Qui est cet Annibal ? Grands généraux. Annibal Barka

HANNIBAL (commandant) HANNIBAL (commandant)

HANNIBAL (Hannibal) (247 av. J.-C., Carthage, Afrique du Nord - vers 183-181 av. J.-C., Libiss, Bithynie), commandant carthaginois, fils d'Hamilcar Barca (cm. HAMILCAR BARKA). Au cours de la 2e guerre punique (218-201) il franchit les Alpes, remporta des victoires près des fleuves Tessin, Trebbia (218), près du lac Trasimène. (217), à Cannes (216). En 202 à Zama (Afrique du Nord) Hannibal est vaincu par les Romains.
Hannibal a été élevé dans la péninsule ibérique, où les Carthaginois ont mené des guerres continues, et enfant, il a juré de ne pas cesser de se battre contre Rome ("le serment d'Hannibal"). Après la mort d'Hamilcar, il a servi sous son gendre Hasdrubal. (cm. HASDRUBAL), et après sa mort en 221, Hannibal, 26 ans, fut élu commandant. Renforçant les positions de Carthage en Espagne, Hannibal, après un siège de huit mois de la ville de Sagonte, qui entretenait des relations amicales avec Rome, la captura en 219, ce qui marqua le début de la 2e guerre punique. (cm. guerres puniques).
Randonnée en Italie
Au printemps 218, l'armée d'Hannibal, quittant la Nouvelle Carthage (aujourd'hui la ville de Carthagène), traversa le fleuve. Iber, a traversé les Pyrénées et s'est déplacé le long de la côte maritime, combattant les tribus celtiques qui y vivaient. Hannibal atteint le fleuve. Rodan (actuel Rhône) et le traversa avant que Publius Cornelius Scipio n'arrive par mer avec l'armée romaine. Réalisant qu'Hannibal était sur le point de traverser les Alpes et d'envahir la péninsule des Apennins, Scipion retira ses troupes dans le nord de l'Italie.
L'armée d'Hannibal s'est approchée des Alpes, apparemment, dans le domaine des modernes. Col de Cremon ou Col de Cabr, puis, déplacement vers le cours supérieur de la rivière. Drouence et passant le col du Mont Cenis ou du Mont Genevre, atteint la vallée de la rivière. Po, ayant envahi le territoire de la tribu Taurin ; sa capitale - la ville moderne de Turin - Hannibal a pris d'assaut. Après avoir subi d'énormes pertes lors d'un affrontement avec les tribus gauloises, Hannibal a conduit l'armée à un col qui a ouvert la voie vers l'Italie du Nord.
La descente a eu lieu le 7 novembre; il fallait descendre par un sentier enneigé et glissant, où tout mouvement imprudent menaçait de mort. Les chevaux, brisant la glace avec leurs sabots, se retrouvèrent pour ainsi dire dans un piège et ne purent aller plus loin. Pour remonter le moral des troupes, Hannibal s'est adressé aux soldats avec un discours, disant que les montagnes ne sont pas seulement les murs de l'Italie, mais aussi les murs de Rome elle-même, surmontant lesquels l'armée assurera la victoire pour elle-même. Selon l'historien Appian (cm. APPIAN), la route tracée par les soldats d'Hannibal a continué d'exister au IIe siècle. n.m. e. et portait le nom du commandant. Le 14e jour de la transition, 5 mois après avoir quitté l'Espagne, ayant perdu environ la moitié de ses troupes, Hannibal avec 20 000 fantassins, 6 000 cavaliers et seulement quelques éléphants pénétra dans les plaines d'Italie.
Guerre en Italie
Lors du premier affrontement avec l'armée romaine dans la plaine à l'ouest du fleuve. La cavalerie punique tessinoise remporta une victoire complète. L'armée du consul de 218, Publius Cornelius Scipio, a été forcée de se retirer à Plaisance (Plaisance moderne); s'unissant à l'armée du second consul Tiberius Sempronius Long, rappelé de Sicile, elle attaqua Hannibal près du fleuve. Trebia, mais ici les Romains ont été vaincus. Ces victoires ont attiré les tribus des Gaulois cisalpins et des Ligures aux côtés d'Hannibal, grâce à quoi son armée a doublé. Au printemps 217, Hannibal poursuit son offensive contre l'Italie. Les troupes romaines concentrées à Ariminia et Arrecia ont défendu les cols des montagnes des Apennins, mais Hannibal a contourné les positions fortifiées des Romains, en passant par les basses terres marécageuses de la rivière. Arno. Cette traversée était comparable en difficulté à la traversée des Alpes ; les soldats ont marché jusqu'à la taille dans l'eau pendant 4 jours et 3 nuits et ne pouvaient se reposer que sur les cadavres de chevaux tombés. Les pertes des troupes carthaginoises étaient très élevées, Hannibal lui-même a subi une grave inflammation des yeux et est ensuite devenu aveugle d'un œil.
Consul Gaius Flaminius, qui a poursuivi Hannibal (cm. FLAMÉNIE)était encerclé par l'armée carthaginoise dans une vallée étroite sur la rive nord du lac Trasimène (cm. LAC TRASIMENE). Flaminius a été tué, certains des soldats romains sont morts au combat, certains se sont noyés, chassés dans les eaux du lac par la cavalerie carthaginoise. Après cette victoire, Hannibal s'installe sur les rives de la mer Adriatique pour assurer une connexion avec Carthage. Passant par l'Ombrie, il s'arrêta dans les Pouilles, où l'armée se reposa pendant l'été 217, puis il se rendit en Campanie, reconstituant des vivres et dévastant les régions rurales d'Italie. Les Romains sont passés à une nouvelle tactique de guerre, conçue pour épuiser progressivement les forces ennemies. Maxime Quint Fabius (cm. FABIUS MAXIM Kunktator)(surnommé Kunktator, c'est-à-dire lent) dictateur élu, se limita à des escarmouches mineures avec les détachements carthaginois, évitant une grande bataille.
En août 216 sur le fleuve. Aufid dans les Pouilles, dans la ville de Cannes (aujourd'hui Monte di Canne), se joua l'une des plus grandes batailles de l'Antiquité. Hannibal a formé ses troupes en forme de croissant, poussant vers l'avant le centre, où se trouvaient les Celtes et les Ibères, tandis que sur les flancs, il concentrait les forces sélectionnées de l'infanterie et de la cavalerie numides. Sous l'assaut de l'armée romaine, le centre de l'armée carthaginoise a commencé à se retirer lentement, entraînant les Romains avec eux, se déplaçant de plus en plus profondément dans leur emplacement. Bientôt les Romains furent flanqués de détachements de l'infanterie numide, au même moment la cavalerie carthaginoise les frappa à l'arrière. Les troupes romaines, numériquement supérieures aux Carthaginois, sont encerclées et presque entièrement détruites, le consul Aemilius Paul tombe sur le champ de bataille. La fuite désordonnée des soldats romains est stoppée par le jeune tribun militaire Publius Cornelius Scipio, futur vainqueur d'Hannibal. La voie vers Rome était ouverte, la panique régnait dans la ville, mais Hannibal ne conduisit pas son armée à Rome. "Tu sais comment gagner, Hannibal, tu ne sais pas utiliser la victoire", a déclaré l'un de ses associés.
Défaite
Après la victoire de Cannes, de nombreuses tribus du centre et du sud de l'Italie passèrent du côté d'Hannibal, ainsi que des villes comme Capoue en Campanie, Syracuse en Sicile. Néanmoins, les forces des Carthaginois étaient épuisées, la stratégie de Fabius Maximus a porté ses fruits. Les Carthaginois ont été contraints de passer d'une tactique offensive à une tactique défensive. Afin de détourner les troupes romaines du siège de Capoue qu'elles avaient commencé au printemps 211, Hannibal lança une offensive contre Rome, qui provoqua la panique parmi la population de la ville (les mots « Hannibal à la porte » - latin Hannibal ante portas - est devenu un proverbe). Cependant, pour le siège de Rome, les forces d'Hannibal ne suffisaient plus. La capitulation a rapidement capitulé, à peu près au même moment, Claudius Marcellus a capturé Syracuse (lors de l'assaut, le grand scientifique grec Archimède est mort).
En 209, Fabius Maxim, âgé de quatre-vingts ans, prend Tarente. La position d'Hannibal, qui n'a pas reçu le soutien adéquat de Carthage, est devenue difficile. L'offensive romaine est menée par Publius Cornelius Scipio, fils du consul en 218. En Espagne, les Romains s'emparèrent de la Nouvelle Carthage et, en 207, chassèrent les Carthaginois de la péninsule ibérique. En 204, les Romains débarquèrent en Afrique près de la ville d'Utique, le gouvernement carthaginois dut rappeler Hannibal d'Italie. À l'automne 202, à la bataille de Zama, au sud de Carthage, Hannibal subit sa première défaite écrasante aux mains de Scipion et de son allié le roi numide Masinissa.
Malgré le traité de paix entre Carthage et Rome, Hannibal cherche à poursuivre le combat. En 196, il est élu à la plus haute fonction de l'État et devient Suffète. Ses activités suscitent le mécontentement du parti oligarchique de Carthage et aggravent la méfiance des Romains. En 192, il fut contraint de fuir Carthage pour Ephèse, où il fut reçu à la cour du souverain de Syrie, Antiochus III, qui se préparait à la guerre avec Rome. Hannibal s'est vu confier le commandement de la flotte, cependant, n'ayant aucune expérience des batailles en mer, il a été vaincu par les Romains à Side, au large de la Pamphylie. Antiochus III, vaincu à Magnésie (189), est contraint de rechercher la paix, dont l'une des conditions est l'extradition d'Hannibal.
Selon certaines sources, Hannibal a vécu à une époque à la cour du roi arménien Artaxias, ayant fondé pour lui la ville d'Artashat sur le fleuve. Araks, puis environ. Crète, d'où il se rendit en Bithynie chez le roi de Prusius, qui à cette époque était en guerre avec l'allié de Rome, le roi de Pergame Eumène. Dans l'une des batailles navales, Hannibal a réussi à mettre les navires de Pergame en fuite en jetant des navires avec des serpents sur leurs ponts. Les Romains ont exigé que Prusius extrade Hannibal; en apprenant que sa maison était encerclée, Hannibal a pris du poison. Il fut enterré à Libiss sur la rive européenne du Bosphore, loin de Carthage, qui ne devait survivre que 37 ans à son grand commandant.
Il y a la seule image d'Hannibal à vie - son profil sur une pièce de Carthage frappée en 221 - au moment de son élection en tant que chef militaire. Une brève biographie d'Hannibal a été compilée par l'historien romain Cornelius Nepos (1er siècle avant JC). Dans les écrits de Polybe (cm. POLYBE), Tita Livie (cm. LIVIUS Tite), Appian, qui a décrit les événements de la 2e guerre punique, le patriotisme romain était combiné à l'admiration pour le plus grand ennemi de Rome, qui "a combattu seize ans en Italie contre Rome, sans jamais retirer de troupes du champ de bataille" (Polybe, livre 19) . Titus Livius (Livre XXI ; 4, 3 sqq.) dit qu'Hannibal « endura la chaleur et le froid avec une égale patience ; il déterminait la mesure de la nourriture et de la boisson par besoin naturel, et non par plaisir ; a choisi le moment de la veille et du sommeil, sans distinguer le jour de la nuit; beaucoup ont souvent vu comment lui, enveloppé dans un manteau militaire, dormait par terre parmi les soldats debout sur des poteaux et de garde. Il était loin devant les cavaliers et les fantassins, il était le premier à entrer dans la bataille, le dernier à quitter la bataille. Selon Cornelius Nepos, Hannibal parlait couramment le grec et le latin et a écrit plusieurs livres en grec.
Dans les écrits des historiens, une histoire semi-légendaire a été conservée sur la rencontre entre Hannibal et Scipion, arrivé à Éphèse en 193 dans le cadre de l'ambassade romaine auprès d'Antiochus III. Une fois, lors d'une conversation, Scipion a demandé à Hannibal qui il considérait comme le plus grand commandant. Le grand commandant nommé Alexandre le Grand (cm. Alexandre le Grand), Pyrrha (cm. PIRR (roi)- le roi d'Épire et lui-même - à la troisième place après eux, ajoutant ensuite que s'il parvenait à vaincre les Romains, il se considérerait comme supérieur à la fois à Alexandre et à Pyrrhus, et à tous les autres généraux.

Dictionnaire encyclopédique. 2009 .

Voyez ce que "HANNIBAL (commandant)" est dans d'autres dictionnaires :

Commandants carthaginois, voir Annibal... Dictionnaire encyclopédique F.A. Brockhaus et I.A. Efron

- (247 av. J.-C. Afrique du Nord vers 183 181 av. J.-C., Libisso, Bithynie), l'un des plus grands chefs militaires de l'Antiquité, le commandant qui dirigea l'armée carthaginoise pendant la 2e guerre punique (218 201 av. J.-C.). Fils d'Hamilcar Barca, éminent ...

Hannibal est un nom d'origine phénicienne, signifiant "don de Baal" en traduction. Personnages historiques Hannibal Magon (mort en 406 avant JC) Homme politique carthaginois Hannibal Barca (247 avant JC 183 avant JC) Commandant carthaginois Hannibal, ... ... Wikipedia

- (247/246 183 avant JC) Commandant carthaginois. Fils d'Hamilcar Barca. Sous la supervision de son père et de son beau-frère, Hasdrubal a étudié les affaires militaires, participant aux hostilités. En 221, il est élu par les soldats et approuvé par l'assemblée populaire comme commandant en chef. À… … Dictionnaire historique

- (247 ou 246 183 avant JC) Commandant carthaginois. Fils d'Hamilcar Barca. Au cours de la 2e guerre punique (218 201) il franchit les Alpes, remporta des victoires près des fleuves Tessin, Trebbia (218), près du lac Trasimène. (217), à Cannes (216). En 202, sous l'adjoint ... ... Grand dictionnaire encyclopédique

Hannibal, Annibal Barca (247 ou 246 avant JC, Carthage, 183 avant JC, Bithynie), commandant et homme d'État carthaginois. Issu de la famille aristocratique des Barkids. Fils d'Hamilcar Barca. Participation à l'armée... Grande Encyclopédie soviétique

L'histoire connaît de nombreux cas où une seule personne personnifie une époque entière. L'un de ces personnages historiques était Hannibal, le fils d'Hamilcar, le commandant carthaginois des dernières années de la première guerre punique, appelé un nom divin (littéralement "Hannibal" - "faveur de Baal") - il était un ennemi de Rome par du fait même de sa naissance et a consacré toute sa vie à la guerre contre la République.

Annibal Barka

En plus de l'éducation carthaginoise traditionnelle, Hannibal a étudié la langue grecque et la culture hellénique. Il a passé toute son enfance et sa jeunesse dans des campagnes et des camps militaires. Hannibal a développé son esprit et son talent en tant que commandant, a reçu un durcissement militaire et a été élevé dans des conditions militaires. « Il a été le premier à combattre et le dernier à quitter le champ de bataille », disent les historiens à son sujet. Les ennemis ne pouvaient lui pardonner de nombreuses victoires, plutôt par ingéniosité qu'au prix de la vie de soldats. Les vétérans de l'armée carthaginoise ont vu Hamilcar leur revenir à Hannibal, les jeunes soldats le respectaient pour s'occuper des gens. Hannibal est devenu le commandant de l'armée à l'âge de vingt-huit ans.

Hannibal est entré dans l'histoire comme l'un des plus grands généraux et stratèges qui ont presque détruit Rome. Selon la légende, il jura devant le lit de mort de son père qu'il ne se reposerait pas avant la chute de Rome. Comme vous le savez, les dieux en ont ordonné autrement.

Le début de la guerre

La paix conclue avec Rome à la suite des résultats de la première guerre punique ne pouvait durer longtemps. Hannibal en était bien conscient et se préparait à une nouvelle guerre pour la domination de la Méditerranée. Afin de ne pas répéter les erreurs du conflit précédent et de ne pas se battre avec la République jusqu'à ce que les ressources soient complètement épuisées, les Carthaginois devaient prendre Rome - il n'y avait tout simplement pas d'autre issue.

Hannibal était bien conscient qu'une tentative de débarquement en Italie depuis la mer se terminerait par le fait qu'aucun soldat carthaginois n'atteindrait Rome - Rome avait un service de renseignement bien établi, et un éventuel débarquement aurait rencontré la flotte républicaine en mer et les légions sur terre. La seule voie qui restait était par terre, à travers l'Espagne carthaginoise.

Comme la première guerre punique, la deuxième guerre a commencé par un conflit mineur dans le territoire contesté. En 219 avant JC Les Romains organisèrent un coup d'État à Sagonte, ville carthaginoise de l'est de l'Espagne, y établissant le pouvoir d'un parti hostile à Carthage. En réponse, Hannibal assiège la ville. Un échange d'accusations de manquement à l'obligation s'ensuit immédiatement : Rome proteste et demande la levée du siège, Carthage déclare que l'ingérence dans les affaires de Sagonte est contraire aux accords antérieurs. Une collision devenait inévitable.

Après avoir pris Sagonte et renforcé ses positions en Espagne, Hannibal décide de franchir les Pyrénées. Afin de ne pas laisser un arrière ouvert, il a laissé une onzième millième armée sous la direction de son frère dans les terres conquises. Hannibal lui-même dirigeait une armée de cinquante mille fantassins et neuf mille cavaliers. Carthage se souvenait des erreurs du conflit passé, donc ces guerriers n'étaient plus des mercenaires, la plupart étaient des Libyens et des Espagnols. Une partie de l'armée abandonna la campagne pyrénéenne et fut dissoute, certaines désertèrent, mais l'ossature principale était prête à partir pour Rome.

Possessions de Carthage et de Rome au début de la seconde guerre punique

Le passage par les Pyrénées a été dur pour Hannibal et ses soldats. Les tribus gauloises ont opposé une résistance farouche, les hommes et les animaux sont morts dans les conditions difficiles des montagnes. Pour atteindre le Rhône, le Carthaginois a dû se battre tout l'été avec les tribus gauloises, et pour le traverser, il a dû s'engager dans une bataille difficile.

Depuis la Gaule, Hannibal pouvait se rendre en Italie soit par la côte, où il aurait à affronter la forte armée romaine du consul Publius Cornelius Scipio, soit directement par les Alpes. Décidant de ne pas prolonger la guerre et d'atteindre Rome à tout prix, Hannibal se dirigea directement vers les montagnes, espérant attaquer les frontières romaines mal défendues depuis le nord-ouest. Publius Scipio a également échappé à la bataille, envoyant la plupart de ses troupes en Espagne.

Randonnée à travers les Alpes

La campagne des Alpes était une entreprise très risquée, mais c'est lui qui a glorifié Hannibal pendant des siècles. Au cours des dix-sept jours de marche, l'armée a perdu plus de la moitié des hommes et des éléphants, une tâche particulièrement difficile à transporter le long des étroits sentiers de montagne. Dans les premiers jours de la campagne, les Carthaginois ne rencontrèrent pas beaucoup de résistance jusqu'à ce qu'ils traversent la rivière Druentia et commencent à grimper. A l'approche des Alpes, les guerriers d'Hannibal sont saisis d'horreur à la vue de montagnes et de glaciers infranchissables, « se confondant presque avec la voûte céleste ». Il faut tenir compte du fait que les contreforts étaient habités par des Gaulois hostiles, qui connaissaient très bien le terrain et les chemins de montagne, ce qui rendait leurs attaques imprévisibles.

Avec beaucoup de difficulté et d'énormes pertes le neuvième jour, les Carthaginois atteignirent le col, où ils prirent un repos de deux jours. Devant l'armée attendait la descente des pentes beaucoup plus raides que celles qu'il fallait franchir à la montée. En plus de cela, il a commencé à neiger dans les Alpes, tout à fait inhabituel pour l'armée carthaginoise. L'armée était découragée. C'est alors, selon une autre légende, qu'Hannibal prononça un discours inspirant que nous rapporta l'historien Titus Tite-Live :

Maintenant, vous dépassez les murs non seulement de l'Italie, mais aussi de Rome. Désormais, tout se passera comme sur une pente douce et plate ; une ou plusieurs, deux batailles remettront entre nos mains, sous notre pouvoir, la forteresse et la capitale de l'Italie.

A la fin de la descente, les Carthaginois butent sur un rocher imprenable, impossible à contourner à cause de la glace et de la boue gelée. Selon le témoignage du mentionné Titus Livius, "... Hannibal a allumé un immense feu. Lorsque le feu s'est éteint, les Carthaginois ont versé du vinaigre sur la pierre chauffée au rouge, la transformant en une masse lâche. Ainsi, Hannibal fit exploser le rocher avec du vinaigre. Puis, après avoir brisé le rocher fissuré par le feu avec des outils en fer, les Carthaginois l'ont rendu praticable, adoucissant la pente excessive avec des virages en douceur, de sorte que non seulement les bêtes de somme, mais aussi les éléphants puissent descendre. Au total, 4 jours ont été passés sur ce rocher, et les animaux ont failli mourir de faim pendant ce temps.

Les tribus locales des Gaulois rencontrèrent Hannibal en tant que libérateur et rejoignirent son armée. S'ils étaient hostiles à Hannibal, la campagne se serait terminée dans les contreforts alpins, puisque seuls 26 000 soldats descendaient des Alpes.

Hannibal en Italie

Cependant, à Rome, cette menace apparemment insignifiante a été prise avec le plus grand sérieux. Le Sénat mobilise immédiatement tous les effectifs disponibles et lève une armée de 300 000 fantassins et 14 000 cavaliers. Il y avait encore jusqu'à un demi-million d'hommes adultes dans la réserve de la République, capables de rejoindre les légions.

Le premier affrontement eut lieu en décembre 218 sur les rives du Tessin. L'armée d'Hannibal était inférieure aux Romains dans l'infanterie, mais deux fois plus nombreuse que le nombre de cavalerie - certains Gaulois cisalpins passèrent sous le commandement des Carthaginois. Le commandant comprit que l'armée, fatiguée des campagnes et moins bien équipée, ne pourrait résister aux Romains lors d'une attaque frontale, et décida d'agir avec ruse. Les armées étaient stationnées sur différentes rives du fleuve, un petit détachement de cavalerie carthaginoise traversa le Tessin et se retira, provoquant les Romains à les poursuivre. Les légionnaires romains passèrent de l'autre côté et se heurtèrent immédiatement à l'armée d'Hannibal. Lorsqu'une bataille à pied s'ensuit, la cavalerie carthaginoise, qui attendait dans un abri, frappe l'arrière des Romains, mettant l'ennemi en fuite.

Après la victoire, Hannibal décida de se fortifier dans le nord de l'Italie, ne risquant pas d'attaquer Rome. Il espérait recruter des alliés, mais seuls les Gaulois acceptèrent de s'opposer ouvertement à Rome et de rejoindre les ennemis de la République. De plus, le temps presse - en raison d'une maladie reçue lors des campagnes, Hannibal a perdu la vue d'un œil, il n'y avait pas d'approvisionnement et de financement de Carthage.

En mars 217, les nouveaux consuls romains Gaius Flaminius et Gnaeus Servilius se dirigèrent vers le nord pour arrêter la campagne carthaginoise. Hannibal a rencontré la trente millième armée de Flaminius au lac Trasimène et l'a vaincue, une fois de plus en trichant: il a attiré les Romains dans un piège dans la vallée du lac et a attaqué par l'arrière. Après cela, sous le contrôle d'Hannibal se trouvait déjà toute l'Italie du Nord.

Malgré les succès apparents, Hannibal n'était pas pressé de se rendre à Rome, protégée en pleine conformité avec le statut de la capitale. L'armée carthaginoise n'était pas assez forte pour prendre la ville et n'avait pas d'armes de siège, tandis que les Romains avaient une armée nombreuse et bien entraînée. De plus, capturer la capitale n'est que la moitié de la victoire, Rome aussi devait être conservée. Hannibal comptait sur le soutien des provinces romaines, espérant que, voyant la défaite de l'armée républicaine, les Italiens cesseraient de soutenir Rome. Tout au long de 217, il se déplace dans la péninsule, essayant d'attirer les politiques italiens à ses côtés et choisissant la meilleure base pour se préparer à la bataille générale de Rome. Ni l'un ni l'autre n'a réussi. Carthage, quant à elle, n'était pas non plus pressée d'aider son commandant en Italie, puisque l'Espagne, avec ses mines les plus riches, était attaquée par l'armée romaine.

Rome a essayé de tirer le meilleur parti de l'indécision de son ennemi. Quintus Fabius Maximus, choisi comme dictateur, a utilisé la tactique de "l'inactivité magistrale", ne s'impliquant pas dans les batailles avec Hannibal. Maximus croyait à juste titre que l'armée ennemie ne pourrait pas tenir longtemps sans le soutien de Carthage et s'affaiblirait à cause de la faim, de la discorde et de la maladie. La confrontation silencieuse a duré environ un an, jusqu'à ce que la ruine des terres italiennes par Hannibal provoque une vague d'indignation parmi la plèbe romaine. Pour aider (bien que plutôt pour charger), Maxim a été nommé un deuxième dictateur - Mark Muntius Ruf. Muntius est immédiatement entré dans la bataille avec Hannibal à Gérone et a perdu.

Bataille de Cannes

La guerre s'éternisait. Rome ne pouvait plus tolérer une armée ennemie sur son sol, et l'ennemi n'était pas pressé de se briser contre les murs romains. En 216, les consuls Gaius Terrentius Varro et Lucius Aemilius Paulus sont nommés à la place du dictateur Fabius, à la disposition duquel le Sénat transfère une armée de 80 000 fantassins et 7 000 cavaliers. L'armée d'Hannibal à cette époque comprenait respectivement 40 000 fantassins et 10 000 cavaliers.

Une autre bataille a eu lieu près de la ville de Cannes, capturée par les Carthaginois afin de reconstituer les provisions. Les Romains ont établi un camp à proximité. Aussi étrange que cela puisse paraître, les consuls commandaient l'armée à tour de rôle - tous les deux jours. Terentius Varron voulait attaquer immédiatement l'ennemi et revenir rapidement dans la capitale en triomphe, Aemilius Paul ne voulait pas prendre de risques, considérant la position des Romains non rentable. Le 2 août 216, le jour du commandement de Varron, les légionnaires passèrent à l'attaque.

Hannibal a attiré Varron dans une vaste plaine, idéale pour la cavalerie. Au centre du terrain, il place les Gaulois, s'attendant secrètement à ce qu'ils ne résistent pas au coup frontal des légions romaines. Pendant la bataille, les Gaulois ont fui et les Romains qui les pourchassaient se sont retrouvés dans un chaudron. La cavalerie carthaginoise et les vétérans libyens ont attaqué les Romains par les flancs et l'arrière, claquant un piège. L'armée romaine est encerclée, perd sa maniabilité et est presque entièrement détruite : 44 000 légionnaires tombent, dont le consul Aemilius Paul. Les dix mille Romains survivants, ainsi que Varro, ont fui vers Canusium. Hannibal a perdu 6 000 hommes, dont les deux tiers étaient des Gaulois.

Décès d'Émilie Paul. Jean Trumbull, 1773

Une telle défaite écrasante de Rome a été possible grâce à l'habileté militaire inégalée d'Hannibal. L'hégémonie de Rome dans le sud de l'Italie est ébranlée, la route de la capitale est ouverte.

Mais même la victoire de Cannes n'a pas inspiré la confiance en Hannibal dans la victoire sur Rome. Il craignait qu'en cas de siège de la capitale, tous les citoyens de la République ne prennent les armes. Au lieu d'attaquer la Ville Éternelle, il commença à recruter des alliés : les Samnites, les Bruttii, les Lucains, même Syracuse et la Macédoine étaient prêts à rejoindre Hannibal afin d'achever le massacre de Rome, ce qui était assez ennuyeux pour tout le monde. Carthage a envoyé de petits renforts au commandant, plus afin d'exprimer l'approbation de ses succès. Hannibal a capturé Capoue et a mené des batailles mineures dans le sud de l'Italie.

La panique a grandi à Rome - le Sénat a laissé une petite garnison dans la ville, incapable de se défendre sérieusement. Les matrones des familles nobles s'enfuirent en pleurant vers les temples, où elles essuyèrent les statues des dieux avec leurs cheveux. Les veuves des soldats tombés au combat, dans le souci de préserver une famille noble, ont convergé avec des esclaves et des étrangers - une pratique sans précédent pour les Romains arrogants ! Le Sénat a même sanctionné le sacrifice humain, estimant que les troubles de la république étaient causés par la défaveur des dieux.

Hannibal compte les anneaux des cavaliers romains tombés. Sébastien Slodtz, 1704

L'historien Polybe a écrit que les Romains "sont les plus dangereux précisément lorsqu'ils font face à une menace mortelle". Toute la population du Latium se précipita pour sauver la République dans un violent désir de défendre Rome. Les gens portaient leurs économies pour équiper l'armée. Tous les hommes capables de tenir des armes se tenaient sous les vexillums écarlates des légions. Même les esclaves ont été emmenés dans l'armée, leur promettant la liberté en cas de victoire. C'est l'heure de la vengeance romaine.

Les Romains assiègent Capoue. Pour distraire les légionnaires, Hannibal s'est approché à plusieurs kilomètres de Rome - et il ne s'est jamais retrouvé plus près de la capitale de la république. Rencontrant 200 000 autres hommes sur le chemin contre les siens 40 000, il a été contraint de battre en retraite vers le sud. En 211, Capoue revient à Rome, les Carthaginois se retirent à Bruttia.

Le destin donnera à Hannibal une chance de reconquérir. Devant lui, le retour à Carthage, la conclusion de la paix avec Rome et la fuite vers Antioche. Et l'on ne peut que deviner à quoi pensait le guerrier à demi aveugle, repoussé par l'innombrable avalanche d'ennemis, réalisant que tous les travaux de la guerre de quinze ans étaient vains.

Finir d'être

Abram Petrovitch Hannibal(, Abyssinie -, Suyda, district de Rozhdestvensky, Empire russe) - Ingénieur militaire russe, général en chef, arrière-grand-père de A. S. Pouchkine. Ibrahim était le fils d'un prince noir africain - un vassal du sultan turc. En 1703, il fut capturé et envoyé au palais du sultan à Constantinople. En 1704, l'ambassadeur russe Savva Raguzinsky l'a amené à Moscou, où il a été baptisé un an plus tard. Depuis que Peter I était le parrain, dans l'orthodoxie Ibrahim a reçu le patronyme Petrovitch. Depuis 1756 - l'ingénieur militaire en chef de l'armée russe, en 1759, il a reçu le grade de général en chef. En 1762, il prend sa retraite. Dans le deuxième mariage, Osip Abramovich Hannibal est né de Gannibal - le grand-père de A. S. Pouchkine du côté maternel. A. S. Pouchkine a dédié son roman inachevé L'Arap de Pierre le Grand à son arrière-grand-père.

Origine

Dans la biographie d'Hannibal, il y a encore beaucoup d'inexpliqués. Fils d'un prince souverain (« neger » d'origine noble, selon les notes de son fils cadet Pierre), Ibrahim (Abram) est probablement né en (ou) an en Afrique. La version traditionnelle, issue de la biographie allemande d'Hannibal, familière à Pouchkine, compilée par son gendre Rotkirch, reliait la patrie de Peter's arap au nord de l'Ethiopie (Abyssinie).

Des études récentes du diplômé de la Sorbonne de la slaviste béninoise Dieudonne Gnammanku, l'auteur du livre "Abram Hannibal" de la série ZhZL, qui a développé l'idée de Nabokov, identifient sa patrie comme la ville de Logon-Birni au tournant de le Cameroun et le Tchad modernes, où se trouvait le sultanat Logon du peuple Kotoko, qui est un descendant de la civilisation Sao.

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Biographie

Ibrahim, qui avait alors 7 ans, et son frère ont été enlevés et amenés à Constantinople, d'où en 1705 Savva Raguzinsky a apporté les frères en cadeau à Pierre Ier, qui aimait toutes sortes de raretés et de curiosités, qui avait auparavant gardé "Araps". Selon une version alternative (Blagoy, Tumiyants, etc.), Abram Petrovich aurait été acheté par Pierre le Grand vers 1698 en Europe et amené en Russie.

Pendant ce temps, Hannibal a rencontré à Pernov Christina-Regina von Sheberg ( Christina Regina von Sjoberg), a eu des enfants avec elle et l'a épousée en 1736 avec sa femme vivante, présentant comme preuve d'un divorce une ordonnance du tribunal sur la peine pour adultère. En 1743, Evdokia, libérée sous caution, retomba enceinte, après quoi elle déposa une requête au consistoire, dans laquelle elle reconnut sa trahison passée et demanda elle-même à la divorcer de son mari. Cependant, le procès avec Evdokia ne s'est terminé qu'en 1753; le mariage a été annulé le 9 septembre 1753, en 1754 sa femme a été exilée au monastère Tikhvin Vvedensky, et une pénitence et une amende ont été imposées à Hannibal, reconnaissant cependant le deuxième mariage comme légal et déclarant coupable le tribunal militaire, qui a statué sur le cas d'adultère sans l'examiner par le Synode.

Hannibal a eu onze enfants, mais quatre fils (Ivan, Peter, Osip, Isaac) et trois filles (Elizaveta, Anna, Sophia) ont survécu jusqu'à l'âge adulte; parmi ceux-ci, Ivan participa à une expédition navale, prit Navarin, se distingua près de Chesma, sous le décret de Catherine II, il réalisa la construction de la ville de Kherson (1779), mourut général en chef en 1801. Nadezhda, la fille d'un autre fils d'Hannibal, Ossip, était la mère d'Alexandre Pouchkine, qui mentionne son origine d'Hannibal dans les poèmes: "To Yuryev", "To Yazykov" et "Ma généalogie".

Dans le cinéma et la littérature

La vie d'Hannibal (avec un certain nombre d'hypothèses littéraires) est décrite dans l'œuvre inachevée d'A. S. Pouchkine - "Peter the Great's Moor"
Sur la base de ce travail, un film a été réalisé - «Le conte de la façon dont le tsar Pierre s'est marié», dont l'intrigue n'a pas grand-chose à voir avec la réalité historique. Comme Hannibal -

Hannibal légendaire - Commandant carthaginois

Hannibal Barca - Né en 247 av. e. Date de décès 183 av. e. Armes sonores, grandes victoires, éléphants de guerre légendaires… Hannibal est un commandant et homme d'État de Carthage, un État d'Afrique du Nord, principal rival de la Rome antique. Rome est devenue grande précisément après la victoire de Carthage.

Comme vous le savez, la rumeur aime dans l'histoire les gagnants et les offensés. Hannibal combine fantasquement les deux dans son destin.

On a beaucoup écrit sur lui. En même temps, exclusivement par ses ennemis, les Romains. A Carthage, en général, on n'aimait pas vraiment écrire des ouvrages historiques. Ils écrivaient surtout des factures, des registres, des chèques. C'était un pays de commerce. Méprisant les biographies, les Carthaginois ont même pendant un certain temps condamné les traditions grecques de l'histoire écrite et il a été interdit d'étudier la langue grecque.

Ainsi, les Romains ont écrit sur le commandant Hannibal, y compris Titus Livius et Pline le Jeune. Mais ce qui est frappant, c'est qu'ils lui ont rendu son dû ! Ils ont compris que Rome ne devait pas être fière de la victoire sur un ennemi faible. Mais vaincre Hannibal est vraiment un mérite !

Pour une personnalité aussi exceptionnelle qu'Hannibal, une piste mythologique apparaît inévitablement dans l'histoire. Qui ne connaît pas l'expression "serment d'Annibal" ? ("Annibalova", parce qu'en Russie avant la révolution, on parlait Annibal, pas Hannibal. On ne sait pas exactement comment ce nom était prononcé dans les temps anciens). Cette expression signifie "une ferme détermination à se battre jusqu'au bout, une promesse de toujours suivre vos idéaux". Mais Hannibal, en fait, à l'âge de 9 ans, a prêté un serment que son père lui a demandé et lui a toujours été fidèle.

Il est également connu comme un grand chef militaire. A notre époque, les historiens de l'art militaire notent sa stratégie, les manœuvres, les astuces qu'il a utilisées, le développement de l'intelligence (il avait des gens fiables partout), son courage personnel. La bataille de Cannes, par exemple, est à ce jour considérée comme un classique de la pensée et du comportement militaires et stratégiques. Il est même comparé à la bataille de Stalingrad pendant la Seconde Guerre mondiale.

La célèbre expression "Hannibal ante portas" - "Hannibal à la porte" est restée jusqu'à nos jours. Il a recommencé à sonner à Rome des siècles après Hannibal, lors du soulèvement de Spartacus. Cette phrase est un souvenir de la peur qu'Hannibal a provoquée dans le plus puissant pays belligérant de l'Antiquité.

Carthage est une cité-État, une colonie de personnes qui sont venues à un moment donné de Phénicie, du littoral du Liban moderne et du nord-ouest de la Syrie. Il y avait autrefois leurs célèbres villes de Sidon, Tyr (Sur dans le Liban moderne), Byblos (à sa place, le Jebeil libanais). Comment Alexandre le Grand a combattu, assiégeant Tyr !

Il convient de noter qu'Hannibal est né 76 ans seulement après la mort d'Alexandre le Grand. Et devenant chef militaire, il s'est comparé à ce grand commandant. Selon la légende, il aurait dit : « Si j'avais conquis Rome, j'aurais été plus grand qu'Alexandre. Et donc je suis toujours après Alexander.

Les Phéniciens, pressés par leurs voisins, principalement les Assyriens, ont été contraints de chercher où s'installer. Marchands, excellents marins, ils se sont dispersés à travers la Méditerranée. Ils étaient surtout attirés par l'île de Sicile dans le sud de l'Italie, qui n'appartenait pas encore à Rome, et par l'Afrique du Nord.

En Afrique, les natifs de Tyr, au 9ème siècle avant JC, fondèrent Carthage, qui devint plus tard non pas une colonie de Phénicie, mais une cité-état indépendante. C'est la périphérie de la ville moderne de Tunisie - le site de l'ancienne Carthage, effacée de la surface de la terre par les Romains. Littéralement détruit après la troisième guerre punique. (Guerres Puniques)

Et Hannibal est le héros de la seconde guerre punique. (Le nom "punique" est associé au mot "jeu de mots" - c'est ainsi que les habitants de Carthage s'appelaient eux-mêmes.)

Au 3ème siècle avant JC, la culture de Carthage était un mélange de l'héritage de la Grèce orientale et hellénistique. Une très grande ville - environ 700 000 habitants, alors que moins de 300 000 vivaient à Rome (Rome commençait à peine à devenir la première puissance mondiale). Carthage est un intermédiaire commercial entre l'Est et l'Ouest, principalement l'Espagne.

Hannibal est né en 247 av. J.-C. dans la famille d'un grand chef militaire et homme d'État carthaginois nommé Hamilcar Barca. (Barka signifie "foudre" en traduction). La famille a retracé sa lignée d'un des compagnons d'Ellis, le légendaire fondateur de Carthage, qui au fil du temps a été déifié et a pris la forme de la déesse Tinnit.

Le père était très fier de ses trois fils. Hannibal était l'aîné. Il a reçu le nom punique le plus courant. Hannibal est traduit par "Baal est miséricordieux envers moi". Et Baal est le dieu du ciel, redoutable et terrible.

L'enfance d'Hannibal s'est passée en Ibérie, sur le territoire de l'Espagne actuelle, dans un pays rude et sauvage. Mon père se battait tout le temps. Il y avait deux autres frères. Hasdrubal, dont le nom signifie "Baal m'aide", va participer à la campagne de son frère aîné en Italie, diriger les troupes en Espagne et être tué au combat. Magon - traduit "cadeau" - mourra en Italie bien plus tard.

De plus, Hannibal a trois sœurs. Le mari de l'une d'elles, Hasdrubal la Belle, jouera un rôle non négligeable dans le destin de son gendre.

Il y a une anecdote historique. Trois garçons, Hannibal et ses frères, jouent, gambadent. Le père les regarde et dit : « Voici les petits que j'ai élevés pour la mort de Rome.

Quelle est cette idée de la mort de Rome, comment est-elle apparue ? La structure politique de Carthage à cette époque était très différente de celle de Rome. Rome, ayant uni l'Italie sous sa domination, s'est dirigée vers la démocratisation. Les Romains étaient fiers que le peuple participe au gouvernement. Carthage est un État strictement oligarchique. Le Conseil des Trente est l'organe suprême du pouvoir - le plus riche, le plus noble et, comme le montre le destin d'Hannibal, le plus avide de pouvoir et d'argent.

Cette république oligarchique a nommé un commandant. Et l'armée, contrairement à l'armée romaine, était exclusivement engagée. Carthage n'a pas combattu aux dépens de ses habitants. Des représentants de divers groupes ethniques sont devenus des mercenaires. Hannibal avait des mercenaires d'Espagne, de Gaule (future France), d'Italie du Nord. Tous se sont battus pour de l'argent et ils étaient dirigés par un chef militaire qui avait une grande autorité. Tel était le père d'Hannibal, et plus tard lui-même.

Rome et Carthage sont rivales. Entre eux, il y avait une lutte pour la domination mondiale dans la compréhension d'alors - pour l'influence de la péninsule ibérique à l'Euphrate, des steppes scythes de la région nord de la mer Noire aux sables du Sahara. Ils ne se sont pas battus pour la vie, mais pour la mort. La première guerre punique de 264-241 av. J.-C. est la bataille de deux puissances maritimes pour la Sicile.

Les Romains ont pu défendre leurs positions. Les Carthaginois durent quitter la Sicile et verser une indemnité à Rome.

Le père d'Hannibal s'est battu courageusement et désespérément - et pourtant il a perdu. Après cela, il est allé commander les troupes carthaginoises en Espagne, pour combattre les tribus locales, guerrières, dures. Là, ils ont réussi à capturer les mines d'argent, ce qui a aidé le commandant à soutenir son armée, à bien payer les mercenaires et à obtenir un certain succès. Mais Hamilcar Barca lui-même ne considérait tout cela que comme une préparation à une future guerre avec Rome.

Les enfants du commandant vivaient tout le temps dans un camp militaire, étudiaient les arts martiaux. En général, il est difficile de juger de l'éducation d'Hannibal. Comme vous pouvez le voir, les instructeurs au foyer ont également travaillé avec le garçon. Il a étudié les langues, connaissait le grec. Selon son biographe romain Cornelius Nepos, il a écrit plusieurs livres en grec. "Livres" n'est pas dans notre compréhension. Un livre était un manuscrit qui tenait sur un rouleau.

L'enfance d'Hannibal s'est terminée au moment de prêter serment. Était-il littéralement meublé comme le décrivent les sources ? Cela, nous ne le savons pas. Mais quelque chose s'est passé ... Trois ans après la défaite de la première guerre punique, le père a amené son fils de 9 ans au temple et l'a sacrifié au redoutable Baal. Il convient de noter que Baal acceptait également les sacrifices humains, ce qui distinguait de manière décisive la culture de Carthage de la culture de la Rome antique. Les Romains ont toujours condamné cette coutume.

A Carthage, les nourrissons étaient souvent sacrifiés (il faut détruire Carthage), à savoir les premiers-nés issus de familles nobles. Les nouveau-nés étaient descendus dans le caniveau et tombaient, comme on le croyait, dans le feu de l'enfer. Hannibal a eu la chance de ne pas être une victime, mais ils ont exigé de lui un certain sacrifice. Son père lui ordonna de prêter un terrible serment dont le sens était de consacrer toute sa vie à la lutte contre Rome. Et le garçon jura, comme l'écrit l'un des historiens, "saisissant les cornes de l'autel" avec l'image d'un taureau.

Quelle impression cela a dû faire sur l'enfant ! Lui, survivant heureusement en bas âge, s'accroche aux cornes d'un taureau, incarnant le sanguinaire Baal, et prête serment. C'est son offrande personnelle.

Et toute vie ultérieure est consacrée à l'accomplissement de cette promesse.

229 avant JC - quand Hannibal avait 18 ans, son père est mort, noyé en traversant pendant les hostilités régulières. Son gendre Hasdrubal l'a remplacé et Hannibal a commencé à commander la cavalerie sous lui.

Cela ne dura pas longtemps : 221 av. J.-C. - Hasdrubal tomba aux mains d'assassins. Et puis l'armée a élu, a proclamé le commandant en chef Hannibal, 26 ans. Le Sénat carthaginois n'était pas content, on croyait que le nouveau commandant était jeune, son expérience n'était pas si grande ... Mais l'armée a dit sa parole si impérieusement que le Sénat a estimé qu'il valait mieux être d'accord avec elle. Le destin a donc offert au jeune commandant une réelle opportunité de remplir son serment. On peut dire que sa vraie biographie a commencé.

On ne sait presque rien de sa vie privée. On dit vaguement qu'il avait une certaine épouse d'Espagne. Il y a des références à son indifférence envers les belles captives, qu'il avait à sa disposition autant qu'il le voulait. Le bruit courait même que sur cette base on pouvait douter de son origine africaine. Mais il vivait simplement avec une seule passion - il cherchait une raison pour qu'une guerre éclate avec Rome.

Le commandant était délibérément impudent avec les ambassadeurs romains. N'a pas aidé. Les Romains décidèrent de faire semblant de ne rien remarquer. Puis il conduisit les troupes sous les murs de la ville de Sagonte, qui était sous la domination de Rome, sur la péninsule ibérique et l'assiégea pendant huit mois. Et après la chute de cette ville importante pour Rome, ils n'ont eu d'autre choix que d'exiger qu'Hannibal soit livré pour être puni en menaçant de guerre.

Et c'est exactement ce dont il avait besoin. Carthage a refusé de livrer son commandant. La guerre a commencé, qui a duré près de 20 ans et a été appelée la deuxième punique.

Les Romains avaient un plan clair et prédéterminé. Ils allaient faire la guerre sur deux fronts - en Afrique et en Espagne.

Mais le commandant carthaginois prit et détruisit rapidement tous ces plans d'état-major. Il a déplacé son énorme armée, pas moins de 80 000 personnes, en Italie. C'était considéré comme impossible. Sur le chemin, il y avait deux puissantes chaînes de montagnes - les Pyrénées et les Alpes. Qui pourrait inventer une chose pareille - y aller à pied !

Annibal est parti. Il s'avança vers l'Italie avec une rapidité étonnante, inspirant les mercenaires par son propre exemple. Titus Tite-Live a écrit à son sujet : « Il a enduré la chaleur et le froid avec la même patience. Il a déterminé la mesure de la nourriture et de la boisson par besoin naturel et non par plaisir. Il a choisi l'heure de la veille et du sommeil, sans distinguer le jour de la nuit. Beaucoup ont souvent vu comment il, enveloppé dans un manteau militaire, dormait par terre parmi les soldats qui se tenaient aux postes et aux gardes. Il était loin devant les cavaliers et les fantassins, il était le premier à entrer dans la bataille, le dernier à quitter la bataille. Il a suscité le respect des soldats par son courage personnel et sa volonté de fer.

Hannibal a pu vaincre les Pyrénées rapidement. Et a déménagé dans les Alpes. Il avait 37 éléphants. C'est une caractéristique de l'armée carthaginoise - les éléphants, que les Romains n'avaient pas. Au début, les éléphants ont fait une impression étonnante sur l'ennemi. Ensuite, les Romains se sont calmés et ont commencé à les appeler "taureaux Lucains". Et même plus tard, ils ont appris à les influencer pour que les éléphants effrayés et incontrôlables deviennent non seulement inutiles, mais aussi dangereux pour ceux qui les utilisent. Et des éléphants d'Hannibal, au fil du temps, un seul a pu survivre.

Mais tout en emmenant les éléphants dans une route inattendue, détruisant le plan directeur romain, Hannibal traversa les Alpes en 15 jours environ et mena son armée en Italie. Ce qui suit est une série d'exploits sensationnels qui ont créé sa grande image.
Après avoir traversé les Alpes, il est tombé, au sens figuré, sur la tête des Romains en Italie du Nord, dans la vallée du Pô.

L'armée d'Hannibal était invincible à ce moment-là. Mais les Romains ont su apprendre très vite, ce qui leur a permis de créer une puissance mondiale. Lors de la première guerre punique, ils ont appris à se battre en mer. Au départ, les Carthaginois, marins héréditaires, étaient plus forts au combat naval. Mais les Romains ont inventé des ponts d'embarquement, qu'ils ont jetés de navire en navire, transformant le combat maritime en une variante terrestre.

Maintenant devant eux se trouvait une puissante cavalerie carthaginoise, portant toujours un coup décisif. Les Romains mettaient sur pied des troupes lourdement armées. Mais ils réapprennent - et ils vaincront Hannibal grâce à une cavalerie puissante.

Pour l'instant, l'avantage était de son côté. En novembre 218 avant JC, une bataille eut lieu sur la rivière Titsini (un affluent du fleuve Pô). Hannibal bat le consul Publius Cornelius Scipio, le père de son futur conquérant.

Fin décembre 218 avant JC - la bataille sur la rivière Trebia, également affluent du Pô, et à nouveau la victoire d'Hannibal.

Et la plus célèbre, celle du 21 juin 217 av. J.-C., est la bataille du lac Trasimène. C'est une histoire absolument incroyable, où Hannibal s'est révélé être un grand commandant.

Il reconstitua ses troupes avec des Gaulois rebelles, mécontents de la domination romaine. Pendant trois jours et quatre nuits, l'armée a marché jusqu'à la poitrine dans l'eau, à travers les marais près du fleuve Arno. Il n'était possible de se reposer que sur les cadavres de chevaux tombés. Tous les éléphants y sont morts, sauf un. Hannibal lui-même a développé une sorte d'inflammation dans l'œil. En conséquence, il a perdu un œil.

Grâce à sa manœuvre absolument folle, Hannibal contourna les fortifications préparées par les Romains. Il trompa la vigilance du consul Flaminius, qui, ne s'y attendant pas, plaça son armée sur un terrain plus élevé. Lorsque Flaminius s'est retrouvé dans une situation difficile, l'armée carthaginoise s'est précipitée sur lui de tous les côtés. C'était un combat terrible. Le consul lui-même a été tué. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées sans pitié. Il y a eu des pertes des deux côtés, mais les Romains ont subi beaucoup plus de dégâts. C'était la victoire d'un commandant, un homme qui a surmonté les épreuves impensables de la guerre.

Il semblait que Rome était condamnée. Hannibal a déménagé dans les Pouilles - la partie sud-ouest de l'Italie. Il avait besoin de temps pour restaurer les forces des troupes, les reconstituer et les rééquiper.

Les Romains dans l'horreur ont élu un dictateur - Quintus Fabius Maximus, qui a rapidement reçu le surnom de Cunctator (Slow). En fait, c'était une personne raisonnable qui s'est rendu compte qu'il n'était pas nécessaire de se précipiter de front pour affronter Hannibal, il serait plus correct d'affaiblir le terrible ennemi avec des attaques séparées, des escarmouches, de petites batailles.

Par cela, Quintus Fabius Maximus me rappelle Barclay de Tolly, qui a épuisé Napoléon pendant la guerre patriotique de 1812. Et aussi la tactique s'est avérée tout à fait raisonnable.

Mais ils n'aiment pas les cunktators, ils les considèrent comme des lâches, presque des traîtres. Quintus Fabius Maximus a été suspendu.

Et encore une autre terrible défaite romaine nous attendait - la bataille de Cannae, dans l'ouest de l'Italie, le 2 août 216 av. J.-C., la bataille la plus célèbre d'Hannibal, un classique des manuels d'histoire militaire. Il a formé l'armée en croissant, plaçant les mercenaires les plus faibles au centre. Et il a obtenu le résultat escompté. Les Romains ont frappé le centre, ont percé, l'ont écrasé ... et ont creusé dans les profondeurs de son armée. La célèbre technique est la division de l'armée de l'adversaire en deux parties, l'encerclement de ces parties séparément, puis la destruction complète. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont mortes. L'armée romaine est détruite.

Le commandant carthaginois n'était pas pressé de se rendre à Rome. Il s'approche, mais ne prend pas Rome d'assaut : il attend des renforts, des troupes conduites par son frère Hasdrubal, censées venir d'Espagne. Mais en chemin, ils ont cassé mon frère.

211 avant JC - le commandant Hannibal aux portes de Rome, dans la ville le même cri: "Hannibal ante portas!" - et une véritable panique. Mais il ne partit pas à l'assaut. Il a continué à manœuvrer, il avait besoin de renforts.

Rome a progressivement repris ses esprits. Cette grande capacité des Romains est de garder courage, de reconstruire, d'apprendre. En même temps, l'armée d'Hannibal est mercenaire, tandis que Rome est protégée par des citoyens.

La communauté civile se hérisse pour défendre ses intérêts. Et ce même que L.N. Tolstoï appelait ingénieusement l'esprit de l'armée, qui décide du sort de la bataille, du sort de la guerre, était ici du côté des Romains.

Tandis qu'Hannibal, qui n'a pas attendu de renforts, manœuvre sans grand succès, l'armée romaine frappe à Carthage en Espagne, poussant de toutes parts. La prépondérance des forces est déjà du côté des Romains.

Et pire que tout, Hannibal n'était plus pris en charge depuis Carthage. Plus tard, il le formulera lui-même ainsi : "Pas Rome, mais le Sénat carthaginois a vaincu Hannibal."

Il n'a pas reçu les fonds nécessaires, il n'a pas une situation financière aussi libre, ce qui était autrefois dû aux réalisations de son père en Espagne.

La noblesse carthaginoise avait une crainte plus forte qu'un si grand commandant ne soit dangereux pour la république, c'est-à-dire pour le pouvoir. L'oligarchie préfère toujours que tous ceux qui sont au pouvoir soient plus ou moins égaux les uns aux autres, afin que tous ensemble, d'un seul poing cupide et égoïste, serrent le pays. Et la personne qui s'élève au-dessus d'eux les confond et les dérange.

Ce n'est pas qu'ils ont ouvertement blessé Hannibal, mais ils ne l'ont pas aidé depuis longtemps. Et il sent l'impossibilité de continuer à porter des coups aussi sensibles que ceux qu'il a infligés aux Romains auparavant.

De plus, Rome avait un commandant talentueux - Publius Cornelius Scipio Jr., qui recevra plus tard le surnom honorifique d'Africain. Le futur vainqueur d'Hannibal. En 204 avant JC, le sénat carthaginois rappelle Hannibal en Afrique pour défendre la patrie. En général, tout est logique, tout est correct. Mais il fut empêché de continuer la guerre en Italie.

Il arrive en Afrique déterminé pour de nouvelles victoires. Il a 43 ans, et en 202 av. J.-C., lorsque se déroule la bataille de Zama à la fin de l'automne, il en a 44. C'est un homme couvert de gloire, encore plein de force. Mais la seule grande défaite l'attend. Pendant 20 ans de guerre, les Romains ont beaucoup appris.

Après la bataille de Zama, perdue par Hannibal, une paix fut conclue qui fut très bénéfique pour Rome. Carthage a perdu le droit d'avoir une flotte, n'a conservé ses possessions qu'en Afrique, a dû payer une indemnité pendant 50 ans.

Cependant, les Romains n'ont pas seulement gagné cela. Ils ont gagné la direction du monde d'alors. Ayant appris à se battre avec un adversaire tel qu'Hannibal, à se mobiliser quand tout semblait fini, à endurer la mort de consuls, la perte de dizaines de milliers de personnes, ayant surmonté tout cela, Rome est devenue égale à elle-même.

Curieusement, pendant un certain temps après la défaite, Hannibal a occupé le poste de Sufet à Carthage - la première personne, le juge suprême.

Qu'a-t-il fait à ce poste ? Il a commencé à combattre la vénalité de ceux qui profitaient de la guerre, qui, peut-être, jouaient avec l'ennemi.

Mais bientôt, il a reçu des informations selon lesquelles les autorités de Carthage avaient l'intention de répondre aux demandes de longue date de Rome et de le remettre au vainqueur. En 195 avant JC, il s'enfuit. Puis il y a eu 12 ans d'émigration.

Il se rendit d'abord en Syrie, chez Antiochus III. Puis il était avec les souverains d'Arménie, puis en Bithynie, avec le roi Prusius.

Et pendant toutes ces années, il est fidèle au serment. Il sauve non seulement sa vie, mais essaie de pousser les dirigeants des États malaisiens et sud-européens à combattre les Romains. Hannibal espère toujours former une nouvelle coalition et reprendre l'œuvre de sa vie. Il a même participé à plusieurs batailles pas très importantes, pas très grandes contre Rome, il n'a été vaincu nulle part, mais ce n'est bien sûr pas à cette échelle.

Il ne trouve pas ceux qui oseraient hisser l'étendard de la lutte contre l'armée romaine, pour le championnat du monde, comme Carthage l'a fait autrefois.

Le commandant Hannibal est crédité des mots: "Ma vie est un effort immuable de volonté vers un seul but." Oui, il avait le droit de le dire. Il pouvait mentalement rapporter à son père qu'il n'avait jamais rompu le vœu qu'il avait fait dans son enfance et qu'il avait toujours essayé de l'accomplir.

Mais Rome était déjà tellement plus forte que tous les États qui tentaient de maintenir leur indépendance qu'Hannibal risquait partout d'être extradé. Une fois de plus, il reçut des informations selon lesquelles Prusius, le roi de Bithynie - un État relativement petit d'Asie Mineure, qui manoeuvrait entre les dirigeants voisins - Prusius, qui avait longtemps fait semblant d'être un ami, était prêt à le trahir à Rome. En 183 avant JC, un poison d'un anneau a mis fin à la vie d'Hannibal.

L'homme politique et orateur romain Mark Thulius Cicero a déclaré: "Les concitoyens l'ont expulsé, et ici, nous le voyons, lui, notre ennemi, est glorifié dans les écrits et dans la mémoire." Ses ennemis irréconciliables en ont conservé le souvenir pour la postérité.

N. Basovskaya

Années de vie : 247 avant JC - 183 avant JC

État: Carthage

Champs d'activité: Chef militaire

Plus grande réalisation : Le premier de l'histoire à franchir les Alpes. Il a remporté un certain nombre de victoires très médiatisées sur l'Empire romain.

L'histoire du monde antique regorge de héros divers - génies et fous, généraux et empereurs. Presque chacun d'eux a laissé sa marque dans l'histoire de l'État, de sa patrie ou du lieu où il a vécu ou combattu. Cependant, il convient de reconnaître que très peu de noms nous sont parvenus dans le sens où ils étaient encore dans l'Antiquité. Le temps déforme la réalité. Mais le nom d'Hannibal Barca, ou simplement Hannibal, a survécu jusqu'à ce jour dans le sens qui était attaché à cette personne. Qui était ce grand commandant de l'antique Carthage ? Pour quels mérites a-t-il été appelé l'un des plus grands de son espèce ?

premières années

Le futur ennemi juré de Rome est né en 247 av. La date exacte de naissance du héros est inconnue - à cette époque, de nombreux documents étaient perdus et il était souvent impossible de les restaurer. Cependant, le garçon était destiné à devenir un militaire - son père était un commandant et homme d'État carthaginois. La famille était d'origine aristocratique, de sorte que le jeune Hannibal, sous la supervision de son père, a étudié le modèle grec afin de devenir une personnalité complètement développée. Parmi les sujets figuraient la musique, l'art oratoire, l'arithmétique, la grammaire, la lecture.

À l'âge de neuf ans, le garçon partit pour la première fois en campagne militaire avec son père - le chemin était en Espagne. C'est alors qu'Hamilcar Barca fit jurer à son fils sur l'autel des dieux suprêmes qu'il serait toute sa vie un ennemi implacable de Rome. De plus, il a vu dans son héritier (outre Hannibal, deux fils et trois filles ont grandi dans la famille - le sort et la vie de ces derniers sont inconnus) le successeur de son travail, c'est-à-dire le chef de l'armée carthaginoise. Participant à des batailles avec d'autres combattants, Hannibal a acquis l'expérience nécessaire. Parallèlement, il poursuit ses études - le Spartiate Sosil lui apprend la langue grecque, qu'Hannibal maîtrise parfaitement.

Carrière militaire

Après la mort de son père dans l'une des batailles, son gendre, Hasdrubal, est devenu le chef, qui n'est pas non plus resté à ce poste - il a été tué par son propre serviteur. Maintenant, la voie du pouvoir était ouverte - Hannibal devint le commandant en chef de l'armée carthaginoise. Déjà sous ses prédécesseurs, les possessions de Carthage se sont étendues (en grande partie grâce aux péninsules ibérique et ibérique). Il continua d'avancer sur les positions des Romains.

Son personnage combinait étonnamment des qualités telles que le sang-froid et l'ardeur des actions, l'ingéniosité et la prévoyance. De plus, il avait le don de convaincre (et dans les affaires militaires, ce détail a son importance). De plus, toutes les actions du seigneur de guerre étaient aussi rapides qu'un éclair. D'où le surnom - Barka, qui signifie "foudre". De plus, le père et le fils l'avaient - Hannibal a emprunté au parent de nombreuses qualités utiles du chef de l'armée carthaginoise.

Après une campagne d'Espagne réussie, le moment est venu de changer la position géographique de l'armée - de la transférer en Italie (après tout, il vaut mieux combattre l'ennemi sur son territoire). Hannibal a commencé à se préparer activement pour une nouvelle campagne contre un vieil ennemi -.

Laissant une partie de l'armée sous la direction de son frère à des postes clés en Espagne et en Afrique du Nord, Barca lui-même traversa la Gaule jusqu'aux côtes de l'Italie. Son chemin passait par la province romaine de Massalia (Marseille moderne), où le Carthaginois fut arrêté par une partie de l'armée romaine. Le général Scipion a compris que l'armée carthaginoise se dirigeait vers la capitale par le nord (puisque le sud et la mer étaient bloqués). Les Romains décident de se diriger vers Carthage.

Avant même le légendaire, un autre chef militaire talentueux a traversé les Alpes. Hannibal a passé un mois dessus. Des conditions météorologiques difficiles, des sentiers étroits, des falaises abruptes - l'armée carthaginoise, dirigée par Hannibal, a désespérément marché en avant, vers leur objectif chéri - Rome. Mais les pertes étaient tangibles - presque tous les éléphants de guerre ont trouvé la mort dans les montagnes, plusieurs milliers de soldats sont restés à jamais sur les pentes alpines.

Ayant perdu un grand nombre de personnes, Hannibal n'a pas pu attaquer immédiatement les Romains. Dans la province de la Gaule cisalpine (le territoire entre les Alpes et les Apennins), les soldats carthaginois ont pu se reposer un peu et Hannibal a pu reconstituer son armée avec des tribus locales.

Après s'être reposée et avoir repris des forces, l'armée s'est de nouveau déplacée vers Rome. L'armée de la république attendait déjà des invités non invités. Cependant, la chance était du côté d'Hannibal - les victoires ont assuré de nouveaux progrès vers Rome. La ville était en danger de mort.

Le dictateur romain Quintus Maximus a proposé des tactiques de combat exhaustives, qui ont été sévèrement critiquées au Sénat. Cependant, cette proposition n'était pas sans signification - l'armée d'Hannibal pendant de nombreux mois de transitions et de campagnes, ainsi que de batailles militaires, s'est tout simplement éteinte.

Le ravitaillement de Carthage n'était pas prévu. Mais même avec un tel état de l'armée, Hannibal a pu gagner l'une de ses principales batailles - à Cannae, grâce à laquelle certaines tribus italiennes du sud, provinces romaines, ont rejoint Carthage.

Notez que la réputation de l'armée romaine, comme invincible, a été complètement détruite. La principale perte de cette bataille s'est également produite - la Sicile a quitté Rome, à savoir les terres fertiles qui attiraient depuis longtemps Hannibal.

Affaiblissement de l'armée de Carthage

Mais la chance ne pouvait pas toujours accompagner les Carthaginois. Pourtant, Rome ne pouvait pas être prise - soit il n'y avait pas assez de ressources, soit Hannibal comprenait que la ville était parfaitement fortifiée. Le gouvernement carthaginois n'allait pas aider son commandant en lui envoyant une nouvelle milice. Pendant ce temps, l'armée romaine s'était déjà remise de ses défaites. Hannibal a essayé d'appeler son frère d'Espagne à l'aide, mais les Romains en ont tenu compte. Hasdrubal a été vaincu. Hannibal a reçu sa tête coupée en cadeau de Rome.

Pendant ce temps, l'armée romaine s'approchait des frontières maritimes de Carthage. Hannibal a été rappelé d'urgence chez lui pour protéger ses murs natals. En 202, la bataille de Zama a eu lieu, au cours de laquelle Carthage a subi une défaite écrasante. Un traité de paix a été signé dans des conditions humiliantes pour Carthage - elle a abandonné toutes les colonies d'outre-mer, pas une seule action militaire ne devrait commencer sans l'approbation du Sénat. De plus, des paiements ont été effectués. Hannibal n'allait pas abandonner si facilement. Il se tourna vers le roi syrien Antiochus pour obtenir de l'aide afin de rassembler une armée et de frapper à nouveau. Mais, malheureusement, le gouvernement de Carthage n'allait plus se battre. En apprenant les actions d'Hannibal, Rome a demandé son extradition. Le commandant lui-même s'est enfui en Syrie.

Lors de la bataille de Magnésie, Antiochus a été vaincu et poursuivi en justice pour la paix. Il a été donné à une condition - la Syrie donne Hannibal à Rome. Il a réussi à courir à nouveau. Il se cache quelque temps en Arménie, puis en Crète. Son dernier refuge était le palais du roi de Bithynie Prusius (le territoire de la Turquie moderne). Rome, apprenant où se trouvait Hannibal, demanda à nouveau son extradition. Prusius ne voulait pas d'une guerre avec un rival plus puissant. Hannibal, ayant découvert cela, a décidé de ne pas tenter le destin et a pris le poison qui était toujours avec lui dans son anneau. Cela s'est passé en 183 av. Or Rome n'avait plus rien à craindre.