Modèles généraux d'adaptation humaine. Modèles de base et types d'adaptation
Analyse de risque
Concept énergie-entropie du danger.
Concept énergie-entropie du danger est un ensemble d'idées sur la nature du danger et les conditions de leur mise en œuvre.
L'activité humaine quotidienne est potentiellement dangereuse, car. associé à l'utilisation diverses sortesénergie. Des dangers apparaissent à la suite d'une libération incontrôlée d'énergie. L'apparition de conséquences indésirables est une conséquence de l'émergence et du développement d'une chaîne causale de conditions préalables. Les initiateurs de cette chaîne, le plus souvent, sont les actions erronées d'une personne, de plus, un dysfonctionnement de la technique ou son impact à distance peut servir.
Tout cela ne contredit pas la propriété fondamentale de l'entropie (une mesure du désordre) : tout système laissé à lui-même tend vers le maximum d'entropie, c'est-à-dire au chaos maximum. Un tel état est stable à l'équilibre et le système peut y rester pendant une durée arbitrairement longue. Toute tentative d'une personne à la suite de son activité de rationaliser le système conduit à une diminution de l'entropie et à une instabilité, à un état potentiellement dangereux.
Le concept énergie-entropie du danger permet de tracer le cheminement d'un dégagement d'énergie indésirable, ce qui sous-tend la construction d'un arbre d'accidents.
Pour l'analyse, une représentation graphique (graphique, arbre) d'une séquence logiquement interconnectée d'événements de défaillance, de causes, de conséquences, est utilisée.
Séquence d'étude des dangers :
1. Analyse préliminaire des dangers
a) identification de la source du danger
b) identifier les parties du système qui peuvent causer ces dangers
c) introduire une restriction sur l'analyse
2. Sélectionner (former) la séquence d'action du danger en construisant un arbre des incidents
3. Analyse de l'arbre des incidents
Santé(selon l'OMS, établi en 1968) est un état de bien-être physique, mental et social complet (et pas seulement l'absence de maladie).
Actuellement, il n'y a pas d'opinion sans équivoque sur les facteurs responsables de la formation de la santé, mais selon l'OMS :
Tout en maintenant la tendance actuelle du développement de la communauté mondiale dans 30 à 40 ans, l'état de santé des Russes jusqu'à 70% dépendra de l'état de l'environnement.
Actuellement, 4 millions de substances toxiques affectant le corps humain ont été enregistrées et leur nombre augmente chaque année de 6000. Cela a conduit au fait que 80% des maladies sont causées par l'état de l'environnement, un habitant de la planète sur 4 souffre de maladies allergiques, ≈10% des nouveau-nés présentent des écarts de santé. Il existe déjà 2 500 maladies connues localisées au niveau génétique et chronique. Déjà maintenant, ≈50% du pool génétique de la population européenne n'est pas reproduit dans les générations suivantes.
Récemment, la composante sociale qui affecte la santé s'est accrue, d'où découlent des maladies spécifiques : syndrome de fatigue chronique, apathie de la vie et troubles mentaux.
Une évaluation complète de l'état de la santé humaine est l'espérance de vie et les indicateurs de l'âge biologique d'une personne.
Santé au travail- la capacité du corps humain à maintenir les moyens de compensation et de protection spécifiés qui assurent la performance dans les conditions dans lesquelles l'activité se déroule.
Lors de l'analyse de divers facteurs affectant la santé humaine, la priorité est donnée au facteur de risque qui conduit directement à l'apparition de la maladie.
L'évaluation de l'élimination des facteurs qui nuisent à la santé humaine est très importante lors de la création d'équipements technologiques. Ces facteurs peuvent être éliminés à l'aide de solutions d'ingénierie, d'adaptation, y compris d'adaptation sociale.
L'adaptation est le processus d'adaptation aux conditions environnementales changeantes.
Mécanismes d'adaptation
L'étude des voies et mécanismes d'adaptation de l'organisme revêt aujourd'hui une importance particulière en lien avec le développement de nouvelles régions géographiques par l'homme, la nécessité de travailler dans des conditions climatiques inhabituelles, la migration de la population vers les régions orientales et septentrionales de le pays, le développement de l'Arctique et de l'Antarctique, la nécessité du travail humain dans les déserts, dans des conditions de haute montagne, ainsi que dans le cadre du développement de l'aviation, de l'astronautique, de la plongée sous-marine, du développement des plateaux océaniques, de l'émergence de nouveaux types de travail et de nouvelles professions. Tout cela pose des tâches et des problèmes complètement nouveaux pour la physiologie, dont la solution devrait assurer la satisfaction des exigences de la nature biologique de l'homme, la création de conditions optimales pour assurer sa vie, augmenter la productivité du travail, maintenir et améliorer la santé. Ces tâches ne peuvent être résolues qu'en étudiant en profondeur l'essence des exigences de la nature biologique de l'organisme et en satisfaisant à ces exigences. On sait que ces derniers temps, les gens sont de plus en plus conscients du danger d'une attitude irresponsable envers l'environnement. Ils ont commencé à prendre en compte de plus en plus les conséquences possibles de l'action destructrice de l'homme sur la nature. D'où l'élaboration et la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection de l'environnement et de la nature.
A plus forte raison, tout cela devrait s'appliquer à l'homme lui-même, à notre propre nature biologique, par rapport à laquelle le nihilisme ne devrait pas être autorisé.
MÉTHODES POUR AUGMENTER L'EFFICACITÉ DE L'ADAPTATION
Ils peuvent être non spécifiques et spécifiques.
Méthodes non spécifiques pour augmenter l'efficacité de l'adaptation :
loisirs actifs, durcissement, activité physique optimale (moyenne), adaptogènes et dosages thérapeutiques de divers facteurs de villégiature qui peuvent augmenter la résistance non spécifique, normaliser l'activité des principaux systèmes de l'organisme et ainsi augmenter l'espérance de vie.
Considérons le mécanisme d'action des méthodes non spécifiques sur l'exemple des adaptogènes.
Adaptogènes
- ce sont des moyens qui effectuent la régulation pharmacologique des processus d'adaptation de l'organisme, à la suite desquels les fonctions des organes et des systèmes sont activées, les défenses de l'organisme sont stimulées et la résistance aux facteurs externes indésirables augmente.
Une augmentation de l'efficacité de l'adaptation peut être obtenue de différentes manières: à l'aide de stimulants dopants ou de toniques.
Stimulants
effet excitateur sur certaines structures de la centrale système nerveux, activent les processus métaboliques dans les organes et les tissus. Cela intensifie les processus de catabolisme. L'action de ces substances apparaît rapidement, mais elle est de courte durée, car elle s'accompagne d'épuisement.
L'utilisation de toniques
conduit à la prédominance des processus anabolisants, dont l'essence réside dans la synthèse de substances structurelles et de composés riches en énergie. Ces substances empêchent les violations des processus énergétiques et plastiques dans les tissus, en conséquence, les défenses de l'organisme sont mobilisées et sa résistance aux facteurs extrêmes augmente.
Le mécanisme d'action des adaptogènes,
conduisant à une restructuration adaptative des fonctions des organes, des systèmes et du corps dans son ensemble, proposée par E. Ya. Kaplan et al (1990), est illustrée à la figure 1.6. Le schéma ci-dessous montre quelques directions d'influence des adaptogènes sur le métabolisme cellulaire. Tout d'abord, ils peuvent agir sur les extracellulaires systèmes de réglementation– CNS (voie 1) et Système endocrinien(voie 2), ainsi que d'interagir directement avec les récepteurs cellulaires type différent, modulent leur sensibilité à l'action des neurotransmetteurs et des hormones (voie 3). Parallèlement à cela, les adaptogènes sont capables d'affecter directement les biomembranes (voie 4) en affectant leur structure, l'interaction des principaux composants membranaires - protéines et lipides, augmentant la stabilité des membranes, modifiant leur perméabilité sélective et l'activité des enzymes qui leur sont associées. . Les adaptogènes peuvent, en pénétrant dans la cellule (voies 5 et 6), activer directement divers systèmes intracellulaires.
Ainsi, en raison des transformations adaptatives qui se produisent sur différents niveaux organisation biologique, un état de résistance non spécifiquement accrue à divers effets indésirables se forme dans le corps.
Méthodes spécifiques pour augmenter l'efficacité de l'adaptation.
Ces méthodes sont basées sur l'augmentation de la résistance de l'organisme à tout facteur environnemental spécifique : froid, température élevée, hypoxie, etc.
Considérons quelques méthodes spécifiques sur l'exemple de l'adaptation à l'hypoxie. Des recherches intensives sur les moyens d'augmenter la résistance à l'hypoxie de haute altitude au cours des dernières décennies ont été menées par N. N. Sirotinin, V. B. Malkin et ses collègues, M. M. Mirrakhimov et d'autres agents pharmacologiques antihypoxiques. Des matériaux sont présentés sur l'effet protecteur de l'effet combiné sur le corps de l'entraînement hypoxique et de la prise de produits pharmaceutiques.
Modèles généraux d'adaptation humaine
Dans la littérature, l'adaptation est appelée à la fois les processus et les phénomènes d'adaptation d'un individu, et les changements d'organismes et de populations entières tout au long de leur existence. En biologie, l'adaptation est l'acquisition par les organismes des traits et propriétés les plus bénéfiques à un individu ou à l'ensemble de la population, grâce auxquels ils peuvent vivre dans leur habitat.
Les caractéristiques adaptatives d'un organisme - forme, physiologie et comportement - sont inséparables de son environnement. Le processus d'adaptation aux conditions climatiques et géographiques naturelles, et chez l'homme aussi aux conditions sociales et de production, est un phénomène universel. L'adaptation comprend tous les types d'activités adaptatives innées et acquises, qui sont fournies par des mécanismes physiologiques de tous les niveaux structurels. Toute activité dans telle ou telle situation changée coûte beaucoup plus cher que dans les conditions habituelles.
Basculer les réponses du corps vers nouveau niveau n'est pas donné gratuitement et circule à la tension de tous les systèmes. Cette tension s'appelle le prix de l'adaptation. Capacité d'adaptation - l'adaptabilité a des limites propres à l'espèce et à la communauté. Un organisme peut exister conditions optimales endogène, c'est-à-dire environnement interne, et exogène - environnement écologique externe. Des deux côtés de l'optimum, l'activité biologique diminue et, dans des conditions extrêmes, l'organisme ne pourra plus du tout exister : l'adaptation a sa propre portée, ses limites et son prix.
Les facteurs d'adaptation sont appelés facteurs extrêmes ou facteurs de stress. Les facteurs naturels agissent en combinaison, ils peuvent avoir une valeur de signal et initier des réactions d'adaptation anticipatrices, par exemple, au changement de saisons.
Une personne s'adapte, en utilisant les moyens de protection que la civilisation a donnés. Cela affaiblit la charge sur les systèmes adaptatifs et a des aspects négatifs : cela réduit l'adaptabilité, par exemple, au froid. Il crée des facteurs qui nécessitent une large gamme d'adaptations : les conditions sociales et connexes donnent lieu à des circonstances particulières, dont le nombre est croissant et auxquelles il faut s'adapter.
Le programme génétique ne prévoit pas une adaptation préformée, mais la possibilité d'une mise en œuvre efficace et ciblée de réponses adaptatives vitales sous l'influence de l'environnement. À la suite de l'adaptation génotypique sur la base de l'hérédité, des mutations et de la sélection, des espèces biologiques se sont formées. Le complexe de traits spécifiques hérités - le génotype - devient le point de départ de la prochaine étape d'adaptation, acquise au cours de la vie d'un individu.
L'adaptation individuelle ou phénotypique se forme dans le processus d'interaction d'un organisme particulier avec son environnement et est assurée par des modifications morphofonctionnelles structurelles propres à cet environnement. Au cours de ce processus, des traces de mémoire immunologique et neurologique sont construites, des compétences et des vecteurs de comportement sont formés et une banque d'informations est créée sur la base et à la suite de l'expression sélective de gènes.
Ils protègent une personne contre d'éventuelles rencontres avec des facteurs inadéquats et dangereux. Les résultats de l'adaptation phénotypique ne sont pas hérités, ce qui est bénéfique pour la conservation de l'espèce. Elle n'est pas en elle-même absolue, ne signifie pas une adaptation complète, et chaque nouvelle génération s'adapte à nouveau à un éventail de facteurs parfois complètement nouveaux qui nécessitent le développement de nouvelles réactions spécialisées. C'est dans de telles conditions que se développent les réactions adaptatives et, en même temps, le corps acquiert une nouvelle qualité.
Le lien clé et le mécanisme de toutes les formes d'adaptation phénotypique est la connexion des fonctions avec l'appareil génétique. En raison de l'architecture complexe, biologiquement opportune et ramifiée de la trace structurelle, l'adaptation active à un facteur peut entraîner des effets croisés : augmenter ou diminuer la résistance aux autres. Cela est dû au rapport des processus d'adaptation sous l'action combinée de divers facteurs adaptogènes, ainsi qu'à l'état du corps dans différentes phases d'adaptation.
L'adaptation se développe en réponse à des facteurs extrêmes, et un élément important de celui-ci est le syndrome de stress - la somme des réactions non spécifiques associées à l'activation du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Les "hormones d'adaptation" - corticostéroïdes et catécholamines des glandes surrénales - stimulent les mécanismes de l'homéostasie, les processus énergétiques, la synthèse adaptative des protéines enzymatiques et structurelles, le système immunitaire. La synthèse adaptative d'enzymes est importante dans la gestion du processus d'adaptation urgente, la synthèse de protéines structurales est une condition de la transition d'une adaptation urgente à une adaptation durable à long terme.
En raison de l'inertie des processus métaboliques, le processus d'adaptation est relativement long. Un changement persistant et dirigé du métabolisme est précédé de réponses comportementales, de changements dans les fonctions des organes viscéraux, ainsi que d'un système moteur qui s'appuie sur le métabolisme et le contrôle pour s'adapter. Activité physique est lui-même un facteur adaptogène.
Trois types de comportements adaptatifs sont distingués : la soumission passive, la fuite devant un facteur défavorable et la résistance active par la formation de réactions adaptatives. G. Selye a appelé forme passive résistance syntaxique et active associée au développement de réactions spécifiques et non spécifiques - catatactique.
La signification biologique de l'adaptation active est d'établir et de maintenir un nouveau niveau d'homéostasie, qui permet d'exister dans un environnement modifié. L'essence de l'accommodation réside dans la restructuration des mécanismes d'homéostasie, adaptés à des conditions spécifiques, et elle peut être représentée comme une chaîne de réactions de divers systèmes, dont certains modifient leur activité, tandis que d'autres régulent ces changements.
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CONFÉRENCE 4 MODÈLES GÉNÉRAUX D'ADAPTATION DU CORPS HUMAIN À DIFFÉRENTES CONDITIONS.
L'adaptation humaine aux nouvelles conditions naturelles et industrielles peut être brièvement décrite comme un ensemble de propriétés et de caractéristiques sociobiologiques nécessaires à l'existence durable d'un organisme dans un habitat écologique spécifique. Par la production, la nature est incluse dans le système des rapports sociaux.Adaptation au niveau de l'organisme - l'évolution des adaptations
L'adaptation physiologique est un niveau stable d'activité et d'interconnexion des systèmes fonctionnels, des organes et des tissus, ainsi que des mécanismes de contrôle. Il assure le fonctionnement normal du corps et l'activité de travail d'une personne dans de nouvelles conditions d'existence (y compris sociales), la capacité de reproduire une progéniture saine.
Pour tout organisme, il existe un environnement écologique endogène et exogène optimal, c'est-à-dire interne et externe, et l'habitat n'est pas seulement avec des caractéristiques optimales de conditions physiques, mais aussi avec des conditions de production et sociales spécifiques. Des deux côtés de l'optimum, le travail et l'activité biologique diminuent progressivement jusqu'à ce que, finalement, les conditions deviennent telles que l'organisme ne peut plus exister du tout. Par exemple, une personne ne pourra pas vivre et travailler pleinement en haute montagne à plus de 4000 m d'altitude ou dans une zone désertique aride et aride à une température de 40 ° C et plus.
À partir du moment de la naissance, le corps se retrouve soudainement dans des conditions complètement nouvelles pour lui-même et est obligé d'y adapter l'activité de tous ses organes et systèmes. À l'avenir, au cours du développement individuel, les facteurs agissant sur le corps changent constamment, acquérant parfois une force ou un caractère inhabituel, ce qui nécessite une restructuration fonctionnelle constante. Ainsi, le processus d'adaptation d'un organisme aux conditions naturelles - climatiques et géographiques, et chez l'homme aussi aux conditions industrielles et sociales, est un phénomène universel.
Évolution et formes d'adaptation
Il existe une adaptation génotypique, à la suite de laquelle les espèces animales modernes se sont formées sur la base de l'hérédité, des mutations et de la sélection naturelle. Le complexe de traits héréditaires spécifiques - le génotype - devient le point de départ de la prochaine étape d'adaptation, acquise au cours de la vie de chaque individu. Cette adaptation dite individuelle ou phénotypique se forme dans le processus d'interaction d'un organisme particulier avec son environnement et est assurée par des modifications morphofonctionnelles structurelles propres à cet environnement.
Dans le processus d'adaptation individuelle, une personne crée des réserves de mémoire et de compétences, forme des vecteurs de comportement à la suite d'une formation dans le corps basée sur l'expression sélective de gènes d'une banque de traces structurelles mémorables.
Facteurs adaptogènes
G. Selye, qui a abordé le problème de l'adaptation à partir de nouvelles positions originales, a appelé les facteurs dont l'impact conduit à l'adaptation, facteurs de stress. Leur autre nom est facteurs extrêmes. L'extrême peut être non seulement des effets individuels sur le corps, mais également des conditions d'existence modifiées en général (par exemple, le déplacement d'une personne du sud vers le Grand Nord, etc.). Par rapport à une personne, les facteurs adaptogènes peuvent être naturels et sociaux, associés à l'activité de travail.
facteurs sociaux. Outre le fait que le corps humain est soumis aux mêmes influences naturelles que le corps animal, les conditions sociales de la vie d'une personne, facteurs associés à son activité de travail, ont généré des facteurs spécifiques auxquels il est nécessaire de s'adapter. Leur nombre croît avec le développement de la civilisation.
La pollution de l'environnement, l'inclusion dans les aliments d'un grand nombre de produits synthétiques, les boissons alcoolisées, la toxicomanie, le tabagisme - tout cela constitue un fardeau supplémentaire pour les systèmes homéostatiques du corps d'une personne moderne.
Phases de développement du processus d'adaptation
Le déroulement par phases des réactions d'adaptation, identifié pour la première fois par G. Selye, personne ne doute. Regardons ces phases.
La première phase - "l'urgence" - se développe au tout début de l'action des facteurs physiologiques et pathogènes ou des conditions environnementales modifiées. Dans le même temps, les systèmes de services viscéraux réagissent : circulation sanguine, respiration. Ces réactions sont contrôlées par le système nerveux central avec une large implication de facteurs hormonaux, en particulier les hormones de la médullosurrénale (catécholamines), qui à leur tour s'accompagnent d'une augmentation du tonus du système sympathique. L'activation du système sympathique-surrénalien entraîne de tels déplacements des fonctions végétatives qui sont de nature catabolique et fournissent au corps l'énergie dont il a besoin, comme en prévision des coûts qui seront nécessaires dans un avenir proche. Ces mesures préventives sont une illustration éclatante de la manifestation de l'excitation "anticipatrice".
En phase d'urgence, une activité accrue systèmes végétatifs procède sans coordination, avec des éléments de chaos. Les réactions sont généralisées et non économiques et dépassent souvent le niveau requis pour des conditions données. Le nombre d'indicateurs modifiés dans les activités de divers systèmes est déraisonnablement élevé. Le contrôle des fonctions par le système nerveux et les facteurs humoraux n'est pas suffisamment synchronisé, toute la phase dans son ensemble est de nature exploratoire et se présente comme une tentative d'adaptation à un nouveau facteur ou à de nouvelles conditions, principalement dues à des troubles organiques et systémiques. mécanismes.
Les tissus, et plus encore les processus moléculaires dans les cellules et les membranes du corps dans cette phase, ne changent pas de direction, car leur restructuration stationnaire nécessite plus de temps.
La phase d'urgence de l'adaptation se déroule principalement dans un contexte d'émotivité accrue (souvent de modalité négative). Par conséquent, les mécanismes de cette phase incluent également tous les éléments du système nerveux central, qui fournissent précisément des changements émotionnels dans le corps.
La phase d'adaptation d'urgence peut s'exprimer de différentes manières, en fonction non seulement des caractéristiques individuelles de l'organisme, mais également de la force des facteurs irritants (plus ils sont forts, plus cette phase est prononcée). En conséquence, il peut s'accompagner d'une composante émotionnelle fortement ou faiblement exprimée, dont dépend à son tour la mobilisation des mécanismes végétatifs.
La deuxième phase est la transition vers une adaptation durable. Il se caractérise par une diminution de l'excitabilité générale du système nerveux central, la formation de systèmes fonctionnels qui contrôlent l'adaptation aux nouvelles conditions apparues. L'intensité des changements hormonaux diminue, un certain nombre de systèmes et d'organes, initialement impliqués dans la réaction, sont progressivement désactivés. Au cours de cette phase, les réactions adaptatives du corps passent progressivement à un niveau tissulaire plus profond. Le fond hormonal est modifié, les hormones du cortex surrénalien - "hormones d'adaptation" - renforcent leur action.
Après la phase de transition, la troisième phase commence - la phase d'adaptation stable, ou de résistance. Il s'agit en fait d'une adaptation - une adaptation - et se caractérise par un nouveau niveau d'activité des éléments de la membrane cellulaire tissulaire, reconstruit grâce à l'activation temporaire de systèmes auxiliaires, qui, en même temps, peuvent fonctionner pratiquement dans le mode d'origine, tandis que les processus tissulaires sont activés, assurant une homéostasie adaptée aux nouvelles conditions d'existence.
Les principales caractéristiques de cette phase sont :
1) mobilisation des ressources énergétiques ;
2) synthèse accrue de protéines structurales et enzymatiques ;
3) mobilisation des systèmes immunitaires.
Dans la troisième phase, le corps acquiert une résistance non spécifique et spécifique - la résistance du corps.
Les mécanismes de contrôle pendant la troisième phase sont coordonnés. Leurs manifestations sont réduites au minimum. Cependant, en général, cette phase nécessite également un contrôle intense, ce qui l'empêche de se poursuivre indéfiniment. Malgré la rentabilité - désactiver les réactions "supplémentaires" et, par conséquent, la consommation d'énergie excessive, le passage de la réactivité du corps à un nouveau niveau n'est pas donné au corps pour rien, mais se déroule à une certaine tension des systèmes de contrôle. Cette tension est communément appelée le « prix de l'adaptation ». Toute activité d'un organisme s'adaptant à une situation particulière lui coûte beaucoup plus cher que dans des conditions normales (par exemple, elle nécessite 25 % d'énergie en plus lors d'un effort physique en montagne qu'en conditions normales).
Cependant, cette phase ne peut pas être considérée comme quelque chose d'absolument stable. Au cours de la vie d'un organisme en phase d'adaptation stable, des déviations sont possibles - fluctuations : inadaptation temporaire (diminution de la stabilité) et réadaptation (restauration de la stabilité). Ces fluctuations sont associées à la fois à l'état fonctionnel de l'organisme et à l'action de divers facteurs secondaires.
Mécanismes d'adaptation
Le premier contact du corps avec des conditions modifiées ou des facteurs individuels provoque une réaction d'orientation, qui peut se transformer en excitation généralisée en parallèle. Si l'irritation atteint une certaine intensité, cela entraîne l'excitation du système sympathique et la libération d'adrénaline.
Un tel contexte de relations neurorégulatrices est typique de la première phase d'adaptation - l'urgence. Au cours de la période suivante, de nouvelles relations de coordination se forment : une synthèse efférente améliorée conduit à la mise en œuvre de réactions défensives délibérées. Le fond hormonal change en raison de l'inclusion du système hypophyso-surrénalien. Les glucocorticoïdes et les substances biologiquement actives sécrétées dans les tissus mobilisent les structures, ce qui permet aux tissus de recevoir un soutien énergétique, plastique et protecteur accru. Tout cela constitue la base de la troisième phase (adaptation durable).
Il est important de noter que la phase transitoire d'adaptation stable n'a lieu qu'à la condition que le facteur adaptogène ait une intensité et une durée d'action suffisantes. S'il agit pendant une courte période, la phase d'urgence s'arrête et le processus d'adaptation n'est pas formé. Si le facteur adaptogène agit pendant une longue période ou de manière intermittente et répétée, cela crée des conditions préalables suffisantes pour la formation de ce que l'on appelle des "traces structurelles". Les effets des facteurs se résument, les changements métaboliques s'approfondissent et s'intensifient, et la phase d'urgence de l'adaptation se transforme en une transition, puis en une phase d'adaptation stable.
Comme la phase d'adaptation persistante est associée à une tension constante des mécanismes de contrôle, à une restructuration des relations nerveuses et humorales et à la formation de nouveaux systèmes fonctionnels, ces processus peuvent être épuisés dans certains cas. Si l'on tient compte du fait que les mécanismes hormonaux jouent un rôle important dans le développement des processus adaptatifs, il devient clair qu'ils sont le maillon le plus appauvri.
L'épuisement des mécanismes de contrôle, d'une part, et des mécanismes cellulaires associés à l'augmentation des coûts énergétiques, d'autre part, conduit à une mauvaise adaptation.
Les symptômes de cette condition sont des changements fonctionnels dans l'activité du corps, rappelant les changements observés dans la phase d'adaptation aiguë.
Les systèmes auxiliaires - respiration, circulation sanguine - retrouvent un état d'activité accrue, l'énergie est gaspillée de manière non économique. Cependant, la coordination entre les systèmes qui fournissent un état adéquat aux exigences de l'environnement extérieur est effectuée de manière incomplète, ce qui peut entraîner la mort.
La désadaptation survient le plus souvent dans les cas où l'action des facteurs qui étaient les principaux stimulateurs des changements adaptatifs dans le corps augmente, ce qui devient incompatible avec la vie.
Réactions à des stimuli supplémentaires dans les conditions des phases d'adaptation
Tout système vivant - qu'il s'agisse de l'organisme le plus simple, se tenant sur un échelon inférieur de l'échelle évolutive, de l'animal le plus élevé ou, enfin, de l'homme - n'est jamais soumis à l'action isolée d'un quelconque stimulus. Chaque intérim à court terme, selon I.P. Pavlova "urgence", le stimulus coïncide avec un certain fond de la réactivité de l'organisme. À son tour, ce fond est créé par les conditions de vie, certaines situations stressantes. Ainsi, le même organisme différentes périodes le temps peut être dans différentes phases du processus d'adaptation. Il s'ensuit que sa résistance à un facteur d'urgence donné (irritant) peut être différente selon la phase d'adaptation avec laquelle le stimulus coïncide à ce moment.
Ainsi, le processus d'adaptation le plus compliqué est, dans une certaine mesure, gérable. Les méthodes de durcissement du corps développées par les scientifiques servent à améliorer ses capacités d'adaptation. Dans le même temps, il convient de tenir compte du fait que l'adaptation à tout facteur inadéquat est associée à un gaspillage non seulement d'énergie, mais également de ressources structurelles - génétiquement déterminées - du corps. Dans chaque cas spécifique, la détermination scientifiquement justifiée de la stratégie et de la tactique, ainsi que la quantité et la qualité ("dose") de l'adaptation, est une entreprise aussi importante que la détermination de la dose d'un médicament pharmacologique puissant.
La vie d'une personne moderne est très mobile, et dans l'ordinaire vivo son corps s'adapte en permanence à toute une gamme de conditions naturelles, climatiques et sociales facteurs de production
CHAPITRE 2. PRINCIPALES REGULARITES DU PROCESSUS D'ADAPTATION
Le processus d'adaptation est mis en œuvre dans tous les cas où des changements importants se produisent dans le système homme-environnement, conduisant à une violation de l'adéquation de leur relation. Étant donné que la personne et l'environnement ne sont pas dans un équilibre statique, mais dans un équilibre dynamique, leur rapport change constamment et le processus d'adaptation est également constamment effectué. L'équilibre, selon V.G. Leontiev, est un processus dynamique d'équilibrage. Ce processus se déroule non seulement au sein d'un système, mais implique également d'autres systèmes et implique des systèmes de l'environnement externe. L'équilibrage ne peut se faire dans le cadre d'un système isolé et uniquement au détriment de ses ressources propres ; il faut disposer de systèmes connectés pour transférer des ressources d'un système à un autre, de celui-ci à un troisième, etc. Par conséquent, "l'équilibrage dans un système d'un organisme ou d'une personnalité conduit à un déséquilibre dans un autre, et l'équilibre dans celui-ci conduit à sa violation dans un troisième, et ainsi de suite à l'infini".
La tâche principale du processus d'adaptation en cours est de maintenir l'état d'homéostasie. Le concept d'homéostasie a été proposé pour la première fois en physiologie par C. Bernard et développé dans les travaux de U. Kahnnon, H. Selye, A.D. Slonim et autres Selon ce concept, l'homéostasie est comprise comme la constance d'un certain nombre d'indicateurs de l'environnement interne d'un organisme, condition nécessaire à la vie de tout système biologique. Dans un certain nombre de domaines de la psychologie, l'idée que chaque système s'efforce de maintenir sa stabilité a également été transférée à l'interaction d'une personne avec l'environnement. Un tel transfert est typique, en particulier, du concept de J. Piaget et de la théorie des champs de K. Lewin (K. Lewin). F.B. Berezin note à cet égard que "les processus d'adaptation comprennent non seulement l'optimisation du fonctionnement de l'organisme, mais également le maintien de l'équilibre dans le système organisme-environnement".
Violation de l'équilibre homéostatique dans le système homme-environnement, selon F.B. Berezina, peut survenir dans les cas suivants: avec un changement brutal des conditions environnementales, à la suite de quoi arrangements existants les adaptations peuvent ne pas être suffisamment efficaces ; avec une transformation significative des besoins et des objectifs de l'individu (même dans un environnement relativement stable) ; avec une diminution significative des ressources physiques ou mentales de l'individu.
Par définition, V.I. Medvedev, "l'adaptation est une réaction systémique délibérée du corps, offrant la possibilité de tous les types d'activité sociale et de vie sous l'influence de facteurs, dont l'intensité et l'étendue entraînent des perturbations de l'équilibre homéostatique" . Cette réaction peut avoir une force et une intensité différentes.
Selon la gravité des réactions de l'organisme, V.P. Kaznacheev distingue plusieurs types d'états adaptatifs :
a) l'état d'adaptation "physiologique" - l'existence habituelle d'un organisme dans des conditions environnementales changeantes avec mode optimal tous les systèmes fonctionnels ; b) un état d'adaptation intense - lorsqu'il est nécessaire de restructurer, de modifier les paramètres d'activité existants, ce qui nécessite toujours une certaine tension dans le travail des systèmes fonctionnels intéressés;
c) l'état d'adaptation pathologique, qui se produit lorsque la capacité de réserve de l'organisme est dépassée, c'est-à-dire son interaction avec l'environnement est déterminée par le travail de systèmes fonctionnels qui diffèrent considérablement de l'optimum (par exemple, une maladie). Au stade de l'adaptation pathologique, un épuisement complet des mécanismes adaptatifs est possible. I.A. Volozhin et Yu.K. Subbotin distingue trois niveaux de réactions adaptatives: sensibilisé, caractérisé par une activité fonctionnelle accrue au facteur influençant; optimal, correspondant à la norme d'adaptation ; dépressif, déterminé par une activité fonctionnelle réduite à l'un ou l'autre niveau du processus d'adaptation.
DV Kolesov utilise le terme "réactivité" pour déterminer la force et la durée des réactions adaptatives d'une personne, comprises comme une caractéristique quantitative et temporelle des changements fonctionnels du corps qui se produisent en réponse à l'exposition et sous-tendent l'obtention de l'un ou l'autre effet adaptatif. Les caractéristiques quantitatives et temporelles de l'adaptabilité correspondent normalement à l'ampleur de l'écart entre les niveaux d'adaptabilité nécessaires et existants (normergie). S'ils dépassent la valeur d'inadéquation, ils parlent d'hyperréactivité (hyperergie) ; s'ils sont inférieurs à la valeur d'inadéquation, ils parlent d'hyporéactivité (hypoergie), jusqu'à la non-réactivité - l'absence de réactions adaptatives là où elles devraient être. Ainsi, la normergie est une correspondance exacte avec le degré de changements adaptatifs dans la situation adaptative actuelle. La réaction systémique du corps à une violation de l'équilibre homéostatique peut également être qualitativement différente. Ainsi, D.V. Kolesov décrit des réponses adaptatives spécifiques et non spécifiques. La réaction la plus générale de l'organisme se traduit par des réactions non spécifiques, qui se traduisent le plus souvent par le développement d'un syndrome général d'adaptation. Les réactions adaptatives spécifiques se développent beaucoup plus lentement, leur caractéristique est l'interaction et la coopération des éléments des systèmes fonctionnels qui assurent la formation de l'effet bénéfique final. Les réactions adaptatives peuvent également être divisées en deux classes - les réactions d'adaptation urgente à action rapide, pour lesquelles il existe des mécanismes prêts à l'emploi et entièrement formés, et les réactions d'adaptation à long terme. L'adaptation à long terme comprend des réactions pour lesquelles une personne n'a pas de mécanismes prêts à l'emploi, mais uniquement des conditions préalables génétiquement déterminées. La formation progressive de tels mécanismes se produit avec l'inclusion répétée de réactions d'adaptation urgentes.
Des dispositions similaires sont également données par V.I. Medvedev, qui distingue deux types de réactions corporelles. Dans le premier cas, en réponse à l'action du facteur adaptatif, tous les mécanismes de réponse possibles sont réalisés et un état fonctionnel se forme qui dépasse évidemment les exigences d'une réponse adéquate (hypermobilisation). Une telle réaction s'observe sous l'action d'un facteur extrême ou inattendu.
Le deuxième type de réaction consiste en une augmentation progressive du nombre et de la puissance des mécanismes de réponse. En conséquence, deux systèmes de réponse se distinguent dans le mécanisme d'adaptation - rapide et lent. I.A. Volozhin et Yu.K. Subbotin s'oppose aux réactions adaptatives et compensatoires survenant sous l'influence des changements environnementaux. L'adaptation, qui, selon les auteurs, n'est qu'un aspect de l'adaptation, s'exprime dans le fait que le corps, réagissant aux changements des paramètres environnementaux, reconstruit et modifie ses connexions structurelles pour préserver les fonctions qui assurent son existence dans l'environnement modifié. . L'adaptation peut inclure à la fois des réponses physiologiques et comportementales, selon le niveau d'organisation du système. Le contenu principal de l'adaptation est constitué par les processus internes au système, qui assurent la préservation de ses fonctions externes par rapport à l'environnement, c'est-à-dire maintien de l'homéostasie. Contrairement à l'adaptation, la compensation assure la préservation des structures et des fonctions dans la réponse d'un organisme qui change sous l'influence de l'environnement, et réduit ainsi le prix de l'adaptation. Nous pensons qu'une telle division restreint inutilement le concept d'adaptation, compris par la plupart des auteurs comme un processus adaptatif-adaptatif à double sens, avec des réactions adaptatives dirigées, respectivement, vers l'environnement interne ou externe. DANS ET. Medvedev distingue trois types de réaction dans la réaction générale d'adaptation, dont les différences sont également associées à la focalisation prédominante des changements sur l'un des éléments du système environnement-homme. Dans le premier type, pour une personne incluse dans la structure sociale de la société et effectuant certaines tâches sociales, l'adaptation peut être résolue en influençant un ensemble de stimuli qui conduisent à un changement de la régulation homéostatique. Dans ce cas, la forme d'influence sur l'environnement peut être passive, par exemple en évitant, ou active, associée à la transformation de l'environnement. Les deuxième et troisième types visent à modifier les formes de réponse humaine en tant que structure biologique. L'un d'eux implique l'inclusion de programmes de réglementation déjà existants et est désigné comme une réaction de dépendance. Un autre type de réaction prévoit un changement obligatoire du programme de régulation homéostatique et est considéré comme un processus d'adaptation lui-même. Ici, le programme de régulation est compris comme un ordre formalisé de déploiement de la séquence, de la durée et de la sévérité de la réponse de l'organisme lors de l'interaction avec l'environnement extérieur. Il est évident que les réactions adaptatives quantitatives et qualitatives décrites peuvent se remplacer successivement dans la dynamique du processus d'adaptation, car chacune d'entre elles individuellement n'est pas en mesure de maintenir l'équilibre dans le système homme-environnement avec une exposition prolongée au facteur adaptogène. D'après V. I. Medvedev, les réactions identifiées par lui sont le plus souvent différentes étapes d'un processus d'adaptation unique, dans lequel entrent d'abord des réactions d'un type de réaction «moins cher» pour une personne, et lorsqu'elles ne peuvent plus assurer la réalisation des objectifs du activité, puis dans le processus d'optimisation, des réactions d'adaptation plus puissantes apparaissent. L'ensemble des réactions adaptatives de l'état psychologique et physiologique initial d'une personne à l'état final est un cycle adaptatif, dont les principales phases ont été considérées, en particulier, dans les travaux de V.I. Medvedev et A.Zh. Yurevitsa et co-auteurs. Un maillon initial obligatoire dans la chaîne des réactions d'adaptation est la réaction de la réponse primaire, qui se produit en réponse à l'apparition, à la disparition ou à la modification des paramètres quantitatifs de tout facteur. Cette réaction traverse successivement plusieurs périodes. Dans un premier temps, une période de latence est observée, qui dure depuis le début de l'impact du facteur jusqu'au moment de la réponse. Le contenu de la période de latence est ce que l'on appelle le délai central, au cours duquel a lieu l'analyse des informations sur le facteur agissant, ainsi que le choix et l'activation du programme de mise en œuvre de la réponse. La réaction de la réponse primaire elle-même comporte trois étapes : la première, lorsque la petite valeur de la réponse augmente progressivement et passe à la deuxième étape de l'hyperréponse, et la troisième étape de la réaction adéquate qui se produit alors.
Cette première réponse d'ajustement est suivie de la réponse de paiement pour le primaire. Sa tâche est d'assurer une récupération efficace des coûts énergétiques et psychologiques. La réaction du conseil dépend de la gravité de la réaction de la réponse primaire, ainsi que de l'état des systèmes de réglementation. Si l'impact qui perturbe l'homéostasie se poursuit ou se répète, alors tout en maintenant la constance de la réaction de la réponse primaire, son paiement est minimisé, ce qui correspond au début de la phase d'habituation. Le processus d'accoutumance se caractérise par l'inclusion de programmes de régulation homéostatique déjà existants, largement individuels pour chaque personne et déterminés par son expérience passée et ses caractéristiques constitutionnelles et psychophysiologiques de base. La réaction d'accoutumance se caractérise par une restauration progressive des fonctions psychologiques et physiologiques au niveau initial après leur stress temporaire. H. Selye, dans le processus d'habituation, a identifié trois phases séquentielles toujours existantes de son développement : - la phase de tension de régulation, commençant au moment de la réaction primaire et se terminant lorsque le programme de régulation de l'homéostasie prêt à l'emploi est activé, qui provoque dans la plupart des cas une hypermobilisation, se manifestant par une hyperréactivité ;
- la phase de stabilisation primaire, à partir du moment de la mise en œuvre complète du programme de régulation primaire, dans laquelle les déviations des fonctions par rapport à la ligne de base diminuent progressivement par paliers ou par vagues ;
- la phase de stabilisation des paramètres réglables, lorsque les indicateurs de tension reviennent à leurs valeurs d'origine.
D'après V. I. Medvedev, l'ensemble du processus d'habituation peut être la première phase de l'adaptation proprement dite, qui ne commence jamais sans une tentative d'utiliser des mécanismes prêts à l'emploi pour maintenir l'homéostasie.
Avec une intensité et une durée d'exposition suffisantes aux facteurs adaptogènes, lorsque les mécanismes de régulation existants ne sont pas suffisants pour rétablir l'équilibre dans le système homme-environnement et que les paramètres des réactions de la réponse primaire et les réactions de paiement de la réponse primaire s'écartent au-delà de la limites des fluctuations admissibles, la tâche de créer nouveau système régulation homéostatique. Commence alors le processus d'adaptation. Selon V.P. Kaznacheev, de nouveaux programmes de régulation se forment sous l'influence de facteurs adaptogènes. DANS ET. Medvedev estime que la formation de nouveaux programmes est directement déterminée par la gravité et l'évolution des réactions de la réponse primaire et du paiement.
Le processus d'adaptation lui-même commence par la phase de destruction de l'ancien programme de maintien de l'homéostasie, et une situation assez compliquée se présente lorsque ancien programme ne fonctionne plus et de nouveaux n'ont pas encore été créés ou ne sont pas achevés. Cette phase se caractérise par un certain nombre de spécificités. Premièrement, c'est l'hyperréactivité aux charges de faible et moyenne intensité et le refus d'effectuer des charges de plus grande sévérité. Deuxièmement, cette phase d'adaptation s'accompagne de la suppression des mécanismes de compensation des processus pathologiques existants. A ce stade, des mécanismes temporaires d'adaptation dite préventive sont activés, permettant, bien que pas au niveau optimal, d'atteindre les objectifs de l'activité et de "survivre" à la période difficile de l'absence d'un programme réglementaire adéquat. Le composant le plus important L'adaptation préventive est une adaptation comportementale.
Les réactions comportementales au cours de cette période ont la principale fonction de protection, assurant la minimisation de l'action des facteurs adaptogènes et la régulation excessive. F.F. Sultanov parle aussi d'un « capuchon de protection pré-adaptation ». Considérant la question de l'adaptation comportementale, V.I. Medvedev note l'importance du mécanisme peu étudié de protection de l'information, qui limite le flux d'informations dans le cerveau humain pour son traitement ultérieur. Le filtrage de l'information peut être effectué à toutes les étapes de son mouvement, en partant des récepteurs et en terminant par les zones de projection du cortex cérébral et l'inclusion des processus mnésiques, où les mécanismes d'oubli jouent le rôle principal. Avec la participation de ce filtre d'information, un modèle conceptuel subjectif de la réalité est formé, conformément auquel une stratégie d'adaptation individuelle est construite. VS. Rotenberg et V.V. Arshavsky appelle ce mécanisme "défense perceptive", avec une activité élevée dont une personne ne voit pas ce qu'elle ne veut pas voir, ne perçoit pas d'informations potentiellement capables d'aggraver ou de provoquer un conflit intrapsychique. Il est évident qu'une fonction similaire à ce stade est remplie par d'autres mécanismes psychologiques d'adaptation, qui sont décrits plus en détail dans le chapitre suivant. La phase suivante du processus d'adaptation se caractérise par le fait que "sous couvert d'adaptation comportementale, un nouveau programme de déploiement de mécanismes de régulation commence à se former, une nouvelle structure de régulation homéostatique commence à se construire". Le nouveau programme de maintien de l'homéostasie est constamment amélioré, il suffit parfois longue durée. Recherche des paramètres de fonctionnement optimaux nouveau programme, selon A.Zh. Yurevits et co-auteurs, peuvent se produire à la fois en compliquant le programme, en construisant ses éléments, et en simplifiant progressivement sa structure d'un programme hyper-réactif, un programme maximum à une structure simple plus optimale. Le choix du chemin d'optimisation est déterminé par l'intensité du facteur d'action: à des valeurs petites et moyennes - du simple au complexe, avec un grand facteur adaptogène, on observe plus souvent une hyperréactivité, une généralisation de l'effet, suivie d'une simplification de le programme de régulation. Dans le même temps, la présence même d'une activité de recherche (quel que soit l'effet obtenu) améliore l'adaptation psychologique et psychophysiologique, tandis que le refus de rechercher l'aggrave.
Lorsque la recherche du programme optimal se termine, la dernière phase du processus d'adaptation commence - la phase d'adaptation stable, caractérisée par la stabilisation des indicateurs d'adaptation, y compris les paramètres de performance, qui sont fixés à un nouveau niveau plus optimal. Les réactions adaptatives et les étapes du processus adaptatif identifiées par les auteurs ci-dessus sont plutôt conditionnelles et se déroulent dans de nombreux cas en parallèle, se chevauchant partiellement, mais leur description permet de mieux comprendre la dynamique insuffisamment étudiée de l'adaptation des élèves au processus d'apprentissage. dans une université. L'étude des réactions adaptatives spécifiques des étudiants a été entreprise par un certain nombre d'auteurs. Ainsi, l'étude de la sphère d'exigence motivationnelle des élèves en période de formation professionnelle permet de présenter le processus de leur adaptation sous la forme d'un passage séquentiel des trois étapes suivantes : celle déterminante, lorsque l'ancienne école-foyer le stéréotype de comportement est brisé et un nouveau se forme, significativement différent du précédent (1-3 semestres), financé (4-6 semestres) et définitif (7-10 semestres), ce qui correspond généralement à la périodisation générale du processus d'adaptation décrit ci-dessus. La séquence de réactions adaptatives des étudiants a également été décrite dans les travaux de M.I. Dyatchenko et L.A. Kondybovich, B.A. Benediktova, A.G. Smirnova. Cependant, il convient de noter qu'en général, les questions de la dynamique du processus d'adaptation aux conditions d'études dans une université, contrairement aux étapes d'adaptation sous l'influence de facteurs naturels et de production, n'ont pas été étudiées assez. Étant donné que les composantes psychologiques jouent le rôle le plus important dans l'amélioration des programmes d'adaptation aux activités éducatives, les mécanismes psychologiques du processus d'adaptation méritent une considération plus détaillée.
Questions et tâches
1. Développer le contenu principal du concept d'homéostasie.
2. Nommez les principales causes de déséquilibre homéostatique dans le système homme-environnement.
3. Décrire les différences quantitatives dans les niveaux décrits de réponse adaptative humaine.
4. Décrire les différences qualitatives entre les différents types de réponses adaptatives.
5. Décrire les caractéristiques des principales phases du cycle adaptatif.
6. Décrire les principales étapes du processus d'adaptation à l'université.
Littérature pour l'autoformation
1. Medvedev V.I. Sur le problème de l'adaptation // Composantes du processus d'adaptation - L., 1984.- P. 3-16.
2. Meyerson F.Z. Le mécanisme général d'adaptation et le rôle des réactions de stress dans celui-ci, les principales étapes du processus // Physiologie des processus d'adaptation - M., 1986.- 635 p.
3. Yurevits A.Zh., Averyanov V.S., Vinogradova O.V. etc. Adaptation à l'activité professionnelle // Physiologie activité de travail(Fondements de la physiologie moderne) / Ed. DANS ET. Medvedev - SPb., 1993.- S. 209-284.
CHAPITRE 3. MÉCANISMES PSYCHOLOGIQUES D'ADAPTATION
Le développement du processus d'adaptation par étapes est assuré par un changement successif des mécanismes d'adaptation. Au niveau psychologique, l'état qui survient lorsque l'interaction entre une personne et son environnement est perturbée peut être décrit à l'aide des concepts clés suivants : stress, frustration et conflit. Ces états sont étroitement liés les uns aux autres et peuvent se remplacer successivement. Ainsi, "les difficultés à essayer d'atteindre un certain objectif en raison d'une insatisfaction prolongée des besoins peuvent entraîner une augmentation du stress, qui, à son tour, affectera négativement les activités menées et conduira à la frustration ; d'autres impulsions ou réactions agressives générées par la frustration, peut entrer en conflit avec les attitudes morales du sujet, le conflit provoquera à nouveau une augmentation du stress, etc. » . Une personne peut sortir de ce "cercle vicieux" en activant le correspondant à chaque état mécanismes psychologiques adaptation.
L'étude des processus d'adaptation est étroitement liée au concept de tension émotionnelle et de stress. Dans ses études classiques, H. Selye a constaté que diverses conditions physiologiques causées par une cause quelconque (agent de stress), telles que le froid, l'intoxication, l'infection, le traumatisme, etc., malgré la variété des manifestations dues aux spécificités de l'action des facteurs, ont le même type de réaction non spécifique du corps. Selye a appelé les manifestations de cette réaction un syndrome général d'adaptation, et il a désigné l'état particulier du corps qui survient avec le terme "stress" (tension).
F.B. Berezin établit une analogie entre les principales étapes du stress décrites par Selye et les périodes d'adaptation. La période d'adaptation primaire correspond à une réaction d'alarme (réaction d'alarme), une adaptation stable - le stade de résistance et une fatigue adaptative - le stade d'épuisement.
D'après D.V. Kolesov, le stress est l'un des états du cycle adaptatif. Les processus d'adaptation commencent par fixer les différences entre le niveau actuel d'adaptabilité (résistance) de l'organisme et le niveau requis dans des conditions spécifiques données. Suite à cela, un ensemble de processus se déroule, conduisant finalement à la réalisation du niveau d'adaptation nécessaire par le corps. L'état de l'organisme basé sur ces processus (au plus fort de la perestroïka) est appelé stress. Le contenu principal de l'état de stress est l'intensification du traitement de l'information dans le système nerveux central avec une prédominance des processus d'excitation, une augmentation de l'intensité du métabolisme, la mobilisation des réserves, la restructuration des rapports d'activité de divers organes , systèmes, etc... Un état stressant accompagne un état de transition de l'équilibre ("symétrie") d'un organisme avec certains facteurs environnementaux à l'équilibre ("symétrie") avec d'autres facteurs ou une combinaison de facteurs.
L'état de stress active simultanément deux types de mécanismes exécutifs d'adaptation - spécifiques et non spécifiques. Les glandes endocrines agissent souvent comme des actionneurs non spécifiques. La particularité de leur participation est que leur fonction augmente quelles que soient les spécificités de l'impact de l'environnement et ne dépend que de l'ampleur de l'impact. Des mécanismes spécifiques sont dus aux caractéristiques du facteur de stress. Selon le niveau de la structure hiérarchique du processus d'adaptation affecté, ses différents mécanismes sont distingués - de l'intracellulaire et humoral au socio-psychologique. Tous les types de stress sont fondamentalement similaires les uns aux autres et ont des manifestations physiologiques communes, quel que soit le type d'exposition. La tension qui en résulte correspond dans tous les cas à la nature de l'appréciation (par le corps, la personnalité) du degré et de la direction de l'impact de l'environnement. Cette appréciation est une dérivée de deux valeurs : l'importance absolue de l'impact (situation, facteur) et le niveau d'adaptation de l'individu à celui-ci.
La forme de stress la plus adéquate pour le corps humain est, selon L.E. Panina, stress mental (émotionnel). P. Fraisse a appelé le stress mental type particulier situations émotionnelles récurrentes et chroniques dans lesquelles des troubles de l'adaptation peuvent apparaître. Le concept même de stress mental a été introduit par R. Lazarus, qui croyait que, contrairement à la réponse de stress physiologique hautement stéréotypée au mal, le stress mental est une réaction médiée par l'évaluation de la menace et les processus de protection. Les différences entre le stress mental et systémique se situent également dans la sphère des différences entre la physiologie du corps et le fonctionnement de la psyché. Parmi les nombreuses différences, on peut noter ici que non seulement le présent, mais aussi le passé et surtout le futur sont pertinents pour le psychisme (la représentation de certains événements peut être le facteur de stress le plus fort). Au contraire, l'organisme « n'existe » qu'au présent, et seules les influences actuelles sont pertinentes pour lui. Une condition nécessaire à l'apparition d'un stress mental peut donc être la perception d'une menace réelle ou hypothétique. R. Lazarus a distingué deux étapes successives des processus d'activité cognitive dans la maîtrise d'une situation menaçante ou stressante : l'évaluation primaire du degré de menace de la situation et l'évaluation secondaire de la capacité à y faire face. Deux stratégies peuvent être utilisées pour cela : soit l'action directe, accompagnée d'une activation émotionnelle appropriée, comme l'attaque (la colère), la fuite (la peur), la passivité (la dépression), soit la réévaluation, exposant la situation la moins dangereuse, dans un lumière plus favorable et, à son tour, abaisser le niveau d'excitation émotionnelle liée à la peur. Lazare a qualifié ces processus cognitifs de réévaluation de « déni » et d'« intellectualisation ».
Le mécanisme le plus intime et le plus contraignant du stress mental, selon F.B. Berezina, c'est l'angoisse. Le caractère obligatoire de ce mécanisme est déterminé par le lien entre le stress mental et la menace, dont le sentiment est l'élément central de l'anxiété et détermine sa signification en tant que signal de mal-être et de danger. La signification psychologique de l'anxiété, à commencer par les travaux de S. Freud (S. Freud), est consacrée à un grand nombre de sources. L'anxiété était considérée à la fois comme une forme d'adaptation de l'organisme dans des conditions de stress aigu et chronique, et comme un mécanisme de protection et de motivation comparable à la douleur. Une augmentation de l'activité comportementale, un changement dans la nature du comportement ou l'inclusion de mécanismes d'adaptation intrapsychiques sont associés à l'apparition de l'anxiété ; dans le même temps, une diminution de l'intensité de l'anxiété est perçue comme une preuve de la suffisance et de l'adéquation des comportements mis en œuvre, comme la restauration d'une homéostasie précédemment perturbée. C. Mace a défini l'homéostasie mentale comme un état dans lequel l'ensemble du système des besoins primaires et acquis est satisfait. Cela donne des raisons de croire que le stress mental résultant d'un changement dans l'équilibre du système homme-environnement s'accompagne simultanément d'une violation de la satisfaction des besoins réels, d'une inadéquation des besoins eux-mêmes ou de la possibilité de bloquer leur satisfaction dans le futur. . L'adaptation mentale implique la satisfaction la plus complète possible des besoins réels de l'individu tout en tenant compte des exigences de l'environnement, ce qui rend difficile la mise en place de comportements motivés. La tension des mécanismes adaptatifs dans le blocage du comportement motivé est associée à l'émergence d'un état de frustration, qui est l'une des manifestations du stress mental et la cause de l'anxiété. Il convient de noter que le terme même de "frustration" est compris de manière ambiguë. Ils désignent une situation qui provoque la frustration, ou des conditions conduisant à son développement, les résultats de l'influence d'une telle situation sur le sujet, ainsi que les réactions du sujet dans cette situation. Pour éviter les imprécisions terminologiques, F.B. Berezin propose raisonnablement d'utiliser le terme "frustration" uniquement pour désigner un état mental qui survient lors du blocage des besoins réels, et pour désigner les situations dans lesquelles cet état se produit et les facteurs qui le provoquent, le terme "situation de frustration" ou " frustration". -influence façonnante". S. Rosenzweig distingue les réactions extrapunitives, intrapunitives et impunitives de la personnalité dans une situation frustrante, selon son sens. Les réactions diffèrent également dans les types suivants : avec une fixation sur un obstacle, avec une fixation sur l'autodéfense, avec une fixation sur la satisfaction d'un besoin. D'après F.E. Vasilyuk, les réactions comportementales suivantes peuvent être une conséquence de la frustration - excitation motrice (réactions sans but et désordonnées), apathie, agression et destruction, stéréotypie (répétition aveugle d'un comportement fixe) et régression, qui est comprise soit comme un appel à des modèles comportementaux qui dominé en plus règles précoces la vie d'un individu, ou comme une primitivisation du comportement. Les frustrations essentielles au processus d'adaptation peuvent être associées à un large éventail de besoins. Un examen détaillé des besoins individuels et des états de frustration lors de leur blocage n'est pas inclus dans la tâche de ce manuel, nous notons seulement qu'en situation réelle, il est pratiquement impossible de bloquer un seul besoin, car toute influence frustrante affecte inévitablement la totalité des besoins, formant un complexe interconnecté. Il est plus approprié d'évaluer non pas l'impact de la frustration des besoins individuels ou divers types situations frustrantes, et l'effet total des frustrations successives, que F.B. Berezin appelle la tension de la frustration. Les changements dans le système homme-environnement contribueront à la croissance de la tension de frustration dans la mesure où, à la suite de ces changements, la mise en œuvre non seulement d'un besoin, mais de l'ensemble des besoins importants est difficile. Une augmentation de la tension de frustration, à son tour, est associée à une augmentation de la probabilité d'inadéquation dans le système des besoins. L'émergence dans ce système de besoins comparables en force mais opposés en sens rend impossible l'élimination de la frustration dans le processus du comportement motivé, puisque quel que soit le choix de stratégie pour ce comportement, l'un des besoins concurrents est inévitablement bloqué. Ce type de talkie-walkie de frustration, selon F.B. Bérézina étant dans conditions modernes principal, est un conflit intrapsychique. F.E. Vasilyuk trace une ligne entre les situations de frustration et de conflit. Les barrières à la mise en œuvre de certaines activités ou les interdictions de sa mise en œuvre, agissant pour la conscience du sujet comme une évidence (non discutée), sont essentiellement des barrières psychologiquement externes et donnent lieu à une situation de frustration et non de conflit, malgré le fait que dans ce cas, ils entrent en collision avec deux forces apparemment internes. "L'interdit peut cesser d'être évident, devenir intérieurement problématique, et alors la situation de frustration se transforme en situation conflictuelle" .
BI. Hassan considère que deux traditions sont les plus développées dans le domaine des études de conflits : psychanalytique et socio-psychologique. La tradition psychanalytique remonte aux travaux de S. Freud, K. Jung, A. Adler ; socio-psychologique est représenté, notamment, par K. Levin (K. Lewin), qui a créé la typologie des conflits, et K. Boulding. Cette dernière tradition comprend également les études des psychologues russes A.A. Ershova, LA Petrovskaya, F.M. Borodkin et N.M. Koryak.
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Conférence 6
SUJET : Adaptation humaine aux conditions environnementales
PLANIFIER
1. Le concept d'adaptation et d'acclimatation humaine.
2. Lois générales du processus adaptatif. mécanismes d'adaptation.
3. Conditions affectant l'adaptation.
4. Types d'adaptations.
5. Influence du milieu naturel sur la variabilité morphologique et physiologique du corps humain.
1. Le concept d'adaptation et d'acclimatation humaine
En dessous de adaptation comprendre tous les types d'activité adaptative innée et acquise, qui sont fournies par certaines réactions physiologiques qui se produisent aux niveaux cellulaire, organique, systémique et de l'organisme.
En biologie processus d'adaptation- c'est une adaptation de la structure et des fonctions du corps aux conditions d'existence. Au cours du processus d'adaptation, des signes et des propriétés se forment qui sont les plus bénéfiques pour les êtres vivants (ou une population entière) et grâce auxquels l'organisme acquiert la capacité d'exister dans un habitat particulier.
L'adaptation est étroitement liée à l'évolution des organismes et est l'un des facteurs essentiels de l'acclimatation. Dans la pratique économique, l'adaptation est plus souvent associée à la réinstallation d'organismes animaux et végétaux, avec leur transfert vers d'autres zones qui dépassent l'aire de répartition d'une espèce donnée. Les organismes acclimatés de manière stable sont ceux qui s'adaptent facilement aux conditions modifiées, se reproduisent et donnent une progéniture viable dans un nouvel habitat.
L'adaptation humaine est un processus sociobiologique complexe, qui repose sur un changement des systèmes et des fonctions du corps, ainsi que sur le comportement habituel.
L'adaptation humaine est un processus à double sens - une personne non seulement s'adapte à un nouvel environnement écologique, mais adapte également cet environnement à ses besoins et exigences, crée un système de survie (logement, vêtements, transports, infrastructures, nourriture, etc.) .
Acclimatation- adaptation d'une personne (tout son corps ou ses systèmes et organes individuels) aux nouvelles conditions d'existence dans lesquelles elle s'est retrouvée à la suite d'un déménagement dans un nouveau lieu de résidence. L'acclimatation diffère de l'adaptation en ce que les nouvelles propriétés acquises de l'organisme ne sont pas fixées génétiquement et en cas de retour dans un ancien lieu de résidence ou de déplacement vers d'autres conditions, elles peuvent être perdues.
2. Lois générales du processus adaptatif. Mécanismes d'adaptation
L'évolution par phases des réactions d'adaptation a été découverte pour la première fois par G. Selye (1938).
La première phase d'adaptation est l'urgence se développe au tout début de l'action des facteurs physiologiques et pathogènes. Le premier contact du corps avec des conditions modifiées ou des facteurs individuels provoque une réaction d'orientation, qui peut se transformer en excitation généralisée en parallèle. Les réactions ne sont pas économiques et dépassent souvent le niveau requis pour des conditions données. Le nombre d'indicateurs modifiés dans les activités de divers systèmes est déraisonnablement élevé. Le contrôle des fonctions par le système nerveux et les facteurs humoraux n'est pas suffisamment synchronisé, toute la phase dans son ensemble est de nature exploratoire et se présente comme une tentative d'adaptation à un nouveau facteur ou à de nouvelles conditions, principalement dues à des troubles organiques et systémiques. mécanismes.
La phase d'urgence de l'adaptation se déroule principalement dans un contexte d'émotivité accrue (souvent de modalité négative). Par conséquent, les mécanismes de cette phase incluent également tous les éléments du système nerveux central, qui fournissent précisément des changements émotionnels dans le corps. Il peut s'exprimer de différentes manières, en fonction non seulement des caractéristiques individuelles de l'organisme, mais également de la force des facteurs irritants. En conséquence, il peut s'accompagner d'une composante émotionnelle fortement ou faiblement exprimée, dont dépend à son tour la mobilisation des mécanismes végétatifs.
La deuxième phase (de transition) - adaptation persistante caractérisé par le fait que de nouvelles relations de coordination se forment : une synthèse efférente améliorée conduit à la mise en œuvre de réactions défensives délibérées. Le fond hormonal change en raison de l'inclusion du système hypophyso-surrénalien, les hormones du cortex surrénal - "hormones d'adaptation" - renforcent leur action. Au cours de cette phase, les réactions adaptatives du corps passent progressivement à un niveau tissulaire plus profond. La phase transitoire d'adaptation persistante n'a lieu que si le facteur adaptogène a une intensité et une durée d'action suffisantes. S'il agit pendant une courte période, la phase d'urgence s'arrête et le processus d'adaptation n'est pas formé. Si le facteur adaptogène agit pendant une longue période ou de manière intermittente et répétée, cela crée des conditions préalables suffisantes pour la formation de ce que l'on appelle des "traces structurelles". Les effets des facteurs sont résumés. Les changements métaboliques s'approfondissent et augmentent, et la phase d'urgence de l'adaptation se transforme en une transition, puis en une phase d'adaptation stable.
Comme la phase d'adaptation persistante est associée à une tension constante des mécanismes de contrôle, à une restructuration des relations nerveuses et humorales et à la formation de nouveaux systèmes fonctionnels, ces processus peuvent être épuisés dans certains cas. Si l'on tient compte du fait que les mécanismes hormonaux jouent un rôle important dans le développement des processus adaptatifs, il devient clair qu'ils sont le maillon le plus appauvri.
L'épuisement des mécanismes contrôlés, d'une part, et les mécanismes cellulaires associés à l'augmentation des coûts énergétiques, d'autre part, conduisent à une inadaptation. Les symptômes de cette condition sont des changements fonctionnels dans l'activité du corps, rappelant les changements observés dans la phase d'adaptation aiguë.
Les systèmes auxiliaires - respiration, circulation sanguine - retrouvent un état d'activité accrue, l'énergie est gaspillée de manière non économique. Cependant, la coordination entre les systèmes qui fournit un état adéquat aux exigences de l'environnement extérieur est effectuée de manière incomplète, ce qui peut entraîner la mort.
La désadaptation survient le plus souvent dans les cas où l'action des facteurs qui sont les principaux stimulateurs des changements actifs dans le corps est intensifiée, ce qui devient incompatible avec la vie.
La base de la troisième phase - adaptation durable ou résistance est une modification du fond hormonal due à l'inclusion du système hypophyso-surrénalien. Les glucocorticoïdes et les substances biologiquement actives sécrétées dans les tissus mobilisent les structures, ce qui permet aux tissus de recevoir un soutien énergétique, plastique et protecteur accru. Il s'agit en fait d'une adaptation - une adaptation et se caractérise par un nouveau niveau d'activité des éléments de la membrane cellulaire tissulaire, reconstruit en raison de l'activation temporaire de systèmes auxiliaires, qui peuvent en même temps fonctionner presque dans le mode d'origine, tandis que les processus tissulaires sont activé, assurant une homéostasie, adéquate aux nouvelles conditions d'existence. Les principales caractéristiques de cette phase sont :
1) mobilisation des ressources énergétiques ;
2) synthèse accrue de protéines structurales et enzymatiques ;
3) mobilisation des systèmes immunitaires.
Dans la troisième phase, le corps acquiert une résistance non spécifique et spécifique - la résistance du corps.
Les mécanismes de contrôle pendant la troisième phase sont coordonnés. Leurs manifestations sont réduites au minimum. Cependant, en général, cette phase nécessite également un contrôle intense, ce qui l'empêche de se poursuivre indéfiniment. Malgré la rentabilité - désactiver les réactions "supplémentaires" et, par conséquent, la consommation d'énergie excessive, le passage de la réactivité du corps à un nouveau niveau n'est pas donné gratuitement au corps, mais se déroule à une certaine tension des systèmes de contrôle. Cette tension est communément appelée le « prix de l'adaptation ». Toute activité d'un organisme adaptable à une situation donnée lui coûte beaucoup plus cher que dans des conditions normales (elle nécessite, par exemple, lors d'un effort physique en montagne, 25% de dépenses énergétiques en plus que la normale).
Il est impossible de considérer cette phase comme quelque chose d'absolument stable. Au cours de la vie d'un organisme qui est en phase d'adaptation stable, des déviations (diminution de la stabilité) et une réadaptation (restauration de la stabilité) sont possibles. Ces fluctuations sont associées à la fois à l'état fonctionnel de l'organisme et à l'action de divers facteurs secondaires.
3. Conditions affectant l'adaptation
G. Selye, qui a abordé le problème de l'adaptation à partir de nouvelles positions originales, a nommé les facteurs dont l'impact conduit à l'adaptation, facteurs de stress. Leur autre nom est facteurs extrêmes. L'extrême peut être non seulement des effets individuels sur le corps, mais également des conditions d'existence modifiées dans leur ensemble, par exemple, le déplacement d'une personne du sud vers l'Extrême-Nord, etc.). Par rapport à une personne, les facteurs adaptogènes peuvent être naturels et sociaux, associés à l'activité de travail.
facteurs naturels. Au cours du développement évolutif, les organismes vivants se sont adaptés à l'action d'un large éventail de stimuli naturels.
L'action des facteurs provoquant le développement de mécanismes adaptatifs est toujours complexe, on peut donc parler de l'action d'un groupe de facteurs d'une nature particulière. Ainsi, par exemple, tous les organismes vivants en cours d'évolution se sont d'abord adaptés aux conditions d'existence terrestres: une certaine pression barométrique et gravité, le niveau de rayonnement cosmique et thermique, une composition gazeuse strictement définie de l'atmosphère environnante, etc. .
Il convient de noter que les facteurs naturels agissent à la fois sur le corps animal et sur le corps humain. Dans les deux cas, ces facteurs conduisent à une différence dans les mécanismes adaptés de nature physiologique. Cependant, une personne s'aide à s'adapter aux conditions d'existence, en utilisant, en plus de son réactions physiologiqueségalement divers équipements de protection que la civilisation lui a donnés : vêtements, maisons, etc. Cela libère le corps de la charge sur certains systèmes adaptatifs et a un côté négatif pour le corps : cela réduit la capacité d'adaptation aux facteurs naturels. Par exemple, au froid.
facteurs sociaux. Outre le fait que le corps humain est mobile, les mêmes influences naturelles que les organismes animaux, les conditions sociales de la vie humaine, facteurs. Associé à son activité de travail, a donné lieu à des facteurs spécifiques auxquels il est nécessaire de s'adapter. Leur nombre croît avec le développement de la civilisation.
Ainsi, avec l'expansion de l'habitat, des conditions et des influences complètement nouvelles pour le corps humain apparaissent. Par exemple, les vols spatiaux apportent de nouveaux ensembles d'influences. Parmi eux se trouve l'apesanteur - un état absolument inadéquat pour tout organisme. L'apesanteur est associée à l'hypodynamie, aux changements du régime de vie quotidien, etc.
Les personnes pénétrant dans les entrailles de la Terre ou faisant des plongées en haute mer sont exposées à des haute pression, humidité, respirer de l'air à haute teneur en oxygène.
Travailler dans des ateliers chauds ou des climats froids crée des facteurs qui nécessitent une plage étendue d'adaptation aux températures extrêmes. Dans l'exercice de ses fonctions officielles, une personne est obligée de s'adapter au bruit, aux changements d'éclairage.
La pollution de l'environnement, l'inclusion d'un grand nombre de produits synthétiques, les boissons alcoolisées, la toxicomanie, le tabagisme - tout cela constitue un fardeau supplémentaire pour les systèmes homéostatiques du corps d'une personne moderne.
Au cours du développement de la société, l'activité de production des personnes change également. Le travail physique est largement remplacé par le travail des machines et des mécanismes. La personne devient l'opérateur au panneau de commande. Cela soulage le stress physique, mais en même temps, de nouveaux facteurs apparaissent, tels que l'inactivité physique, le stress, qui affectent négativement tous les systèmes du corps.
Un autre aspect des influences sociales du travail mécanisé est la croissance de la tension neuropsychique, qui a remplacé la tension physique. Il est associé à une vitesse accrue procédés de fabrication, ainsi qu'avec des exigences accrues en matière d'attention et de concentration d'une personne.
4. Types d'adaptations
Les mécanismes d'adaptation humaine sont très différents, par conséquent, en ce qui concerne les communautés humaines, il existe: 1) une adaptation biologique, 2) sociale et 3) ethnique (en tant que version spéciale de sociale).
Adaptation biologique humaine- une adaptation évolutive du corps humain aux conditions environnementales, exprimée par un changement des caractéristiques externes et internes d'un organe, d'une fonction ou de l'organisme entier aux conditions environnementales changeantes. Dans le processus d'adaptation du corps aux nouvelles conditions, deux processus sont distingués - phénotypique ou individuel adaptation, qui est plus correctement appelée acclimatation et adaptation génotypique par sélection naturelle de caractères utiles à la survie. Avec l'adaptation phénotypique, le corps réagit directement au nouvel environnement, qui se traduit par des changements phénotypiques, des changements physiologiques compensatoires qui aident le corps à maintenir l'équilibre avec l'environnement dans de nouvelles conditions. Lors du passage aux conditions précédentes, l'état précédent du phénotype est également restauré, les changements physiologiques compensatoires disparaissent. Avec l'adaptation génotypique, des changements morphologiques et physiologiques profonds se produisent dans le corps, qui sont hérités et fixés dans le génotype en tant que nouvelles caractéristiques héréditaires des populations, des groupes ethniques et des races.
Dans le processus d'adaptation individuelle, une personne crée des réserves de mémoire et de compétences, forme des vecteurs de comportement à la suite d'une formation dans le corps basée sur l'expression sélective de gènes d'une banque de traces structurelles mémorables.
Les traces structurelles de la mémoire adaptative sont d'une grande importance biologique. Ils protègent une personne des réunions à venir avec des facteurs environnementaux inadéquats et dangereux. Le programme génétique de l'organisme ne prévoit pas une adaptation préformée, mais la possibilité d'une mise en œuvre efficace et ciblée de réactions adaptatives vitales sous l'influence de l'environnement. Cela fournit une dépense d'énergie et de ressources structurelles du corps économique et dirigée vers l'environnement, et contribue également à la formation du phénotype. Il devrait être considéré comme avantageux pour la conservation de l'espèce que les résultats de l'adaptation phénotypique ne soient pas hérités.
Chaque nouvelle génération s'adapte à nouveau à un large éventail de facteurs parfois complètement nouveaux qui nécessitent le développement de nouvelles réponses spécialisées.
Adaptation sociale- le processus de formation de la personnalité, de formation individuelle et d'assimilation par lui des valeurs, normes, attitudes, schémas de comportement inhérents à une société, une communauté sociale, un groupe donné. L'adaptation sociale s'effectue à la fois dans le cadre d'un impact ciblé sur une personne dans le système éducatif, et sous l'influence d'un large éventail d'autres facteurs d'influence (communication familiale et extra-familiale, art, médias, etc.). L'expansion et l'approfondissement de l'adaptation sociale de l'individu se produit dans trois domaines principaux : l'activité, la communication, la conscience de soi. Dans le domaine de l'activité, à la fois l'expansion des types de ce dernier auquel une personne est associée, et l'orientation dans le système de chaque type d'activité, c'est-à-dire l'attribution de l'essentiel, sa compréhension, etc. , est réalisé contenu, approfondissement des connaissances des autres, développement des compétences de communication. Dans le domaine de la conscience de soi, la formation de l'image de son propre "je" en tant que sujet actif d'activité, la compréhension de son appartenance sociale, son rôle social, la formation de l'estime de soi, etc. enfance et période d'étude) , travail (limites conditionnelles - la période de maturité d'une personne, sa participation active au travail) et post-travail, qui fait référence à la période de la vie d'une personne, coïncidant, en règle générale, avec l'âge de la retraite.
L'impact de chacune de ces institutions est déterminé par le système de relations sociales existant dans la société. La présence d'impacts naturels rend pertinente concrètement la problématique des « effets de l'adaptation sociale », c'est-à-dire la nature et la profondeur de ce processus, son efficacité, notamment à surmonter influences négatives conduisant à des comportements déviants, des influences antisociales.
Adaptation ethnique- l'adaptation des groupes ethniques (communautés) à l'environnement naturel et socioculturel de leurs habitats. L'étude de ce processus et des problèmes qui lui sont associés relève principalement de l'écologie ethnique. Dans l'adaptation socioculturelle des groupes ethniques, il y a beaucoup de particularités, dues aux paramètres linguistiques, culturels, politiques, économiques et autres de l'environnement. Cela se manifeste le plus clairement dans l'adaptation ethnique des groupes d'immigrants dans leur pays d'installation, par exemple aux États-Unis, au Canada, en Argentine, etc. population homogène, mais avec une culture différente. Tels sont, par exemple, les Allemands de l'ex-URSS qui s'installent en Allemagne, ou les Russes de Asie centrale et le Kazakhstan retournant en Russie. Parallèlement, il est d'usage de distinguer l'adaptation liée à l'emploi (obtenir un emploi), ainsi que l'adaptation linguistique et culturelle, appelée « acculturation ».
Le cours normal de l'adaptation ethnique peut être grandement compliqué et retardé par la manifestation du nationalisme et du racisme sous forme de discrimination, de ségrégation, etc. Un changement brutal de l'habitat peut entraîner une désadaptation.
5. Influence du milieu naturel sur la variabilité morphophysiologique du corps humain
Malgré la «neutralisation» ou l'atténuation de l'influence de nombreux facteurs environnementaux sur le corps, le lien entre une personne et l'environnement existe toujours, c'est-à-dire les caractéristiques morphologiques et fonctionnelles qui se sont formées dans la période initiale de l'existence de la race humaine ont encore été conservés.
L'effet des facteurs environnementaux se manifeste le plus clairement sur le corps humain dans les différences morphologiques et fonctionnelles des habitants de différentes zones climatiques et géographiques: masse, surface corporelle, structure de la poitrine, proportions corporelles. Derrière à l'extérieur des différences non moins prononcées dans la structure des protéines, des isoenzymes, des tissus et de l'appareil génétique des cellules sont cachées. Les caractéristiques de la structure du corps, le flux des processus énergétiques sont principalement déterminés par le régime de température de l'environnement, la nutrition; échange minéral - situation géochimique. Ceci est particulièrement prononcé chez les habitants indigènes du Nord (Yakoutes, Chukchi, Esquimaux), le métabolisme principal est augmenté de 13 à 16% par rapport aux visiteurs. Haut niveau graisses dans les aliments, leur teneur accrue dans le sérum sanguin avec relativement haute capacitéà l'utilisation sont l'une des conditions qui assurent une augmentation du métabolisme énergétique en climat froid. L'augmentation de la production de chaleur est l'une des principales réactions d'adaptation au froid.
Les Esquimaux vivant dans les îles de la baie d'Hudson, par rapport aux Américains de race blanche, ont plus de tissus remplis de sang et un pourcentage plus élevé de tissu adipeux dans le corps, c'est-à-dire plus élevé propriétés d'isolation thermique tissus.
Ils ont une augmentation de l'homéopoïèse et un affaiblissement de la capacité des vaisseaux sanguins à se contracter. La tension artérielle dans la plupart des populations de l'Arctique est inférieure à celle des populations tempérées. Des différences sont notées dans la structure corporelle et l'indice de poitrine et le rapport poids/taille sont augmentés, les caractéristiques mésomorphes dans les proportions corporelles sont améliorées, le pourcentage d'individus ayant un type de corps musclé est plus élevé.
Un complexe morphofonctionnel similaire, caractérisé par une augmentation de la taille de la poitrine, de la production de chaleur, de la vitesse du flux sanguin et de l'activité hématopoïétique, est observé en haute montagne dans des conditions de carence en oxygène et de diminution de la température ambiante. Les habitants autochtones des hautes terres ont une ventilation pulmonaire plus élevée, une capacité d'oxygène du sang, des niveaux d'hémoglobine et de myoglobine, un flux sanguin périphérique, le nombre et la taille des capillaires et une pression artérielle plus basse.
La population des latitudes tropicales se caractérise par un allongement de la forme du corps et une augmentation de la surface relative d'évaporation, une augmentation du nombre de glandes sudoripares et, par conséquent, de l'intensité de la transpiration. Régulation spécifique du métabolisme eau-sel, augmentation de la pression artérielle, diminution du taux métabolique, obtenue en réduisant le poids corporel, en réduisant la synthèse des graisses endogènes et en réduisant la concentration d'ATP.
Les caractéristiques du complexe morphofonctionnel tropical sont également caractéristiques de la population des déserts tropicaux.
Chez les habitants indigènes de la zone continentale de la Sibérie, l'augmentation de la production de chaleur est associée à une augmentation de l'épaisseur de la couche de graisse. Parmi eux, le pourcentage de personnes ayant un physique de pique-nique avec des proportions corporelles brachymorphes est augmenté.
La population de la zone tempérée, dans de nombreuses caractéristiques morphologiques et physiologiques, occupe une position intermédiaire entre les groupes arctique et tropical.
Toutes ces caractéristiques caractérisent les spécificités des caractéristiques inhérentes à des niches écologiques spécifiques.
Selon les idées modernes, le milieu extérieur et l'hérédité participent à parts égales à la formation de la constitution. Les principales caractéristiques de la constitution sont déterminées de manière héréditaire - les dimensions longitudinales du corps et le type de métabolisme dominant, ce dernier n'étant hérité que si deux ou trois générations de la famille vivaient constamment dans la même zone. Les combinaisons des principales caractéristiques permettent de distinguer trois ou quatre types constitutionnels de base. Une caractéristique secondaire des constitutions (dimensions transversales) est déterminée par les conditions de la vie d'une personne, se réalisant dans les traits de sa personnalité. Il est le plus étroitement lié au sexe, à l'âge, à la profession de l'individu, ainsi qu'à l'influence de l'environnement.
Questions pour la conversation
1. Formuler le concept d'adaptation et d'acclimatation humaine.
2. Quels sont les schémas généraux du processus adaptatif ?
3. Décrire les mécanismes d'adaptation.
4. Quels types d'adaptations connaissez-vous ?
5. Signification et mécanisme de l'adaptation biologique humaine.
6. Quelle est l'essence de l'adaptation sociale humaine ?
7. Qu'est-ce qui cause l'adaptation ethnique d'une personne ?
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