apparition de Rurik.
Le soulèvement de Vadim le Brave. Ayant accepté « tout pouvoir seul », Rurik n'a apparemment pas renouvelé la « dispute » (accord) précédente avec les anciens. Il s'appuyait sur une forte escouade varègue, avec laquelle il tenait conseil. De mercenaire en service, il est devenu un dirigeant autocratique, ce qui ne convenait pas à la noblesse tribale. En 864, en l'absence de Rurik, un soulèvement éclate à Novgorod, dirigé par Vadim le Brave. D'après V.N. Tatishchev, il était un prince slovène et a élevé le peuple à lutter pour le retour de la liberté perdue. La Chronique Nikon dit que les Novgorodiens " souffert de toutes les manières possibles de Rurik et de sa famille" et ne voulait plus vivre " comme des esclaves. " De retour de la campagne, Rurik tua Vadim et punit sévèrement les participants à la rébellion. Craignant des représailles, de nombreux " hommes nobles " s'enfuirent alors à Kiev, où les Varègues Askold et Dir s'établirent en tant que dirigeants. Rurik a rapidement élargi ses frontières Terre de Novgorod. Krivichi Polotsk, Meryan Rostov et Mourom étaient sous son contrôle. N.M. Karamzin a écrit : " La mémoire de Rurik, en tant que premier autocrate russe, est restée immortelle dans notre histoire ; le principal effet de son règne fut l'annexion ferme de certaines tribus finlandaises au peuple slave.".
Participation des Varègues à la vie de la Russie du Nord. Les immigrants scandinaves se sont étonnamment facilement intégrés dans la vie des tribus slaves et finno-ougriennes. Ils s'installaient volontiers dans les villes, faisaient du commerce, construisaient des navires et forgeaient des armes et se livraient à la fabrication de bijoux. Rurik et ses gouverneurs ont renforcé la principauté, érigé de puissantes forteresses frontalières et créé une escouade organisée qui garantissait l'ordre public. A la place des régions tribales en guerre, un espace économique et social unique est apparu. Les actions du souverain de la Russie du Nord ont contribué au maintien de la paix à l'intérieur des frontières de Novgorod et au développement dynamique de l'économie et de la culture.

C'est cet homme qui était destiné à commencer la construction d'un nouvel État qui, au cours de plus de mille ans d'histoire, est devenu le plus grand État du monde. Faisons brièvement connaissance avec qui était le premier prince de la jeune Rus' ?

Histoire des Slaves orientaux avant Rurik

L'ancienne chronique russe « Le Conte des années passées », répondant à la question : « D'où vient la terre russe », dit qu'avant l'arrivée du premier prince varègue Rurik, de nombreuses tribus disparates vivaient sur le territoire de la future Rus' - Krivichi, Slovènes et autres. Toutes ces unions tribales avaient une culture, une langue et une religion communes. Chacun d'eux a tenté d'unir les tribus restantes sous sa direction, mais l'équilibre des pouvoirs et les guerres constantes n'ont pas révélé de vainqueur. C’est alors que les chefs tribaux décidèrent qu’aucun d’entre eux n’obtiendrait le pouvoir et qu’un prince invité dirigerait toutes les tribus. À cette époque, les guerriers les plus redoutables et respectés parmi les tribus slaves, avec lesquelles ils entretenaient des liens commerciaux et culturels étroits, étaient les Varègues, résidents de Scandinavie. Ils servaient facilement les empereurs byzantins et rejoignaient des escouades de mercenaires à l'ouest, et pouvaient également accepter librement les croyances locales, ce qui força le chef slave Gostomysl et ses compagnons à se rendre en Scandinavie et à inviter la tribu Rus et leur roi, Rurik, à régner.

Riz. 1. Prince Rurik.

Biographie du premier prince russe

Nous savons très peu de choses sur la biographie de Rurik. La date et le lieu de sa naissance sont inconnus et les années de son règne sont considérées comme étant de 862 à 879.

Rurik n'est pas venu seul chez Rus. Il était accompagné de deux frères – Sineus et Truvor. Leurs escouades débarquèrent dans le nord-est de la Russie et vinrent sur invitation à Novgorod. Il y a souvent des différends sur la ville gouvernée par Rurik. Il existe une opinion selon laquelle il s'agit de Ladoga, l'ancienne capitale des Slaves du nord-est. Cependant, c'est à Novgorod, après avoir pris les rênes du gouvernement, que Rurik entra dans l'histoire comme le premier prince russe.

Riz. 2. Appel des Varègues.

Il envoya ses frères régner dans d'autres villes stratégiquement importantes. Sienus prit le pouvoir à Beloozero et Truvor commença à régner à Izborsk.

La politique intérieure du prince visait à renforcer les frontières extérieures de l'État, ainsi qu'à leur expansion. Pendant la période de son règne, Smolensk, Mourom et Rostov sont devenues une partie de la Russie. Rurik a tenté de se déplacer vers le sud, mais les choses ne sont pas allées plus loin que les vols des populations locales. L'équipe de Rurik s'avança vers les terres de Kiev. Rurik signe un traité de paix avec les célèbres dirigeants de Kiev Askold et Dir. Et bien qu'Askold ait toujours tenté de piller les terres de Rurik, son équipe a été vaincue.

Tableau « Les plus proches descendants de Rurik »

*Prince*	*Avec qui Rurik est-il lié ?*	*Années de règne*
Igor Rourikovitch
	Belle-fille
Guerrier Sviatoslav
Iaropolk Sviatoslavitch

Ce que l'on sait de lui :

Étant donné que toutes les informations sur Rurik dont disposent aujourd'hui les historiens sont contenues dans plusieurs sources - "La vie de saint prince Vladimir" (à propos de 1070) et, plus en détail, dans la chronique du XIIe siècle "Contes des années passées", il n'est pas possible d'établir la véritable histoire de son existence.

D'après le Conte des années passées, dans 862 Cette année-là, le Varègue Rurik et ses frères, à l'invitation de tribus telles que les Chud, les Ilmen Slovènes, les Krivichi, et tous furent appelés à régner à Novgorod. Cet evènement en sciences historiques est appelé " La vocation des Varègues"La raison de l'invitation des "Varègues", le chroniqueur appelle la guerre civile qui a englouti les tribus slaves vivant sur les terres de Novgorod. Rurik est venu avec toute sa famille, appelée Rus, dont l'appartenance ethnique continue d'être discutée.

Le conte des années passées :

Et ils sont venus et l'aîné, Rurik, s'est assis à Novgorod, et l'autre, Sineus, à Beloozero, et le troisième, Truvor, à Izborsk. Et c'est de ces Varègues que la terre russe a été surnommée. Les Novgorodiens sont ces gens de la famille varègue, et avant ils étaient Slovènes. Deux ans plus tard, Sineus et son frère Truvor moururent. Et Rurik seul prit tout le pouvoir et commença à distribuer des villes à ses maris - Polotsk à l'un, Rostov à l'autre, Beloozero à l'autre. Les Varègues de ces villes sont les Nakhodniki, et la population indigène à Novgorod est les Slovènes, à Polotsk les Krivichi, à Rostov les Merya, à Beloozero tout entier, à Mourom les Mouroms, et Rurik les dirigeait tous 1 .

Les anciennes chroniques russes ont commencé à être compilées 150 à 200 ans après la mort de Rurik sur la base des traditions orales, des chroniques byzantines et des quelques documents existants. Par conséquent, dans l'historiographie, il y a eu différents points de vue sur la version chronique de la vocation des Varègues. Au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle, l'opinion dominante était que le prince Rurik était d'origine scandinave ou finlandaise, et plus tard une hypothèse a été proposée sur son origine poméranienne.

Il existe plusieurs versions de l'origine de Rurik, les principales étant normandes et slaves occidentales.

Les partisans de la théorie normande parlent de l'origine germano-scandinave du nom Rurik, citant comme preuve un grand nombre de noms à consonance similaire.

En outre, selon une version, Rurik était le Viking Rorik du Jutland (ou Frise) de la dynastie Skjoldung, frère (ou neveu) du roi danois en exil Harald Klak, qui en 826 un an environ 837 année reçue de l'empereur franc Louis le Pieux un fief sur la côte frisonne avec un centre à Dorestad, qui fut attaqué par les Vikings.

Une autre version de l’origine scandinave de Rurik le relie à Eirik Emundarson, le roi suédois d’Uppsala.

La version slave occidentale de l'origine de Rurik comporte également un certain nombre d'hypothèses.

Ainsi, certains chercheurs ont déclaré que Rurik venait des tribus slaves occidentales des Obodrites, des Ruyans et des Poméraniens. "Le Conte des années passées" déclare directement que Rurik, étant un Varègue, n'était ni un Normand, ni un Suédois, ni un Anglais, ni un Gotlander.

L'Autrichien Sigismond von Herberstein, conseiller de l'ambassadeur au Grand-Duché de Moscou dans la première moitié du XVIe siècle, prit seul connaissance des chroniques russes et exprima son opinion sur l'origine des Varègues et de Rurik. En reliant le nom des Varègues à la tribu slave balte des Vagr, Herberstein arrive à la conclusion que : « les Russes convoquèrent leurs princes des Vagr, ou Varègues, plutôt que de confier le pouvoir à des étrangers qui différaient d'eux par la foi, les coutumes et langue » 2.

Mikhaïl Vassilievitch Lomonossov a déduit Rurik et les Varègues des Prussiens, en s'appuyant sur des toponymes et des chroniques ultérieures, qui ont remplacé le lexème « Varègues » par le pseudo-ethnonyme « Allemands ».

M.V. Lomonossov:

"... les Varègues et Rurik avec leur famille, venus à Novgorod, étaient des tribus slaves, parlaient la langue slave, venaient des anciens Russes et n'étaient en aucun cas originaires de Scandinavie, mais vivaient sur les rives est-sud du Varègue Mer, entre les rivières Vistule et Dvina... nommée Rus en Scandinavie et sur les rives nord de la mer Varègue n'a jamais été entendue... Nos chroniqueurs mentionnent que Rurik et sa famille étaient originaires d'Allemagne, et il est parfois écrit que de Prusse... Entre les rivières Vistule et Dvina, la rivière se jette du côté est-sud dans la mer Varègue, qui au sommet, près de la ville de Grodno, s'appelle Nemen, et à son embouchure est connue sous le nom de Rusa. il est clair que les Varègues-Rus vivaient sur la rive est-sud de la mer Varègue, près de la rivière Rusa... Et le nom même de Prussiens ou de Porussiens montre que les Prussiens vivaient selon les Russes ou près des Russes" 3.

Il existe également une légende populaire sur Rurik et ses frères, publiée dans les années 30 du XIXe siècle par le voyageur et écrivain français Xavier Marmier dans le livre « Lettres du Nord ». Il l'a enregistré dans le nord de l'Allemagne, parmi les paysans du Mecklembourg qui vivaient sur les anciennes terres des Bodrichi, alors complètement germanisées. La légende raconte qu'au 8ème siècle, la tribu Obodrit était gouvernée par un roi nommé Godlav, père de trois jeunes hommes, dont le premier s'appelait Rurik le Paisible, le second - Sivar le Victorieux, le troisième - Truvar le Fidèle. .

L'historien du XIXe siècle Stepan Alexandrovich Gedeonov a suggéré que Rurik n'était pas son propre nom, mais le surnom générique Rerek, porté par tous les représentants de la dynastie au pouvoir Obodrit. À l’appui, Gedeonov se réfère à la saga scandinave de Snorri Sturluson sur Hakon le Bon du cycle « Cercle terrestre », où, selon lui, les Vendiens sont appelés faucons.

Selon la Chronique de Joachim, Rurik était le fils d'un prince varègue inconnu en Finlande d'Umila, la deuxième fille de l'aîné slave Gostomysl. La chronique ne dit pas de quelle tribu appartenait le prince en Finlande, elle dit seulement qu'il était Varègue. Avant sa mort, Gostomysl, qui régnait sur la « Grande Ville » et perdit tous ses fils, donna l'ordre d'appeler les fils d'Umila au règne, conformément aux conseils des prophètes.

Cependant, nous n'entrerons pas dans les détails de diverses hypothèses sur l'origine de Rurik, à la recherche de confirmations et d'incohérences de certaines d'entre elles, laissant cette activité aux chercheurs professionnels - historiens et archéologues. Nous jugerons Rurik sur ses actes enregistrés dans les chroniques.

Marque dans l'histoire :

Comme nous le savons, dans 862 Rurik est arrivé à Novgorod, Sineus à Beloozero dans la région du peuple finlandais Vesi et Truvor à Izborsk, la ville de Krivichi. Ces terres, unies sous le pouvoir de Rurik et de ses frères, selon Nikolaï Mikhaïlovitch Karamzine, furent d'abord appelés Russie. DANS 864, après la mort de Sineus et Truvor, le frère aîné, annexant leurs régions à sa Principauté, fonda la monarchie russe. Ayant accepté l'autocratie, Rurik a donné le contrôle à ses célèbres concitoyens de Belaozero, Polotsk, Rostov et Mourom, que lui ou ses frères avaient conquis. Ainsi, avec le pouvoir princier suprême, le système féodal (apanage) fut établi en Russie.

Selon la chronique de Nestor, à cette époque, deux concitoyens de Rurik - Askold et Dir, peut-être mécontents du prince, se rendirent avec leurs camarades de Novgorod à Constantinople. En chemin, ils aperçurent une petite ville sur la haute rive du Dniepr, Kiev. Askold et Dir en prirent possession, annexèrent de nombreux Varègues de Novgorod et commencèrent à régner à Kiev sous le nom de Russes. Sentant leur force, les nouveaux princes de Kiev décidèrent d'entreprendre une campagne contre Constantinople qui, bien que très choquée par les Grecs, se solda par un échec.

Ainsi, les Varègues fondèrent deux régions autocratiques en Russie : Rurik au nord, Askold et Dir au sud. Malheureusement, on ne sait rien des actions ultérieures de Rurik à Novgorod. Cependant, il semble peu probable que Rurik ait passé le reste de sa vie inactif. Entouré à l’ouest, au nord et à l’est par les peuples finlandais, pouvait-il les laisser tranquilles ? Il est probable que les environs du lac Peipus et du lac Ladoga aient également été témoins de ses actes courageux, non décrits et oubliés. Il régna de manière autocratique, après la mort de Sineus et Truvor, pendant 15 ans à Novgorod et mourut en 879, confiant le règne et son jeune fils, Igor, à son parent Oleg.

Bien que Rurik n'ait pas été le premier dirigeant des tribus slaves orientales, sa mémoire, en tant que premier dirigeant de l'État russe, est restée immortelle dans notre histoire. Nous commençons maintenant le compte à rebours de la glorieuse histoire de notre patrie depuis Rurik.

Remarques:

1. « Le Conte des années passées » traduit par D.S. Likhachev ;

2. Rydzevskaya E.A. Sur la question des traditions orales dans le cadre de la plus ancienne chronique russe ;

3. Lomonossov M.V. «Objections à la thèse de Miller».

Qui était Rurik ? Après avoir répondu à cette question, nous répondrons à la question « d'où vient la terre russe ? Les historiens s’attaquent à cette question depuis des siècles, présentant divers arguments en faveur d’une théorie ou d’une autre.

Danois

Selon la première version, « notre » Rurik est Rorik du Jutland, un roi danois de la dynastie Skjoldung, dont les ancêtres remontent à Odin lui-même. Des mentions de Rorik se trouvent dans les chroniques franques, où il est appelé le souverain de Dorestad et de plusieurs terres frisonnes dans les années 841-873. Dans les Annales de Xanten, on l’appelle aussi le « fléau du christianisme ».

La première version de l'identité de « notre » Rurik et du Rurik danois a été exprimée par le pasteur H. Hallman dans son ouvrage « Rustringia, la patrie originelle du premier grand-duc russe Rurik et de ses frères. Expérience historique", publié en 1816. 20 ans plus tard, le professeur de l'Université de Dorpat Friedrich Kruse a également identifié Rurik avec Rorik du Jutland.

Parmi les scientifiques russes, Nikolai Timofeevich Belyaev a été le premier à écrire sur l'identité de ces personnages historiques dans son ouvrage « Rorik du Jutland et Rurik de la Chronique initiale », publié à Prague en 1929. Comme preuve de l'exactitude de la théorie, le scientifique cite des lacunes temporaires dans les chroniques frisonnes (863-870) et les mentions correspondantes de Rurik de Novgorod dans les chroniques russes.

En outre, comme argument, une correspondance étroite entre les couches archéologiques de la ville jutlandaise de Ribe et de Ladoga de l’époque de Rurik est donnée.
Parmi les scientifiques russes modernes, la version danoise de l'origine de Rurik a été soutenue par Boris Rybakov, Gleb Lebedev, Dmitry Machinsky et d'autres.

Suédois

Deuxième version : Rurik était un Suédois. Cette hypothèse n'a pas plus de preuves que la précédente. Selon lui, Rurik est le roi suédois Eirik Emundarson. Il est mentionné par le scalde islandais Snorri Sturluson dans Le Cercle de la Terre.

Skald décrit la Chose (rassemblement national) en 1018, tenue à Uppsalla. L'un des participants se souvient du roi Eirik, disant que chaque été, il partait en campagne et conquérait différentes terres : la Finlande, le Kirjalaland, l'Eistlaind, le Kurland et de nombreuses terres d'Australland.

Dans les sagas, la Finlande s'appelait Finlande, Kirjalaland était Carélie, Eistland était Estonie, Kurland était Courlande, Austrweg était la Route de l'Est (« des Varègues aux Grecs ») et Austrland était le nom des terres qui devinrent plus tard russes.

Cependant, selon les chroniques russes, Rurik a été appelé à régner et n'a pas participé à une campagne de conquête. Deuxièmement, dans The Tale of Bygone Years, les Suédois ne sont pas considérés comme des Varègues. « Varyazi » et « Svei » sont considérés comme des peuples différents : « Afetovo et cette tribu : Varyazi, Svei, Urman, Gote, Rus'... ».

Troisièmement, Eirik et Rurik sont toujours des noms différents. Ils sont traduits différemment. Eirik (Eric, Erik) signifie, traduit de l'allemand ancien, « riche en honneur », Rurik (Ro/rik) - « glorieux en noblesse ».

slave

Selon la théorie anti-normande, Rurik est « du nôtre, des Slaves ». Il existe deux versions de l'origine slave du fondateur de l'État russe.

Selon la première version, Rurik était le chef des Slaves d'Obodrit (Slaves polabiens), le fils de Gotleib, le prince d'Obodrit décédé en 808. Cette hypothèse explique l'origine des armoiries de Rurik - le tamga ancestral avec un faucon plongeur, puisque le symbole tribal des Slaves Obodrites était précisément le faucon (en slave occidental - « rereg/rarog »).

Selon la généalogie de Friedrich Chemnitz (XVIIe siècle), Rurik et ses frères étaient également considérés comme les fils de Gotleib déjà mentionné. Sivar et Troir y sont nommés frères de Rurik. Ce qui est significatif, c'est que la mémoire de Rurik, le fils de Gotleib, a été conservée pendant longtemps dans ces lieux (nord-est de l'Allemagne). Le Français Xavier Marmier, voyageant dans ces lieux au milieu du XIXe siècle, a écrit sur le prince Rurik.

La deuxième version slave parle de l'origine de Rurik de l'île baltique de Ruyan, qui s'appelle aujourd'hui Rugen. L'origine de Rurik d'ici peut être expliquée par le nom « Rus » lui-même (la version avec obodrites ne l'explique pas). Dans la même « Cosmographie » de Mercator, l’île de Ruyan est appelée « Russie ».

L'historien Nikolai Trukhachev a également noté que dans les sources occidentales, les habitants de Ruyan sont appelés à plusieurs reprises Ruthènes ou Ruthènes.
Le culte du cheval blanc était également typique de l'île Ruyan ; des traces en sont conservées dans le folklore russe, ainsi que dans la tradition d'installer des « chevaux » sur les toits des huttes.

Tchétchène

En 2007, le journal « Société tchétchène » a publié un article rédigé par l'historien Murtazaliev. Il raconte que les Anglo-Saxons, les Goths, les Normands et les Rus forment un seul peuple.

« Les Rus n’étaient pas n’importe qui, mais des Tchétchènes. Il s'avère que Rurik et son escouade, s'ils appartiennent réellement à la tribu varègue de Rus, alors ce sont des Tchétchènes de race pure, de plus, issus de la famille royale et parlant leur langue tchétchène natale.

Murtazaliev termine l'article ainsi : « Mais j'aimerais quand même que les scientifiques tchétchènes ne s'arrêtent pas là, mais évoluent dans cette direction, étant donné que beaucoup veulent « se réchauffer les mains » sur l'histoire tchétchène contre la logique, ignorant toutes les barrières morales. Tout cela ramène notre peuple en arrière année après année, décennies et peut-être centaines d’années.

Qui est-il?

La question de savoir qui était réellement Rurik (et s’il existait réellement) est l’une des questions « éternelles » de l’historiographie russe. Le débat scientifique entre normands et anti-normands se poursuit, mais, selon l'historien Igor Danilevsky, il n'a dans l'ensemble aucun sens, puisque Rurik est déjà un personnage légendaire.

Jusqu'à la fin du XVe siècle, aucun des princes russes ne s'appelait « Rurikovich », et l'histoire du débat scientifique sur le thème de l'établissement de l'identité de Rurik remonte à une époque plus tardive - au XVIIIe siècle, lorsque les historiens allemands dirigée par Gerard Miller, qui a travaillé en Russie à l'invitation du gouvernement, la soi-disant « théorie normande » a été avancée.

Mikhaïl Lomonossov a alors vivement critiqué cette théorie. En 1761, il écrivit une note au Présidium de l'Académie des sciences, dans laquelle il écrivait qu'il n'y avait aucune preuve que Rurik et sa suite venaient de Scandinavie et non d'autres régions proches de Novgorod.

Le peuple-tribu de Rus', selon Lomonossov, ne pourrait pas être originaire de Scandinavie sous l'influence de l'expansion des Vikings normands. Tout d'abord, Lomonossov s'est opposé à la thèse sur le retard des Slaves et leur incapacité à former un État de manière indépendante.

Le prince Rurik (?830 - 879) est l'une des figures les plus mystérieuses de l'histoire russe ancienne, le légendaire roi normand (varangien) (chef de l'escouade), selon la légende, appelé en Russie par les anciens Slaves (Slovènes de Novgorod) et les tribus finno-ougriennes (Krivichi, Chudyu et toutes). Il est le fondateur de la dynastie Rurik, qui a gouverné la Russie, puis la Russie de la fin du XIIe à la fin du XVIe siècle. (le dernier de la dynastie est le tsar Fiodor Ivanovitch).

Dans les chroniques russes, le nom Rurik sonne de la même manière que dans la Gaule celtique. Ce nom remonte probablement au nom de l'une des tribus celtiques - "Rurik", "Raurik", et le nom tribal est peut-être associé à la rivière Ruhr.

Cette tribu, même au tournant de notre ère, quitta les troupes qui envahissaient la Gaule, et elle ne put partir que vers l'est. Plus tard, les habitants des rives de la Ruhr reçurent également les noms (ou surnoms) Rurik. Les noms des frères de Rurik trouvent également des explications dans les langues celtiques. Le nom Sineus vient très probablement du mot celtique « sinu » – « aîné ». Le nom Truvor s'explique également par la langue celtique, dans laquelle le nom Trevor signifie « troisième par naissance ».

Rurik est le fondateur de la dynastie Rurik - une dynastie de princes russes, puis de rois, qui ont régné pendant 736 ans, de la fin du IXe au XVIe siècle. Rurik, chef de la tribu varangienne « Ros » ou « Rus ». Sous le règne de Rurik, les terres des tribus Merya, Ves et Mourom furent annexées aux terres des Slaves. Selon la chronique, Rurik était marié à la princesse Efand d'Urmansk et avait un fils, Igor. Selon des données non vérifiées de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, Rurik mourut à Korel en 879, cédant le contrôle de l'État et de son jeune fils à son parent éloigné Oleg.

Il existe de nombreuses versions de l'origine de Rurik.

Selon une version, il était un représentant de la noble famille danoise Skioldung, qui possédait la ville de Doresnad en Frise en 837-850. Dans les sources danoises, son nom est mentionné comme « Rorik ». Avec son escouade, Rerik effectua des raids en Allemagne, en France, en Angleterre et en Suède jusqu'en 860, date à laquelle il fut « appelé par les Allemands par-delà la mer » (comme le rapporte la chronique) et s'installa dans la « ville des Slaves » - Ladoga, d'où il vint ensuite à Novgorod.

Selon une autre version, Rurik était le fils du prince Bodrich Godoslav (mort en 808) et d'Umila, la fille de l'aîné de Novgorod Gostomysl. Selon la Chronique d'Ipatiev et selon V. Klyuchevsky, Rurik vivait depuis des temps immémoriaux à Ladoga, d'où il fut appelé par les Slaves à Novgorod. Dans ce cas, il n'y a pas eu « d'appel des Varègues d'outre-mer », car le Slave Rurik était le chef d'une escouade varangienne embauchée à Ladoga.

Invité par les anciens de Novgorod à mettre fin aux querelles intra-urbaines avec les frères Sineus et Truvor, il épousa à Novgorod le noble Novgorod Efand (Edvinda), avec qui il eut un fils Igor et deux filles. Les frères de Rurik - Sineus et Truvor - sont arrivés dans la ville avec lui, et après leur mort, Rurik a annexé à Novgorod le domaine de Sineus Beloozero (peuplé de miracles et tout) et le domaine de Truvor Izborsk (la ville des Krivichi), après quoi il a déclaré Novgorod la capitale de tout le territoire russe en 864.

Certains historiens font remonter l'origine de Rurik à Prus, frère de l'empereur Auguste.

Il existe une autre version. Selon lequel, les frères de Rurik, Sineus et Truvor, n'existaient pas du tout, les chroniqueurs russes ne pouvaient tout simplement pas comprendre et ont déformé lors de la traduction le texte étranger qui racontait l'arrivée de Rurik à Rus' avec sa maison (sine-khus) et ses fidèles. escouade (tru-vor) ). Les chercheurs qui adhèrent à ce point de vue estiment qu'il n'y a eu aucune invitation des Slaves de Novgorod, mais qu'au contraire, le roi qui régnait à Ladoga a profité des conflits internes dans la ville et est arrivé lui-même à Novgorod.

Et dans l'une des chroniques, à cet égard, il est rapporté qu'un soulèvement des mécontents de Rurik dans la ville, dirigé par Vadim le Brave, a été réprimé. Vadim a été tué, ses partisans ont fui vers le sud, à Kiev. Selon cette chronique, les guerriers de Rurik nommés Askold et Dir, qui ont réussi à prendre le pouvoir à Kiev vers 866, s'y sont également rendus. Selon cette version, deux États sont initialement apparus : le nord et le sud de la Russie, et tous deux étaient dirigés par des Varègues.

Quoi qu'il en soit, mais tout en dirigeant Novgorod, Rurik étendit son influence au nord et à l'est de la ville, put annexer les terres des tribus Merya, l'ensemble de Mourom, et étendit ainsi la principauté de Novgorod de Volkhov jusqu'à l'embouchure. de l'Oka.

Formation de l'ancien État russe. Rurik, Truvor et Sineus

Les Normands ont forcé les Novgorodiens, une autre tribu slave et trois tribus finlandaises à leur payer tribut. Mais les Slaves et les Finlandais y ont fait face et ont expulsé les invités indésirables. Mais ils n’ont pas vécu longtemps ainsi. Il y a eu beaucoup de troubles, mais la vérité n'a pas été respectée. Une dispute surgira entre des gens de différents clans, les anciens se rassembleront pour les juger, chacun défendra son parent. Et les familles ont commencé à se battre. Et puis il y avait une coutume, s'il y avait une affaire importante, alors les anciens de toute la tribu ou même de plusieurs tribus qui vivaient amicalement entre elles se rassemblaient au même endroit. Ainsi, les anciens des tribus qui avaient chassé les Varègues se sont rassemblés et ont commencé à réfléchir à la manière dont ils pourraient mettre fin aux troubles. Comment faire cela ?

Le problème venait du fait qu’il n’y avait pas de juge véridique. S'il existait un tel juge, les Slaves commenceraient à vivre en paix entre eux. Mais où puis-je l'obtenir ? Vous ne pouvez pas choisir un tel juge parmi les Slaves ou les Finlandais : l'injustice se reproduira. Vous avez besoin d'un juge parmi des étrangers - il jugera avec plus de précision. Et il faut aussi un tel juge pour qu'il ait le pouvoir, pour que si l'accusé s'entête, il le force à obéir. Et les Slaves décidèrent de chercher eux-mêmes des juges dans un pays étranger, notamment parmi les Varègues. Ils apprirent que dans un clan varègue, appelé Russie, il y avait trois princes qui jugent équitablement et sont de bons guerriers, de sorte qu'ils peuvent forcer leurs sujets à obéir et n'offenser personne.

Les noms de ces frères étaient : Rurik, Sineus et Truvor. Les Slaves leur envoyèrent donc des ambassadeurs. Les ambassadeurs vinrent, s'inclinèrent devant ces princes et dirent : « Notre pays est grand et abondant, mais nous n'avons aucun ordre, venez régner et gouverner sur nous. » Ces princes accédèrent à leur demande et vinrent vers eux avec toute leur famille et leur suite.

Ceux qui suivaient un prince ou un chef militaire en chef à la guerre étaient appelés escouades. Ils n'étaient pas ses parents et ils servaient donc parce qu'ils espéraient obtenir plus de butin avec lui, et en effet, le bon prince aimait beaucoup son escouade et en prenait soin.

Rurik et ses frères sont arrivés sur les terres slaves et ont amené avec eux toute leur famille russe, c'est pourquoi la terre où ils ont commencé à régner s'appelait Russie. Cela s'est produit en 862 à partir de la Nativité du Christ. Cela signifie qu'il y a plus de 1000 ans, l'État russe a vu le jour. Rurik, Sineus et Truvor ont commencé à juger les Slaves et les Finlandais, qui les ont appelés, les ont défendus contre leurs ennemis et leur ont rendu hommage pour cela. Ils payèrent le tribut autant que le prince le leur prescrivait. Il allait lui-même la chercher chaque année.

Sineus a commencé à régner dans la ville de Beloozero, Truvor - à Izborsk et Rurik - d'abord à Ladoga, puis à Novgorod. Ses frères sont morts et il a commencé à diriger toute la Russie. Mais elle n'était pas grande. Aujourd'hui, nous avons des provinces qui sont plus grandes que toute la Russie à cette époque. Cependant, les princes normands commencèrent immédiatement à agrandir leurs terres et conquirent les villes : Polotsk, Mourom, Rostov. Les choses se sont améliorées pour les Slaves sous le règne des princes, le chaos a pris fin. Les princes commencèrent à juger honnêtement, et si quelqu'un n'obéissait pas, il était puni. Les Novgorodiens ont décidé d'être volontaires, mais Rurik les a apaisés. Et aucun des voisins n'a commencé à les offenser.

Cependant, il ne jugea lui-même qu'à Novgorod et, dans d'autres villes, il nomma des boyards qui commencèrent à juger à la place du prince, c'est pourquoi ils étaient appelés gouverneurs. Ces boyards appartenaient à l'escouade princière. Dans ce document, les personnes les plus âgées et les plus importantes étaient appelées boyards, et les plus petites - gridny et hurlements. Les serviteurs du prince étaient appelés jeunes. Tout le monde pouvait postuler pour rejoindre l'escouade princière et, peut-être, atteindre le rang de boyard. Les boyards les plus glorieux avaient aussi leurs propres escouades. Et lorsque la guerre commença, les aînés de chaque famille s'armèrent et vinrent chez le prince, tandis que les plus jeunes restèrent à la maison. Les gouverneurs reçurent de grands avantages.

De l'escouade de Rurik se trouvaient deux guerriers, Askold et Dir, qui voulaient également devenir gouverneurs, mais il ne leur donna pas de villes. Ils lui demandèrent de se rendre à Constantinople pour servir l'empereur grec. Rurik les laissa partir. Alors eux et leur famille ont navigué le long du Dniepr et ont vu Kiev. Ils ont demandé à qui appartenait cette ville et ont découvert qu'elle rendait hommage aux Khazars. Ils se sont arrêtés ici. De nombreux Varègues se rassemblèrent autour d'eux, qui continuèrent à se rendre à Constantinople pour des services de cette manière. Les habitants de Kiev ont commencé à leur rendre hommage à la place des Khazars ; Ils battirent les Slaves voisins et commencèrent à régner à Kiev.

Quand Askold et Dir y devinrent plus forts, ils décidèrent d'aller à Constantinople non pas pour servir, mais pour combattre, et y naviguèrent sur 200 navires. Et l’armée grecque combattait à ce moment-là ailleurs. Les Russes ont commencé à piller la périphérie de Constantinople et ont terrifié la ville elle-même. Il y avait une église des Blachernes, où était conservée la robe de la Mère de Dieu. L'évêque grec en chef, appelé patriarche, accomplissait un service de prière et portait cette robe autour des murs de la ville. Une tempête a éclaté, les bateaux russes ont été brisés, eux-mêmes ont à peine échappé au rivage et ont commencé à demander la paix, et lorsqu'ils ont appris tout ce qui s'était passé, ils ont voulu devenir chrétiens.

Les Grecs en furent très heureux, baptisèrent Askold et Dir et le reste de leur escouade, leur donnèrent de l'or, de l'argent et des tissus de soie, et ils retournèrent à Kiev. Ils ne vivaient pas en bons termes avec Rurik, attaquèrent ses terres du sud et reçurent ceux qui quittèrent Novgorod pour eux. Mais Rurik mourut bientôt ; son fils Igor n'avait que deux ans. Bien entendu, un enfant ne pouvait pas diriger l’État. Et donc Rurik a transféré le pouvoir à Oleg, apparemment à son associé.

Oleg et Igor

Plus tard, des versions sont apparues liant Oleg à la famille Rurik. Selon eux, Oleg est le frère de l’épouse de Rurik, c’est-à-dire l’oncle maternel d’Igor. Il convient de noter que l'importance de la lignée maternelle était importante à cette époque, et un oncle maternel pouvait être considéré comme un parent plus proche que les parents paternels, et pouvait même élever un neveu. Oleg est devenu une sorte de « soutien de famille » pour Igor, régent pendant son enfance. Cependant, même alors, quand Igor a grandi, Oleg n'a pas abandonné le pouvoir princier. Ce gardien Igor devint bientôt célèbre pour son grand courage, ses victoires, sa prudence et son amour pour ses sujets.

Oleg était un homme rusé. Il prit d'abord les villes de Smolensk et de Lyubech, qui se trouvaient sur la route de Novgorod à Kiev ; puis il rassembla une grande armée de tous les peuples sous son contrôle et se rendit à Kiev sur des bateaux. Seulement, il a laissé la plupart des bateaux derrière lui et a caché les soldats sur le reste, a navigué vers Kiev et les a envoyés dire à Askold et Dir que les marchands varègues étaient arrivés, mais ils ne se sentaient pas bien, c'est pourquoi ils ont demandé aux princes de venir. à leurs navires. Les princes crurent, emmenèrent quelques personnes avec eux, s'approchèrent des navires d'Oleg, et il sortit vers eux avec le jeune Igor dans ses bras et leur dit :

"Vous n'êtes pas des princes, mais voici le fils de Rurik." Et à ce moment précis, ses guerriers sortirent de dessous les ponts des navires, se précipitèrent sur Askold et Dir et les tuèrent. Il a vraiment aimé Kiev : il fait plus chaud à Kiev, tout ira bien et la terre est riche. Oleg a dit : « Que Kiev soit la mère des villes russes », il a commencé à y vivre et a laissé un gouverneur à Novgorod. Mais entre Novgorod et Kiev, il y avait encore des tribus slaves qui n'étaient pas encore soumises à Oleg. Il les a tous conquis, même si les Drevlyens et les habitants du Nord l'ont combattu très courageusement.

Oleg, avant et après la campagne, a beaucoup essayé de comprendre comment organiser la terre russe, l'a parcourue, a exercé la justice et les représailles et a établi le tribut. Tout le monde l’aimait beaucoup. C'est ce qu'on dit de sa mort. Il y avait alors beaucoup de sorciers, ou sorciers, c'est-à-dire sorciers. Oleg a demandé à l'un d'eux de quoi il mourrait ? Et le sorcier répondit : « De ton cheval bien-aimé. » Oleg a arrêté de monter ce cheval et a ordonné qu'il soit reposé et soigné.

De retour de la campagne de Constantinople, il demanda où était son cheval ? Ils lui disent que le cheval est mort. Et le prince eut pitié du cheval, il voulut voir ses os, vint là où ils gisaient, marcha sur le crâne et dit : « Pourquoi ai-je écouté ce magicien ? Il n’arrêtait pas de mentir : il disait que j’allais mourir à cause du cheval, mais le cheval est mort et je suis bel et bien vivant. Pendant que le prince disait cela, un serpent sortit du crâne du cheval, s’enroula autour de la jambe du prince et le mordit. Oleg en est mort. Igor a pris le pouvoir sur la Russie après la mort d'Oleg.

Igor Rurikovich - Grand-duc de Kiev, fils unique de Rurik, né en 877, tué en 945. Les chroniques fournissent assez peu d'informations sur la vie d'Igor avant son règne : en 903, alors qu'Igor était encore sous la tutelle d'Oleg, sa femme lui fut apporté de Pskov, du nom d'Olga ; en 907, Oleg, partant en campagne contre Byzance, laissa Igor à Kiev, comme s'il était son gouverneur. En 912, Oleg mourut et la première tâche d'Igor, qui régna à Kiev, fut d'apaiser les Drevlyens rebelles, qu'il punit en augmentant le tribut (914).

Dans le même temps, la tribu Ouglitch, qui vivait à côté des Tivertsi, fut soumise ou rendue à la soumission ; Igor imposa un tribut au peuple d'Ouglitch, qu'il donna à son gouverneur bien-aimé Sveneld ; Il lui a également rendu hommage aux Drevlyans, ce qui a suscité un murmure au sein de son équipe. En 915, les Pechenegs arrivèrent pour la première fois en terre russe et le prince de Kiev fit la paix avec eux ; cependant, déjà en 920, Igor eut l'occasion de faire la guerre à ces habitants des steppes ; sa situation est inconnue.

935 - Les navires et les troupes d'Igor naviguent avec la flotte grecque vers l'Italie ; mais en 941, leurs relations pacifiques furent rompues et Igor avec une grande flottille - selon la chronique composée de 10 000 navires - se rendit à Constantinople. L'empereur fut averti de l'arrivée des Russes par les Bulgares ; mais Igor réussit à débarquer et à dévaster les environs du Bosphore ; La flottille russe jette l'ancre près de Fara.

Lorsque la flotte grecque se lança contre elle, Igor était si confiant dans la victoire qu'il donna l'ordre à ses soldats d'épargner l'ennemi et de le capturer vivant ; mais dans la bataille qui a eu lieu, le feu grégeois, que les Russes ont vu ici pour la première fois, a causé une telle horreur à Igor et à ses soldats qu'ils se sont précipitamment retirés sur les côtes de l'Asie Mineure. Là, ils essayèrent d'atterrir en Bithynie, mais Patrick Bardas et Domestique John les forcèrent à se retirer sur les navires ; Les Russes au large de la Thrace se sont de nouveau battus en mer avec les Grecs et sont rentrés chez eux avec de gros dégâts. Cependant, Igor recommença à rassembler une grande armée : les Varègues furent appelés d'outre-mer et les Pechenegs furent embauchés, dont des otages furent pris.

944 - Igor se lance dans une nouvelle campagne contre la Grèce avec une flotte et une cavalerie. Les Korsun et les Bulgares informèrent à nouveau l'empereur de l'arrivée des Russes, et il envoya immédiatement des envoyés à Igor, qui rencontra le prince près de l'embouchure du Danube et lui offrit le tribut qu'Oleg avait autrefois pris, voire plus, s'il acceptait de le faire. paix. Ayant atteint le Danube, Igor, après avoir consulté son escouade, accepta des cadeaux des Grecs pour tous ses soldats et, ordonnant aux Pechenegs embauchés de dévaster la Bulgarie, retourna à Kiev. L'année suivante, l'empereur envoya des envoyés à Igor, et ce dernier envoya ses envoyés à Constantinople, où un traité de paix fut conclu « pour toutes les années pendant lesquelles le soleil brille et que dure la paix », mais à des conditions moins favorables à la Russie que celles de la Russie. sous Oleg.

L'empereur confirma le traité par serment et envoya de nouveau ses ambassadeurs à Kiev, devant lesquels Igor, sur une colline au pied de Perun, jura solennellement de maintenir l'amitié avec l'empire ; Ses guerriers, en signe de serment, déposèrent des armes, des boucliers et de l'or au pied de l'idole, et ceux d'entre eux qui étaient chrétiens prêtèrent serment dans l'église de Saint-Pierre. Élie. Igor libéra les ambassadeurs grecs, leur donnant de précieuses fourrures, de la cire et des prisonniers. L’escouade d’Igor était jalouse des jeunes de Sveneld parce qu’ils étaient riches en armes et en vêtements de toutes sortes, alors qu’eux, l’escouade du prince, étaient pieds nus et nus. Les guerriers exigeaient donc qu'Igor les accompagne pour collecter les impôts des tribus soumises et les partager avec elles.

Au début de l'automne 945, Igor se rendit avec son escouade au pays Drevlyan et en collecta un tribut ; puis, laissant avec lui une petite partie de l'escouade et renvoyant le reste chez lui, le prince voulut également recevoir un tribut du pays Drevlyansky. Mais cela a indigné les Drevlyens : il fallait tuer le loup prédateur, décidèrent-ils, sinon cela détruirait tout ; Ils se sont armés sous le commandement du prince local Mal, ont quitté Korosten, ont tué Igor et l'ont enterré non loin de leur ville, tuant son escouade. Selon les nouvelles byzantines, les Drevlyans ont attaché Igor à deux arbres pliés au sol et, en relâchant les arbres, l'ont déchiré en deux.

Le règne d'Igor fait référence à l'histoire de l'écrivain arabe Abulfed selon laquelle en 944 les Russes prirent la capitale d'Arran Barda et retournèrent dans leur pays. Kur et la mer Caspienne. Un autre historien oriental, Abulfarag, attribue cette attaque aux Alains, aux Lezgins et aux Slaves. Quant à l’établissement sous Igor de la domination russe sur les rives du Bosphore cimmérien et à la subordination plus décisive des Bulgares noirs aux princes russes, cette question nécessite encore des recherches plus approfondies.

Ainsi, il fut le premier prince Rurikovich sur le trône de Kiev. Le règne d'Igor a été marqué par plusieurs campagnes militaires majeures, non seulement dans le sud, mais aussi dans l'est. En plus de Byzance, les Rus étaient attirés par les rives de la mer Caspienne, qui attiraient par leurs richesses, car la célèbre route commerciale qui reliait la Rus aux pays de l'Est arabe passait par la Volga à travers la mer. Sur la côte de la mer Caspienne se trouvent des terres et des villes riches, noyées dans le luxe et la prospérité.