LES RÉFLEXES CONDITIONNELS ET LEURS CARACTÉRISTIQUES

Le principal acte élémentaire de l'activité nerveuse supérieure est la formation d'un réflexe conditionné.

Il existe d'innombrables réflexes conditionnés. Sous réserve des règles appropriées, tout stimulus perçu peut être transformé en un stimulus déclenchant un réflexe conditionné (signal), et toute activité du corps peut en être la base (renforcement). Par la nature des signaux et des renforts, ainsi que par la relation entre eux, différents classements réflexes conditionnés. Quant aux études mécanisme physiologique connexions temporelles, alors les chercheurs ont beaucoup de travail à faire ici.

La classification des réflexes conditionnés a été déterminée selon les particularités suivantes : 1) les circonstances de formation, 2) le type de signal, 3) la composition du signal, 4) le type de renforcement, 5) le rapport dans le temps de le stimulus conditionné et le renforcement.

Signes généraux des réflexes conditionnés. Le réflexe conditionné a) est une adaptation individuelle supérieure aux conditions changeantes de la vie; b) effectués par les plus hauts services de l'administration centrale système nerveux; c) est acquis par des connexions neuronales temporaires et est perdu si les conditions environnementales qui l'ont provoqué ont changé; d) est une réaction de signal d'avertissement.

Ainsi, un réflexe conditionné est une activité adaptative réalisée par les parties supérieures du système nerveux central par la formation de connexions temporaires entre la stimulation du signal et la réaction signalée.

naturel et artificiel réflexes conditionnés . Selon la nature du signal de stimulation, les réflexes conditionnés sont divisés en naturels et artificiels.

Les réflexes conditionnés sont appelés naturels, qui se forment en réponse à l'influence d'agents qui sont des signes naturels d'une irritation inconditionnée signalée.

Un exemple de réflexe alimentaire conditionné naturel est la salivation d'un chien à l'odeur de la viande. Ce réflexe se développe inévitablement naturellement au cours de la vie d'un chien.

Les réflexes conditionnés sont appelés artificiels et se forment en réponse à l'influence d'agents qui ne sont pas des signes naturels d'irritation inconditionnée signalée. Un exemple de réflexe conditionné artificiel est la salivation d'un chien à un son, un métronome. Dans la vie, ce son n'a rien à voir avec la nourriture. L'expérimentateur en a artificiellement fait un signal de prise alimentaire.

La nature développe des réflexes conditionnés naturels de génération en génération chez tous les animaux selon leur mode de vie. En conséquence, les réflexes conditionnés naturels se forment plus facilement, sont plus susceptibles d'être renforcés et plus durables que les réflexes artificiels.

Réflexes conditionnés extéroceptifs, intéroceptifs et proprioceptifs. Les réflexes conditionnés aux stimuli externes sont appelés extéroceptifs, aux stimuli des organes internes - intéroceptifs, aux stimuli du système musculo-squelettique - proprioceptifs.

Les réflexes extéroceptifs sont divisés en réflexes provoqués par des stimuli distants (agissant à distance) et de contact (agissant par contact direct). De plus, ils sont divisés en groupes selon les principaux types de perception sensorielle; visuel, auditif, etc.

Les réflexes conditionnés intéroceptifs peuvent également être regroupés selon les organes et systèmes sources de signalisation : gastrique, intestinal, cardiaque, vasculaire, pulmonaire, rénal, utérin, etc. Une place particulière est occupée par le réflexe dit temporel. Il se manifeste dans diverses fonctions vitales du corps, par exemple dans la périodicité quotidienne des fonctions métaboliques, dans la libération du suc gastrique au début de l'heure du dîner, dans la capacité de se réveiller à l'heure dite. Apparemment, le corps "compte le temps" principalement par des signaux intéroceptifs. L'expérience subjective des réflexes intéroceptifs n'a pas l'objectivité figurative des réflexes extéroceptifs. Il ne donne que de vagues sentiments qui composent le bien-être général, qui se reflète dans l'humeur et les performances.

Les réflexes conditionnés proprioceptifs sous-tendent toutes les habiletés motrices. Ils commencent à se développer dès le premier battement d'ailes du poussin, dès les premiers pas de l'enfant. Leur est associée la maîtrise de tous les types de locomotion. La cohérence et la précision du mouvement en dépendent. Les réflexes proprioceptifs de la main et de l'appareil vocal chez l'homme sont utilisés d'une manière complètement nouvelle en relation avec le travail et la parole. L'"expérience" subjective des réflexes proprioceptifs consiste principalement dans le "sentiment musculaire" de la position du corps dans l'espace et de ses membres les uns par rapport aux autres. En même temps, par exemple, les signaux des muscles accommodatifs et oculomoteurs ont un caractère visuel de perception : ils fournissent des informations sur la distance de l'objet considéré et ses mouvements ; les signaux des muscles de la main et des doigts permettent d'évaluer la forme des objets. À l'aide de la signalisation proprioceptive, une personne reproduit les événements qui se déroulent autour de lui avec ses mouvements.

Réflexes conditionnés à des stimuli simples et complexes. Un réflexe conditionné peut être développé pour n'importe lequel des stimuli extéro-, intéro- ou proprioceptifs énumérés, par exemple, pour allumer une lumière ou un simple son. Mais dans la vraie vie, cela arrive rarement. Le plus souvent, un complexe de plusieurs stimuli devient un signal, par exemple, l'odeur, la chaleur, la fourrure douce d'une mère chat deviennent un irritant d'un réflexe de succion conditionné pour un chaton. En conséquence, les réflexes conditionnés sont divisés en stimuli simples et complexes, ou complexes.

Les signaux naturels sont toujours constitués de nombreux composants, en d'autres termes, ce sont des stimuli complexes. Des réflexes conditionnés sont formés pour de tels signaux qui sont plus complexes et variables que pour des signaux simples. Dans un signal complexe, chacune de ses composantes a une force physiologique différente et correspond à l'effet provoqué par chaque stimulus.

Les stimuli complexes simultanés sont constitués de plusieurs composants agissant simultanément. Des réflexes conditionnés à des complexes successifs de stimuli se forment si des stimuli individuels se succèdent dans une certaine séquence (un tel signal est renforcé par la nourriture). De nombreuses études ont établi qu'à la suite d'un entraînement plus ou moins prolongé d'un réflexe conditionné à un stimulus complexe, une fusion se produit, la synthèse des composants individuels du complexe en un seul stimulus. Ainsi, avec l'utilisation répétée d'un complexe séquentiel de stimuli, composé de quatre sons, ils fusionnent en un seul stimulus. En conséquence, chacun des quatre sons perd sa valeur de signal, c'est-à-dire appliqué seul ne provoque pas de réponse conditionnée.

Réflexes conditionnés à une chaîne de stimuli. Si des stimuli indifférents, à partir desquels un signal complexe est formé, agissent séquentiellement, c'est-à-dire ne coïncident pas les uns avec les autres, et le renforcement inconditionné rejoint le dernier d'entre eux, alors un réflexe conditionné à une chaîne de stimuli peut être formé sur un tel signal. La valeur du signal d'un membre individuel de la chaîne s'avère d'autant plus grande qu'il est proche du renforcement, c'est-à-dire jusqu'au bout de la chaîne. La formation de réflexes conditionnés à une chaîne de stimuli sous-tend le développement de diverses habiletés dites motrices en renforçant les mouvements aléatoires ou forcés. Par exemple, après avoir dit « Donne-moi une patte ! » à un chien, nous « levons » nous-mêmes sa patte, « récompensant » le chien avec un morceau de biscuit. Bientôt, le chien, après avoir entendu ces mots, "donne une patte" tout seul. Une analyse du mécanisme de formation de ce type de réflexe a montré qu'au début une connexion temporaire se forme entre les trois foyers d'excitation: centres auditif, moteur et alimentaire. Ensuite, la séquence d'action des membres de la chaîne est fixée. Enfin, la position de ses principaux membres du signal sonore « donner la patte », proprioceptif (mouvement des membres) et naturel alimentaire (alimentation) est précisée.

Un concept important dans la physiologie de l'activité nerveuse supérieure est l'intégrité dans l'activité réflexe conditionnée. Elle se manifeste principalement dans la systémicité, la stéréotypie, les "réglages" et la "commutation" des réactions en fonction des signaux de la situation. En conséquence, le comportement animal n'est pas déterminé par des signaux uniques, mais par l'ensemble de l'image de l'environnement.L'activité réflexe conditionnée couvre de nombreux aspects du présent et le relie à l'expérience du passé, ce qui, à son tour, conduit à une adaptation subtile aux événements futurs.

Les stimuli réels que l'organisme traite forment un stéréotype dynamique de stimuli. Le stéréotype existant des stimuli dirige la formation de nouveaux réflexes dans une certaine direction. Par exemple, lors de l'assimilation de nouveaux objets de chasse, le prédateur utilise les techniques de chasse les plus fiables qui lui sont déjà familières.Le stéréotype vous permet de réagir de manière adéquate, malgré certains changements dans l'environnement. Ainsi, par exemple, après avoir développé un stéréotype de conduite d'une voiture, vous pouvez conduire une voiture, en variant légèrement le contrôle en fonction de la nature trottoir, tout en discutant avec un passager assis à côté de vous. Une analyse de l'activité humaine montre que chacun de nous forme en permanence un nombre incalculable de stéréotypes domestiques, professionnels, sportifs et autres tout au long de sa vie. Cela se manifeste notamment par l'apparition d'appétit à certains moments de la journée, la réalisation stéréotypée de mouvements de travail ou de sport, etc. En vieillissant, les stéréotypes deviennent plus forts et plus difficiles à changer. La modification des stéréotypes dominants est toujours une grande difficulté.

Réglage réflexe conditionné. La formation de complexes successifs à partir de stimuli conditionnels situationnels et principaux sous la forme d'une chaîne aux maillons espacés est le mécanisme physiologique de l'accord réflexe dit conditionné. Le nom "configuration" lui-même indique que nous parlons pas sur la performance d'une activité, mais seulement sur l'état de préparation de cette activité causée par le mécanisme de connexion temporaire.

Commutation réflexe conditionnée. La formation de complexes de différentes valeurs de signal à partir des mêmes signaux de base avec l'ajout de différents stimuli environnementaux est un mécanisme physiologique de commutation réflexe conditionnée. Lorsque l'on considère les mécanismes physiologiques d'un réflexe conditionné de toute complexité, il convient de garder à l'esprit que le processus de développement même de la connexion temporelle la plus élémentaire est associé à la formation d'un réflexe conditionné à la situation expérimentale. Or, il est évident que lors du développement de tout réflexe conditionné, plusieurs types de connexions temporaires se forment - un réflexe situationnel (le type d'une chambre expérimentale donnée, les odeurs, l'éclairage, etc.), un réflexe pour le temps, un réflexe pour un stimulus donné, etc. Chaque réaction conditionnée consiste en un certain nombre d'ingrédients somatiques et végétatifs.

Pour comprendre le mécanisme physiologique des réflexes conditionnés situationnels, E.A. Asratyan a introduit le concept de "commutation réflexe conditionnée". Elle consiste dans le fait qu'un même stimulus peut devenir un signal conditionné pour diverses réactions conditionnées. Ainsi, par exemple, un bip dans une chambre expérimentale peut être le signal d'une réaction alimentaire, et dans une autre chambre, il peut être le signal d'un réflexe défensif. Le même signal dans la première moitié de la journée peut servir de stimulus conditionné défensif et dans la seconde moitié de signal alimentaire. Évidemment, dans les deux exemples, le signal conditionné n'est pas le signal en lui-même, mais un complexe de stimuli constitué du signal donné et de tout l'environnement de l'expérience. Tout en maintenant l'environnement expérimental, tout son ou autre stimuli peut être utilisé, qui, comme l'environnement expérimental, peut servir, selon la terminologie de E.A. Hasratyan, commutateurs.

Réflexes conditionnés du nième ordre. Le chien a développé un fort réflexe conditionné par la nourriture, par exemple, pour allumer une ampoule. Si après 10 à 15 s après un agent indifférent, par exemple un son, l'inclusion d'une ampoule (un stimulus conditionné d'un réflexe conditionné alimentaire précédemment développé) est appliquée sans renforcement inconditionnel ultérieur, alors une connexion conditionnée est formée entre le foyers d'excitation causés par les actions du son et de la lumière. Les réactions développées de cette manière sont appelées un réflexe conditionné de 2ème ordre.

Prenons un autre exemple. Le chien a développé un fort réflexe salivaire au métronome. Puis ils ont commencé à lui montrer un carré noir, mais au lieu de se nourrir, ils ont présenté le son d'un métronome, auquel un réflexe conditionné avait été précédemment développé. Après plusieurs combinaisons de ces stimuli sans renforcement alimentaire, un réflexe conditionné de second ordre s'est formé, c'est-à-dire le carré noir a commencé à induire la salivation, bien qu'il n'ait jamais été présenté seul en combinaison avec de la nourriture. Les réflexes conditionnés du 2ème ordre chez les chiens, en règle générale, sont instables et disparaissent rapidement. Habituellement, ils parviennent à développer des réflexes conditionnés ne dépassant pas le 3ème ordre. Les réflexes conditionnés du nième ordre se forment plus facilement avec une augmentation générale de l'excitabilité du cortex cérébral. Par exemple, chez les enfants présentant une excitabilité accrue, les réflexes conditionnés jusqu'au 6ème ordre se développent assez facilement, tandis que chez les enfants en bonne santé équilibrés - généralement pas supérieurs au 3ème ordre. Chez l'adulte personnes en bonne santé les réflexes conditionnés jusqu'au 20e ordre se développent facilement, mais ils sont également instables.

réflexes conditionnés imitatifs. Ces réflexes se développent particulièrement facilement chez les animaux menant une vie de groupe. Par exemple, si un réflexe conditionné (par exemple, la nourriture) est développé chez un singe du troupeau devant tout le troupeau, alors ce réflexe conditionné se forme également chez d'autres membres (L.G. Voronin). Les réflexes imitatifs comme l'un des types de réactions adaptatives des animaux sont répandus dans la nature. Dans sa forme la plus simple, ce réflexe se retrouve sous la forme d'un réflexe de poursuite. Par exemple, les bancs de poissons suivent leurs parents ou même des silhouettes de poissons. Un autre exemple a été donné par Charles Darwin. Il est bien connu que les corbeaux ne laissent pas une personne avec une arme à feu ou un objet long dans leurs mains s'approcher. Il est bien évident que cette «peur salvatrice» (selon Charles Darwin) s'est développée principalement non pas à la suite d'une expérience personnelle avec une personne, mais en raison de l'imitation du comportement d'individus de la même espèce ou même d'une autre espèce. Par exemple, l'appel d'un geai sert de signal de danger pour de nombreux animaux de la forêt.

L'imitation est d'une grande importance dans l'ontogenèse du comportement des primates, y compris les humains. Par exemple, l'imitation "aveugle" chez les enfants se transforme progressivement en capacités purement humaines.

Selon leur mécanisme physiologique, les réflexes conditionnés imitatifs s'apparentent évidemment aux réflexes conditionnés d'ordre n. Cela se voit facilement dans l'exemple du développement d'un réflexe alimentaire moteur conditionné. Le singe spectateur perçoit le stimulus conditionné et, bien qu'il ne reçoive pas de renforcement alimentaire, il perçoit également des stimuli conditionnés naturels accompagnant la prise alimentaire (type d'aliment, son odeur, etc.). Ainsi, sur la base d'un réflexe conditionné naturel, un nouveau réflexe conditionné est développé. Et si nous tenons compte du fait que les réflexes conditionnés naturels, en raison de leur lien inextricable et à long terme avec l'activité réflexe inconditionnée, sont très forts, il devient clair pourquoi les réactions réflexes conditionnées se forment si facilement et rapidement sur leur base.

Les associations. Des associations se forment lorsque des stimuli indifférents sont combinés sans renforcement. Pour la première fois, de telles relations conditionnées ont été étudiées chez le chien dans le laboratoire d'I.P. Pavlova. Dans les expériences, des combinaisons de ton et de lumière ont été faites sans renfort alimentaire. Déjà après 20 combinaisons, les premiers signes de la formation d'une connexion temporaire entre ces stimuli sont apparus : sous l'action de la lumière, le chien s'est tourné vers la source sonore (qui était inactive à ce moment-là), et lorsque le ton a retenti, il a semblé à l'ampoule (qui n'était pas allumée), comme s'il attendait qu'elle s'allume. Des études ont montré qu'une connexion temporaire entre des stimuli indifférents (extéroceptifs) se forme chez les mammifères après 10 à 40 combinaisons, et entre des stimuli de la même modalité, elle se forme plus rapidement qu'avec des signaux de modalité différente.

Réflexes conditionnés sur l'attitude. Ces réflexes conditionnés ne sont pas développés pour des signes absolus, mais pour des signes relatifs de stimuli. Par exemple, si un animal est présenté simultanément avec un petit et un grand triangle, et que seul un petit triangle est renforcé avec de la nourriture, alors, selon les règles de formation d'un réflexe conditionné, un réflexe conditionné positif se forme sur le petit triangle, et un réflexe conditionné négatif (différenciation) sur le grand triangle. Si maintenant une nouvelle paire de triangles est présentée, dans laquelle le petit triangle est égal en taille absolue au grand triangle, alors l'animal "de l'endroit" manifestera un réflexe alimentaire conditionné au plus petit triangle de cette paire.

Prenons un autre exemple. Les dauphins ont pu apprendre à choisir celui du milieu parmi trois objets présentés, car dans les expériences préliminaires, ils n'ont reçu de renfort (poisson) que lorsqu'ils ont choisi celui du milieu. Il est important que les animaux attrapent le signe " sujet du milieu» dans des conditions où, à chaque nouvelle expérience, différents objets étaient présentés (boules, cylindres, etc.) et dans différentes parties de l'espace afin d'éviter la formation d'un réflexe conditionné « au lieu ».

La signification biologique du réflexe conditionné à une attitude, ainsi que le lien temporel entre stimuli indifférents, en tant que réflexe d'ordre n, est que si les agents qui les provoquent coïncident ultérieurement avec le réflexe inconditionné, alors ils le spot ») deviennent des réflexes conditionnés - il y a un « transfert » du réflexe conditionné développé vers une situation similaire. Il y a tout lieu de croire que le réflexe d'attitude, la connexion temporelle entre des stimuli indifférents, ainsi que des réflexes conditionnés d'un ordre supérieur, sous-tendent le mécanisme physiologique de phénomènes tels que "transfert d'expérience", "prévoyance", "intuition" , etc., survenant, pour ainsi dire, sans le développement préalable d'un réflexe conditionné.

réflexe conditionné en chaîne. La possibilité d'obtenir un réflexe conditionné à une chaîne de stimuli dépend du niveau phylogénétique de développement du système nerveux d'une espèce animale donnée. Ainsi, chez les singes (macaques, babouins, capucins) après 40 à 200 applications d'un stimulus en chaîne, ses composants, testés séparément, ne provoquent dans la plupart des cas pas de réflexe conditionné. Chez les vertébrés inférieurs (poissons, reptiles), même après 700 à 1300 applications de la chaîne de stimuli, ses composants conservent leur valeur de signal. Chez ces animaux, un réflexe conditionné à une chaîne de stimuli se développe assez facilement, mais un stimulus complexe ne devient pas unique : chacune de ses composantes conserve sa valeur de signal.

Il existe quatre méthodes de formation de réflexes conditionnés en chaîne chez les animaux. La première consiste à combiner des stimuli extéroceptifs uniques de réactions motrices uniques en une chaîne. La deuxième façon consiste à construire la chaîne de mouvements à partir de l'extrémité renforcée. Par exemple, un animal (pigeon, rat, etc.) est d'abord entraîné à picorer (appuyer) la première étagère de la chambre expérimentale par un signal préétabli (allumer une ampoule). Ensuite, après avoir laissé entrer un animal suffisamment affamé dans la chambre, le signal conditionné n'est pas donné, forçant l'animal à effectuer des réactions de recherche. L'appât est placé sur la deuxième étagère. Dès que l'animal touche la deuxième étagère, la lampe s'allume immédiatement (signal conditionnel), et après avoir picoré (pressé) la deuxième étagère, l'animal reçoit un renfort alimentaire.

À la suite de plusieurs de ces combinaisons, le picage (pression) de la deuxième étagère est fixé chez l'animal. Après cela, un autre signal extéroceptif est introduit - allumer la cloche, précédant le picage (pression) de la deuxième étagère. Ainsi, un groupe à deux membres, à trois membres, etc. est formé. chaîne de mouvement. Contrairement à cette méthode, dans la troisième méthode de formation d'une chaîne de réflexes moteurs, les nouveaux mouvements et stimuli sont "coincés" de la même manière, mais entre le dernier maillon de la chaîne et le renforcement. Enfin, dans la quatrième façon de former une chaîne de mouvements, l'animal n'est pas limité dans ses mouvements, mais seules les chaînes « correctes » sont renforcées. Il s'est avéré que dans de telles conditions, par exemple, les singes ont rapidement appris à effectuer la chaîne de mouvements nécessaire, et toutes les actions inutiles ont progressivement disparu d'eux.

Chez les animaux, les chaînes de mouvements se développent avec plus ou moins de difficulté, selon le niveau phylogénétique de développement du système nerveux. Chez les tortues, par exemple, pendant longtemps avec beaucoup de difficulté, il est possible de développer une chaîne de mouvements à trois termes très instable, chez les pigeons, il est possible de former une chaîne assez forte de 8 à 9 mouvements, et chez les mammifères - de Suite Suite mouvements. Il a été conclu qu'il existe une dépendance du taux de formation des maillons individuels et de l'ensemble de la chaîne de mouvements dans son ensemble au niveau de la phylogenèse de l'animal.

Automatisation des réflexes conditionnés. De très nombreux réflexes conditionnés chez les animaux et les humains sont automatisés après un entraînement prolongé, devenant pour ainsi dire indépendants des autres manifestations de l'activité nerveuse supérieure. L'automatisation a tendance à évoluer progressivement. Initialement, cela peut s'exprimer par le fait que les mouvements individuels sont en avance sur les signaux correspondants. Vient ensuite une période où la chaîne de mouvements est complètement exécutée en réponse au premier élément "de départ" de la chaîne de stimuli. À première vue, au résultat de l'entraînement d'un réflexe conditionné, on peut avoir l'impression qu'au début le réflexe est «attaché» à quelque chose qui le contrôle, puis après un long exercice, il devient indépendant dans une certaine mesure.

Réflexes conditionnés développés avec une correspondance différente dans le temps du signal et du renforcement. De par la façon dont le signal est situé dans le temps par rapport à la réaction de renforcement, il existe des réflexes conditionnés présents et traces.

Les réflexes conditionnés sont appelés espèces, dans le développement desquels le renforcement est utilisé lors de l'action d'un stimulus de signal. Les réflexes disponibles sont divisés en fonction de la durée de l'attachement du renforcement en coïncidence, retardé et retardé. Un réflexe coïncident se produit lorsque, immédiatement après l'activation du signal, un renfort y est attaché.

Un réflexe retardé se développe dans les cas où une réaction de renforcement n'est ajoutée qu'après un certain temps (jusqu'à 30 s). C'est la façon la plus courante de développer des réflexes conditionnés, bien qu'elle nécessite plus de combinaisons que la méthode des coïncidences.

Un réflexe retardé se développe lorsqu'une réaction de renforcement s'attache après une longue action isolée du signal. En règle générale, une telle action isolée dure 1 à 3 minutes. Cette méthode de développement d'un réflexe conditionné est encore plus difficile que les deux précédentes.

Les réflexes de trace sont appelés réflexes conditionnés, au cours desquels une réaction de renforcement n'est présentée que quelque temps après la désactivation du signal. Dans ce cas, le réflexe se développe sur une trace de l'action d'un stimulus signal ; des intervalles courts (15-20 s) ou longs (1-5 min) sont utilisés. La formation d'un réflexe conditionné selon la méthode des traces nécessite le plus grand nombre combinaisons. D'autre part, les réflexes conditionnés par des traces fournissent des actes très complexes de comportement adaptatif chez les animaux. Un exemple serait la chasse aux proies cachées.

Conditions de développement des liens temporaires. Combinaison de stimulus de signal avec renforcement. Cette condition de développement des connexions temporaires a été révélée dès les premières expériences de réflexes conditionnés salivaires. Les pas d'un préposé portant de la nourriture ne produisaient une "salivation psychique" que lorsqu'ils étaient combinés avec de la nourriture.

Ceci n'est pas contredit par la formation de traces de réflexes conditionnés. Le renforcement est combiné dans ce cas avec une trace d'excitation cellules nerveusesà partir d'un signal précédemment allumé et déjà éteint. Mais si le renforcement commence à devancer le stimulus indifférent, alors le réflexe conditionné peut être élaboré avec beaucoup de difficulté, seulement en prenant un certain nombre de mesures spéciales.

Indifférence du stimulus de signal. L'agent choisi comme stimulus conditionné du réflexe alimentaire ne doit en lui-même rien avoir avec la nourriture. Il doit être indifférent, c'est-à-dire indifférent, pour les glandes salivaires. Le stimulus de signal ne doit pas provoquer une réaction d'orientation significative qui interfère avec la formation d'un réflexe conditionné. Cependant, chaque nouveau stimulus provoque une réaction d'orientation. Par conséquent, pour perdre sa nouveauté, il doit être appliqué à plusieurs reprises. Ce n'est qu'après que la réaction d'orientation est pratiquement éteinte ou réduite à une valeur insignifiante que la formation d'un réflexe conditionné commence.

La prédominance de la force d'excitation causée par le renforcement. La combinaison du clic d'un métronome et de l'alimentation du chien conduit à une formation rapide et facile d'un réflexe salivaire conditionné à ce son. Mais si vous essayez de combiner le son assourdissant d'un hochet mécanique avec de la nourriture, un tel réflexe est extrêmement difficile à former. Pour le développement d'une connexion temporaire, le rapport entre la force du signal et la réaction de renforcement est d'une grande importance. Pour qu'une connexion temporaire se forme entre eux, le foyer d'excitation créé par ce dernier doit être plus fort que le foyer d'excitation créé par le stimulus conditionné, c'est-à-dire il doit y avoir une dominante. Ce n'est qu'alors que l'excitation se propagera du foyer du stimulus indifférent au foyer d'excitation du réflexe de renforcement.

Le besoin d'une intensité d'excitation significative. Un réflexe conditionné est une réaction d'avertissement à un signal concernant des événements importants à venir. Mais si le stimulus dont ils veulent faire un signal s'avère être un événement encore plus significatif que ceux qui le suivent, alors ce stimulus lui-même provoque la réaction correspondante de l'organisme.

Absence de stimuli étrangers. Chaque irritation étrangère, par exemple un bruit inattendu, provoque une réaction d'orientation.

Fonctionnement normal du système nerveux. Une fonction de fermeture à part entière est possible à condition que les parties supérieures du système nerveux soient dans un état de fonctionnement normal. La performance des cellules nerveuses du cerveau est fortement réduite avec une nutrition insuffisante, avec l'action de substances toxiques, par exemple, des toxines bactériennes dans les maladies, etc. Par conséquent, la santé globale est condition importante activité normale des parties supérieures du cerveau. Tout le monde sait comment cette condition affecte le travail mental d'une personne.

L'état de l'organisme a une influence significative sur la formation des réflexes conditionnés. Ainsi, le travail physique et mental, les conditions nutritionnelles, l'activité hormonale, l'action de substances pharmacologiques, la respiration à pression élevée ou réduite, la surcharge mécanique et les rayonnements ionisants, selon l'intensité et le moment de l'exposition, peuvent modifier, renforcer ou affaiblir l'activité réflexe conditionnée. jusqu'à sa complète suppression.

L'étude des manifestations comportementales finales de l'activité nerveuse supérieure a largement dépassé l'étude de ses mécanismes internes. Jusqu'à présent, les fondements structurels de la connexion temporelle et sa nature physiologique n'ont pas encore été suffisamment étudiés. Différentes opinions sont exprimées sur cette question, mais la question n'a pas encore été résolue. Or, au niveau actuel des recherches, il devient de plus en plus certain qu'à côté du structurel, il faut tenir compte de l'organisation neurochimique du cerveau.

CLASSIFICATION DES RÉFLEXES CONDITIONNÉS

Les réflexes conditionnés sont répartis selon différents critères :

• selon la signification biologique : alimentaire, sexuelle, défensive, etc. ;
• par le type de récepteurs qui perçoivent le stimulus conditionné : extéroceptifs, intéroceptifs et proprioceptifs ;
• par la nature de la réponse : motrice, vasculaire, respiratoire, indicative, cardiaque, statocinétique, etc. ;
• par complexité : simple et complexe ;
• dans l'ordre de développement des réflexes conditionnés : premier ordre, deuxième, troisième, etc.

TYPES D'INHIBITION DES RÉFLEXES CONDITIONNELS

La manifestation de réactions réflexes conditionnées complexes qui assurent l'activité vitale et l'adaptation de l'organisme aux conditions environnementales changeantes n'est possible qu'avec une coordination strictement équilibrée des mécanismes réflexes de régulation conditionnés. Cette coordination repose sur l'excitation simultanée et coordonnée de certains centres nerveux corticaux et l'inhibition d'autres.

La signification biologique de l'inhibition réside dans l'amélioration des réflexes conditionnés nécessaires et dans la disparition des réflexes qui ont perdu leur nécessité. L'inhibition protège également le corps du surmenage (inhibition protectrice).

Tous les types d'inhibition des réflexes conditionnés sont divisés en deux types: inhibition inconditionnée (innée) et conditionnée (acquise). En trouvant la source de l'inhibition, l'inhibition inconditionnée peut être externe, lorsque la cause de l'inhibition se situe en dehors de l'arc du réflexe conditionné, et interne. Avec l'inhibition interne, la source d'inhibition est située à l'intérieur de l'arc du réflexe conditionné.

L'inhibition conditionnelle ne peut être qu'interne.

L'inhibition externe inconditionnelle des réflexes conditionnés se manifeste par un ralentissement ou une cessation complète de l'activité réflexe conditionnée lorsqu'un nouveau stimulus survient qui provoque une réaction d'orientation. Par exemple, si un chien a développé un réflexe salivaire conditionné pour allumer une ampoule, donner un signal sonore lorsque la lumière est allumée inhibe le réflexe de salivation précédemment développé.

Il existe deux types de freinage externe : le frein permanent et le frein amortisseur. Frein permanent - inhibition du réflexe conditionné par un stimulus biologique fort ponctuel ou réutilisable. Ainsi, si un chien a commencé une salivation réflexe conditionnée à la vue de la nourriture, alors une forte irritation sonore soudaine (tonnerre) provoque un arrêt de la salivation. Frein brûlant - inhibition du réflexe conditionné par un stimulus répété à plusieurs reprises avec une faible signification biologique. Par exemple, si le trou d'un renard n'est pas loin de chemin de fer, puis après un stimulus sonore répété (bruit de train), sa réaction d'orientation à ce son s'estompe.

L'inhibition conditionnée des réflexes conditionnés est due au développement d'une réaction inhibitrice qui supprime un réflexe conditionné positif. Ce type d'inhibition est aussi appelé acquis.

L'inhibition conditionnelle est subdivisée en quatre types : extinction, différentielle, conditionnelle et retardée.

Si un stimulus conditionné n'est pas renforcé par un stimulus inconditionné pendant longtemps, il perd sa signification biologique ; inhibition de la décoloration et le réflexe conditionné disparaît.

Freinage différentiel en raison de la capacité de l'animal à faire la distinction entre des stimuli similaires et à ne répondre qu'à l'un d'entre eux. Ainsi, si un chien développe un réflexe salivaire à la lumière d'une ampoule de 100 W et le renforce avec de la nourriture, et utilise d'autres stimuli similaires (ampoules d'une puissance de 80 ou 120 W) sans renforcement, alors au bout d'un certain temps le les réflexes à eux s'estompent et seul le réflexe au signal renforcé apparaît.(100 W). Ce type d'inhibition permet aux animaux de développer de nouvelles compétences vitales.

Si l'action d'un certain stimulus conditionné avec un réflexe conditionné déjà formé est accompagnée de l'action d'un autre stimulus et que cette combinaison n'est pas renforcée par l'action du stimulus inconditionné, alors le réflexe conditionné à l'action du stimulus conditionné disparaît également . Cette extinction du réflexe conditionné est appelée frein conditionnel. Par exemple, un animal a un réflexe à la lumière d'une ampoule. Dans le cas de l'utilisation simultanée de la lumière et du son du métronome pendant un certain temps et de son non-renforcement en donnant de la nourriture, après un certain temps déjà un signal sonore inhibera la manifestation d'un réflexe conditionné à la lumière d'une ampoule.

freinage retardé se développe lorsque le renforcement du stimulus conditionné par le stimulus inconditionné s'effectue avec un retard important (de plusieurs minutes) par rapport à l'action du stimulus conditionné.

important dans la vie animale au-delà, ou alors protecteur, l'inhibition, qui occupe une position intermédiaire entre l'inhibition conditionnelle et inconditionnelle. Ce type d'inhibition survient lorsque le stimulus conditionné ou inconditionné est trop fort, ce qui contribue à l'affaiblissement ou à la disparition de réflexe conditionné réactions.

- un ensemble de processus neurophysiologiques qui assurent la conscience, l'assimilation subconsciente des informations entrantes et le comportement adaptatif individuel de l'organisme dans l'environnement.

activité mentale

– c'est une activité idéale subjectivement réalisée de l'organisme, réalisée à l'aide de processus neurophysiologiques.

Ainsi, l'activité mentale est réalisée avec l'aide du RNB. L'activité mentale n'a lieu que pendant la période de veille et est réalisée, et RNB - à la fois pendant le sommeil en tant que traitement inconscient de l'information et pendant la veille en tant que traitement conscient et subconscient.

Tous les réflexes sont divisés en 2 groupes - inconditionnés et conditionnels.

Les réflexes inconditionnés sont appelés réflexes innés. Ces réflexes sont de nature spécifique. Les réflexes conditionnés sont acquis, individuels.

Types de réflexes conditionnés

En ce qui concerne le stimulus de signal au stimulus inconditionné, tous les réflexes conditionnés sont divisés en naturel et artificiel (laboratoire).

1. JE. Naturel des réflexes conditionnés sont formés à des signaux qui sont des signes naturels d'un stimulus de renforcement. Par exemple, l'odeur, la couleur de la viande peuvent être des signaux conditionnés de renforcement de la viande. Les réflexes conditionnés apparaissent facilement sans développement spécial pendant un certain temps. Ainsi, manger en même temps entraîne la libération de sucs digestifs et d'autres réactions du corps (par exemple, une leucocytose au moment de manger).
2. II. Artificiel (laboratoire) appelés réflexes conditionnés à de tels stimuli de signal, qui par nature ne sont pas liés au stimulus inconditionné (renforçant).
3. 1. La difficulté est classée comme suit :

a) réflexes conditionnés simples développés pour des stimuli uniques (réflexes conditionnés classiques par I.P. Pavlov);

b) des réflexes conditionnés complexes, c'est-à-dire sur plusieurs signaux agissant simultanément ou séquentiellement ; c) réflexes en chaîne - à une chaîne de stimuli, chacun provoquant son propre réflexe conditionné (stéréotype dynamique).

1. En développant un réflexe conditionné basé sur un autre réflexe conditionné distinguer les réflexes conditionnés des deuxième, troisième et autres ordres. Les réflexes de premier ordre sont des réflexes conditionnés développés à partir de réflexes inconditionnés (réflexes conditionnés classiques). Les réflexes de second ordre sont développés sur la base de réflexes conditionnés de premier ordre, dans lesquels il n'y a pas de stimulus inconditionné. Le réflexe de troisième ordre est formé sur la base du réflexe conditionné de second ordre. Plus l'ordre des réflexes conditionnés est élevé, plus il est difficile de les développer. Les chiens ne parviennent à former des réflexes conditionnés que jusqu'au troisième ordre.

En fonction de la système de signalisation distinguer les réflexes conditionnés aux signaux des premier et deuxième systèmes de signalisation, c'est-à-dire sur parole. Ces derniers ne se développent que chez l'homme : par exemple, après la formation d'un réflexe pupillaire conditionné à la lumière (constriction pupillaire), la prononciation du mot « lumière » provoque également une constriction pupillaire chez le sujet.

L'importance biologique des réflexes conditionnés réside dans leur rôle préventif, ils ont une valeur adaptative pour le corps, préparant le corps à une future activité comportementale utile et l'aidant à éviter effets nuisibles s'adapter à l'environnement naturel et social. Les réflexes conditionnés sont formés en raison de la plasticité du système nerveux.

Les principales conditions de développement des réflexes conditionnés

1. La présence de deux stimuli, dont l'un est inconditionné (aliment, stimulus douloureux, etc.), provoquant une réaction réflexe inconditionnée, et l'autre est conditionné (signal), signalant le stimulus inconditionné à venir (lumière, son, type d'aliment, etc...) ;
2. Combinaison multiple de stimuli conditionnés et inconditionnés ;
3. Le stimulus conditionné doit précéder l'action de l'inconditionné et l'accompagner pendant un certain temps ;
4. Selon son opportunité biologique, le stimulus inconditionné doit être plus fort que le conditionné.
5. L'état actif du système nerveux central.

Mécanismes de formation des réflexes conditionnés

La base physiologique de l'émergence des réflexes conditionnés est la formation de connexions temporaires fonctionnelles dans les parties supérieures du système nerveux central. Connexion temporaire est un ensemble de modifications neurophysiologiques, biochimiques et ultrastructurales du cerveau qui se produisent lors de l'action combinée de stimuli conditionnés et inconditionnés. D'après I.P. Pavlov, une connexion temporaire se forme entre le centre cortical du réflexe inconditionné et le centre cortical de l'analyseur, sur les récepteurs desquels agit le stimulus conditionné, c'est-à-dire la connexion se ferme dans le cortex cérébral (Fig. 50). La fermeture d'une connexion temporaire est basée sur processus d'interaction dominant entre centres excités. Les impulsions provoquées par un signal conditionné provenant de n'importe quelle partie de la peau et d'autres organes sensoriels (œil, oreille) pénètrent dans le cortex cérébral et y forment un foyer d'excitation. Si, après le stimulus de signal conditionné, un renforcement alimentaire (alimentation) est donné, un deuxième foyer d'excitation plus puissant apparaît dans le cortex cérébral, vers lequel est dirigée l'excitation qui est apparue et rayonne à travers le cortex. La combinaison répétée dans les expériences du signal conditionné et du stimulus inconditionné facilite le passage des impulsions du centre cortical du signal conditionné à la représentation corticale du réflexe inconditionné - facilitation synaptique - dominant.

Il convient de noter que le foyer d'excitation d'un stimulus inconditionné est toujours plus fort que d'un stimulus conditionné, puisque le stimulus inconditionné est toujours biologiquement plus significatif pour l'animal. Ce foyer d'excitation est dominant, par conséquent, il attire l'excitation du foyer d'irritation conditionnée.

Il convient de noter que la relation temporelle qui en résulte est à double sens. Lors du développement d'un réflexe conditionné, une connexion bidirectionnelle se forme entre deux centres - l'extrémité corticale de l'analyseur, sur les récepteurs desquels agit le stimulus conditionné, et le centre du réflexe inconditionné, sur la base duquel le réflexe conditionné est développé. Cela a été démontré dans des expériences où deux réflexes inconditionnés ont été pris : un réflexe de clignement, provoqué par un courant d'air près des yeux, et un réflexe alimentaire inconditionné. Lorsqu'ils étaient combinés, un réflexe conditionné se développait, et si un courant d'air était fourni, alors un réflexe alimentaire se produisait, et lorsqu'un stimulus alimentaire était donné, un clignotement était noté.

Réflexes conditionnés des deuxième, troisième et ordres supérieurs. Si vous développez un fort réflexe alimentaire conditionné, par exemple à la lumière, alors un tel réflexe est un réflexe conditionné de premier ordre. Sur sa base, un réflexe conditionné de second ordre peut être développé; pour cela, un nouveau signal précédent est en outre utilisé, par exemple un son, le renforçant avec un stimulus conditionné de premier ordre (lumière).

À la suite de plusieurs combinaisons de son et de lumière, le stimulus sonore commence également à provoquer la salivation. Ainsi, une nouvelle connexion temporelle médiatisée, plus complexe, apparaît. Il convient de souligner que le renforcement du réflexe conditionné de second ordre est précisément le stimulus conditionné de premier ordre, et non le stimulus inconditionné (nourriture), car si la lumière et le son sont renforcés par de la nourriture, alors deux signaux conditionnés de premier ordre séparés des réflexes apparaîtront. Avec un réflexe conditionné de second ordre suffisamment fort, un réflexe conditionné de troisième ordre peut être développé.

Pour cela, un nouveau stimulus est utilisé, par exemple toucher la peau. Dans ce cas, le toucher n'est renforcé que par un stimulus conditionné de second ordre (son), le son excite le centre visuel, et ce dernier excite le centre alimentaire. Une connexion temporelle encore plus complexe émerge. Les réflexes d'ordre supérieur (4, 5, 6, etc.) ne sont produits que chez les primates et les humains.

Inhibition des réflexes conditionnés

Il existe deux types d'inhibition des réflexes conditionnés qui sont fondamentalement différents l'un de l'autre : congénital et acquis, chacun ayant ses propres variantes.

Inhibition inconditionnelle (innée) les réflexes conditionnés se divisent en inhibition externe et transfrontalière.

1. Freinage externe- se manifeste par l'affaiblissement ou la fin du réflexe conditionné actuel sous l'action d'un stimulus étranger. Par exemple, l'inclusion du son, de la lumière pendant le réflexe conditionné en cours provoque l'apparition d'une réaction qui affaiblit ou arrête l'activité réflexe conditionnée existante. Cette réaction, qui découlait d'un changement de l'environnement extérieur (réflexe à la nouveauté), I.P. Pavlov a appelé le réflexe "qu'est-ce que c'est?". Elle consiste à alerter et à préparer l'organisme à l'action en cas de besoin soudain (attaque, fuite, etc.).

Mécanisme de freinage externe. Selon la théorie de I.P. Pavlov, un signal étranger s'accompagne de l'apparition dans le cortex cérébral d'un nouveau foyer d'excitation, qui a un effet dépresseur sur le réflexe conditionné actuel par le mécanisme dominants. L'inhibition externe est un réflexe inconditionné. Puisque dans ces cas l'excitation des cellules du réflexe d'orientation résultant d'un stimulus étranger est en dehors de l'arc du réflexe conditionné actuel, cette inhibition a été appelée externe. Freinage externe favorise adaptation d'urgence de l'organisme aux conditions changeantes de l'environnement externe et interne et permet, si nécessaire, de passer à une autre activité en fonction de la situation.

1. Freinage extrême se produit si Obliger ou alors la fréquence l'action du stimulus se situe au-delà des limites de l'efficacité des cellules du cortex cérébral. Par exemple, si vous développez un réflexe conditionné à la lumière d'une ampoule et que vous allumez le projecteur, l'activité réflexe conditionnée s'arrêtera. De nombreux chercheurs qualifient le mécanisme d'inhibition limitante de pessimal. L'apparition de cette inhibition ne nécessitant pas de développement particulier, elle est, comme les inhibitions externes, un réflexe inconditionné et joue un rôle protecteur.

Inhibition conditionnelle (acquise, interne) Les réflexes conditionnés sont un processus nerveux actif qui nécessite son développement, comme le réflexe lui-même. On parle alors d'inhibition réflexe conditionnée : elle est acquise, individuelle. Selon la théorie d'IP Pavlov, il est localisé à l'intérieur (« à l'intérieur ») du centre nerveux d'un réflexe conditionné donné. Il existe les types d'inhibition conditionnelle suivants : extinction, retard, inhibition différentielle et conditionnelle.

1. Fading freinage se produit lorsque le signal conditionné est appliqué de manière répétée et non renforcé. Dans ce cas, le réflexe conditionné s'affaiblit d'abord, puis disparaît complètement, après un certain temps, il peut être restauré. Le taux d'extinction dépend de l'intensité du signal conditionné et de la signification biologique du renforcement : plus ils sont importants, plus il est difficile pour le réflexe conditionné de s'estomper. Ce processus est associé à l'oubli d'informations précédemment reçues s'il n'est pas répété pendant une longue période. Le réflexe conditionné éteint est rapidement restauré lorsqu'il est renforcé.
2. freinage retardé se produit lorsque le renforcement est retardé de 1 à 2 minutes par rapport au début de l'action du stimulus conditionné. Progressivement, la manifestation de la réaction conditionnée diminue puis s'arrête complètement. Cette inhibition se caractérise également par le phénomène de désinhibition.
3. Freinage différentiel est produit avec l'inclusion supplémentaire d'un stimulus proche du conditionné, et son non-renforcement. Par exemple, si chez un chien une tonalité de 500 Hz est renforcée par de la nourriture, et qu'une tonalité de 1000 Hz n'est pas renforcée et alternée au cours de chaque expérience, alors après un certain temps l'animal commence à distinguer les deux signaux. Cela signifie que: à une tonalité de 500 Hz, un réflexe conditionné se produira sous la forme d'un mouvement vers la mangeoire, de la consommation de nourriture, de la salivation et à une tonalité de 1000 Hz, l'animal se détournera de la mangeoire avec de la nourriture, là n'y aura pas de salivation. Plus les différences entre les signaux sont petites, plus il est difficile de développer une inhibition différentielle. L'inhibition différentielle conditionnée sous l'action de signaux étrangers d'intensité moyenne s'affaiblit et

accompagnée du phénomène de désinhibition, c'est-à-dire c'est le même processus actif, comme dans d'autres types d'inhibition conditionnelle.

1. Frein conditionnel se produit lorsqu'un autre stimulus est ajouté au signal conditionné et que cette combinaison n'est pas renforcée. Ainsi, si vous développez un réflexe salivaire conditionné à la lumière, puis connectez un stimulus supplémentaire au signal conditionné «lumière», par exemple, «cloche», et ne renforcez pas cette combinaison, le réflexe conditionné s'estompe progressivement. Le signal « lumineux » doit continuer à être renforcé par de la nourriture. Après cela, l'ajout du signal "cloche" à tout réflexe conditionné l'affaiblit, c'est-à-dire "cloche" est devenue un frein conditionné pour tout réflexe conditionné. Ce type d'inhibition est également désinhibé si un autre stimulus est connecté.

La valeur de tous les types d'inhibition conditionnelle (interne) réflexes conditionnés est d'éliminer l'activité inutile à un moment donné - une adaptation subtile du corps à l'environnement.

stéréotype dynamique

Des réflexes conditionnés séparés dans une certaine situation peuvent être liés ensemble dans des complexes. Si un certain nombre de réflexes conditionnés sont effectués dans un ordre strictement défini avec approximativement les mêmes intervalles de temps et que tout ce complexe de combinaisons est répété plusieurs fois, alors un système unique se formera dans le cerveau qui a une séquence spécifique de réactions réflexes, c'est à dire. des réflexions auparavant disparates sont connectées en un seul complexe.

Ainsi, dans le cortex cérébral, avec une utilisation prolongée de la même séquence de signaux conditionnés (stéréotype externe), un certain système de connexions (stéréotype interne) est créé. Un stéréotype dynamique apparaît, qui s'exprime dans le fait qu'un système constant et fort de réponses est développé à un système de divers signaux conditionnés qui agissent toujours l'un après l'autre après un certain temps. À l'avenir, si seul le premier stimulus est utilisé, toutes les autres réactions se développeront en réponse. Stéréotype dynamique - trait saillant l'activité mentale d'une personne.

La reproduction d'un stéréotype est, en règle générale, automatique. Un stéréotype dynamique empêche la création d'un nouveau (il est plus facile d'enseigner à une personne que de se recycler). L'élimination d'un stéréotype et la création d'un nouveau s'accompagnent souvent d'importants tension nerveuse(stress). Un stéréotype joue un rôle important dans la vie d'une personne: les compétences professionnelles sont associées à la formation d'un certain stéréotype, à une séquence d'éléments de gymnastique, à la mémorisation de poésie, à la pratique d'instruments de musique, à la pratique d'une certaine séquence de mouvements de ballet, de danse, etc. sont tous des exemples de stéréotypes dynamiques, et leur rôle est évident. Il existe des formes de comportement relativement stables dans la société, dans les relations avec les autres, pour évaluer l'actualité et y répondre. Ces stéréotypes sont d'une grande importance dans la vie humaine, car ils vous permettent d'effectuer de nombreuses activités avec moins de stress sur le système nerveux. La signification biologique des stéréotypes dynamiques est de libérer les centres corticaux de la résolution de tâches standard pour assurer l'exécution de tâches plus complexes.

Réflexe- la réponse de l'organisme n'est pas une irritation externe ou interne, réalisée et contrôlée par le système nerveux central. Le développement d'idées sur le comportement humain, qui a toujours été un mystère, a été réalisé dans les travaux des scientifiques russes I. P. Pavlov et I. M. Sechenov.

Réflexes inconditionnés et conditionnels.

Réflexes inconditionnés- ce sont des réflexes innés qui sont hérités par la progéniture des parents et qui persistent tout au long de la vie d'une personne. Des arcs de réflexes inconditionnés traversent la moelle épinière ou le tronc cérébral. Le cortex cérébral ne participe pas à leur formation. Les réflexes inconditionnés ne fournissent que les changements dans l'environnement que de nombreuses générations d'une espèce donnée ont souvent rencontrés.

Inclure:

Nourriture (salivation, succion, déglutition);
Défensif (tousse, éternue, cligne des yeux, éloigne la main d'un objet chaud);
Approximatif (yeux obliques, virages);
Sexuel (réflexes associés à la reproduction et aux soins de la progéniture).
L'importance des réflexes inconditionnés réside dans le fait que grâce à eux l'intégrité du corps est préservée, le maintien de la constance et de la reproduction se produit. Déjà chez un nouveau-né, les réflexes inconditionnés les plus simples sont observés.
Le plus important d'entre eux est le réflexe de succion. L'irritant du réflexe de succion est le contact d'un objet sur les lèvres de l'enfant (seins, mamelons, jouets, doigts de la mère). Le réflexe de succion est un réflexe alimentaire inconditionné. De plus, le nouveau-né a déjà certains réflexes protecteurs inconditionnés : clignement des yeux, qui se produit si un corps étranger s'approche de l'œil ou touche la cornée, rétrécissement de la pupille lorsqu'une forte lumière est appliquée sur les yeux.

Particulièrement prononcé réflexes inconditionnés chez divers animaux. Non seulement les réflexes individuels peuvent être innés, mais aussi des formes de comportement plus complexes, appelées instincts.

Réflexes conditionnés- ce sont des réflexes facilement acquis par l'organisme au cours de la vie et qui se forment sur la base d'un réflexe inconditionné sous l'action d'un stimulus conditionné (lumière, coup, temps, etc.). IP Pavlov a étudié la formation de réflexes conditionnés chez le chien et a développé une méthode pour les obtenir. Pour développer un réflexe conditionné, un irritant est nécessaire - un signal qui déclenche un réflexe conditionné, la répétition répétée de l'action du stimulus vous permet de développer un réflexe conditionné. Lors de la formation des réflexes conditionnés, une connexion temporaire apparaît entre les centres et les centres du réflexe inconditionné. Or, ce réflexe inconditionné n'est pas réalisé sous l'influence de signaux externes complètement nouveaux. Ces irritations du monde environnant, auxquelles nous étions indifférents, peuvent maintenant acquérir une vitalité importance. Au cours de la vie, de nombreux réflexes conditionnés sont développés, qui forment la base de notre expérience de la vie. Mais cette expérience de vie n'a de sens que pour cet individu et n'est pas héritée par ses descendants.

dans une catégorie à part réflexes conditionnés attribuer des réflexes moteurs conditionnés développés au cours de notre vie, c'est-à-dire des compétences ou des actions automatisées. La signification de ces réflexes conditionnés est le développement de nouvelles habiletés motrices, le développement de nouvelles formes de mouvements. Au cours de sa vie, une personne maîtrise de nombreuses habiletés motrices spéciales associées à sa profession. Les compétences sont la base de notre comportement. La conscience, la pensée, l'attention sont libérées de l'exécution de ces opérations devenues automatisées et devenues des compétences. Vie courante. Plus manière réussie la maîtrise des habiletés est des exercices systématiques, la correction des erreurs constatées dans le temps, la connaissance du but ultime de chaque exercice.

Si le stimulus conditionné n'est pas renforcé pendant un certain temps par le stimulus inconditionnel, alors le stimulus conditionné est inhibé. Mais il ne disparaît pas complètement. Lorsque l'expérience est répétée, le réflexe est très rapidement restauré. L'inhibition est également observée sous l'influence d'un autre stimulus de plus grande force.

Le développement de l'activité nerveuse supérieure de l'enfant est étroitement lié à la formation de la structure du cortex cérébral et du système d'analyseurs dans son ensemble.

Chez les animaux supérieurs et les humains en période postnatale, le principal rôle régulateur du comportement est joué par le cortex cérébral, qui est un organe d'adaptation individuelle de l'organisme à l'environnement extérieur. I.P. Pavlov a souligné que l'équilibre de l'organisme avec l'environnement ne peut être assuré uniquement par des réflexes inconditionnés. « L'équilibre atteint par ces réflexes ne serait parfait qu'avec la constance absolue de l'environnement extérieur. Et depuis environnement externe malgré son extrême diversité, en même temps, elle est en constante fluctuation, alors les liaisons inconditionnelles, en tant que liaisons constantes, ne suffisent pas et il faut les compléter par des réflexes conditionnés, des liaisons temporaires.

A. Période néonatale. La formation de réflexes conditionnés commence dès les premiers jours ou semaines après la naissance, ceux. pendant la période où se produit le développement le plus intensif des structures corticales et où se forment des champs corticaux séparés associés aux récepteurs correspondants.

La formation plus précoce de réflexes alimentaires conditionnés dans un organisme en développement par rapport aux réflexes défensifs est d'une grande importance adaptative. Dans la première période de la vie de l'organisme, les principales fonctions vitales sont réduites à l'apport alimentaire. L'apparition durant cette période de réflexes alimentaires conditionnés lui assure une réalisation plus complète de l'acte de nutrition.

La possibilité d'un développement plus précoce de réflexes alimentaires conditionnés par des analyseurs phylogénétiquement plus anciens (olfactif, cutané, vestibulaire) que par des analyseurs phylogénétiquement plus récents (auditif, visuel) indique que la corticolisation des systèmes d'analyseurs phylogénétiquement anciens associés au centre alimentaire se produit dans plus premières dates que les systèmes d'analyse phylogénétiquement jeunes.

Caractéristiques d'âge la formation des réflexes conditionnés se révèle clairement dans la nature du développement de la réaction conditionnée elle-même. Le réflexe défensif conditionné chez diverses espèces animales en cours de développement se manifeste tout d'abord sous la forme d'une réaction motrice générale et de ses composants végétatifs qui l'accompagnent (modifications de la respiration et de l'activité cardiaque), puis beaucoup plus tard sa forme spécialisée est formé sous la forme d'un réflexe local. Ainsi, aux stades précoces de l'ontogenèse, il y a une large généralisation des processus d'excitation dans les parties effectrices et afférentes de l'arc réflexe conditionné, suivie de l'apparition aux stades ultérieurs de processus d'inhibition corticaux, qui déterminent la localisation et la spécialisation des réaction conditionnée. Les différences liées à l'âge dans l'activité nerveuse supérieure se révèlent principalement dans la capacité à développer le processus d'inhibition interne, sans lequel des formes complexes de réactions conditionnées ne peuvent se former. Cette capacité ne se retrouve qu'à un âge plus avancé, avec un certain degré de maturité morphologique et d'activité des processus biochimiques du cortex cérébral.

Les premiers réflexes conditionnés chez un enfant sont des réflexes alimentaires naturels sous la forme de mouvements de succion qui se produisent sur la position de l'enfant pendant l'alimentation. Ils se forment pour la première fois à l'âge de 8-15 jours à un complexe complexe de stimuli tactiles, proprioceptifs et labyrinthiques. Entre la 2e et la 4e semaine de vie, des réflexes artificiels protecteurs et conditionnés par la nourriture aux stimuli vestibulaires commencent à se former. A partir de la 3-4ème semaine, des réflexes conditionnés aux stimuli proprioceptifs sont développés. À la fin du 1er mois, des réflexes conditionnés aux stimuli olfactifs se développent et des réflexes se forment un peu plus tard sur les odeurs qui agissent principalement sur l'appareil olfactif. Dans la même période, des aliments conditionnés et des réflexes défensifs aux signaux sonores se forment.

B. Âge mammaire. Au début du 2ème mois, des réflexes conditionnés se forment aux stimuli lumineux, des "réflexes alimentaires et protecteurs conditionnés aux stimuli cutanés tactiles, ainsi que des réflexes protecteurs conditionnés aux substances gustatives se forment. Ainsi, il y a une certaine séquence dans l'apparition des réflexes de divers analyseurs: ils sont d'abord formés à partir des récepteurs vestibulaires et auditifs, puis - à partir des récepteurs visuels et cutanés.Cependant, au cours de la seconde moitié du 1er mois et de la première moitié du 2ème mois, conditionné réflexes

sy chez un enfant sont formés à partir de tous les analyseurs. Cela indique que c'est à cet âge que le cortex des hémisphères cérébraux de l'enfant a la possibilité d'établir diverses connexions conditionnées.

Les réflexes conditionnés précoces chez les enfants sont instables et légers. Le récepteur à partir duquel le réflexe est produit est également d'une importance décisive dans l'émergence et la stabilité du réflexe conditionné. Ceteris paribus, les réflexes conditionnés vestibulaires et auditifs sont renforcés avant les autres, puis les réflexes visuels, olfactifs et gustatifs, et enfin les réflexes cutanéo-tactiles et proprioceptifs. Cependant, parallèlement aux régularités générales dans la formation des réflexes conditionnés, caractéristiques de tous les enfants, dès le plus jeune âge, des caractéristiques individuelles des fonctions corticales de l'enfant sont révélées, en fonction du type de son système nerveux. Les caractéristiques individuelles de l'enfant se manifestent le plus clairement pendant la période où le cortex cérébral, en plus de la formation de connexions réflexes conditionnées positives, commence à remplir une autre fonction, étroitement liée à la première, la fonction d'analyse des stimuli externes. Cette dernière fonction repose sur le développement de l'inhibition corticale.

La capacité d'analyser des stimuli externes est révélée par l'exemple de la formation de différenciations. Au cours du 2ème mois de la vie d'un enfant, presque tous les analyseurs différencient les stimuli qui diffèrent significativement les uns des autres. Au 3-4ème mois, la fonction analyseur du cortex cérébral s'améliore rapidement et permet de développer des différenciations plus fortes et plus subtiles. Le développement de mécanismes de fermeture des connexions réflexes conditionnées et de différenciation des stimuli externes complique rapidement et modifie fondamentalement tout le comportement de l'enfant dans le sens de son activité vigoureuse n connaissance du monde environnant.

Ainsi, la caractéristique essentielle de l'activité réflexe conditionnée de l'enfant au cours des six premiers mois de la vie doit être considérée comme des stimuli complexes efficaces pour lui. Par exemple, la « position d'alimentation », dans laquelle les récepteurs tactiles, proprioceptifs et vestibulaires sont à la fois irrités et naturellement excités. commencent à se montrer différentes sortes inhibition (interne) conditionnée: une inhibition différentielle se forme (3-4ème mois), un frein conditionné au 5ème mois, une inhibition retardée au 6ème mois, c'est-à-dire qu'à la fin de la première année de vie, tous les types d'inhibition interne sont développé (inhibition conditionnée des réflexes conditionnés - voir rubrique 6.8).

C. En période de crèche (de 1 an à 3 ans), l'activité réflexe conditionnée se caractérise non seulement par le développement de réflexes conditionnés individuels, mais aussi par la formation de stéréotypes dynamiques, et souvent de manière plus un temps limité que chez les adultes.

D. Un enfant de 2 ans développe un grand nombre de réflexes conditionnés au rapport de la taille, de la gravité, de la distance et de la couleur des objets. Ces types de réflexes conditionnés déterminent la réflexion intégrée des phénomènes monde extérieur; ils sont considérés comme la base de concepts formés sur la base du premier système de signalisation. Un exemple de stéréotype dynamique de cet âge peut être l'évolution des caractéristiques du RNB de l'enfant en fonction de la routine quotidienne: sommeil - éveil, nutrition, promenades, nécessitant une séquence d'éléments comportementaux qui composent les procédures de lavage, d'alimentation, de jeu .

Les systèmes de connexions conditionnelles développés à cette époque sont particulièrement solides et la plupart d'entre eux conservent leur signification tout au long de la vie ultérieure d'une personne. On peut donc penser que pendant cette période, dans un certain nombre de cas, l'empreinte continue encore à fonctionner. Élever des enfants dans un environnement sensoriel enrichi accélère leur développement mental. L'interaction des sections de projection et de non-projection du cortex cérébral fournit une perception plus profonde environnement. Une importance particulière dans ce cas est l'interaction des excitations qui assurent l'émergence des sensations et activité motrice, par exemple, la perception visuelle d'un objet et sa saisie avec une main.

E. À l'âge de 3-5 ans, l'amélioration de l'activité réflexe conditionnée se traduit par une augmentation du nombre de stéréotypes dynamiques (pour plus de détails, voir section 6.14).

torii développe un réflexe défensif conditionné au même appel dans un autre laboratoire. Dans ce cas, l'appel est renforcé par une légère irritation du membre. choc électrique. Bientôt, le chien réagit à l'appel non pas par la salivation, mais en retirant le membre - un réflexe conditionné défensif. Dans ce cas, le signal conditionné est essentiellement un ensemble de stimuli - un appel et l'environnement du laboratoire. De telles situations se produisent souvent dans la vie. Par exemple, une cloche avant le début de la leçon informe les élèves de la nécessité de commencer les cours, à la fin de la leçon - du début de la pause.

D. Un ensemble cohérent d'un certain nombre de réflexes conditionnés est un stéréotype dynamique, illustrant la cohérence de l'activité du cortex cérébral, de l'activité analytique et synthétique (E.A. Asratyan). Dans les expériences d'E.A. Asratyan, des réflexes conditionnés ont été développés chez les chiens dans une certaine séquence, par exemple, une cloche, un métronome (60 battements / min), un sifflement, une différenciation du métronome (120 battements / min), une lumière, un fauteuil roulant (Fig. 6.5).

réflexes conditionnés à chacun des stimuli, au lieu de chaque signal conditionné, un signal conditionné "lumière" a été utilisé dans l'expérience. Dans le même temps, divers réflexes conditionnés ont été reçus sur un stimulus - la lumière, comme avec l'action séquentielle de tous les signaux répertoriés. Dans le cortex, il y avait une connexion entre tous les points des signaux conditionnés, et il suffisait d'activer le stéréotype «léger» en premier lieu, car les conditions étaient créées pour activer les suivants.

Ainsi, dans le cortex cérébral, avec une utilisation prolongée de la même séquence de signaux conditionnés (stéréotype externe), un certain système de connexions (stéréotype interne) est créé. La reproduction d'un stéréotype est, en règle générale, automatique. Un stéréotype dynamique empêche la création d'un nouveau (il est plus facile d'enseigner à une personne que de se recycler). L'élimination d'un stéréotype et la création d'un nouveau s'accompagnent souvent d'une tension nerveuse importante (stress). Un stéréotype joue un rôle important dans la vie d'une personne : les compétences professionnelles sont associées à la formation d'un certain stéréotype ; une séquence d'éléments de gymnastique, mémorisant de la poésie, jouant d'instruments de musique, pratiquant une certaine séquence de mouvements dans le ballet, la danse, etc. - tous ces exemples sont des stéréotypes dynamiques dont le rôle est évident.

D. Les réflexes conditionnés ont plusieurs composants. Lors du développement d'un réflexe conditionné, par exemple un réflexe défensif, à un appel avec irritation d'un membre par un courant électrique, en plus d'une réaction motrice, les systèmes cardiovasculaire et respiratoire réagissent à une stimulation électrocutanée ; augmentation possible de la fréquence cardiaque, augmentation pression artérielle en raison de l'excitation du système sympatho-surrénalien et de la libération d'adrénaline dans le sang, d'une modification de la fréquence et de la profondeur de la respiration, de modifications métaboliques. Premièrement, ils sont associés à l'action des stimuli et, deuxièmement, à la fourniture de réponses motrices par des changements végétatifs. Par la suite, les déplacements végétatifs, quoique dans une moindre mesure, persistent sous l'action d'un seul signal conditionné, en l'occurrence une cloche, et accompagnent le réflexe défensif conditionné.